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RÉSEAU ÉCOLOGISTE DES PROFESSIONNEL·LE·S DE L'ACTION PUBLIQUE
Le Lierre rassemble plus de 1 700 fonctionnaires, agents publics, contractuels, experts, consultants, acteurs et actrices des politiques publiques, convaincus que la transformation de l'action publique est indispensable pour répondre aux urgences écologique, sociale et démocratique.

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09.12.2024 à 16:39
Le Lierre
Texte intégral (2299 mots)

Vous faisiez quoi, en novembre 2019 ? De notre côté, nous lancions Le Lierre avec une trentaine de personnes ! 5 ans après, nous avons fêté l’anniversaire du réseau le samedi 23 novembre à Paris ! ☘️ Découvrez les meilleurs moments de la journée à travers ce court billet et les illustrations de Claire Masson (@Clérème).

Nos 5 ans étaient l’occasion d’une journée “bilan & perspectives” pour analyser ensemble l’état de notre société et des transformations à conduire, et passer collectivement l’action, malgré les obstacles croissants, notamment les reculs politiques et la montée des résistances face aux enjeux environnementaux ! 

Pour cela, nous avons organisé une matinée spéciale ouverte aux membres du Lierre pour faire un bilan des actions conduites par le réseau depuis 5 ans et discuter de nos projets et perspectives, notamment pour favoriser l’implication d’un nombre croissant d’acteurs publics, de membres du Lierre et de partenaires dans nos projets. L’après-midi, ouvert au grand public réunissait une dizaines d’intervenants autour de 3 tables-rondes dont vous trouverez plus bas les grandes lignes !

Côté bilan, nous pouvons notamment mettre au crédit des pionniers qui ont lancé le Lierre :

  • La constitution progressive et continue d’un réseau solide de près de 2 000 membres représentatifs de l’action publique et des priorités qui sont les nôtres,
  • Le déploiement du réseau partout en France et au delà (avec une dizaine de groupes locaux, dans presque toutes les régions et également à Bruxelles et Washington),
  • L’investissement de nos membres sur diverses thématiques (à travers la constitution d’une dizaines de Groupes Thématiques), et la démonstration d’une capacité à produire des analyses / propositions pertinentes sur une dizaines de sujets importants (voir nos publications),
  • L’émergence d’un collectif (indépendant et apartisan) qui ose prendre la parole sur ses sujets et participer au débat public quand il l’estime nécessaire, pour faire avancer les idées, valeurs et propositions qui sont les nôtres, 
  • Un réseau désormais bien identifié (des pouvoirs publics / acteurs institutionnels, acteurs publics au sens large et partenaires économiques,sociaux et écologistes), riches de partenariats très variés (avec des associations, collectifs, think tank, réseaux professionnels, universités, communautés de travail, fédérations d’acteurs, ONG…etc) et capable de constituer un émetteur fiable et crédible sur nos thématiques (nous le disons factuellement, car nos travaux ont suscité l’intérêt et des invitations de plusieurs décideurs, grands médias et institutions publiques),
  • Nous sommes restés fidèles à nos principes et objectifs initiaux : faire se rencontrer des acteurs publics, partager des pratiques & idées et se former, participer au débat public,
  • Nous sommes d’abord et avant une communauté vivante, cohérente (en termes de valeurs), solidaire et soudée, que nous nous voyons s’enraciner progressivement dans les espaces professionnels qui le nécessitent, au service de l’intérêt général.

Côté perspectives, nous avons pu discuter avec nos membres des orientations suivantes :

  • Notre détermination à avancer, lucides sur les risques et les pièges à éviter : notamment celui du techno-solutionnisme, du pessimisme (que nous voulons combattre aujourd’hui, sans renoncer à être lucide) et d’une écologie « techniciste » (celle des chiffres, courbes, des experts et gestionnaires), qui consisterait à nous concentrer sur les outils et dispositifs structurants de l’action publique, mais en oubliant les plus vulnérables, les plus défavorisés et en minorant l’influence des cadres économiques, sociaux et culturels qui façonnent et structurent nos sociétés et constituent parfois des obstacles majeurs à la révolution écologique ;
  • Notre aspiration renouvelée à porter une écologie qui donne la priorité au maintien des conditions d’habitabilité de la planète (cf Bruno Latour) et à la protection du vivant, et pas au développement de la production. Il s’agit notamment de contribuer redéfinir le progrès à l’aune de cet impératif climatique et écologique, et de réunir dans la classe écologique l’ensemble des forces progressistes, à rebours des réactionnaires qui sont dépassés par la situation du Nouveau Régime Climatique et qui refusent de faire de l’habitabilité de la planète un combat vital et un facteur susceptible de faire évoluer leur vision du monde ;
  • L’importance de travailler avec d’autres à dépasser certains carcans et à construire une écologie qui rassemble, et des politiques publiques en adéquation avec la vie des gens ; 
  • Notre souhait de contribuer à construire les alliances que nous appelons de nos vœux dans tous les territoires et avec les organisations avec qui nous partageons les valeurs et objectifs les plus essentiels. Ce travail implique, à notre échelle, de renforcer nos liens et travaux avec des syndicats, collectifs, associations, ONG mais aussi les administrations, institutions, acteurs universitaires et le monde de la recherche ;
  • L’objectif d’engager un travail ambitieux sur les transitions (écologiques, sociales, économiques, culturelles et démocratiques) à l’échelon local, dans tous les territoires, dans la perspective des élections municipales de 2026. Nous souhaitons notamment produire et partager du contenu à tous les acteurs territoriaux pour contribuer à rendre le débat public objectif quant à l’urgence écologique et pour empêcher qu’il ne s’enferme dans les caricatures, les contre-vérités et les anathèmes.

🟢 Table-ronde 1 : La transition écologique coûte-t-elle trop cher ? 

Avec Selma Mahfouz (économiste), Nathalie Lhayani (ex-Présidente du FIR, membre du comité d’orientation du Lierre), Benoît Leguet (DG d’I4CE), Guillaume Duval (journaliste, ex rédacteur en chef d’Alternatives Économiques).

Au cœur des négociations de la COP 29 à Bakou, la question du financement de la transition écologique est centrale dans l’atteinte des objectifs.
Dis concrètement, il s’agit de décider de qui va payer, et ça soulève beaucoup de questions complexes. Est-ce seulement aux États ou aussi aux acteurs privés de payer ? Et parmi les Etats concernés et responsables, quels États ? Quel rôle pour l’Union européenne ? Est-ce une question de financements publics (nationaux et internationaux) ou de réorientation des investissements privés ? En France, quelles réponses et suites au rapport Pisani-Ferry chiffrant à environ 66Md€ les investissements supplémentaires en France, chaque année ? Nous avons discuté de ces questions ainsi que des solutions possibles, tant par le levier des choix budgétaires, monétaires et fiscaux, que celui du changement des modèles économiques des entreprises pour mieux intégrer le risque environnemental dans l’économie.

🟢 Table-ronde 2 : L’écologie, plus que jamais un combat ? 

Avec Mylène Jacquot (CFDT), Erwan Lecoeur (sociologue), Léa Falco (Pour un réveil écologique), Sébastien Maire (France Villes et territoires durables) et Noël Mamère (ex-député européen). Animée par Clémence Boullanger du Lierre.

Vous êtes déprimés par l’élection américaine ? Par les reculs du Green Deal européen ? Nous avons pu réfléchir ensemble au sens de l’engagement dans la transition écologique et sur l’avenir de ses combats. Nous avons parlé action politique, engagement militant, rôle du service public et des collectivités, syndicats et élections municipales, au cœur d’un débat résolument combatif dont le document de synthèse vous restitue les grandes lignes !

🟢 Table-ronde 3 : S’engager, c’est créer ! Quelles stratégies pour nos organisations ?

Avec Wandrille Jumeaux (co-fondateur du Lierre), Marie Pla de Nos Services Publics, Ludovic Grousset de Sens du Service Public, Julian Perdrigeat, DG de La Fabrique des Transitions, Anne Bringault, Directrice du Réseau Action Climat et Clara Léonard, DG de l’Institut Avant Garde.

Le Lierre a proposé cet échange à quelques uns de ses partenaires pour partagé leur raison d’être, la trajectoire et les principales réussites de leur organisation (association, collectif, réseau, think tank ou alliance transpartisane de territoires et de réseaux), ainsi que leurs stratégies & priorités au regard des contextes national et international. Nous avons pu notamment discuté des principaux chantiers sur lesquels travailler, ensemble ou séparément, au regard de la complémentarité de nos approches. Le contenu des échanges de cette table-ronde est réservé aux participants et à nos membres. Il va notamment nourrir les prochaines temps de travail collectif que le Lierre va proposer à ses membres en janvier 2025 pour travailler sur notre feuille de route 2025-2027. Un compte-rendu très synthétique des échanges figure dans le document ci-dessus.

26.11.2024 à 17:26
Le Lierre
Texte intégral (1515 mots)

Début novembre, nous recevions Claire Lemercier et Willy Pelletier pour la présentation de leur ouvrage paru récemment, « La Haine des fonctionnaires » (2024). Voici le replay :

D’où vient-elle, cette « haine » ? Les auteur·ices donnent à voir trois flots de mépris des fonctionnaires différents qui confluent en un délétère torrent : 

1️⃣ Celle des milieux populaires face à des fonctionnaires, qui sont bien souvent les seuls à même de les aider mais ne le peuvent pas toujours, par le manque de moyens humains et financier dont ils souffrent ainsi que la cannibalisation de leur temps de travail par les exigences de reporting ;

2️⃣ Celle de responsables politiques, économiques et médiatiques acquis aux thèses du « nouveau management public » et du néo-libéralisme ; 

3️⃣ Celle des fonctionnaires pour eux-mêmes, pour ce qu’ils sont contraints de faire, ce qu’ils n’ont plus le temps ou les moyens de faire : celle des profs aux classes de 40 élèves, des infirmières qui n’ont plus le temps de prendre soin, des assistantes sociales débordées et sans plus de moyens…

Selon ces auteur·ices, nous sommes aujourd’hui à « un point de basculement historique », qui appelle plus que jamais à la mobilisation de toutes celles et ceux qui savent toute la valeur des services publics ! (Re)visionnez le replay ici :

Et découvrez le compte-rendu détaillé : ☘️ Willy Pelletier et Claire Lemercier présentaient leur ouvrage paru récemment La Haine des fonctionnaires (Éditions Amsterdam, 2024)L’occasion de nous rappeler à quel point « les idées toutes faites à l’endroit des fonctionnaires sont bien souvent des idées toutes fausses ».

  1. Fonctionnaires = paresseux ? 

Ce rappel était particulièrement nécessaire dans le cadre des débats provoqués par la proposition du gouvernement d’augmenter le délai de carence des fonctionnaires, visant à réduire « l’absentéisme ». Cette proposition repose sur la caricature bien connue de fonctionnaires profiteurs et paresseux. 

Cette idée ne résiste en effet pas à l’épreuve des faits : à métiers identiques entre le privé et le public, les fonctionnaires ne sont pas plus en arrêt maladie que dans le privé. Dans leur livre, les auteur·ices montrent même que certaines catégories de fonctionnaires (entre la territorial, l’État et l’hospitalière) sont même parfois moins en arrêt maladie que les salarié·es du privé. Selon eux, « 5,2 % des fonctionnaires, contre 4,4 % des salariés du privé, ont eu [en 2019] recours aux arrêts maladie ». Et de démontrer que pour « les fonctionnaires d’État, le pourcentage est […] inférieur au privé : seulement 3,6 % ».

Derrière les chiffres du gouvernement, et « l’absentéisme » affiché des fonctionnaires, ce sont plutôt des différences de métiers et de conditions de travail qui se cachent : 

  • L’âge moyen des fonctionnaires est de 50 ans, soit 10 de plus que les travailleur·euses du privé, et le risque de maladie et problèmes de santé augmentent avec l’âge ;
  • Les fonctionnaires connaissent une plus grande exposition aux risques, parce qu’iels sont davantage en contact avec le public – que l’on pense à toutes celles et ceux qui travaillent à l’hôpital ;
  • Pour l’essentiel, les fonctionnaires ne sont pas des gens assis sur leurs chaises toute la journée, mais essentiellement des ouvriers, des employés, des professeur·es, des agents d’entretien des égoutiers, des forestiers, des aides-soignantes et des agents des routes ; autant de métiers indispensables au bon fonctionnement des services publics, au bénéfice de la vie quotidienne des citoyens. Or, comme nous le rappelle Willy Pelletier, « on est davantage en congé maladie quand on est aide-soignante que quand on est cadre à TF1 ! » 
  1. D’où vient la « haine des fonctionnaires ? » 

Les auteur·ices donnent à voir trois flots de mépris des fonctionnaires différents qui confluent en un délétère torrent : 

  • Celle des milieux populaires face à des fonctionnaires, qui sont bien souvent les seuls à même de les aider mais ne le peuvent pas toujours, par le manque de moyens humains et financier dont ils souffrent ainsi que la cannibalisation de leur temps de travail par les exigences de reporting ;
  • Celle de responsables politiques, économiques et médiatiques acquis aux thèses du « nouveau management public » – caractérisé par une « séparation entre les fonctions de stratégie, de pilotage et de contrôle et les fonctions opérationnelles de mise en œuvre ; la fragmentation des bureaucraties verticales par création d’unités administratives autonomes (des agences), par la décentralisation ou par l’empowerment de groupes d’usagers ; le recours systématique aux mécanismes de marché ; la mise en place d’une gestion par les résultats fondée sur la réalisation d’objectifs, la mesure et l’évaluation des performances et de nouvelles formes de contrôle dans le cadre de programmes de contractualisation. » (Bezes, 2012, p. 17) ; 
  • Celle des fonctionnaires pour eux-mêmes, pour ce qu’ils sont contraints de faire, ce qu’ils n’ont plus le temps ou les moyens de faire : celle des profs aux classes de 40 élèves, des infirmières qui n’ont plus le temps de prendre soin, des assistantes sociales débordées et sans plus de moyens…

Pris en étau entre ces haines « d’en bas », « d’en haut » et « d’eux-mêmes », il ne reste plus beaucoup d’espace aux fonctionnaires pour déployer leurs compétences et désirs d’agir au service de l’intérêt général. Pis, cet étau est un terrain propice à l’enclenchement d’un terrible cercle vicieux : plus la destruction des services publics avance, plus la légitimité des fonctionnaires s’amenuise, et plus les critiques de ses détracteurs semblent fondées.  Selon ces auteur·ices, nous sommes à « un point de basculement historique », qui appelle plus que jamais à la mobilisation de toutes celles et ceux qui savent toute la valeur des services publics. 

  1. Les dommages de l’externalisation 

L’externalisation est un phénomène peu présent dans le débat public, alors qu’il est déterminant dans l’état actuel du marché du travail et des services publics en particulier. L’ouvrage s’intéresse à l’externalisation des services publics « par le haut », soit par des cabinets de conseil, et « par le bas », par le recours à des sous-traitant pour effectuer un ensemble de tâches, notamment celles du nettoyage. 

  1. Le discours sur l’écologie punitive participe-t-il de ce fonctionnaire bashing 

L’écologie bashing et le fonctionnaire bashing ne font qu’un, et ont tous les deux pour eux d’être plus que des discours mais bien des pratiques. La situation de l’ONF et des forestiers l’illustre : les forestiers ont pour métier ce qui était pour eux une vocation, et celle-ci est empêchée. La médecine du travail est aujourd’hui le secteur le moins choisi par les étudiants : cela n’aide pas à assurer le suivi de la santé des fonctionnaires exposés, et notamment les forestiers. C’est « l’empire des comptes » : on rogne sur tout pour la rentabilité financière immédiate. Cela pose un grave problème quand cela s’attache à de sujets n’appartenant pas à cette logique de rentabilité immédiate (santé, forêts). La mise sous tension de ces différents secteurs produit des aggravations réciproques : ici moins de médecins du travail entraîne moins de forestier en bonne santé donc détérioration de l’état des forêts et in fine de la santé globale…

Un autre exemple développé dans l’ouvrage est celui du défaut d’entretien des routes, qui entraîne des accidents ; des services de secours qui arrivent tardivement du fait de leur émiettement et du manque de personnel, puis le temps d’attente aux urgences en CHU. L’enchaînement de ces manquements produit un accroissement significatif de la mise en danger des populations. 

08.11.2024 à 11:51
Le Lierre
Texte intégral (1276 mots)

Vous faisiez quoi, en novembre 2019 ? De notre côté, nous lancions Le Lierre avec une trentaine de pionniers !

5 ans après, nous fêtons l’anniversaire du Lierre 🎉 le samedi 23 novembre à la Mairie du 12e arrondissement de Paris (130 avenue Daumesnil). 

✊ Dans un moment politique particulier, en France et à l’international, cette journée spéciale, Le Lierre appelle à une mobilisation collective des acteurs publics.

Programme détaillé & inscription ici !

Nous proposons une journée “bilan & perspectives” pour analyser ensemble l’état de notre société et des transformations à conduire, et passer collectivement l’action, malgré les obstacles croissants, notamment les reculs politiques et la montée des résistances face aux enjeux environnementaux ! Au programme ? Une matinée spéciale ouverte à tous les membres du Lierre (lien d’inscription dans les newsletters), pour faire un bilan des 5 ans et discuter de nos perspectives, puis un après-midi ouverte au grand public avec 3 tables-rondes passionnantes !

Vous êtes déprimés par l’élection américaine ? Par les reculs du Green Deal européen ? Venez prendre un pas de côté avec nous samedi, pour réfléchir ensemble au sens de l’engagement dans la transition écologique et sur l’avenir de ses combats. Nous parlerons action politique, engagement militant, rôle du service public et des collectivités, syndicats et élections municipales, dans un débat qui promet d’être résolument combatif avec (noms des intervenants) 

Un pot convivial est proposé à l’issue de l’après-midi, afin de poursuivre les échanges (de 18h30 à 19h30 en salle des fêtes de la Mairie du 12e) 🍸 et nous vous proposons de poursuivre la soirée en bar-restaurant à partir de 20h !

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