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ARGUMENTS POUR LA LUTTE SOCIALE


▸ les 20 dernières parutions

19.05.2025 à 13:36

18 mai 2025 – Résistance et mémoire contre l’oppression nationale subie par les Tatars de Crimée.

aplutsoc

Action de résistance à l’occasion de la Journée de commémoration des victimes du génocide du peuple tatar de Crimée a été organisée par les membres du mouvement « Ruban jaune ». Ils ont pris des photos de cartes postales portant les inscriptions « La Crimée est l’Ukraine » et « Nous nous souvenons – 1944 […]
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Action de résistance à l’occasion de la Journée de commémoration des victimes du génocide du peuple tatar de Crimée a été organisée par les membres du mouvement « Ruban jaune ». Ils ont pris des photos de cartes postales portant les inscriptions « La Crimée est l’Ukraine » et « Nous nous souvenons – 1944 » dans les rues de Simferopol, d’Eupatoria et de Bakhchisaray.

Le 18 mai, des bougies ont été allumées près du Mémorial des victimes du génocide du peuple tatar de Crimée sur la place Myra à Kyiv en mémoire de tous ceux qui sont morts dans cette tragédie. Une centaine de personnes sont venues rendre hommage aux victimes.

Le 18 mai, Jytomyr a honoré la mémoire des victimes de la répression politique et du génocide des Tatars de Crimée et a hissé le drapeau du peuple tatar de Crimée en signe d’unité et de soutien.

Le 18 mai, à l’occasion de la Journée de commémoration des victimes des répressions politiques, Zaporijia a honoré la mémoire de ceux qui sont morts à cause de la terreur de l’URSS. Dans la ville, des fleurs ont été déposées à côté du monument « Aux victimes des répressions politiques des années 1930-1950 ».

À Kropyvnytskyi, la mémoire des victimes des répressions politiques a été honorée . Les habitants se sont rassemblés près du panneau commémoratif « Aux combattants pour la liberté de l’Ukraine – Victimes des répressions politiques », ont déposé des fleurs et allumé des lampes.

Source : RESU / PLT.

19.05.2025 à 13:23

Priama Diia à travers son action quotidienne – Un aperçu d’un trimestre d’activités syndicales, autogérées et internationalistes.

aplutsoc

Présentation Alors que beaucoup de fantasmes et de mensonges sont entretenus sur la situation sociale et politique en Ukraine, nous entendons contribuer, par ce récapitulatif, à illustrer que loin du mythe des « nazis-juifs-ukrainiens », il y a dans l’Ukraine libre, un mouvement social et politique aux multiples visages, bien vivant et prometteur. De plus, à travers […]
Texte intégral (2564 mots)

Présentation

Alors que beaucoup de fantasmes et de mensonges sont entretenus sur la situation sociale et politique en Ukraine, nous entendons contribuer, par ce récapitulatif, à illustrer que loin du mythe des « nazis-juifs-ukrainiens », il y a dans l’Ukraine libre, un mouvement social et politique aux multiples visages, bien vivant et prometteur.

De plus, à travers son action parmi les jeunes générations scolarisés (lycéens et étudiants), Priama Diia contribue à l’émergence et à la régénération d’un mouvement ouvrier et populaire indispensable pour combattre l’invasion impérialiste russe comme pour rejeter les tentatives néo-coloniales de Trump et les résultats néfastes des politiques néo-libérales qui sont portées par le gouvernement ukrainien actuel.

Compilation

Priama Diia avec les lycéens

Les élèves vont bientôt passer leurs examens d’entrée dans les établissements d’enseignement supérieur, dans l’espoir de pouvoir quitter leur ville natale pour acquérir des connaissances.

L’une de ces villes est Peremyshliany, où nos militants se sont rendus pour parler de l’université aux élèves de onzième année et leur présenter le syndicat indépendant.

Les élèves, habitués à des méthodes d’enseignement autoritaires, où le professeur parle et les élèves écoutent, n’étaient pas prêts au départ pour une discussion collective, à l’approche de la pédagogie libertaire que nous mettons en œuvre. Cependant, ils se sont rapidement adaptés et nous avons pu communiquer d’égal à égal.

Les réactions des élèves ont été diverses : certains se sont intéressés à l’activisme étudiant, d’autres ont été choqués par l’état des résidences universitaires et les problèmes liés au processus d’apprentissage. Ils ont posé des questions sur l’université, les possibilités offertes par les études et les perspectives d’avenir. Les idées romantiques et floues sur l’université se sont dissipées, et les futurs candidats ont pu se faire une idée précise de ce qu’est l’université et de la raison pour laquelle il faut se battre pour y apporter des changements.

Le « président » de l’école (un élève) a salué notre initiative et nous a remerciés pour cette rencontre enrichissante et intéressante pour les lycéens. À la fin, nous avons distribué nos badges, nos journaux et nos brochures aux élèves, puis nous avons pris congé.

Priama Diia, le 16 mai 2025

Enquête sur la qualité de l’enseignement à la LNU [université nationale Ivan-Franko de Lviv]

Nous menons une enquête sur la qualité de l’enseignement dans notre université, notamment en ce qui concerne :

  • Les cours (conférences, ateliers, séminaires) et leur qualité ;
  • Les bons et les mauvais professeurs ;
  • La vision des changements à apporter à l’université pour améliorer les conditions d’étude.

Pourquoi ?

Nous constatons qu’il y a beaucoup de problèmes dans notre université et nous voulons nous assurer que ces problèmes ne nous concernent pas uniquement, afin de pouvoir les traiter efficacement.

Nous voulons également apprendre quelque chose de nouveau qui nous aidera à compléter notre connaissance. Et, bien sûr, impliquer des personnes partageant les mêmes idées dans la mise en œuvre de ces changements !

Nous vous encourageons à remplir ce formulaire en cliquant sur le lien : https://forms.gle/ccHds7T5eJ9MGtiu5

Priama Diia, le 11 avril 2025

Les questions du formulaire

  • Quel est votre matière?
  • Quel est votre intérêt pour les cours magistraux ? Qu’est-ce que vous aimez ou n’aimez pas exactement ?
  • Quel est votre degré d’implication dans les ateliers et les séminaires ? Qu’est-ce qui vous motive ou, au contraire, vous empêche de participer activement ?
  • Êtes-vous intéressé(e) par les matières générales non fondamentales (par exemple, la philosophie, l’éducation physique, la sociologie, etc. Qu’est-ce qui vous a plu ou déplu ?
  • Avez-vous un professeur préféré? Qu’est-ce qui vous plaît dans sa façon d’enseigner ?
  • Y a-t-il des professeurs que vous n’aimez pas ? Pourquoi ?
  • Qu’aimeriez-vous changer ou améliorer dans le processus d’apprentissage ?
  • Souhaitez-vous vous joindre à la lutte pour l’amélioration de la qualité de l’enseignement dans notre université ? Si oui, veuillez laisser vos coordonnées.

Priama Diia,  le syndicat étudiant ukrainien rejoint le Réseau syndical international de solidarité et de luttes.

Le syndicat étudiant ukrainien Priama Diia  a décidé de rejoindre le Réseau syndical international de solidarité et de luttes. Depuis la refondation de ce syndicat (en février 2023) notre réseau a apporté un soutien constant à cette organisation syndicale qui participe à la résistance anti-impérialiste contre l’agresseur russe et défend les intérêts les étudiant·es ukrainien·nes.

Dans les luttes étudiantes qu’il anime, Priama Diia  a mis au cœur de ses pratiques syndicales l’auto-organisation démocratique de la communauté étudiante. Cette orientation syndicale rejoint pleinement la vision de notre réseau pour un syndicalisme de luttes, démocratique, et indépendant.

Nous saluons l’arrivée du syndicat Priama Diia  dans notre réseau qui contribuera à l’enrichissement de nos débats et de nos échanges.

Cet élargissement de notre réseau s’inscrit pleinement dans l’esprit internationaliste qui nous anime, un internationalisme vivant de luttes et de solidarité entre les exploité·es du monde entier.

9 avril 2025

Réseau syndical international de solidarité et de luttes

Priama Diia : « le contrôle, c’est notre pratique syndicale »

Depuis le début de la guerre à grande échelle, en raison des bombardements russes, ce sont plus de 3 400 établissements d’enseignement ont été endommagés et 400 ont été complètement détruits.

Parmi eux de nombreuses universités. Dans ces établissements, les conditions d’études des étudiant·es deviennent de plus en plus difficiles, notamment parce que les administrations universitaires ne procèdent pas aux réparations nécessaires. Cette question des réparations est une des préoccupations du syndicat étudiant Priama Diia  qui exige que fenêtres et dortoirs soient réparés.

Mais ce n’est pas la seule activité du syndicat qui agit sur de nombreuses autres questions en défense des intérêts des étudiant·es. Priama Diia, a récemment rejoint notre Réseau syndical international de solidarité et de luttes. Deux années après sa refondation, Ihor Vasyletsn, étudiant en master d’histoire à l’Université nationale de Lviv, membre de Priama Diia, a bien voulu répondre à nos questions.

https://laboursolidarity.org/fr/n/3449/priama-diia–le-controle-cest-notre-pratique-syndicale-

Priama Diia  publie son journal

Il y a un mois, notre syndicat indépendant a fêté ses 2 ans. Ce furent deux années inoubliables, au cours desquelles nous avons organisé des actions, lutté contre l’arbitraire du ministère de l’Éducation et des Sciences et les administrations arrogantes des universités, nous nous sommes engagés dans l’auto-éducation libertaire, et avons également promu les idées d’égalité et de solidarité, sans lesquelles un mouvement étudiant fort est impossible.

Des étudiants du monde entier, y compris de Pologne et de France, nous ont rejoints dans la lutte pour une éducation décente. Nous avons écrit et parlé de tout cela. Ces années ont parfois été difficiles, mais nous pouvons affirmer qu’elles ont été extrêmement intéressantes. C’est pourquoi nous continuons à construire un réseau de syndicats indépendants et à défendre nos droits avec passion.

Pour célébrer ces réalisations, nous avons décidé de faire quelque chose d’extraordinaire. Nous avons préparé un journal étudiant indépendant, qui n’existait pas en Ukraine depuis longtemps.

Un journal au 21e siècle, vous êtes sérieux ?

Un journal n’est pas quelque chose de dépassé, ce n’est pas seulement une source d’information. Pour nous, c’est un espace dans lequel nous pouvons résumer nos réalisations, à travers lequel nous pouvons communiquer et partager des idées. C’est aussi un souvenir rétro. Les syndicats d’étudiants à l’étranger – de l’ASSE au Québec à Solidaires en France et à Inicjatywa Pracownicza en Pologne – renouent avec la tradition de l’impression de journaux (et la perpétuent dans certains cas).

 Mais pas seulement à l’étranger. Priama Diia  des générations précédentes a également fait la promotion active de son journal du même nom. C’est pourquoi le premier numéro de notre journal que nous publions aujourd’hui est en fait une continuation directe de ce journal.

Nous vous encourageons à télécharger la version électronique de notre journal, et pour ceux qui préfèrent la version papier, nous avons imprimé des copies papier. Chacun peut se les procurer gratuitement  auprès de nous.

Priama Diia, 28 mars 2025

Lien de téléchargement du journal : https://surl.lu/shqmql

Priama Diia  avec les étudiants américains

[Nota : il s’agit de la 2e déclaration de Priama Diia sur les États-Unis  en quelques jours]

Trump a récemment annoncé que le financement fédéral aux États-Unis sera supprimé pour toute école, université ou collège où des manifestations illégales ont lieu.

Qu’est-ce que cela signifie ?

Si le financement d’un établissement est interrompu, ses activités seront probablement menacées. Plus de 70 % des étudiants américains sont inscrits dans des établissements publics d’enseignement supérieur, qui dépendent presque entièrement du financement public. Même si le gouvernement ne peut pas interrompre immédiatement les paiements en raison d’obstacles juridiques, il peut créer de graves problèmes par d’autres moyens : en réduisant les bourses d’études, en supprimant les subventions de recherche et d’autres subventions financées au niveau fédéral ou local.

La situation est similaire dans de nombreuses universités privées, car les subventions gouvernementales couvrent une part importante des bourses d’études et des subventions. Par exemple, à Harvard, qui est un établissement privé, environ la moitié des étudiants reçoivent une aide financière de l’État. Si ces fonds sont supprimés, de nombreux étudiants n’auront tout simplement pas les moyens de poursuivre leurs études. Dans ce cas, l’université elle-même perdra une part importante de ses revenus, puisqu’elle est notamment financée par les frais de scolarité.

La solution à ce problème ne doit pas être trouvée dans une privatisation accrue de l’éducation, comme le suggèrent les libéraux, mais dans l’expansion de la démocratie, qui fait cruellement défaut aux États-Unis. Le citoyen moyen n’a que peu ou pas de possibilité d’influencer les décisions de son président, si bien que le seul moyen d’exprimer son désaccord est de manifester.

Cependant, Trump a menacé d’emprisonner et d’expulser les manifestants. Donald, qui aime se présenter comme le plus grand défenseur de la « liberté d’expression », ne tolère pas que des étudiants expriment leur mécontentement à l’égard du gouvernement, soutiennent l’Ukraine et la Palestine. En réponse, il a recours à des méthodes typiques du régime de Poutine – tout comme de Javier Milei en Argentine.

Nous soutenons les étudiants américains dans leur lutte et espérons qu’ils seront en mesure d’apporter aux États-Unis une véritable démocratie renouvelée au lieu de la dictature trumpiste.

Priama Diia, 5 mars 2025.

Sources : RESU, PLT, Réseau syndical international de solidarité et de luttes.

18.05.2025 à 15:13

Notes politiques du 18 mai 2025.

aplutsoc

Mardi 13 mai, Emmanuel Macron a occupé une soirée télévisée multi-sujets, et le lendemain François Bayrou a été entendu par la commission parlementaire d’enquête sur le contrôle des violences à l’école (son intitulé exact). Dans les deux cas, faussement cool le mardi soir, énervé, confus et agressif le mercredi, on a une impression de naufrage. […]
Texte intégral (994 mots)

Mardi 13 mai, Emmanuel Macron a occupé une soirée télévisée multi-sujets, et le lendemain François Bayrou a été entendu par la commission parlementaire d’enquête sur le contrôle des violences à l’école (son intitulé exact). Dans les deux cas, faussement cool le mardi soir, énervé, confus et agressif le mercredi, on a une impression de naufrage.

Précisons. Dans le cas de Macron, le président est déjà naufragé, mais il surnage et, profitant de l’arrêt, du côté gauche et du fait de la division, de toute menace réelle depuis janvier 2025, il utilise ses pouvoirs de président de la V° République pour se refaire au moyen de la situation internationale qui lui permet de se mettre en avant. La difficulté est pour lui de « transformer l’essai » à son bénéfice en reprenant l’initiative en politique intérieure. Il a donc pondu une fumisterie – une « convention citoyenne » sur les vacances scolaires ! – tout en évoquant un référendum par ci, un référendum par-là, sans avoir rien décidé ni annoncé au cours de ses monologues et faux dialogues du mardi 13 mai au soir, qui ont à l’évidence lassé les téléspectateurs – beaucoup de monde au début, plus personne à la fin.

Dans le cas de Bayrou, le naufrage s’effectue en direct mais il est déplaisant, car ce monsieur s’avère un piètre personnage près à tenter de faire passer pour folle une enseignante lanceuse d’alerte et à prétendre n’avoir rien su des violences systématiques d’un établissement qu’en tant que notable local il subventionnait abondamment et dont c’était la réputation, où il envoyait ses enfants et dont il était l’allié politique et clérical des dirigeants pendant des décennies. Il est vrai que dure est la réalité : Betharram était la caverne – l’une des cavernes, pas la seule, mais dans les lieux clos du catholicisme elles sont pléthores – des coups, des humiliations et des viols. Bayrou a choisi d’attaquer, de manière totalement brouillonne et désespérée, et donne un piteux et triste spectacle.

Ces messieurs tentent dans leur défense de pitres dangereux, de se servir du fait que l’un des corapporteurs de la commission, Paul Vannier, est à LFI, oubliant que sa corapportrice, Violette Spillebout, est une ci-devant macronienne. Rien de plus grotesque que leur manière de faire croire à un « procès à la soviétique » ! Ce qui les horripile, en réalité, c’est que de telles commissions, comme déjà sur l’affaire Benalla, sont devenues dans ce pays les seules institutions parlementaires dotées d’une quelconque efficacité. Et c’est trop pour eux.

Bayrou en chute libre voudrait bien en finir avec l’existence même du parlement : quand Macron eut sa première idée de génie (de village) d’une « convention citoyenne », il voulut montrer que lui aussi il peut avoir son hochet et lança « l’idée » d’un référendum sur le futur budget 2026 et ses « quarante milliards d’économies pour rembourser la dette [soi-disant] publique » !

Idée de casse-cou qui a fait chuter la confiance de ses propres partisans directs : un Non à tel référendum ne serait-il pas une magnifique victoire démocratique ? Que n’inventerait-t-on donc pas pour finir de tuer l’Assemblée nationale !

Elle a pourtant du mal à ressusciter. Le 5 juin prochain, le groupe PCF utilisera sa niche parlementaire pour soumettre une résolution qui comporterait l’abrogation de la loi Macron sur les retraites. Fort bien. Mais pourquoi pas une loi abrogeant réellement celle-ci ? Une résolution majoritaire aurait certes une forte signification politique, mais ne serait pas contraignante pour l’exécutif, ce serait juste un vœu …

Ainsi, depuis qu’elle existe, cette assemblée à travers ses différents groupes d’opposition et notamment ceux qui, en formant le NFP, y ont la majorité relative, s’est-elle consciencieusement retenue d’abroger la loi retraite de Macron, dont, rappelons-le, Eric Coquerel nous promettait en septembre 2024 que d’ici Noël, ce serait fait !

Le spectacle de Macron et celui de Bayrou montrent un exécutif en déliquescence, capable de s’affaiblir tout seul sans aide extérieure. Le seul point apparemment fort, la politique extérieure de Macron, montre ses limites : pas de rupture avec Trump, dont pas de cessez-le-feu ni en Ukraine ni à Gaza et pas d’aide massive immédiate pour que l’Ukraine résiste à l’offensive que la Russie en pleine fuite en avant militariste risque d’y tenter si ce n’est pas sur la Baltique ; pas de rupture avec Trump, donc pas de coup sur Netanyahou comme le serait le fait d’apporter une escorte armée à l’aide humanitaire à Gaza, mais des phrases et encore des phrases. La puissance moyenne en talonnettes qu’est l’impérialisme français avec son président ne peut en aucun cas prendre la place du combat des peuples contre l’Axe néo-fasciste Trump/Poutine dont Netanyahou est la prolongation.

La division à gauche, entretenue notamment par la fausse radicalité de LFI qui est depuis l’été 2024 la meilleure protection apportée à Macron, étouffe pour l’heure l’irruption des masses qui en finirait avec cet exécutif déliquescent, ouvrirait la crise du régime en imposant la démocratie, et, par cette issue, battrait le RN de la seule manière possible. Les directions syndicales pourraient briser cet étau en appelant par exemple à la grève pour gagner avec manifestation à l’assemblée le 5 juin, mais elles s’en gardent.

Cette fausse stabilité dans l’instabilité peut-elle durer jusqu’aux présidentielles théoriquement prévues en 2027 ? C’est peu probable.

15.05.2025 à 23:36

Gaza : en finir avec l’omerta et agir pour que l’horreur cesse. Par Clémentine Autain.

aplutsoc

Encore 29 morts et des dizaines de blessés cette nuit dans le camp de Jabaliya. C’est toute la population de Gaza que le monde regarde mourir. L’alimentation et les médicaments ne parviennent plus, les rescapés boivent de l’eau salée faute d’eau potable, les maladies se propagent, l’électricité est coupée, l’aide humanitaire empêchée, les journalistes tués, les […]
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Encore 29 morts et des dizaines de blessés cette nuit dans le camp de Jabaliya. C’est toute la population de Gaza que le monde regarde mourir.

L’alimentation et les médicaments ne parviennent plus, les rescapés boivent de l’eau salée faute d’eau potable, les maladies se propagent, l’électricité est coupée, l’aide humanitaire empêchée, les journalistes tués, les artistes ciblés, les terres arables détruites, les bâtiments culturels comme les hôpitaux décimés… Et les parents regardent impuissants leurs enfants mourir de malnutrition et de déshydratation pendant que le droit international est allègrement piétiné.

Au même moment, un programme de cadastrage en Cisjordanie vient d’être lancé par Israël, signant l’intensification de la colonisation. C’est une annexion supplémentaire de terres palestiniennes.

L’effacement du peuple palestinien est en cours. Ce processus génocidaire assumé par le gouvernement de B. Netanyahou suscite trop de silence, trop de complicités.

Combien d’États courbent le dos aux provocations, restant passifs à chaque ligne rouge repoussée ? La voix forte comme l’action déterminée et cohérente de la France manquent pour mettre fin à l’horreur. Notre pays n’a toujours pas reconnu l’État de Palestine ! C’est une faute. Une honte.

Pendant ce temps, B. Netanyahu et ses proches avancent. Ils l’ont annoncé : l’armée israélienne s’apprête à entrer « avec toute sa force » dans Gaza. Et cette fois, elle ne compte pas en repartir. La perspective d’une amplification du massacre et des crimes contre l’humanité ne peut rester sans une réaction puissante. Nous avons besoin de discours forts et clairs comme de mesures coercitives, de sanctions effectives contre Israël.

Après l’appel à « dire non à la politique de destruction » (1), de nombreuses personnalités du monde du cinéma viennent d’appeler dans une tribune (2) à cesser de minimiser les crimes à Gaza :

« Refusons que notre art soit complice. Levons-nous. Nommons le réel »

Oui, en finir avec l’omerta et agir pour que l’horreur cesse, enfin : voilà l’urgence.

Clémentine Autain, le 15 mai 2025.

15.05.2025 à 22:37

Conférence-débat Nicaragua le Jeudi 5 juin 2025 à la Bourse du travail de Paris.

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Cher.es ami.es, Comme nous vous l’avions indiqué il y a 3 semaines, le Collectif de Solidarité avec le Peuple du Nicaragua (CSPN) co-organise le jeudi 5 juin prochain (19h) à la Bourse de travail de Paris une conférence-débat « Le Nicaragua sous la dictature » avec la participation de : Cet évènement est co-organisé avec l’Union syndicale Solidaires, le Comité Nicaragua […]
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Cher.es ami.es,

Comme nous vous l’avions indiqué il y a 3 semaines, le Collectif de Solidarité avec le Peuple du Nicaragua (CSPN) co-organise le jeudi 5 juin prochain (19h) à la Bourse de travail de Paris une conférence-débat « Le Nicaragua sous la dictature » avec la participation de :

  • Dora Maria Téllez, historienne et ancienne commandante de la Révolution sandiniste
  •  et Ana Margarita Vigil, avocate et militante de la défense des droits humains.

Cet évènement est co-organisé avec l’Union syndicale Solidaires, le Comité Nicaragua Occitanie (CNO), le CCFD-Terre solidaire, France Amérique Latine (FAL) et la Fédération internationale des droits de l’homme (Fidh), dans le cadre de la Semaine de l’Amérique Latine et des Caraïbes (SALC).

(Voir sur https://semainesameriquelatinecaraibes.fr/Le-Nicaragua-sous-la-dictature ).

Nous vous attendons nombreux.ses à cette soirée. N’hésitez pas à faire circuler l’information.

Le Collectif de Solidarité avec le Peuple du Nicaragua (CSPN).

15.05.2025 à 17:36

A partir de la lecture de La Meute. Exposer la nature bonapartiste du projet de JLM. Par OD.

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L’ambition des auteurs de La Meute tient de l’exposé journalistique et sociologique du phénomène qu’est le premier cercle dirigeant de LFI, l’Impérium, évoluant autour du Chef, aspirant Bonaparte. De ce point de vue là, c’est assez réussi : les révélations obtenues auprès des divers participants, ex ou toujours dans LFI, donnent la nausée. Du tableau dressé, […]
Texte intégral (1789 mots)

L’ambition des auteurs de La Meute tient de l’exposé journalistique et sociologique du phénomène qu’est le premier cercle dirigeant de LFI, l’Impérium, évoluant autour du Chef, aspirant Bonaparte. De ce point de vue là, c’est assez réussi : les révélations obtenues auprès des divers participants, ex ou toujours dans LFI, donnent la nausée. Du tableau dressé, il se dégage une atmosphère et des mœurs totalement étrangères à un projet émancipateur dans lequel celles et ceux d’en bas prennent consciemment leurs affaires en main et avancent d’une façon collective, cohérente, réfléchie, rationnelle, dans un cadre où la discussion des divergences relève de l’évidence et non du crime de lèse-majesté, et où la délibération finale se nourrit du débat préalable.

Cependant, même s’il fournit des éléments en ce sens, cet ouvrage ne visait pas une telle réflexion politique.

Or, l’existence aujourd’hui du phénomène politique et social qu’est LFI pose un problème à toute la gauche car dans le parcours politique de plus de cinquante ans de Jean-Luc Mélenchon se révèle en creux le bilan de toute la gauche, du PS … au NPA !

Si l’on peut résumer la vie politique de JLM en deux tableaux, acte 1, le PS, acte 2, après le PS, il n’en reste pas moins un élément de continuité essentiel : la défense de l’ordre établi, et singulièrement de la 5ème République, en se donnant pour un critique radical du système.

Sous cet angle, il est important de tirer le bilan du Mélenchon, premier opposant du PS pendant 33 ans (1975-2008). Bien que formé au départ dans le cadre de l’OCI, Mélenchon n’a pas été un sous-marin de Lambert ; il est entré par lui-même avec ses projets propres au sein du PS, celui, en apparence, de construire une aile gauche, appuyée sur une tradition laïque, républicaine, ancrée dans le mouvement ouvrier réel, syndicats et associations, avec une dose de jauréssisme, proclamant la nécessité de la rupture avec le capitalisme via un réformisme de combat, avec au minimum de vraies réformes.

Ces décennies de combats de courants au sein du PS se réduisent à la réalité de la fidélité apportée à deux personnages clés dans l’histoire du PS, aux moments clés de son accession aux affaires en 1981, puis en 1997, Mitterrand et Jospin. Ainsi, le récit de la façon dont JLM, devenu ministre de la formation professionnelle de Jospin, reste insensible aux avertissements d’un Corbière « revenu à l’usine » sur la montée du ressentiment social, tel qu’exprimé dans les salles des profs, envers Jospin et sa politique, est édifiant.

Mélenchon, comme Dray, comme les sous-marins de Lambert n’auront finalement servi qu’à une chose : empêcher l’apparition au sein du PS d’une véritable aile gauche refusant l’austérité et les institutions de la 5ème République et engageant, dans les faits, la rupture avec cette politique néo-libérale. Nous aurons la méchanceté de rappeler le Oui à Maastricht de 1992, et l’adoption du principe de la CSG de Rocard qui survit aujourd’hui encore dans le programme de l’AEC, avec notamment le projet d’un prélèvement unique fusionnant CSG et IRPP, soit la destruction de la cotisation sociale, fondement premier de la Sécu de 1945.

Après s’être refait une santé dans la bataille pour le « Non socialiste » contre le TCE (Traité Constitutionnel Européen) en 2005, JLM fit le choix de ne pas s’appuyer sur la légitimité de la victoire du Non pour poser la question du pouvoir à travers la dissolution de cette Assemblée nationale qui avait approuvé le TCE contre la volonté majoritaire exprimée le 29 mai, et l’exigence du départ de Chirac. A la place, il participa aux grandes manœuvres du congrès du Mans de novembre 2005 dont la synthèse donna … la candidature de Ségolène Royal pour la présidentielle de 2007, véritable faire-valoir de Sarkozy, avec le succès que l’on sait.

2007, c’est la négation de la poussée d’en bas exprimée par la victoire du Non au TCE le 29 mai 2005, précédée de la grande vague de grèves du printemps 2003 contre les attaques sur les retraites et les services publics, la révolte des banlieues de l’automne 2005, et la mobilisation victorieuse de la jeunesse en lien avec les salariés contre le CPE de Villepin au printemps 2006. Et JLM a apporté sa pleine contribution à cette négation …

Ensuite le balancier repartira dans l’autre sens avec la victoire de Hollande sur Sarkozy en 2012 dans une configuration rarement rencontrée : le début du Front de Gauche, la 1er candidature de JLM qui apparaît alors comme prometteuse, la gauche, PS en tête, conquérant l’Élysée, la majorité à l’Assemblée, l’immense majorité des régions et des grandes agglomérations, tout cela pour nous amener …. à la loi Travail de Valls-Rebsamen-El Khomri, et à Macron, fils putatif de Hollande. Avec des « frondeurs du PS » qui passent leur temps en mode « retenez-moi, sinon je vais faire un malheur ! », se refusant à ouvrir la crise politique en votant résolument contre cette maudite loi Travail.

Entre temps en 2008, c’est la sortie à froid du PS pour Mélenchon. Sans concertation avec les autres forces du Non socialiste, JLM jette les bases du Parti de Gauche qui naît en 2009 avec quelques attributs attractifs d’un parti de gauche offensif rompant enfin avec le social-libéralisme. Hélas, les espoirs des débuts sont vite étouffés : le nouveau parti ne saurait être autre chose qu’une fraction autour du Chef, centralisée et contrôlée au plus serré. Le PG ne sera pas un nouveau PSU amalgamant des courants issus de traditions différentes ! Certes, il y a encore des débats de congrès, des motions débattues jusque tard dans la nuit mais tout cela sera vite balancé avec le lancement de LFI en 2016. Lancement qui succède aussi au sabordage du Front de gauche, cette alliance électorale de Mélenchon avec le PCF à laquelle il sera interdit de devenir une vraie opposition de masse, effective et rassembleuse, au social-libéralisme de Hollande.

2016 incarne la rupture avec la forme parti classique (adhérents cotisants, structures établies, congrès, débats, motions, élections des responsables, votes publics des orientations ) par le choix du mouvement gazeux où seul, le vrai centre organisateur, jamais élu, jamais comptable de son action, sait tout, contrôle tout, décide de tout, même des détails.

L’intérêt de La Meute est d’illustrer la façon dont toute la stratégie de JLM à partir de la sortie du PS repose sur la centralité de l’élection présidentielle, avec la promesse d’une 6ème République en tête de gondole pour les gogos. Ceux qui voudraient vraiment ouvrir la voie d’une authentique assemblée constituante balayant la 5ème, sont priés de bien vouloir attendre l’élection préalable du dernier président de la 5ème !

Dans ce magma gazeux où cohabitent groupes d’action, contributions ponctuelles à la carte via le parti plateforme, boucles Telegram en tous sens, diverses structures plus ou moins connues du sérail militant, seul a voix au chapitre le noyau central dénommé à juste titre La Meute, centrée sur le vieux Chef.

La place prise par une intrigante dénommée Sophia Chikirou illustre le principe que « là où il y a des rois, il y a des reines ». Sauf qu’en la circonstance, Marie-Antoinette avec ses caprices fait pâle figure face à la réincarnation de Jiang Qing, clonée avec un zeste d’Helena Ceaucescu.

Plus la stratégie présidentielle prend de poids, avec, le temps passant, l’hypothèque de l’âge grandissant qui frappe Jean-Luc comme tout un chacun, en dépit de la déification de sa personne par les fidèles, plus l’aspect de clan, de meute, de bande, autour de l’aspirant Bonaparte devient criant.

Dans l’histoire de LFI, il y a eu beaucoup de départs individuels et de déceptions accumulées, bien des mises à l’écart et des exclusions, mais jamais une purge comme celle aboutissant à la non reconduction de l’investiture de six députés sortants lors des législatives de 2024. Cette crise, commencée avec la mise à l’écart du cercle central de Clémentine Autain, François Ruffin, Alexis Corbière, Danielle Simonnet et Rachel Garrido fin 2022, a culminé dans la crise de mai-juin 2024. On peut espérer que celle-ci marque un tournant vers la crise finale de LFI. Mais pour cela, il faudra que les principes de démocratie dans toutes les formes de structuration et d’action, et d’unité contre l’ennemi commun dans le respect des divergences et des différences, prévalent là où « le bruit et la fureur » ont pris la place.

Il n’est pas anodin qu’aux origines de cette crise il y eut l’affaire Quatennens, du nom du député qui distribuait des claques à son épouse. Toutes celles qui, comme Pascale Martin, Clémentine Autain, ou Danielle Simonnet, ont mis le doigt là où çà faisait mal, ont permis le démarrage d’un cycle nouveau. La lutte pour l’émancipation ne peut s’accommoder des pratiques rétrogrades et maltraitantes, aussi bien physiques que psychologiques, dans la sphère privée comme dans la sphère publique. Le machisme et la domination masculine fondent la nécessité du mouvement de libération des femmes ; ils ont aussi à voir avec les dispositifs de protection et de perpétuation de l’ordre établi, dont l’État de la 5ème République. Raison supplémentaire, pour les partisans de la démocratie intégrale, donc de l’expropriation du capital, de les combattre sans concession.

Ni César, ni tribun, ni président : assemblée constituante !

OD, le 15/05/2025.

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