03.12.2025 à 14:51
Michel Goya
Tout le monde prenait soin, à l’époque et dans tous les camps politiques, d’éviter de rappeler que le service militaire, même baptisé « national », était d’abord destiné à préparer et à faire éventuellement la guerre. Cela tombait bien : on n’y croyait plus, ou plus exactement on ne se rendait pas compte qu’on la faisait en permanence. La « vraie guerre », c’est quand le pays est attaqué et envahi par un pays voisin et défendu par une armée de conscrits mobilisés. Le reste, les 19 petites guerres que l’on a menées depuis 1961 contre des États lointains ou, plus souvent encore, contre des organisations armées, ce n’était pas la vraie guerre, ce n’étaient que de petites expéditions lointaines. Quant aux autres missions sans ennemis, de stabilisation, d’interposition, d’évacuation, etc., c’était encore moins la vraie guerre puisqu’il y avait souvent le mot « paix » dedans. Peu importe que des soldats français y soient tués ou blessés par milliers, c’étaient des professionnels ou des « volontaires service long » prolongeant leur service national de quelques mois. Les « familles pouvaient se rassurer », pour reprendre l’expression d’un ministre un jour de 1970 après la mort de 12 d’entre eux au Tchad : « ce n’étaient pas des appelés », pas de vrais enfants de la France et pas tombés dans une vraie guerre.
Et puis, la Russie a décidé d’attaquer pour la cinquième fois un pays voisin en quatorze ans, dont l’Ukraine pour la quatrième fois après l’invasion de la Crimée en février 2014 et les deux offensives totalement méconnues car habilement camouflées d’août 2014 et février 2015 dans le Donbass. Il était difficile de ne pas le voir cette fois, car l’attaque était menée à très grande échelle, avec tous les critères de la « vraie guerre ». L’Ukraine y résistait en grande partie grâce à son armée de conscription et à ses nombreux réservistes, seuls moyens de disposer de la masse nécessaire pour faire face à l’armée russe.
Plusieurs États le long du nouveau rideau de fer se sont alors dit qu’un dirigeant qui avait déjà attaqué cinq fois ses voisins, plus la répression de la Tchétchénie et quelques autres interventions en Syrie ou en Afrique, pouvait envisager de le faire une sixième fois. Ils ont alors redécouvert l’utilité militaire du service national, seul moyen pour ces petits pays de se transformer de grenouilles en taureaux en cas de menace.
L’idée du service national est donc aussi revenue à la charge dans la tête d’Emmanuel Macron, comme en Allemagne d’ailleurs, toujours dans l’optique d’accroître la résilience de la nation, mais cette fois de renforcer aussi les armées. Fini l’action civique, place à un service militaire pur, ce qui aura au moins le mérite de le voir géré par le seul ministère des Armées et donc d’être sûr que les ordres du chef de l’État seront suivis d’effets.
Emmanuel Macron a cependant reculé devant deux écueils : le service universel obligatoire et l’engagement des appelés au loin. Dans le premier cas, et au passage le seul moyen d’avoir peut-être le brassage social tant vanté, l’investissement était colossal puisque l’on parle d’une population de 600 à 700 000 jeunes hommes et femmes d’une classe d’âge à gérer, c’est-à-dire loger, nourrir, former, entraîner et peut-être surtout encadrer et équiper, sans avoir jamais anticipé un jour qu’on aurait peut-être à le faire. À cet investissement énorme, peu compatible avec les temps budgétaires qui courent, et les contestations probables, peu compatibles avec l’état politique du pays, le président de la République a préféré le principe du volontariat, infiniment plus acceptable à tous points de vue.
Le deuxième écueil est celui de l’engagement au loin. Depuis la désastreuse expédition de Madagascar en 1895, où des milliers de conscrits français étaient morts de maladies (inspirant peut-être la fin de La Guerre des mondes d’H. G. Wells), on n’envoie plus d’appelés en « opérations extérieures », hors conflits mondiaux et guerre d’Algérie. Le problème est que, depuis 1990 et la guerre contre l’Irak, on a compris que tout engagement majeur à haute intensité se ferait, pour la première fois de notre histoire et sans doute pour longtemps, uniquement loin de nos frontières. À l’époque, François Mitterrand avait tranché en faveur du « protocole Madagascar » : pas d’appelés en Arabie Saoudite. On avait donc fait feu de tout bois pour réunir 16 000 soldats professionnels, soit trois fois moins que les Britanniques et trente fois moins que les Américains.
C’est fondamentalement pour résoudre ce problème tout en respectant le « protocole Madagascar » que Jacques Chirac a décidé de la professionnalisation complète des armées en 1995 et, par voie de conséquence, de la suspension du service national. On estimait à l’époque que, pour être sérieuse, la France devait être capable de déployer 60 000 soldats en 2015. Mais, comme la France n’était pas sérieuse et n’hésitait pas à réduire ses moyens militaires sans anticiper une seule seconde qu’il faudrait peut-être un jour remonter en puissance, on se retrouvait en 2015 avec une capacité de projection de 15 000 soldats, soit un retour au point de départ. Ce n’est d’ailleurs pas tant un problème d’hommes et de femmes disponibles que d’équipements. Dans un monde normal, les sept brigades (dont une franco-allemande) interarmes et la brigade d’aérocombat (hélicoptères) devraient être capables de partir immédiatement complètes et toutes équipées au combat, comme c’était le cas jusqu’à la fin des années 1980. Ce n’est plus le cas, puisqu’on ne peut plus toutes les équiper complètement et simultanément. Au mieux, deux brigades pourraient être déployées en permanence en renfort en Europe orientale. On est très loin du corps d’armée que l’on avait en permanence en République fédérale allemande, renforçable très vite par deux autres et par la Force d’action rapide. Même si l’armée russe n’est pas l’armée soviétique, on est très loin d’avoir la masse critique suffisante pour contribuer à la dissuader d’attaquer un pays allié ou simplement pour être à la hauteur du « rang de la France ». Quand on joue à la grande puissance, il faut avoir des moyens de grande puissance.
Emmanuel Macron a tranché : les appelés volontaires ne seront pas engagés à l’étranger. Ils ne pourront même pas, et c’est dommage pour eux, servir sur des bâtiments de la Marine nationale puisque ceux-ci doivent faire escale à l’étranger. Dès lors, on ne voit plus très bien l’intérêt du projet. S’il s’agit de faire participer la jeunesse de France à la défense de sa nation, faut-il rappeler qu’un peu plus de 20 000 jeunes s’engagent déjà chaque année dans les forces armées, auxquels il faut ajouter environ 7 500 volontaires – déjà – pour le service militaire volontaire ou adapté, et bien sûr ceux qui souscrivent un contrat de réserviste opérationnel. On ne voit d’ailleurs pas très bien ce qui va différencier un jeune volontaire pour le service militaire de dix mois d’un jeune volontaire à l’engagement, par exemple pour un contrat minimum de deux ans dans l’armée de Terre. Ce dernier sera mieux payé et pourra partir en opérations extérieures, ce qui n’est pas considéré comme une punition mais souvent l’intérêt premier du métier. Il aura même la possibilité, si cela ne l’intéresse finalement pas, de se rétracter dans les six premiers mois de contrat, ce qui n’est pas sûr pour un appelé volontaire qui se découvrirait finalement moins volontaire pendant les difficultés de la formation initiale. L’engagé volontaire devra certes assurer un contrat de service plus long, mais si l’on décidait de réduire les contrats à un minimum d’un an, on ne voit définitivement plus pourquoi un jeune intéressé par le service des armes de la France choisirait plutôt d’être volontaire appelé plutôt que volontaire engagé.
Au bout du compte, il est probable malgré tout que l’on trouvera les quelques milliers de volontaires que l’on espère dans les années à venir. Ces volontaires ne nécessiteront pas un investissement majeur de la part des armées et seront finalement intégrés dans les bases et les régiments. Ils contribueront aux missions de soutien des corps de troupe, dans les cuisines par exemple, à l’opération Sentinelle et aux missions de garde des enceintes militaires, pas forcément les missions les plus exaltantes. Certains experts, comme des interprètes ou des programmeurs informatiques, pourront rejoindre certains organismes spécialisés. Tout cela n’est pas inutile mais d’un apport assez marginal, en dessous d’un seuil critique disons de 20 000 volontaires. Avec toutes les formules de volontariat déjà existantes – engagés, réservistes opérationnels (RO 1), apprentis, aspirants –, on a déjà 30 000 Français qui acceptent volontairement chaque année de porter l’uniforme pour des durées variables. On entend parfois comme argument que le nouveau service militaire serait l’occasion de servir la défense de la France pour les jeunes qui le souhaitent, mais les 30 000 qui deviennent volontairement soldats chaque année viennent d’où alors ? S’il s’agit de tester la jeunesse, eh bien le test a déjà lieu tous les ans, et il est réussi. Pourquoi, d’un seul coup, y en aurait-il 20 000 de plus – sans parler des 42 000 que l’on ambitionne (hors apprentis SMV/SMA) dans dix ans – pour finalement faire quelque chose de moins intéressant pour eux ? Autant augmenter directement le nombre d’engagés volontaires ou de réservistes opérationnels, ce sera plus directement utile.
À l’issue de leur service de dix mois, ceux qui n’auront pas décidé de continuer l’aventure en s’engageant ou en rejoignant la réserve opérationnelle n° 1 rejoindront automatiquement la réserve opérationnelle n° 2. Le principe de la RO2 est que tous ceux qui ont porté l’uniforme peuvent être rappelés en cas de besoin pendant cinq ans après leur fin de service. Sur le papier, cela permet une réserve massive et passive d’environ 100 000 hommes et femmes (environ 20 000 quittent l’institution militaire chaque année), auxquels s’ajouteront donc les nouveaux appelés. Dans les faits, comme rien n’est organisé, cette réserve ne sert pas à grand-chose.
Au bilan, pour augmenter cette capacité de projection, il faut donc d’abord se rééquiper, puis augmenter le nombre de nos soldats professionnels, puisque l’on ne veut pas en envoyer d’autres, et enfin ne pas hésiter, comme dans d’autres nations, à engager en opération extérieure nos réservistes opérationnels 1, y compris dans de véritables unités de combat, ce qui suppose là encore un investissement matériel et quelques ruptures psychologiques. L’apport des quelques milliers d’appelés, a priori sans équipements lourds et qui ne bougeront pas du territoire national, ne contribuera que très indirectement, et en fait très peu, à renforcer cette capacité de projection, de la même façon que cela ne contribuera « en même temps » que très peu à la cohésion nationale. Finalement, beaucoup de bruit pour probablement peu d’effets.
12.11.2025 à 20:06
Michel Goya
24.10.2025 à 18:09
Michel Goya
Maintenant, posté devant ma machine, comment faire ? Comme pour Sous le feu, je décide alors de commencer par un chapitre d’exposition le plus précis possible d’un combat moderne et mettant en avant le courage de soldats français. Je choisis celui de la vallée d’Uzbin en Afghanistan le 18 août 2008, en partie parce qu’il est encore assez connu du public et surtout parce que, alors au cabinet du chef d’état-major des armées, le général Georgelin, je l’avais étudié de près. Je me suis donc efforcé de montrer ce que le combat de près voulait dire, tout en rendant hommage à ceux qui l’avaient mené et surtout à ceux qui y avaient été tués ou blessés, y compris dans leur âme. Je garde alors en tête la nécessité de ne pas oublier tous ceux qui se sont battus dans d’autres combats et cette fois nettement victorieusement en Afghanistan puis au Sahel.
Dans la foulée, je décris les réactions de l’époque et le trouble qui m’a (re)saisi devant le décalage entre l’émotion provoquée par la mort de dix soldats français au combat et le relatif désintérêt habituel pour le sort de ces mêmes soldats. Ce sont les combattants rapprochés — ceux qui vont dans les zones de mort pour y affronter l’ennemi au contact — qui tombent le plus dans les opérations et, quand ils sont plus de cinq à tomber, cela devient un événement national. Ces gens-là devraient donc recevoir une attention nationale, mais pas seulement lorsqu’ils meurent, et même si possible bien avant, pour éviter justement qu’ils meurent ou, au moins, qu’ils meurent inutilement et qu’il n’y ait pas des dizaines d’ennemis fauchés également pour chacun d’entre eux. Car, contrairement à ce que me disait un jour une sénatrice jugeant les unités dites « de mêlée » inutiles à l’époque des frappes de précision et des forces spéciales, ce sont, dans l’immense majorité des cas, ces bataillons de mêlée qui gagnent ou perdent vraiment les guerres. On peut bombarder tout ce que l’on veut ; au bout du compte, il faut des soldats pour planter des drapeaux sur le Reichstag ou sur le mont Suribachi. À la fin de la partie, on regarde qui tient le terrain. Or les conquérants ou les défenseurs de terrain n’ont jamais été aussi peu nombreux dans notre nation, peut-être 1 pour 2 000 Français, en associant les sections et pelotons d’infanterie ou de blindé-cavalerie, les sapeurs d’assaut et les forces spéciales. Et même si on considère simplement le nombre de ceux que l’on peut déployer et soutenir au loin, le chiffre est encore très inférieur. Cela fait au bilan assez peu de drapeaux à planter.
Après avoir exposé des faits et quelques indignations, il fallait bien que j’expose plus précisément de quoi il était question. Je décide donc de décrire les données du problème en partant du haut vers le bas, c’est-à-dire en partant de toutes les missions possibles pour nos soldats, pour me concentrer sur celles qui impliquent des combats de près, c’est-à-dire un affrontement au sein d’une zone de mort — que je définis comme l’endroit où l’on est certain d’être tué ou blessé si l’on se balade toute la journée sans prendre de précaution — parfois d’une zone de risque, où, placé dans les mêmes conditions, on ne sera « probablement » pas frappé, mais aussi exceptionnellement dans les zones normales, où l’on ne pense pas du tout à ce genre de choses. Je choisissais même un exemple de combat inattendu, et donc terrifiant, au cœur de Paris en janvier 2015 pour décrire aussi ce qui pouvait se passer dans le cœur et la tête des gens surpris de se retrouver d’un seul coup dans une zone de mort. Cela me permettait de montrer que, s’il peut peut-être y avoir un aspect noble dans tout ce que sous-entend l’expérience du va-et-vient près de la mort, le titre de « combattant » peut être porté aussi par d’infâmes salauds, et c’est d’ailleurs souvent eux qu’il faut justement aller affronter les yeux dans les yeux, ou presque.
Tout cela étant écrit, j’avais la possibilité de me consacrer uniquement à la situation actuelle, mais je décide, par goût et presque par principe, de faire un peu d’histoire en décrivant justement comment le combat rapproché moderne avait pu s’établir. Pourquoi combat-on de cette façon ?
Je décide donc de décrire ce qu’a pu être la révolution militaire parallèle à la révolution industrielle avec ces trois grandes phases techniques : le temps de la puissance de feu jusqu’à la Première Guerre mondiale, le temps de la mécanisation et enfin, presque associé au précédent, le temps des communications. Une masse immense que je survolais en cinq chapitres jusqu’à la description précise du combat de la 2e division blindée de Leclerc à Dompaire en septembre 1944, que je considérais un peu comme le sommet de toute cette évolution. Cette description en était d’ailleurs d’autant plus parlante que, 40 ans plus tard, faisant partie de la 7e division blindée, les exercices que l’on menait dans la même région étaient pratiquement identiques aux combats de l’époque, avec simplement des moyens un peu plus modernes.
Je poursuivais en décrivant deux grands enseignements de tous ces affrontements. En premier lieu, la qualité des hommes — leur solidité sous la pression du feu, la somme de leurs compétences, leur structure de commandement — prime sur tous les autres facteurs numériques ou matériels. Entre deux unités à peu près comparables en volume et en moyens, celle qui a le meilleur niveau de qualité tactique l’emportera systématiquement. Le problème, et c’est le second enseignement, est que l’atteinte de ce haut niveau de qualité est très délicate avant la guerre, justement parce qu’on ne la fait pas, et son maintien tout aussi difficile pendant la guerre, justement parce qu’on la fait et qu’on y meurt.
Le combat rapproché moderne, à pied ou en véhicules, était donc à peu près établi à la fin de la Seconde Guerre mondiale et ce jusqu’à l’année 2024, mais pour le combat que l’on baptisait alors « classique » en Europe, entre armées blindées-mécanisées, l’invasion de l’Ukraine en 2022 constitue peut-être (je dis bien « peut-être ») le dernier exemple.
Entre-temps, il y a eu quelques anomalies dans le paysage, avec en haut de l’échelle de la violence l’apparition et la massification de l’arme nucléaire, et en bas celle des groupes politiques armés, avec cette situation où l’existence des premières a rendu plus probable le combat contre les seconds que les affrontements conventionnels en Europe. C’est là que je décidais de parler un peu de ces petits combats contre des groupes armés, qui ont en fait été la norme des soldats français depuis 1945. À peu près 100 000 soldats sont morts au combat en servant le drapeau français depuis cette époque, mais moins de 1 % en luttant contre des armées étatiques. Devant la masse des expériences, je choisis de limiter mon propos aux conflits dits de « contre-insurrection » menés par la France depuis 1963, c’est-à-dire essentiellement au Sahel et en Afrique centrale d’abord, puis en Afghanistan, puis à nouveau au Sahel, en essayant de ne pas trop répéter Le temps des guépards.
Je termine forcément en parlant des combats au sol dans les conflits en cours. À nouveau contre des organisations armées, dans le cas des guerres d’Israël contre des organisations armées voisines, en particulier à Gaza, ne serait-ce que parce que — on tend à l’oublier — la guerre de la France contre les organisations djihadistes, ou éventuellement autres, continue. On serait d’ailleurs en grande difficulté s’il fallait affronter seuls des groupes comme le Hamas ou l’État islamique dans de vastes ensembles peuplés et urbanisés. Et puis il y a évidemment la guerre en Ukraine, que je décris en deux chapitres avec ce constat : le combat rapproché s’est profondément transformé avec la dronisation massive et, plus largement, la robotisation, et il sera sans doute impossible de revenir en arrière, de la même façon qu’il était impossible après 1918 de revenir aux méthodes et structures de 1914. Cela me laisse d’ailleurs dans le constat amer que tout ce que j’ai pu apprendre dans ma carrière sur le combat de l’infanterie, à pied ou à partir de véhicules divers — roulants, flottants ou volants — était largement obsolète.
Cela m’a amené à la conclusion simple de ce livre, qui reprend ce que je disais au début : il est urgent pour la France de disposer à nouveau d’unités de « combat de mêlée » (le rugbyman que je suis adore cette expression), de « choc » ou simplement de « contact », à la fois beaucoup plus nombreuses que celles dont nous disposons et avec un très haut niveau de qualité. Pour un soldat français qui tombe, il doit y avoir de nombreux ennemis éliminés, et ce sans forcément avoir à faire appel à de puissants appuis extérieurs, aériens ou d’artillerie (même si l’on est toujours heureux de les avoir). Avoir un corps de mêlée puissant, et pas seulement, est mon sens aussi important que de disposer d’un arsenal nucléaire.
L’écriture de ce livre en temps contraint a été difficile, j’aurais aimé le peaufiner un peu plus, mais j’espère que ces centaines de pages d’histoires d’hommes et de femmes qui se battent de près vous intéresseront et inciteront la nation à les regarder avec l’attention qu’ils méritent.