Cette année, nous avons travaillé sans relâche pour lancer des solutions audacieuses et inclusives face à la crise climatique. Pour en avoir un aperçu rapide en vidéo, vous pouvez cliquer sur l’image ci-dessous.
Célébrons ensemble les moments marquants qui ont façonné notre travail. Voici plus en détails quelques moments marquants de notre année de mobilisation 2024:
Nous avons commencé l’année en force avec le lancement de Our Own Power: Notre énergie un outil gratuit et unique qui guide les communautés à travers 5 étapes essentielles pour mener à bien un projet d’énergie renouvelable. Cet outil pratique, disponible en 6 langues, regorge de conseils et d’inspiration. En octobre, nous avons également inauguré le réseau Our Own Power: Notre énergie (également connu sous le nom de OOP) à travers un webinaire mondial avec des champions de l’énergie renouvelable d’Asie, d’Afrique et d’Amérique latine.
OOP est le premier réseau mondial de communautés travaillant ensemble pour créer des systèmes énergétiques locaux, abordables et 100 % renouvelables, en s’éloignant des combustibles fossiles. Le réseau offre des ressources, des formations et un espace de collaboration mondiale, permettant à chacun de lancer des pétitions pour promouvoir l’énergie communautaire dans sa région. Ce réseau grandit chaque jour, avec un objectif clair : que celles et ceux qui ont été le plus marginalisés par l’ère fossile soient les premiers à bénéficier d’une énergie propre et abordable.
En juillet 2024, nous avons lancé notre campagne REPower Afrika pour accélérer la transition de l’Afrique des énergies fossiles vers les énergies renouvelables. Des militants ont organisé des rassemblements, installé des systèmes d’énergie renouvelable et protesté contre les projets fossiles dans 7 pays africains. Les actions ont commencé en Ouganda et en Tanzanie, où l’Oléoduc de Pétrole Brut d’Afrique de l’Est (EACOP) menace plus de 100 000 vies.
Dans des villages comme Kijumba, en Ouganda, des femmes agricultrices ont été formées à l’installation de systèmes d’énergie solaire pour alimenter leurs maisons, apportant la lumière et de nouvelles opportunités à leurs communautés. Ensemble, nous avons réuni des militants africains, des groupes de la société civile et des communautés locales pour exiger un accès énergétique fiable, sûr et équitable. Nous sommes en bonne voie pour équiper 80 infrastructures publiques, allant des centres de santé aux écoles, en énergie solaire. Mais nous ne nous arrêterons pas tant que 80 % de l’Afrique ne sera pas alimentée par des énergies renouvelables !
En parallèle, nous avons lancé notre campagne Taxons Leurs Milliards en Europe, une initiative pour que les ultra-riches paient pour résoudre la crise climatique. Nous appelons les gouvernements à taxer les milliardaires et les géants des énergies fossiles, qui sont les plus responsables de la crise climatique.
Nos actions ont démarré en France, où nous avons mené des actions audacieuses et organisé un forum pour protester contre les réductions d’impôts en faveur des plus riches. Lors de la COP29 en novembre, nous avons publié un rapport percutant en 4 langues, exposant les secrets compromettants de huit milliardaires. Nous avons également décoré les rues de plusieurs villes en France, en Allemagne et au Royaume-Uni, avec un seul mot d’ordre: Taxons Leurs Milliards! Et on va continuer sur notre lancée en 2025.
Voici quelques autres temps forts de cette année qui n’auraient pas été possibles sans votre soutien :
Face aux vagues de chaleur extrême qui ont frappé le Canada cet été, nous avons lancé notre campagne Des pompes à chaleur pour tou·tes pour sauver des vies, réduire les factures d’énergie et protéger la planète. Les pompes à chaleur, qui chauffent et refroidissent les maisons, sont une alternative électrique permettant de remplacer les chaudières à gaz ou à fioul et de diminuer la dépendance aux énergies fossiles.
Pour cette campagne, nous avons recruté des bénévoles à travers le pays et organisé des formations en ligne et en personne. Nous avons mobilisé un large soutien public, réalisé deux mini-documentaires expliquant comment ces pompes répondent à la fois à la crise climatique et à l’augmentation du coût de la vie. Aujourd’hui, 21 député·es canadien·nes (et ce n’est qu’un début) soutiennent nos demandes, et nous continuons à travailler avec le gouvernement pour faire avancer cette solution concrète.
Alors que le Vietnam s’apprêtait à rejoindre le partenariat pour une transition énergétique juste (JETP) d’un montant de 15,5 milliards de dollars – un accord visant à financer le passage à une énergie plus propre –, le gouvernement a commencé à cibler les défenseur·es climatiques au lieu de les impliquer. Notre alliée et activiste Hoàng Thi Minh Hồng a été arrêtée en mai 2023 sur des accusations infondées.
À travers notre campagne Libérez Hong, nous nous sommes mobilisé·es sans relâche tout au long de l’année, envoyant des lettres de soutien et organisant des actions dans plus de 10 pays. Nous avons publié nos principes pour un JETP équitable et pris part à la Semaine du Climat à New York, plaidant pour l’inclusion de la société civile, le respect des droits humains et un financement équitable. Notre campagne a recueilli 9 200 signatures dans 55 pays, exerçant une pression sur les autorités pour demander la libération de Hồng et affichant notre solidarité avec tous les défenseur·es du climat. La victoire est enfin arrivée le 21 septembre, date à laquelle Hong a été libérée – 20 mois avant la fin de sa peine !
En préparation de la COP30 qui aura lieu en 2025 au Brésil, nous collaborons avec des leaders autochtones pour exiger un sursaut des gouvernements dans la définition et la réalisation de plans climat ambitieux. Nous mettons un accent particulier sur les solutions climatiques et la protection de l’Amazonie contre l’extraction pétrolière et gazière.
Nous avons contribué au lancement de la campagne du mouvement autochtone brésilien intitulée « La Réponse, C’est Nous », qui réclame une co-présidence autochtone de la COP30 au Brésil. Nos efforts ont également permis d’établir le G9 des leaders autochtones de l’Amazonie, une coalition représentant les neuf pays abritant la forêt amazonienne.
Alors que les nations du G20 échouent à tenir leurs engagements climatiques, il est essentiel de se tourner vers les peuples autochtones de la région pan-amazonienne, qui protègent la forêt depuis des générations et agissent en véritables gardien·nes du climat et de la biodiversité.
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Quand la COP29 s’est ouverte le 11 novembre en Azerbaïdjan, nous savions que les gouvernements des 197 États représentés et l’Union européenne avaient UNE tâche précise et cruciale à accomplir : trouver un accord sur un « Nouvel objectif collectif de financement climat » (alias NCQG si vous aimez les sigles de la COP). En résumé, cela signifie que les pays riches et pollueurs du Nord global doivent débloquer de l’argent pour financer une transition rapide et juste vers les énergies renouvelables et l’adaptation dans les pays les plus vulnérables au changement climatique.
Les négociations ont été tendues. Quelques heures avant la clôture de la conférence, les délégations des petits États insulaires (AOSIS) et des pays les moins avancés (PMA) ont claqué la porte des négociations, affirmant que la présidence azerbaïdjanaise ignorait leurs demandes. Et quand le texte final a été présenté, il était bien en-dessous des attentes :
Les pays vulnérables n’ont pas eu d’autre choix que d’accepter un mauvais accord. L’objectif de mobiliser 300 milliards de dollars par an d’ici 2035 remplace celui de 100 milliards fixé il y a 15 ans. Il reste très largement insuffisant pour aider les pays vulnérables à s’adapter aux impacts climatiques qui se multiplient et s’accélèrent, à passer aux énergies renouvelables et à garantir une réponse juste et équitable à l’urgence climatique.
Les pays développés ne se sont engagés à débloquer que jusqu’à « au moins 300 milliards de dollars par an ». Pire encore, cette somme inclut argent public et privé. Cela risque d’aggraver le fardeau de la dette des nations les plus vulnérables qui paient déjà le prix de la crise climatique. Notre mouvement réclame au moins 1 000 milliards de dollars par an d’ici à 2030 via des financements de qualité. Tout montant inférieur ne pourra ni instaurer la justice climatique ni répondre aux besoins des personnes les plus affectées par les impacts climatiques.
Ce que nous demandons, c’est une finance climat qui assure :
Nous savons que l’argent pour rendre tout cela possible existe. Il faut juste l’investir au bon endroit : mettre fin aux investissements et aux subventions pour les énergies fossiles polluantes et taxer les ultra-riches permettrait de collecter des milliers de milliards de dollars chaque année, permettant ainsi de débloquer des fonds essentiels pour protéger le climat, renforcer les services publics et rendre les communautés plus résilientes, plus justes et plus durables.
Action menée à la COP29 pour réclamer des Plans nationaux énergie-climat bien plus ambitieux. Photo : Masayoshi Iyoda / 350.org
Malgré les résultats extrêmement décevants de la COP29, nous ne lâchons rien. Pendant toute la durée du Sommet, nous avons démontré notre force, en Azerbaïdjan et à travers le monde :
Lancement de la campagne « Nous sommes la solution », à Rio de Janeiro, au Brésil. Photo : APIB
La finance climat n’est pas de la charité : c’est une dette que les pays riches et pollueurs ont vis-à-vis du reste du monde et un investissement pour notre avenir. Nous n’accepterons pas un paiement partiel.
Nous sommes prêt·es pour la justice climatique. La révolution vers les énergies renouvelables est déjà en route et est inarrêtable. Nous y travaillons. L’an prochain, nous redoublerons d’efforts pour renforcer le pouvoir citoyen. Avec nos partenaires, nous menons des campagnes pour la mise en place de solutions d’énergie renouvelable citoyennes et pour l’instauration d’un impôt mondial sur la fortune ciblant les milliardaires et les géants fossiles qui financera ces solutions.
En avril 2025, nous organisons un rassemblement de plus de 200 activistes et leaders du climat au Brésil, pour lancer une nouvelle vague de campagnes et de mobilisations dédiées à l’accélération du déploiement de solutions à la crise climatique. Lors de la COP30 qui aura lieu en Amazonie brésilienne fin 2025, nous veillerons à ce que les bonnes personnes assurent la co-présidence de ces négociations déterminantes pour le futur de notre planète : non pas les lobbyistes des énergies fossiles, mais les peuples autochtones. Et nous ferons tout ce qui est en notre pouvoir pour que les demandes des petits États insulaires en développement, des États du Sud global et du mouvement international pour le climat soient pleinement prises en compte.
Nous devons veiller à ce que la lutte pour rester sous 1,5°C de réchauffement climatique reste prioritaire, et cela implique beaucoup plus d’ambition et beaucoup plus vite ! Les nations ont encore l’opportunité de se montrer à la hauteur de l’urgence climatique, en proposant de nouvelles Contributions déterminées au niveau national (CDN), qui sont les plans d’action climat de chaque pays, contenant notamment leurs objectifs de réduction d’émissions de gaz à effet de serre et de développement des énergies renouvelables.
D’ici février 2025, les pays sont supposés transmettre de nouvelles CDN pour la période 2025-2035. Ces nouveaux plans d’action sont extrêmement importants car ils vont nous guider dans ce qui pourrait être notre dernière chance d’avoir une planète vivable pour tou·tes. Les regards sont maintenant tournés vers le Brésil. En tant que pays hôte de la COP30, il peut pousser les autres pays à adopter des plans d’action ambitieux dans les prochains mois.
« Après trois ans de conférences internationales pour le climat organisées dans des pays grands producteurs de pétrole, il est temps de rectifier le tir. La COP de l’an prochain en Amazonie brésilienne sera une chance unique de mettre les populations locales, les solutions et une énergie renouvelable accessible au premier plan des discussions. Les peuples autochtones du Brésil montrent la voie à suivre mais il faut que le gouvernement leur emboîte le pas. »
– Ilan Zugman, Directeur de 350.org pour l’Amérique latine et les Caraïbes
Le Brésil doit s’affirmer comme le leader climatique dont nous avons besoin dès maintenant, pour que la lutte pour la justice climatique, les droits humains, et une forte coopération internationale soient le fil rouge qui nous guide vers la COP30. Le Brésil doit appeler nos gouvernements à relever le défi et à faire preuve de plus d’ambition climatique ! Leur responsabilité est en jeu.
Nous ne lâcherons rien.
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