flux Ecologie

Engagés pour la nature et l'alimentation.

▸ les 10 dernières parutions

16.07.2024 à 12:30
La Terre
Texte intégral (646 mots)

COMMUNIQUÉ. Le MODEF sera présent à la mobilisation « stop méga-bassines » du mercredi 17 juillet au dimanche 21 juillet dans le Poitou pour débattre et défendre un juste partage de l’eau !

L’eau douce est une ressource rare à l’échelle mondiale et représente moins de 3 % de la totalité de l’eau sur la planète. En France, l’eau douce est relativement abondante mais des tensions apparaissent comme dans les départements du Sud de la France (Pyrénées Orientales, l’Hérault …). Les pénuries d’eau s’aggravent ces dernières années à cause du changement climatique.

Aujourd’hui, le droit à l’eau n’est pas garanti dans notre République. En Guadeloupe, un quart de la population n’a pas d’eau tous les jours. En Guyane, 15 % de la population ne dispose pas d’un accès à un réseau d’eau potable. Un tiers des mahorais n’a pas d’eau courante. À la Réunion, un abonné sur 2 est alimenté par des réseaux qui ne garantissent pas une sécurité sanitaire suffisante selon l’ARS.

Pour pousser, les plantes ont besoin d’eau et de lumière. La principale ressource en eau pour l’Agriculture en France est l’eau de pluie (93 %). En 2020, 6,8 % de la surface agricole ont été irrigués soit 1,8 millions d’hectares. Trois cultures mobilisent 59 % de l’irrigation : 38 % le maïs, 12 % le blé et 9 % les légumes frais, fraises et melons. Les surfaces irrigables ont augmenté de 23 % entre 2010 et 2020.

Pour le MODEF, l’irrigation doit être considérée comme une assurance sécheresse pour compenser le déficit en eau, au lieu de l’utiliser comme moyen pour produire plus.  Nous sommes défavorables à l’utilisation des nappes profondes qui ne se reconstituent que très lentement. Cette eau potable doit être réservée à l’utilisation humaine et animale. Nous sommes attachés au respect des ressources naturelles notamment la préservation de l’eau et nous nous opposons aux méga-bassines! Nous demandons la mise en place d’un moratoire sur les bassines!

Le MODEF souhaite la mise en place de retenues collinaires qui interceptent les eaux de ruissèlement d’un versant et déconnectées d’un réseau hydrographique ( ensemble des milieux aquatiques : lacs, rivières, eaux souterraines, zones humides…). L’aménagement de retenues collinaires doit être décidé en concertation avec la population, les élus, les paysans …

L’eau est vitale pour nous tous, pour notre santé, pour les milieux naturels et la biodiversité. L’eau est un bien commun et non un produit qui pourrait être soumis à la loi du marché ! Il est nécessaire de la protéger et de la partager justement ! La gestion de l’eau doit être publique, démocratique et collective, afin de préserver sa quantité tant que sa qualité. Nous voulons garantir l’accès à cette ressource pour toutes et tous.

Le MODEF sera présent à la mobilisation « stop méga-bassines » du mercredi 17 juillet au dimanche 21 juillet dans le Poitou pour débattre et défendre un juste partage de l’eau !

26.06.2024 à 09:47
Patrick Le Hyaric
Texte intégral (2153 mots)

Nous ne sommes pas seulement à quelques jours, à quelques heures d’un scrutin électoral, mais à quelques jours, quelques heures d’un possible choc historique comme notre pays en a peu connu.

Nous ne voulons pas que ces élections législatives imprévues soient le premier acte d’une tragédie aux conséquences destructrices.

Il y a quelques jours, le président de la République vous a écrit une nouvelle lettre. Comme d’habitude, il promet pour demain ce qu’il n’a pas fait hier. Déjà, pour se faire réélire lors du second tour de l’élection présidentielle, n’avait-il pas hésité à reprendre un slogan de la gauche : « Vos vies valent mieux que leurs profits » ?

À deux reprises, il a demandé aux électrices et aux électeurs de gauche d’utiliser leur bulletin de vote pour barrer la route à l’extrême droite. Et, pour tout remerciement, il a déroulé le tapis rouge au RN/FN dont on rappellera sans cesse qu’il a été fondé par des membres de la Waffens-SS et abrite toujours des néo-nazis. 

Elu puis réélu, E. Macron n’a jamais cherché à améliorer nos vies, au travail comme à la retraite. Au contraire, il a nourri les injustices sociales et territoriales, refusé d’augmenter la rémunération du travail, d’écouter le mouvement des Gilets jaunes, puis, contre tout un peuple, il a imposé la retraite à 64 ans. Il vous a désigné comme « ceux qui ne sont rien ». Par contre, pour les profits tout va bien. Un journal économique, porte-parole des milieux d’affaires, se réjouissait la semaine dernière que les profits dépassent les 163 milliards d’euros.

De cela, de ce mépris et de cette morgue, vous ne voulez plus. Nous non plus !

C’est pour vous sortir de cette situation qu’a été construite sous le nom de « Nouveau Front Populaire » une grande alliance des progressistes et des humanistes, partis de gauche, associations, syndicats, personnalités. Ce Nouveau Front Populaire propose des mesures pour changer votre vie dès les semaines qui viennent en réorientant vers vous l’argent qui coule aujourd’hui à flots chez la minorité de possédants, pour rémunérer votre travail, améliorer les retraites, les prestations sociales, défendre et renforcer l’hôpital et l’école, réduire vos factures d’énergie et faire en sorte qu’il soit moins cher de bien se nourrir.

Ce ne sont pas des promesses en l’air, mais des engagements à mettre en œuvre avec vous, sous votre contrôle, justement parce que c’est un « Front populaire » qui, comme son ainé de 1936, permettra des avancées grâce à vos actions unies.

Les grandes chaînes de télévision et de radio, propriétés des grandes puissances industrielles et financières, mènent une violente campagne de dénigrement et de mensonges contre ce Nouveau Front populaire. Comme s’ils avaient sorti de leurs cartons ce vieux mot d’ordre de la bourgeoisie : « Plutôt Hitler que le Front populaire ».

En mettant un trait d’égalité entre ce Nouveau Front Populaire et l’extrême droite, ou pire en faisant ouvertement campagne pour cette dernière, ils veulent transformer votre colère en un vote contre vos propres intérêts ! C’est abject. C’est surtout une manière grossière de préserver leurs propres intérêts et privilèges. Ils détournent donc l’attention des vraies causes de vos souffrances, de vos angoisses, de vos difficultés à boucler les fins de mois.

Ces forces s’accommoderaient très bien d’une cohabitation entre M. Macron et l’extrême droite. M. Macron aussi. Ils considèrent qu’ainsi leurs intérêts seront préservés. Ils ont raison, car l’extrême droite n’a aucune intention d’améliorer vos vies ou d’affronter les inégalités. Elle est l’assurance tout risque des milieux d’affaires et des puissances d’argent. Des économistes sérieux ont montré que le programme présenté par Bardella ferait perdre encore du pouvoir d’achat aux plus modestes et enrichirait les plus fortunés.

Là où elle gouverne, en Hongrie, en Italie, en Finlande, aux Pays-Bas, l’extrême droite n’augmente pas les salaires, ne défend ni les artisans et commerçants, ni les paysans. Elle détruit les droits sociaux, la Sécurité sociale, recule l’âge de départ en retraite, supprime comme en Hongrie le ministère de l’Éducation nationale et détruit le statut des enseignants pour en faire des « employés » de l’éducation, met au pas les médias et la justice, limite le droit des associations et des syndicats, refuse de mettre en œuvre des dispositions pour protéger le climat dont on voit ces jours derniers encore avec les violentes intempéries à quel point son dérèglement menace nos vies.

Et ici ? L’extrême droite n’est pas pour l’augmentation des petits salaires puisqu’elle a voté contre l’augmentation du SMIC au parlement. Elle veut, avec d’autres dont la droite, supprimer les cotisations sociales pour faire croire que cela augmenterait le pouvoir d’achat. En vérité, cela augmenterait les bénéfices des grosses entreprises et détruirait la Sécurité sociale. Sans Sécurité sociale, pas de retraites, pas de remboursements de soins, sauf à payer de coûteuses assurances privées. Vous seriez perdant et les grosses compagnies d’assurance feraient main basse sur près de 400 milliards d’euros.

L’extrême droite dit qu’elle est du côté des paysans. Pourquoi alors, a-t-elle refusé de voter à l’Assemblée nationale pour des prix minimum planchés afin de rémunérer correctement le travail paysan. Pourquoi alors a-t-elle soutenu la politique agricole commune qui distribue les aides d’abord aux plus grosses exploitations européennes ?

Elle ne défend pas votre  pouvoir d’achat. Elle a voté contre le blocage des prix des produits de première nécessité, contre le gel des loyers, contre des moyens supplémentaires pour les hôpitaux, contre l’indemnisation des agriculteurs victimes de catastrophes naturelles. Par contre, elle a refusé de soutenir un texte pour la taxation des super profits.

Pour l’extrême droite, c’est toujours « l’autre » – en réalité votre semblable, lui aussi en difficulté – qui est responsable de votre sort. Mais en quoi réduire le RSA de votre voisin, enlever les allocations chômage de votre cousin licencié, améliorera votre propre sort. Ce n’est jamais en privant « l’autre » de droit vous en avez de nouveaux.

Non, celui qui aggrave la crise, la mal vie ce n’est pas celui d’à côté. Les vrais responsables de ce qui provoque votre colère, sont ceux qui, selon l’observatoire européen de la fiscalité, ont mis à l’abri 950 milliards d’euros dans les paradis fiscaux. De l’argent que vous avez contribué à créer et qu’on vous pille, dont on vous prive en supprimant des services publics. À eux les paradis fiscaux,  à vous les augmentations d’impôts indirects comme la TVA ou les taxes sur l’énergie !

Autres chiffres : Les 500 plus grandes fortunes françaises cumulaient 200 milliards de patrimoines il y a dix ans. Elles en ont aujourd’hui 1200 milliards. Oui, mille deux cents milliards d’euros ! Si on les taxait à 2 %, cela rapporterait 40 milliards d’euros. Imaginons qu’une telle somme soit consacrée aux hôpitaux, à l’école, aux maisons de retraite, aux lignes de trains. Oui, cela changerait vos vies. De cela, l’extrême droite ne parle jamais, et pour cause !

On le voit bien, pour changer, pour améliorer vos vies, celle de votre famille, assurer l’avenir des enfants, c’est une autre répartition des richesses qu’il faut obtenir. Ni Macron, ni la droite, ni l’extrême droite ne le feront. Ils ne défendent pas vos intérêts, ni votre pouvoir d’achat, ni le travail, ni les services publics, ni la protection sociale, ni le climat, mais la haute finance et cette petite minorité de privilégiés.

C’est à ces enjeux que veut répondre rapidement la coalition du « Nouveau Front populaire ». Avec, dès les premières semaines, cet été et en automne l’augmentation des salaires, des pensions de retraite et des minima sociaux, des embauches pour les hôpitaux, les écoles et les collectivités locales, nos communes. Contrairement aux sornettes véhiculées par les grands médias, tout ceci est largement faisable en réorientant l’argent – qui va aujourd’hui aux grosses entreprises pour augmenter leurs profits – et en mettant à contribution le secteur bancaire.

Puis dans le cadre de la discussion du prochain budget, dès le mois d’octobre, le Nouveau Front populaire s’engage à réformer la fiscalité en cessant les cadeaux au grand patronat et aux grandes fortunes, en créant un pôle public bancaire pour financer un nouveau développement industriel et agricole créateur de millions d’emplois et respectueux de l’environnement, en augmentant et modulant les cotisations sociales patronales pour inciter à l’embauche, en mettant fin à la spoliation des artisans et des petites entreprises par les grands groupes qui les utilisent comme sous-traitants. Le programme du Nouveau Front populaire, c’est aussi l’instauration de prix agricole minimum rémunérateur, une cotisation sur les revenus financiers des entreprises et des grandes fortunes pour améliorer la Sécurité sociale et les retraites. Ces quelques mesures engageront le pays vers une autre logique de développement social et écologique avec vous, avec toutes les travailleuses et travailleurs, ouvriers, paysans, artisans, agents des services publics, techniciens, cadres, les privés de travail, les retraités, les jeunes.

Le Nouveau Front Populaire est une initiative large née du désir d’unité dans la société. Ce front veut vous impliquer dans des comités, des réunions, des débats et des actions. Il ne peut fonctionner qu’avec vous dans une démarche démocratique. C’est votre assurance. L’assurance du monde du travail et de la jeunesse pour éviter la catastrophe.

Le duo de cohabitation Macron-extrême droite ouvre la porte du pire. Alors que les barons de la macronie et une partie de la bourgeoisie lâchent le président de la République, on pourrait demain assister à un jeu dangereux dans lequel l’extrême droite, qui se verra refuser certaines lois parce qu’elles seront anticonstitutionnelles ou parce qu’elle sera sans majorité au parlement, demandera les pleins pouvoirs à l’occasion de la prochaine présidentielle. Dans un paysage politique délabré, pourrissant, agonisant tout deviendrait possible contre les citoyens, les associations, les syndicats.

Voilà pourquoi tout démocrate, toute personne attachée à la démocratie, au pluralisme et à la justice, à la fraternité et à l’égalité, tout républicain qui veut éviter la tragédie, peut utiliser dimanche le bulletin de vote des candidats du Front populaire. On peut comprendre qu’il puisse y avoir des critiques à l’encontre de certaines forces ou personnalités qui le composent. Mais que pèsent ces griefs face à l’urgence du moment ? N’est-il pas urgent de sortir de l’impasse et d’améliorer les vies de celles et ceux qui n’ont que leur travail ou leur retraite pour vivre ? C’est ce qu’ont compris des personnalités aux opinions très diverses, dont Dominique de Villepin. Dimanche, on vote pour un projet de liberté et de mieux vivre. On vote pour un programme de justice, de liberté, de paix. On vote pour sortir des ornières dans lequel nous a enfoncé le président de la République. Évitons la tragédie. Choisissons de prendre le chemin de l’espoir.


19.06.2024 à 10:08
La Terre
Lire plus (471 mots)

Les paysans sont confrontés à des revenus misérables et les reculs incessants des droits sociaux tenus sous le joug d’un capitalisme triomphant, qui compte exploiter sans entrave du dernier homme au dernier arbre. Pendant que des fortunes indécentes s’accumulent ! La destruction méthodique du bel héritage du Conseil National de la Résistance et répondre par le mépris à toutes les luttes sociales font le lit des fossoyeurs de notre démocratie. L’extrême droite progresse sur la trahison des promesses sociales et entretient, d’affirmations en reniements, l’opacité sur son programme régressif en ce domaine. Mais les masques tombent ! Les tergiversations et les ambiguïtés du Rassemblement National et de ses alliés sur l’abrogation de la réforme des retraites sont le révélateur de leur complicité avec les forces de l’argent. Nous avons besoin d’une convergence des actions syndicales et politiques pour mettre fin à cette fuite en avant antisociale que veut nous imposer le capital et ses fondés de pouvoir. Le MODEF y travaille ardemment et salue la création du Nouveau Front Populaire. Face aux projets réactionnaires, s’opposer ne suffit plus, nous devons ouvrir de nouvelles perspectives. L’espoir d’une transformation de la société est à portée de main. Ce n’est pas le moment de ranger les drapeaux. La question du revenu et le progrès social sont devenus des éléments prépondérants pour l’attractivité du travail paysan. Le renouvellement des générations nous impose également d’agir pour des retraites dignes pour les cédants afin de limiter la survalorisation des patrimoines et de favoriser ainsi les transmissions. Le MODEF revendique un nouveau cycle de progrès social : Un revenu décent pour éviter de sombrer dans la pauvreté et précarité par la mise en place de prix agricoles minimums rémunérateurs garantis par l’État,La mise en place d’un service de remplacement agricole public pour le congé maternité, la maladie et l’accident de travail,Le 100% sécurité sociale, La prise en charge à 100 % des congés des agricultrices et des agriculteurs à 25 jours,Garantir les allocations familiales en les dissociant des cotisations sociales,Abroger la réforme des retraites, de revenir à la retraite à 60 ans avec une durée de cotisation de 37.5 ans,Une pension minimum pour toutes et tous au niveau du SMIC,Suppression de la CSG et du RDS pour les pensions inferieures au SMIC,Passage du taux de pension de réversion de 54 % à 74 %,Changer le mode de gouvernance de la MSA afin qu’elle puisse pleinement assurer sa mission auprès des agricultrices, des agriculteurs, de leur famille et de leurs salariés,L’égalité partout et pour tous-tes sans considération de genre.

3 / 10

  Bon Pote
Actu-Environnement
Amis de la Terre
Aspas
Biodiversité-sous-nos-pieds

 Bloom
Canopée
Décroissance (la)
Deep Green Resistance
Déroute des routes
Faîte et Racines
Fracas
France Nature Environnement AR-A
Greenpeace Fr
JNE

 La Relève et la Peste
La Terre
Le Sauvage
Limite
Low-Tech Mag.
Motus & Langue pendue
Mountain Wilderness
Negawatt
Observatoire de l'Anthropocène

 Reporterre
Présages
Reclaim Finance
Réseau Action Climat
Résilience Montagne
SOS Forêt France
Stop Croisières

  Terrestres

  350.org
Vert.eco
Vous n'êtes pas seuls

 Bérénice Gagne