flux Ecologie

Le média des combats écologiques

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21.03.2024 à 14:18
Fracas Media
Texte intégral (1286 mots)

Bonjour à toutes et à tous,

Aujourd’hui, on vous en dit (enfin) plus sur la manière dont vous allez pouvoir soutenir Fracas !

Petit flashback : il y a cinq mois, on se retrouvait tous les trois à Belleville, dans le sous-sol d’une pizzeria à l’hygiène douteuse pour se raconter nos vies – comment ça va la famille, et toi tu vas faire quoi maintenant… et s’avouer finalement notre envie de rebosser ensemble et fonder le ✨média écolo de nos rêves ✨!

Depuis, il y a eu deux mois de « nous entre nous », puis trois mois de « vous avec nous ». Trois mois au cours desquels vous nous avez soutenus, encouragés, conseillés.  « Vous », c’est plus de 5000 futur·es lecteur·ices à suivre nos aventures via nos différents canaux – et c’est fou. 

On ne vous remerciera jamais assez : on avait de l’énergie à revendre, mais sans vous, on aurait déjà lâché la rampe. Maintenant, une étape de taille nous attend : mettre Fracas à flots. ⛵

Notre ambition est de faire tourner un média tout en restant indépendant, de payer dignement tout le monde et de porter haut la conviction qu’il va falloir se battre collectivement pour faire advenir une autre société. Et pour ça, nous aurons besoin de votre soutien, y compris financier.

La campagne de précommandes que nous nous apprêtons à lancer va être décisive : elle va nous permettre de récolter les fonds nécessaires à cette aventure. On ne vous en dit pas trop, pour garder quelques surprises en réserve, mais vous allez pouvoir acheter le premier numéro et vous abonner à Fracas(le must).

Cet argent permettra de financer le premier magazine, les suivants aussi on l’espère, et même ce bimédia qu’on imagine avec des productions vidéo gratuites.

Oui, vous l’avez déjà entendu : une presse indépendante et de qualité, ça coûte cher à produire. Cher, ça veut dire combien ? Difficile de répondre simplement. Par exemple, sortir ce premier numéro va nous coûter entre 30 et 40 000 euros, lorsqu’on additionne le papier, l’impression, la diffusion-distribution, le salaire des journalistes, des illustrateur·ices, etc. 

Mais ça, c’est bien sûr sans se payer nous, sans prendre en compte les frais de compta, le loyer de notre petit bureau, les coûts techniques en tout genre, le budget communication, etc.

Lancer Fracas, ça coûte combien alors ? Si on ajoute à ce premier numéro tout ce qu’on a dépensé pour le lancement, on approche déjà les 70 000 euros ! Eh oui, bien faire les choses ça coûte cher également : on avait besoin d’un accompagnement marketing, sur la com’, sur la stratégie de campagne, sur le montage de la structure coopérative, de payer des services en tous genres (envois de mails, hébergeur, développement du site internet…).
 

Une fois le premier numéro sorti, encore faut-il en faire un second, puis un troisième… bref : faire tourner une rédaction, avec des salariés (dont nous !), des capacités d’investissements, de la vidéo, et travailler moins de 60 h par semaine d’ici quelques mois.

La règle économique est implacable : plus vous serez nombreux à vous abonner et à nous soutenir, plus nous ferons des économies d’échelle et seront en capacité de fabriquer des contenus réfléchis, exigeants et originaux, d’un point de vue éditorial comme graphique, de faire de la vidéo… de mener, à notre manière et à notre mesure, le combat pour une société écologique !

Convaincu·es ? Alors tenez-vous prêt, on annonce bientôt le top départ.  

À très vite ! 

Philippe, Marine et Clément

PS : si vous n’est pas déjà tombé·es dessus, on vous invite à aller voir nos deux petits teasers (ici et ) qui ont été postés récemment et dont on est très fier·es. D’autres arrivent dans les prochains jours, donc abonnez-vous à notre chaîne Youtube ou à notre compte Instagram pour ne pas les louper !

L’article Campagne imminente ! est apparu en premier sur Fracas.

07.03.2024 à 16:49
Fracas Media
Texte intégral (1983 mots)

Au programme de cette newsletter, on vous parle d’un point qui est selon nous fondamental : la nécessité d’offrir un espace de débats et de discussions entre les différentes sensibilités de l’écologie.

Mais avant de commencer, on voulait dire un grand merci   à toutes celles et ceux qui ont donné de leur temps pour remplir notre petit questionnaire. Toutes vos réponses (et messages d’encouragement !) nous aident énormément à cerner vos attentes et à bâtir pas à pas le futur média de nosvos rêves. Pour celles et ceux qui n’auraient pas encore eu le temps de répondre, c’est bien sûr toujours possible…

Voici donc une petite mise au point sur le rôle que Fracas entend jouer en tant que média utile aux combats écologiques.

Doit-on avoir peur du dissensus ? Nous pensons que non. Nous pensons que le dissensus est inséparable de la pratique démocratique et qu’à l’inverse, la recherche du consensus est fondée sur la croyance que les institutions démocratiques sont neutres et impartiales – ce qui n’est, bien sûr, pas le cas. Comme le « dialogue social », le « compromis » ou le « statu quo », le « consensus », est aujourd’hui l’une des armes rhétoriques préférées de l’extrême-centrepour imposer l’ordre néolibéral et « traiter » les contestations populaires qui le menacent. Par l’argument du « consensus », toute idée politique qui sortirait d’un cadre préalablement fixé – en l’occurrence, celui de la préservation des intérêts de la classe bourgeoise – se retrouve irrévocablement disqualifiée.

Nous pensons que l’un des premiers exercices d’hygiène démocratique consiste au contraire à accepter et organiser le conflit. Que la démocratie n’est rien d’autre que la pratique par laquelle les citoyens révèlent leurs opinions, convictions et intérêts divergents, et cherchent à arbitrer le dissensus. Pas seulement par le vote : aussi par d’autres pratiques comme la manifestation ou la désobéissance civile. Une démocratie digne de ce nom doit donner en permanence la possibilité d’un affrontement politique, blocs contre blocs, et aménager un espace pour le faire.

Heureusement donc, le mouvement écologique a fini par abandonner ses illusions consensuelles ces dernières années, et a compris plusieurs choses : 

  • ♀ Que si les gouvernements n’agissent pas, ce n’est pas qu’ils ont mal lu les rapports du Giec ;
  • Que l’écologie ne peut s’inscrire que dans un rapport conflictuel entre classes sociales ;
  • Que les plus riches ont des comptes à rendre.

Mais qu’en est-il du dissensus à l’intérieur de l’écologie ? Nous l’avons affirmé dès notre manifeste publié en janvier : l’écologie n’a rien d’un bloc homogène et la diversité des pensées qui s’y rattachent est précieuse. Mais elle a, aussi, tout à perdre au morcellement, aux querelles de chapelle et aux luttes intestines.

Nous sommes convaincus qu’il faut organiser le débat entre celles et ceux qui se revendiquent comme écolos, mettre au jour les pommes de discorde qui nous fragmentent et nous dispersent. Certaines resteront insolubles, mais nous sommes persuadés que la plupart sont surmontables, voire fertiles.

C’est sans doute ce qu’un média a de plus utile à offrir : un espace de dissensus fertile . Rapport à l’État, à la technique, au naturalisme, au genre, à l’histoire coloniale, à la collectivisation, aux stratégies de prise du pouvoir, aux tactiques de résistance… Tous ces sujets peuvent se révéler clivants, mais identifier les fossés est aussi ce qui permet d’y jeter des passerelles.

Nous voulons créer, avec Fracas, cet espace grâce auxquels les lecteur·ices, témoins ou protagonistes de ces échanges, interprètes de ces mots d’ordre, tranchent et se positionnent, s’inquiètent des angles morts ou s’enthousiasment des vides comblés par la découverte d’une nouvelle idée ou de tel·le auteur·ice, se donnent de l’élan pour poursuivre certains combats et en amorcer de nouveaux.

Cet espace doit être ouvert au-delà de l’écologie. C’est en puisant dans différentes références, idées, perspectives et vécus que l’écologie sera en mesure de proposer des pistes inédites et fécondes pour penser le monde et accompagner les alliances sociales résolues à le changer.

Si cet espace doit être ouvert : jusqu’où ? Ça ne vous a pas échappé, l’écologie est aujourd’hui sur toutes les lèvresdans toutes les têtes. Il s’agit donc de délimiter notre espace de débats.

Selon André Gorz, l’écologie politique est une éthique de la libération… forcément anticapitaliste : « Je ne dirais donc pas qu’il y a une morale de l’écologie, écrivait le philosophe dans son livre Écologica (Galilée, 2008), mais plutôt que l’exigence éthique d’émancipation du sujet implique la critique théorique et pratique du capitalisme, de laquelle l’écologie politique est une dimension essentielle. […] Si tu pars, en revanche, de l’impératif écologique, tu peux aussi bien arriver à un anticapitalisme radical qu’à un pétainisme vert, à un écofascisme ou à un communautarisme naturaliste. »

✊ Pas la peine de se cacher derrière son petit doigt : l’écologie dont nous nous réclamons est populaire, féministe, décoloniale et anticapitaliste. L’espace de débat que nous souhaitons créer ne sera donc pas ouvert à cette écologie mainstream comme l’appellent certains, écologie vulgaire comme d’autres la désignent, qui n’en finit pas d’avancer par reptation. Quand elle ne tente pas d’inoculer le poison de la résignation, elle écarte sans ménagement toute possibilité et toute revendication qui pourrait contrevenir, directement ou indirectement, à la conservation de l’économie capitaliste. Si elle joue le jeu des « divisions qu’il faut dépasser » et du « réalisme », c’est pour gagner du temps et faire en sorte que fondamentalement, rien ne change.

C’est sûrement le moment d’en dire un peu plus sur nous, car Fracas n’est pas un bloc monolithique : en interne aussi, il y a chez nous de nombreux débats, voire désaccords prises de tête.

Si on s’intéresse à Philippe, par exemple, sa trajectoire idéologique manque de consistance est super intéressante. Il est arrivé à l’écologie par les auteurs technocritiques et libertaires, comme Murray Bookchin, Jacques Ellul, et Bernard Charbonneau. Il engueule d’ailleurs souvent Clément pour son ça-va-pétismebolchévisme atavique dès qu’un mouvement social, aussi minuscule soit-il, se déclare.

Clément, maintenant, est beaucoup plus charpenté idéologiquement un peu limité dans ses référencesPlus malin et plus drôle aussi. Passionné par l’histoire ouvrière et la sociologie du travail, il est arrivé à l’écologie par des penseurs écosocialistes et marxistes, comme André Gorz ou Razmig Keucheyan. Il engueule de temps en temps Philippe pour sa niaiserie sensiblerie naturaliste.

Marine, enfin, est directrice artistique : elle ne lit donc que des livres de typographie et sait à peine écrire et parler a une répartie corrosive. Elle est fan de Cyril Céline Dion et veut convertir le mouvement écolo au Beyoncisme. Elle engueule Philippe et Clément sur quelques à peu près tous les sujets pour accompagner leur déconstruction.

Merci de nous avoir lu jusqu’ici, et à très vite ! 

Philippe, Marine et Clément 

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22.02.2024 à 14:11
Fracas Media
Texte intégral (1614 mots)

Bonjour à toutes et à tous !

Ces derniers temps, une remarque nous a souvent été faite : qu’est-ce que Fracas va apporter de plus, en tant que média écolo ? On a donc décidé de vous raconter notre cheminement et de vous en dire plus sur cette voix unique que nous comptons porter.

Mais avant ça, si vous avez un petit moment à nous accorder, nous vous invitons à remplir ce questionnaire qui va nous permettre de comprendre au mieux vos besoins et attentes en tant que lecteur·ices.

Pour nous, une brèche s’est ouverte il y a un peu moins d’un an. Le 25 mars 2023, alors que la famille écologiste s’était donné rendez-vous au grand complet à Sainte-Soline, les manifestant·es présent·es ont pu faire l’expérience directe, dans leur chair, de la violence d’État.

Cet épisode marque selon nous un tournant :

Pour le mouvement écologiste dans sa grande diversité tout d’abord, qui a pu se rendre compte que la répression pouvait frapper ses membres indistinctement, de l’élue Europe Écologie-Les Verts au militant anticapitaliste. Sainte-Soline a rendu manifeste (pour ceux qui en doutaient encore) le jusqu’au-boutisme de l’État néolibéral et la brutalité dont il est capable lorsque les intérêts économiques auxquels il est inféodé lui apparaissent menacés ;

Pour notre rôle en tant que journalistes ensuite. Nous étions alors au magazine Socialter et nous y défendions une ligne éditoriale destinée à faire progresser l’écologie dans les consciences, à documenter patiemment les enjeux écologiques et à imaginer les contours de la bifurcation… Il y a eu aussi pour nous un avant et un après Sainte-Soline, car cet événement nous a amenés à reconsidérer notre position vis-à-vis du mouvement social et écologique auquel nous nous sentions appartenir, et à nous poser un certain nombre de questions.

Notamment celle-ci : à quoi ressemblerait un média utile aux combats écologiques ? Utile à celles et ceux qui attendent la poussée décisive pour se mobiliser ; à celles et ceux qui se sentent démunie·es face à l’ampleur de la tâche ; à celles et ceux qui se démènent déjà pour faire émerger, à leur échelle, une société plus écologique ; à celles et ceux qui prennent toujours plus de risques en s’opposant aux projets et aux politiques écocidaires ; utile à celles et ceux qui ont un plan, qui s’organisent, qui désertent leur emploi fossile et leur cage dorée de La Défense ? Bref : à quoi ressemblerait un média utile aux nôtres ? À quoi doit ressembler Fracas ?

Notre conviction est que notre média doit d’abord œuvrer à la diffusion d’idées et à la formation politique de ses lecteur·ices. Alors que la grande lessiveuse médiatique poursuit inlassablement son travail d’occultation des luttes passées et de neutralisation de celles en cours, nous pensons qu’il est plus que jamais nécessaire de faire connaître l’histoire de ces combats et propager les idées de celles et ceux qui les portent.

Faire front commun, c’est aussi partager un langage et des références. La pensée écologique est riche de trajectoires militantes, de débats philosophiques, de traditions politiques (écoféminismes, technocritiques, écosocialisme, municipalisme libertaire, écologies décoloniales, etc.) que nous nous proposons, en tant que journalistes écolo, de rendre accessible et de faire vivre. Ce travail, nous comptons le mener à travers des articles qui ne cèdent à aucun dogmatisme, et dont le but n’est pas de conforter les lecteur·ices dans leurs certitudes, mais de consolider leur esprit critique, de les armer intellectuellement et politiquement.

Chacune et chacun doit pouvoir trouver son chemin et sa place dans la lutte contre le capitalisme. Nous avons envie de proposer un aiguillage qui offre la possibilité de s’engager dans différentes voies, mais aussi un espace où les courants de l’écologie pourront se confronter et débattre. Nous pensons que la complémentarité des stratégies (résister, déserter, démanteler, saboter, détourner, etc.) est une force pour le mouvement écolo.

Nous avons pu constater sur le terrain la diversité des modes d’action, resquilles et tactiques pour organiser et faire connaître une lutte, déjouer ou se défendre face à la répression. Cet ensemble de savoirs forme une boîte à outils qu’il faut mettre à la portée du plus grand nombre afin que chacune et chacun puisse se l’approprier.

Nous publierons des articles illustrant cet esprit de débrouille, ces méthodes et ces faits d’arme qui aménagent des espaces de solidarité et forment aussi, il faut le dire, la partie attachante, collective et sensible des combats que nous souhaitons épauler.

Nous en avons conscience : s’informer peut user le moral – surtout en ce moment. Ce qui ne veut pas dire qu’un média doit s’efforcer de produire en continu de l’information « positive » et faire du « journalisme de solutions » pour couvrir le grincement des mauvaises nouvelles.

En fait, on a tout simplement besoin de se marrer, de faire rimer subversion avec joie. Nous pensons que l’allégresse arrachée par les temps qui courent est précieuse, et doit nous permettre de rêver la société et le monde autres qu’ils ne sont aujourd’hui. Que l’euphorie commune, le plaisir partagé sont les meilleurs remèdes à la démobilisation. Que le rire est une puissante arme politique : comme l’écrivait Umberto Eco, « le rire libère le vilain de la peur du diable […]. Quand il rit, tandis que le vin gargouille dans sa gorge, le vilain se sent le maître, car il a renversé le rapport de domination. »

Autant dire que dans Fracas, la satire, la vanne et le détournement seront aussi au rendez-vous.

C’est le média dont nous rêvons, et nous comptons sur vous pour l’aider à voir le jour. Donc n’oubliez pas de répondre à notre questionnaire (ça nous aide beaucoup) et à parler de Fracas autour de vous !

Merci de nous avoir lus jusqu’ici et à très vite ,

Philippe, Marine et Clément

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