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18.11.2025 à 10:00

Renforcez l’internet du partage en contribuant à la robustesse de Framasoft

Framasoft

Framadate se réinvente, Framapetitions (et d’autres outils !) s’ouvre à vous, PeerTube passe la huitième… Grâce à vos dons, notre petite association continue de bricoler un Internet du partage, sans pub, sans pistage, sans capitalisme de plateforme. Pour vous et pour … Lire la suite­­
Texte intégral (10314 mots)

Framadate se réinvente, Framapetitions (et d’autres outils !) s’ouvre à vous, PeerTube passe la huitième… Grâce à vos dons, notre petite association continue de bricoler un Internet du partage, sans pub, sans pistage, sans capitalisme de plateforme. Pour vous et pour plus de deux millions de personnes chaque mois.

Comme chaque automne, les feuilles tombent, les serveurs chauffent, et Framasoft remplit sa hotte de nouveaux services libres.

Et, comme chaque année, on a aussi besoin de vous. Parce que 94 % de nos ressources viennent de vos dons. Oui, de vous, là, derrière votre écran.

Alors, si vous souhaitez qu’existent encore des alternatives numériques qui ne vous vendent pas au plus offrant, c’est le moment de filer un coup de main.

Ensemble, nous prouvons qu’un autre web est possible… et ouvertement plus solidaire.

Parce qu’un Internet libre, ça ne pousse pas dans les datacenters d’Amazon : ça se cultive ensemble, ici et maintenant.

Soutenir Framasoft

Framasoft est un commun. Il est important d’en prendre soin.

Évidemment, tourné ainsi, cela peut sonner comme un slogan de startup de la tech for good human centered digital ethics©®™. Au-delà de la formule, nous voulons vous partager nos réflexions, choix et actions, comme autant d’arguments qui étayent cette affirmation.

Internet appartient aux internautes, pas aux monopoles

Nous sommes une association qui n’a rien à vendre, et qui ne cherche pas le profit : pas de publicité, pas de vente de données, pas d’actionnaires. Ce n’est pas Bolloré qui pourra nous racheter ! 🤑

On entend souvent dire que « Si c’est gratuit, c’est vous le produit ! ». Nous prouvons qu’il existe des exceptions à cette règle : nos services sont gratuits parce qu’ils sont financés par la solidarité, et non parce que vos données seront exploitées. Comme il n’y a aucun intérêt à vous exploiter, il n’y a aucun intérêt à « emmerdifier » nos outils. En vérité, le seul but de nos services est… de vous rendre service.

Vos dons financent directement des outils numériques non-merdiques et non-marchands.

Soutenir Framasoft, c’est donc participer à un modèle unique en son genre. C’est d’abord refuser l’idée que seuls les géants du numérique dictent les règles du jeu. Mais c’est aussi, en tant qu’internaute, faire le choix d’investir dans l’intérêt général plutôt que dans le profit privé, dans la coopération plutôt que la compétition.

Illustration « Quittons la planète GAFAM NATU BATX », CC BY David Revoy

Illustration de David Revoy – Licence : CC-By 4.0

Votre générosité profite directement à la communauté.

En donnant, vous ne financez pas un projet isolé, mais tout un écosystème de services libres, gratuits et éthiques utilisés par plus de deux millions de personnes chaque mois.

Chaque euro devient un geste concret : aider une enseignante à organiser une sortie, une association à partager ses fichiers, ou des citoyen⋅nes à débattre sans dépendre des géants du web.

Nos outils sont des communs numériques, pas des « produits » ou des marchandises.

Framasoft, c’est un commun numérique : plus nous sommes nombreux⋅ses à soutenir l’association, plus elle devient précieuse pour toutes et tous. Dans un contexte où les aides publiques diminuent voire disparaissent, votre générosité est essentielle pour que la solidarité continue de faire tourner nos serveurs et vivre nos projets. En soutenant Framasoft, vous rendez le web plus libre, mais surtout plus humain.

Framasoft pratique d’ailleurs le « ruissellement » (celui qui n’est pas un échec, celui qui marche 😉), en contribuant, sous forme de code ou d’argent, aux projets que nous utilisons ou que nous vous proposons. Car notre commun numérique repose, lui aussi, sur d’autres communs.

Illustration mettant en scène un Tux qui offre des outils aux personnes autour de lui.

Illustration CC BY David Revoy (sources)

Comme tout commun, Framasoft est fragile. Renforçons sa robustesse.

Nous n’avons pas les thunes d’un Google (ça tombe bien, on n’en veut pas). Pas l’infrastructure d’un Amazon (ça tombe bien aussi, on n’en veut pas non plus). Pas les 230 000 salarié⋅es d’un Microsoft (10, c’est déjà bien suffisant !). On n’a pas la capacité de centraliser la vie privée de Facebook/Instagram/WhatsApp (et heureusement !). Pour autant, nous sommes fièr·es de voir que notre travail est réellement utile à un large public.

Nous ne cherchons pas la croissance (nous sommes une association à taille humaine et nous entendons le rester), ni la performance (qui se fait souvent au détriment de la santé mentale des salarié⋅es ou bénévoles, ou de l’appauvrissement de prestataires).

Nous cherchons plutôt à renforcer notre robustesse associative.

Du fait de la tragédie des communs (ou de bien d’autres raisons), Framasoft pourrait disparaître demain. La Terre ne s’arrêterait pas de tourner. Nous avons déjà anticipé notre propre compostabilité en impulsant et animant le collectif CHATONS (qui vole marche aujourd’hui de ses propres petites pattes velues).

Cependant, nous pensons réellement être utile à tout un pan de la société, et souhaitons que cette utilité perdure.

Notre raison d’être : outiller celles et ceux qui refusent un monde (numérique) injuste.

Celles et ceux qui font le choix de plus de progrès social et de plus de justice sociale face à la fascisation du monde (y compris celle du monde numérique).

Celles et ceux, aussi, qui doivent faire face à des attaques de plus en plus fortes et fréquentes.

Nous pensons notamment ici au monde associatif, fragilisé par la baisse des subventions et la précarité croissante, pour lequel Framasoft fait parfois office de bouée de secours numérique.

Nos outils permettent à des initiatives locales de perdurer et de s’adapter, malgré les difficultés économiques et politiques. Plein d’exemples nous honorent : organisation d’actions militantes en ligne, maintien du lien avec les bénéficiaires, organisation d’événements indépendamment des GAFAM.

En tant qu’association elle-même, Framasoft pratique la solidarité inter-associative : elle partage ses ressources (logiciels, serveurs, connaissances) avec d’autres structures.

Faire un don à Framasoft, c’est contribuer à cet élan solidaire entre organisations qui, ensemble, tissent un filet de sécurité sociale et culturelle pour la population.

 

Mème : Une personne tient deux feuilles : "Coopération, Contribution, Intérêt général" et "Compétition, Privatisation, Profit". La personne, qui ne connaît pas la notion de commun numérique, répond "C'est la même image"

Mème : Une personne tient deux feuilles : « Coopération, Contribution, Intérêt général » et « Compétition, Privatisation, Profit ». La personne, qui ne connaît pas la notion de commun numérique, répond « C’est la même image »

Comment Framasoft va mieux vous servir (enfin… vous outiller, hein !)

Rappelons d’abord que Framasoft dorlote sa vingtaine de services en ligne tout au long de l’année, et ce depuis plus de dix ans : mises à jour, migrations, documentation, support technique, etc. Les annonces plus spectaculaires ne doivent pas faire oublier ce travail colossal du quotidien.

 

Illustration de David Revoy – Licence : CC-By 4.0

Mais soyons honnêtes : si vous nous lisez jusqu’ici, c’est probablement pour découvrir les nouveautés de cette fin d’année, et quelques teasers pour 2026 !

Par souci de transparence (et pour éviter le “One more thing” façon Steve Jobs), nous faisons le choix de présenter dès maintenant toutes les annonces prévues d’ici au 31 décembre !

Au fil des semaines, nous détaillerons les nouvelles fonctionnalités rendues possibles grâce à votre soutien.

🗓️ Un nouveau Framadate, mobile et résilient

Trouver ensemble la date de la prochaine réunion, le prochain week-end entre ami·es, choisir les pizzas ou le nom du prochain projet… Avec 15 ans de sondages cumulés, Framadate, notre alternative libre à Doodle, reste LE service le plus utilisé de Framasoft. L’an passé, vos 1 250 000 sondages créés ont généré près de 40 millions de visites.

Sauf que sous le capot, le code commençait à montrer son âge, rendant le service difficile à maintenir et à faire évoluer.

Dès aujourd’hui, nous vous proposons un Framadate tout beau tout neuf, qui :

  • se base sur le logiciel libre Pollaris, créé pour l’occasion !
  • facilite la contribution en passant d’un code « à l’ancienne » à un framework moderne
  • vous assure les mêmes fonctionnalités que le vieux Framadate
  • fonctionne (enfin) correctement sur mobile !
  • propose un parcours de création et un design repensés :
    • lisibilité accrue (plus c’est clair, plus c’est…clair !)
    • accessibilité renforcée (pour minimiser les situations de handicap)
    • clarté dans les étapes (pour éviter les oublis) !

 

Framadate en vue mobile Framadate en vue mobile Framadate en vue mobile Framadate en vue mobile

La nouvelle version est proposée par défaut dès aujourd’hui, mais l’ancienne version restera accessible jusqu’à fin décembre. À partir de janvier, les créations se feront uniquement sur le nouveau Framadate ; vos anciens sondages, eux, resteront accessibles.

À Framasoft, nous utilisons Framadate depuis 15 ans, et nous savons que changer ses habitudes parce que le logiciel évolue… c’est compliqué. C’est pourquoi nous avons pris soin de nous assurer que vous gagnerez au change : interface plus claire, meilleure accessibilité, compatibilité mobile et un code durable, prêt pour les futures contributions et évolutions.

Essayer Framadate sans oublier de Soutenir Framasoft

 

☁️ Framaspace, de la visio et plus d’espace pour les assos !

Framaspace est le projet de cloud souverain, associatif et militant de Framasoft. Il vise à offrir aux associations et collectifs des outils numériques cohérents et en phase avec leurs valeurs sociales, écologiques et solidaires.

En cette période de coupes budgétaires et de pressions sur le monde associatif, Framasoft fournit ce service gratuitement. Framaspace est clairement notre projet le plus ambitieux (et le plus cher !). À terme, nous voulons fournir jusqu’à 10 000 espaces cloud, à des associations et collectifs militants.

En multipliant les espaces Framaspace, nous mutualisons les coûts et les efforts de maintenance technique. Grâce à notre modèle solidaire, ces petites structures à micro budget ont une alternative aux services des multinationales marchandes, voire autoritaires. Dit autrement, vos dons permettent directement de garantir à ces collectifs un accès équitable à des outils éthiques.

Mème : Anakin Skywalker dit « Je vais libérer le potentiel de l'humanité ». Padmé répond, sereine : « pas avec les outils des milliardaires ! ». Anakin a un sourire flippant. Padmé, moins rassurée, dit : « pas avec les outils des milliardaires hein ? ».

Mème : Anakin Skywalker dit « Je vais libérer le potentiel de l’humanité ». Padmé répond, sereine : « pas avec les outils des milliardaires ! ». Anakin a un sourire flippant. Padmé, moins rassurée, dit : « pas avec les outils des milliardaires hein ? ».

 

Grâce à vos dons, Framaspace, c’est d’ores et déjà :

  • près de 2 500 espaces collectifs avec partage de fichiers, contacts, calendriers, formulaires ;
  • Basé sur le logiciel libre Nextcloud, auquel nous contribuons activement ;
  • donc 2 500 associations qui s’émancipent des GAFAM ;
  • une centaine de nouveaux espaces déployés chaque mois ;
  • La gestion comptable et celles des membres avec Paheko ;
  • Un système de déploiement (a priori) unique au monde.

 

En 2025, Framaspace fait le plein d’améliorations :

  • Mises à jour générales de Nextcloud : passage en v30 (avril) puis v31 (octobre) ;
  • Correction de bugs sur la liaison avec Paheko (comptabilité et gestion des membres) ;
  • Facilitation de la prise en main pour les personnes qui découvrent Framaspace :
    • modernisation de l’application Visites guidées ;
    • ajout de tutoriels (Deck, Formulaires) ;
    • intégration une vidéo d’introduction.

 

Pour cette fin d’année, nous avons deux annonces majeures :

  • Plus d’espace pour le même prix !
    • (c’est toujours gratuit, c’est donc le même prix ^^) ;
    • on passe de 40 Go à 50 Go par espace ; 
    • dès maintenant (pas besoin de demander) ;
    • C’est simple à retenir : “50 comptes / 50 Go max” 😅
  • Nouveau serveur de visioconférence :
    • les visios à plus de 2 personnes deviennent enfin fluides !
    • La configuration est en cours : rendez-vous en décembre.

Framaspace reste à la fois notre plus grand défi technique et politique, mais aussi un pari militant. Nous estimons que chaque Framaspace nous coûte environ 50€ à l’ouverture, puis environ 12 €/an (coûts techniques mais aussi humains). Grâce à votre soutien, notre petite équipe gère près de 2 500 clouds pour des structures militantes, d’éducation ou de solidarité… sans que l’argent ne soit un filtre à l’accès.

Vos dons et votre solidarité font de Framaspace une bravade, une provocation, presque un gant jeté aux visages des GAFAM.

En apprendre plus sur Framaspace sans oublier de Soutenir Framasoft

🐙 PeerTube v8 : gérez à plusieurs vos chaînes de vidéos !

Cette année, PeerTube, l’alternative à YouTube et autre Vimeo développée par Framasoft, a fêté les dix ans de ses premiers bouts de code… mais aussi son million de vidéos publiées !

L’année 2025 a été une année particulièrement intéressante pour nous.

Cette année encore, nous avons bénéficié d’une bourse NLnet pour développer les applications Web et mobile. L’objectif ? Que PeerTube couvre encore mieux les besoins de différentes organisations qui libèrent leurs vidéos (médias, institutions, etc.)… mais ces améliorations profitent à tout le monde !

En 2025,nous avons déjà ajouté à PeerTube :

  • un meilleur support des applications de podcasts ;
  • la planification des directs ;
  • la possibilité de détecter automatiquement des termes choisis (pour la modération) ;
  • un assistant de configuration pour pré-configurer la plateforme ;
  • une refonte du système de catégorisation du contenu sensible ;
  • une plus grande personnalisation de l’interface ;
  • différentes améliorations de l’expérience utilisateur⋅ice ;
  • … et plein d’autres améliorations et corrections de bogues !

L’année n’est cependant pas (encore) terminée et vous pourrez, d’ici quelques semaines, profiter de la version 8 de PeerTube !

Celle-ci proposera une fonctionnalité longtemps attendue : la possibilité de gérer une chaîne à plusieurs.

Aussi, nous avons amélioré l’outil d’import (à partir d’une autre vidéo disponible sur le Web) : il est désormais possible de réactiver manuellement l’import d’une vidéo ayant échoué (par exemple, à cause de YouTube qui bloque parfois les adresses IPs) et l’outil de synchronisation réessaiera automatiquement les imports ayant échoué.

Nous parlerons du détail de ces fonctionnalités et des autres améliorations prévues au sein de cette nouvelle mouture de PeerTube dans un article dédié !

C’est votre soutien, depuis le jour où nous vous annoncions que nous souhaitions briser l’hégémonie de YouTube, qui permet de concrétiser cette vision. Merci.

Visiter le site de PeerTube sans oublier de Soutenir Framasoft

📱 L’app PeerTube mobile : mode vidéaste débloqué !

Depuis plus d’un an, nous travaillons sur l’application mobile officielle de PeerTube, disponible sur les principaux stores (Play Store, App Store et F-Droid).

Grâce à votre soutien lors du financement participatif de juin, PeerTube pour mobile a beaucoup évolué.

Parmi les fonctionnalités ajoutées en 2025, vous retrouverez :

  • la gestion du compte utilisateurice ;
  • le support des listes de lecture ;
  • le téléchargement des vidéos (et la possibilité de les visionner hors ligne) ;
  • la gestion des commentaires ;
  • l’authentification à deux facteurs ;
  • le support de l’authentification OpenID ;
  • des améliorations du lecteur (on peut maintenant jouer avec la luminosité et le son avec de simples gestes ! Youpi ! 🥳) ;
  • de nombreuses améliorations du design et de l’interface ;
  • … et bien d’autres !
Capture écran de l'application mobile PeerTube

Capture écran de l’application mobile PeerTube

Dans quelques semaines, nous publierons une grosse mise à jour : la possibilité d’ajouter des vidéos et éditer leurs informations directement via l’application !

Nous l’avions promis lors du financement participatif, il n’y aura bientôt plus besoin d’utiliser son navigateur web pour publier sur PeerTube !

Enfin, début 2026, nous ajouterons la possibilité de lire les vidéos en arrière-plan ! Initialement, nous souhaitions publier cette fonctionnalité dès cette fin d’année… mais nous estimons qu’il est plus réaliste de prendre le temps d’intégrer vos retours entre ces deux gros ajouts.

L’application PeerTube pour mobile et ses améliorations ont été rendues possibles grâce à votre soutien !

Sans votre élan de solidarité en juin dernier, il aurait été délicat d’envisager de telles améliorations de l’application.

Merci d’avoir permis à tant de personnes de profiter d’une plateforme vidéo alternative à YouTube, même sur mobile ! 💖

Télécharger l’application sans oublier de Soutenir Framasoft

📄 FramaPDF, pour signer, annoter, éditer… sans abdiquer vos données !

Qu’il s’agisse d’annoter un rendu, de signer un contrat, de mettre un filigrane sur ses fiches de paye… on a souvent besoin de modifier des fichiers PDF.

Dès aujourd’hui, vous pouvez faire tout cela (et plus encore !) sans craindre pour votre vie privée, avec FramaPDF !

FramaPDF vous permet donc de :

  • Signer des PDF, seul ou à plusieurs ;
  • Fusionner, découper, réorganiser ou supprimer des pages ;
  • Éditer les métadonnées ;
  • Ajouter un filigrane (« copie confiée à Trucmuche Immobilier » sur la carte d’identité ou la fiche de paye, ça aide contre des malandrins) ;
  • Compresser un fichier PDF pour l’envoi par mail ;
  • le tout basé sur le logiciel libre SignaturePDF.

Ce logiciel aurait pu rejoindre la Framatoolbox annoncée plus bas, mais grâce à vos tests (dans notre Framalab) et en compilant vos retours lors de notre enquête… nous avons compris qu’il mérite d’être un service à part entière.

Comme toujours, votre vie privée est respectée : sauf pour certaines opérations (comme “Signer un PDF à plusieurs”) où nous n’avons pas le choix, tout s’exécute dans votre navigateur, vos fichiers ne transitent pas vers nos serveurs.

Essayer FramaPDF sans oublier de Soutenir Framasoft

💰 Framacount, car les bons comptes font les fram’amis

Comment on fait pour partager le resto ? Qui doit quoi pour le week-end entre potes ? On répartit comment les dépenses pour l’atelier de l’asso ?

Alors il y a celles et ceux qui font confiance à l’obscur Tricount, dont la gestion des données est devenue floue depuis son rachat en 2022 par une banque néerlandaise….

Et puis il y a vous, qui pouvez utiliser et recommander Framacount !

Avec Framacount, vous pouvez :

  • noter qui a payé quoi ;
  • laisser l’outil calculer automatiquement qui doit combien à qui ;
  • simplifier les remboursements entre ami·es, sans erreur.

Motorisé par le logiciel libre Spliit, Framacount a été mis en place grâce à vos retours lors des tests 2024 dans notre Framalab.

Pas de compte, pas de pub, pas d’exploitation de données : juste un outil libre, simple et transparent.

Essayer Framacount sans oublier de Soutenir Framasoft

🧰 Framatoolbox : le couteau suisse numérique

Chez Framasoft, on nous demande souvent :

« Tu connais un moyen rapide de rogner une image ? »

« Comment supprimer les doublons dans un fichier ? »

« Tu me conseillerais quel outil pour convertir un GIF en MP4 ? »

« Je galère à extraire l’audio d’un fichier vidéo. Tu peux m’aider ? »

« Il te resterait pas un peu de café ? » ☕️

Eh bien maintenant, vous pourrez faire tout ça vous-mêmes ! (Sauf le café, peut-être…)

Framatoolbox regroupe des outils libres dédiés aux tâches dites “de productivité” : manipuler des fichiers, transformer des données, automatiser des petites actions du quotidien.

Mème : sur l'autoroute, un panneau indique « Un nouveau framatruc » tout droit et « une centaine d'outils numériques » sur la sortie à droite. Une voiture taguée « Framatoolbox » fait un dérapage pour prendre la sortie.

Vous l’aurez compris : il ne s’agit pas d’un nouveau “gros service” comme PeerTube, Framadate ou Framaspace. Framatoolbox est plutôt une collection d’outils pratiques pour se simplifier la vie numérique.

Cette boite à outils ouvre dès aujourd’hui avec deux premiers services :

🪄 Omnitools, pour tout touiller dans vos fichiers

Pour :

  • Redimensionner, convertir, modifier images et vidéos ;
  • Manipuler textes et listes (changer la casse, reformater, supprimer les doublons, mélanger) ;
  • Travailler avec JSON, CSV, XML (nombreuses manipulations possibles) ;
  • Effectuer conversions, calculs, outils mathématiques, dates/temps, etc.
  • Basé sur le logiciel libre Omnitools.

Et bien d’autres fonctionnalités à explorer. Car Omnitools comprend près d’une centaine d’outils !

Ci-dessus, deux exemples d’outils proposés par Omnitools : le redimensionnement d’une image, et la récupération d’un extrait vidéo.

🔄 Vert (pour conVERTir vos fichiers, pas pour les verdir  😉)

Cet outil, basé sur le logiciel libre Vert.sh, vous permet de convertir en quelques clics vos fichiers dans plus d’une centaine de formats :

  • pour les fichiers textes (par exemple .doc → .odt) ;
  • les fichiers vidéos ( .mp4 → .gif) ;
  • les fichiers son (.mp3 → .ogg), etc.

Ci-dessus, deux exemples de conversions proposé par vert.framatoolbox.org : conversion d’un fichier Markdown en .odt (LibreOffice Writer) et conversion d’une image .webp en .jpg 

Framatoolbox préserve votre vie privée : vos fichiers ne quittent jamais votre appareil, car toutes les opérations se déroulent dans votre navigateur (sauf la conversion vidéo qui se passe sur nos serveurs et est donc limitée à 200Mo).

Mème. Le boss : "Que fait-on des données collectées sur notre nouveau service ?". Personne 1 : "Du profiling pour la pub ciblée !". Personne 2 : "On s'en sert pour entraîner l'IA !". Personne 3 (Framasoft) : "Sinon, on peut aussi ne rien collecter…". La personne 3 est passée par la fenêtre.

Mème. Le boss : « Que fait-on des données collectées sur notre nouveau service ? ». Personne 1 : « Du profiling pour la pub ciblée ! ». Personne 2 : « On s’en sert pour entraîner l’IA ! ». Personne 3 (Framasoft) : « Sinon, on peut aussi ne rien collecter… ». La personne 3 est passée par la fenêtre.

 

Avec votre soutien, en 2026, nous voulons enrichir Framatoolbox avec de nouveaux outils. En attendant, nous sommes convaincu⋅es que ce couteau suisse numérique rendra de fiers services à beaucoup d’entre vous.

Essayer Framatoolbox sans oublier de Soutenir Framasoft

🗳️ Framapetitions, l’expression collective qui respecte la vie privée

Une plateforme de pétitions libre et ouverte à tous et toutes : il y a 9 ans, nous en rêvions. Il y a six ans, nous nous lancions. Sauf qu’entre COVID, priorités bousculées et la vie, celle des personnes qui font le code… la route fut longue pour mener à bien ce projet.

À Framasoft, nous voyons les limites de la « démocratie par le clic » (parfois impulsive, symbolique ou purement performative). Nous observons aussi que les pétitions en ligne ont regagné en visibilité (citons celles des Gilets jaunes ou contre la loi Duplomb). Car il ne faut pas négliger la force d’une pétition, en tant qu’outil d’expression collective… mais à condition que cet outil respecte la vie privée.

C’est pourquoi, après un an de tests, nous lançons fièrement Framapetitions !

Ces derniers mois, nous avons contribué au logiciel Pytition, en ajoutant des outils anti-abus, pour mieux repérer les pétitions douteuses.

Résistance à l’Agression Publicitaire et Les Amis de la Terre travaillent de leur côté à des améliorations UI/UX, que nous intégrerons une fois stabilisées.

Yann, le développeur principal, poursuit également bénévolement le maintien du projet Pytition, garantissant sa pérennité.

Sur Framapetitions.org, vous pouvez dès maintenant :

  • créer un compte individuel ou rattaché à une organisation (avec plusieurs utilisateurs et pétitions) ;
  • publier vos pétitions ;
  • collecter des signatures validées par e-mail ;
  • exporter vos listes au format .csv.

Nous espérons que ce nouveau service vous aidera dans vos mobilisations.

Et, avec votre soutien, nous pourrons l’améliorer encore en 2026 : nouveaux thèmes, ajouter ou masquer des champs, outils d’amplification, aides à la rédaction, etc. Les idées ne manquent pas !

Essayer Framapetitions sans oublier de Soutenir Framasoft

🌱 Et d’autres nouveautés à venir en 2026 !

Évidemment, vos dons ne se limitent pas à financer les projets de cette fin d’année. Nous avons aussi des projets pour 2026. La liste qui suit est volontairement non-exhaustive, et surtout non-engageante, car la loi de Murphy fait que nous ne sommes jamais sûr⋅es de rien 😅…

Mais nos envies sont nombreuses ! Il y a tout d’abord les mises à jour de nos projets actuels :

  • Framaspace
    • Nouvelles visites guidées et tutoriel interactif ;
    • Possibilité pour les admin·s d’afficher/masquer les applications dans le menu ;
    • Nouvelles règles de gestion entre Framaspace et Paheko ;
    • Intégration de nouvelles apps, dont Impersonate ;
    • Mise à jour vers Nextcloud 32 (et sans doute plus) ;
    • « Évangélisation » de Framaspace auprès des têtes de réseaux syndicales et associatives
  • Intégration des boîtes à outils pour développeurs et développeuses IT-tools ou Networking Toolbox à Framatoolbox ;
  • Mise à jour de notre application mobile de transcription Lokas ;
  • Améliorations de Framapetitions ;
  • Amélioration de la nouvelle version de Framadate ;
  • Travaux ou mise à jour de nombreuses ressources (MOOC CHATONS, site Dégooglisons Internet, etc) ;
  • Nouvelle version majeure de PeerTube ;
  • Nouvelles fonctionnalités pour l’application mobile PeerTube ;
  • Et, toujours, la mise à jour régulière de l’ensemble de notre infrastructure (environ 70 serveurs), et de notre vingtaine de services en ligne 💪
Illustration - Dans l'espace, une licorne fait apparaitre des bulles de sa baguette magique. Dans les bulles, on trouve des symboles : un boulier, des fichiers, etc.

Cliquez sur l’image pour découvrir Framaspace – Illustration de David Revoy – Licence : CC-By 4.0

À cela s’ajoute la préparation de nouveaux projets (on insiste : il ne s’agit pas d’engagements fermes de notre part !) :

  • migration de Framaforms vers le logiciel Liberaforms, déjà testable ici. Vu l’ampleur du travail demandé par un tel changement, nous le considérons quasiment comme un nouveau service ;
  • mise en place et stabilisation d’un service Framadraw ;
  • mise en place d’une alternative à Kahoot (sans doute basé sur le logiciel libre qui motorise Particify) ;
  • mise en place d’un service web de transcription (en complément à Lokas, destiné elle uniquement aux smartphones) ;
  • conception et mise en place de nouvelles portes d’entrée pour PeerTube ;
  • de nouveaux ouvrages dans notre collection « Des livres en communs » ;
  • et bien d’autres projets ambitieux, dont on vous garde la surprise pour 2026.

Sans oublier nos interventions, nos projets d’éducation populaire (comme UPLOAD, notre Université Populaire du Libre ou FramamIA), et nos initiatives plus légères comme Framaprout ou Framamèmes 💜.

Internet n’est pas (encore) à vendre, et c’est grâce à vous

Les services publics, les médias, la culture, le travail, les relations sociales, etc. passent désormais essentiellement par quelques infrastructures numériques privées (ce qui n’est pas sans risque) :

  • YouTube devient le ministère mondial de la vidéo,
  • Meta (Facebook, WhatsApp, Instagram) le canal politique de fait,
  • Uber le modèle économique du travail précaire….

Cette logique crée un Internet féodal (même si cette analogie est discutable) : chaque plateforme est un seigneur numérique, dont nous ne sommes que les vassaux, voire les serfs, dépendants de notre compte Gmail, de notre réputation numérique sur Instagram, de la bienveillance du seigneur-plateforme, qui édicte et modifie les lois de son royaume quand bon lui semble.

Cette « plateformisation » opère une privatisation du commun numérique. Internet nous a été, en quelque sorte, confisqué. Mais ce qui a été confisqué peut être repris ! ✊

S’unir contre les prédateurs du web, une allégorie –
CC-By David Revoy

En soutenant Framasoft, vous choisissez de remettre la technologie à sa place : le numérique est au service de l’humain, et non du capitalisme. Vous aidez à maintenir un Internet où la culture et le savoir peuvent se diffuser librement, où l’on partage des outils plutôt que de les monétiser. Vous offrez aux plus démunis l’accès à des services numériques respectueux, quand d’autres les en priveraient faute de rentabilité.

Barre de don de la campagne Framasoft 2025 (illustration)

Nous estimons avoir besoin de récolter 250 000 € d’ici le 31 décembre pour pouvoir poursuivre et étendre nos actions en 2026. En date du 18 novembre 2025, il vous reste donc 42 jours pour vous mobiliser et nous soutenir.

En ouvrant cette campagne de dons 2025, nous faisons appel à toutes celles et ceux qui refusent de rester spectateur⋅ices du capitalisme de surveillance, de l’emmerdification d’internet. En faisant un don, vous choisissez le camp du commun et affirmez qu’un autre numérique est possible.

Soutenir Framasoft

 


 

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17.11.2025 à 07:42

Khrys’presso du lundi 17 novembre 2025

Khrys

  Comme chaque lundi, un coup d’œil dans le rétroviseur pour découvrir les informations que vous avez peut-être ratées la semaine dernière. Tous les liens listés ci-dessous sont a priori accessibles librement. Si ce n’est pas le cas, pensez à … Lire la suite­­
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16.11.2025 à 18:30

« Les cartes sont le nouveau livre », un nouvel ouvrage de Metacartes

Framasoft

Fidèles lecteurs du Framablog, vous connaissez déjà Mélanie et Lilian, les créateurs, entre autres, des Métacartes pour un Numérique Éthique. Ils nous présentent leur nouveau projet : un livre ! Mais rassurez-vous, les cartes ne sont pas très loin.   Mélanie, Lilian, … Lire la suite­­
Texte intégral (4155 mots)

Fidèles lecteurs du Framablog, vous connaissez déjà Mélanie et Lilian, les créateurs, entre autres, des Métacartes pour un Numérique Éthique. Ils nous présentent leur nouveau projet : un livre ! Mais rassurez-vous, les cartes ne sont pas très loin.

 

Couverture du livre

Mélanie, Lilian, voilà plusieurs années qu’on parle de vous sur le Framablog. Cependant, tout⋅es les lecteur⋅ices ne vous connaissent évidemment pas. Pouvez-vous vous présenter ?

Nous sommes un duo de facilitateurs, complètement cartomaniaques… Notre travail c’est d’aider les collectifs à mieux coopérer et pour cela nous nous marchons sur deux jambes : les pratiques d’animation/facilitation et les outils numériques (éthiques de préférence). On accompagne de nombreux collectifs dans leur démarche, des associations et des réseaux des divers milieux : des collectifs paysans, des acteurs l’économie sociale et solidaire, mais aussi des chercheur·e·s, enseignant·e·s, formateur·ice·s. Parfois on travaille avec elles·eux sur la conception et l’animation de réunions collaboratives, d’autres fois sur la mise en place d’outils numériques potentiellement collaboratifs. Nous disons bien « potentiellement » car, ce ne sont pas les outils qui font la coopération, mais ce que l’on en fait. Nous accompagnons donc sur la mise en place des outils mais en toujours partant des usages, avec l’idée de d’autonomiser les personnes avec qui nous travaillons. Nous partageons aussi un certain nombre de valeurs avec Framasoft, aider les individus et collectifs à s’émanciper notamment à travers l’usage d’outils conviviaux (on parle pas d’apéros, mais de la convivialité au sens d’Illich, c’est à dire augmenter le pouvoir d’agir sans recréer de dépendance), les licences libres, le partage sincère, les communs, l’éducation populaire, la solidarité… Bref, on se voit un peu comme une île d’un même archipel de communs.

 
 

Nous avons déjà pas mal parlé des Métacartes, mais aujourd’hui, nous souhaitons présenter votre nouvel ouvrage : « Les cartes sont le nouveau livre ». De quoi s’agit-il ?

Aujourd’hui, la plupart des gens ne connaissent les cartes que pour le coté jeux. Dans les milieux professionnels on les utilise de plus en plus et on parle maintenant beaucoup de jeux sérieux ou de ludopédagogie. C’est déjà très chouette, mais nous voulions montrer que les cartes comportent de nombreux avantages et permettent de nombreux autres usages.

Comme le livre, c’est un objet physique, tangible que l’on peut tenir dans sa main. Comme le livre, ces petits bout de papier sont porteurs de mémoire et d’information. Mais dans le livre la structure impose une lecture linéaire. Même si on peut survoler le livre pour lire des sections ici ou la, globalement, on commence au début et on finit par la fin.

Avec les cartes, c’est très différent : on peut consulter l’information de multiples manières. On peut les lire une dans l’ordre comme un livre, mais on peut aussi les explorer de manière très différente. On peut par exemple mélanger, distribuer, tirer ou retourner les cartes. Plus intéressant, on peut les organiser pour créer du sens. On peut trier, grouper, empiler, séquencer, ranger, comparer, combiner ou encore relier… Et le meilleur c’est que l’on peut faire seul, mais surtout à plusieurs ! Essaye de faire ça avec un livre ! De nombreux livres sur les étagères des librairies et des bibliothèques auraient probablement plus de valeur s’ils étaient des sets de cartes.

Pour nous les cartes représentent un livre dont les pages sont manipulables et ça, ça change tout ! Ce support transforme aussi la manière d’écrire. Quand tu as seulement 500 caractères, tu dois être concis. Comme le support est limité, plutôt que d’écrire de gros pavés tu dois éclater ton propos en plusieurs morceaux, c’est d’ailleurs ce que l’on fait lorsqu’on utilise une carte heuristique. Mais pour garder une cohérence, on peut aussi rédiger les cartes de manière à renvoyer vers d’autres cartes, comme des liens hypertextes.

D’ailleurs savais-tu que plus d’un siècle avant Google et Wikipédia, un précurseur avait utilisé de simples cartes papier pour bâtir un moteur de recherche et une encyclopédie pour faciliter un accès universel à la connaissance ? Il s’agit du travail de Paul Otlet dont l’influence perdure encore aujourd’hui dans de nombreux domaines. Certain affirment même qu’a travers son travail il inventé l’hypertexte !

Paul Otlet à son bureau (Wikimedia)

 

Par ailleurs, les cartes sont peu coûteuses à produire, on peut les utiliser pour du design, de la pédagogie, pour créer des outils pédagogiques, des monnaies ou des récits… On peut aussi les augmenter avec des ressources numériques en ajoutant un qrcode comme nous l’avons fait pour les Métacartes ou bien en ajoutant une puce NFC. Dans le livre on donne de nombreux exemples.

Pour toutes ces raisons, nous pensons que les cartes représentent un support à part entière, un livre pour le XXIe siècle plus adapté à une pensée arborescente, interdisciplinaire et systémique.

 
 

Pouvez-vous nous en dire plus sur l’histoire de ce livre ? Comment est-il né ?

Lorsque nous avons développé les Métacartes, nous utilisions déjà des cartes « faites maison » pour nos propres besoins. Il nous semblait que ce support amenait quelque chose que les livres ou les outils numériques ne permettaient pas. Au début, c’était plutôt une intuition, mais au fil des années en travaillant beaucoup avec les cartes, nous avons mieux compris en quoi ce support permettait de nouveaux usages et une nouvelle façon de penser et de travailler.

Le nouveau logo des metacartes

 

Nous publions de nombreuses ressources sur notre site, alors il y a un peu plus d’un an avait germé l’idée d’écrire un article pour partager nos dernières idées sur les usages des cartes. Puis, plus on creusait le sujet, plus l’article grossissait. Après de nombreux ajouts, ce qui n’était au départ qu’un article sur les usages est devenu un livre pour promouvoir ce support comme outil à part entière. L’article devait sortir en fin d’année dernière, puis en début d’année. Nous aurions pu nous précipiter pour sortir quelque chose dans les temps, mais nous croyons à la qualité et aux vertus du temps long. Nous avons donc continué à travailler sans précipitation jusqu’à ce que ce soit prêt et le livre est sorti au printemps. Pour l’instant au format électronique seulement, mais nous aimerions aussi proposer plus tard une version papier.

De même si au départ le livre focalisait essentiellement sur comment utiliser ces cartes, il nous a semblé important de questionner aussi le pourquoi. C’est à dire de ne pas simplement faire un manuel technique sur l’usage des cartes mais un ouvrage qui interroge le sens de ces usages.

 
 

À qui s’adresse ce livre ?

Peut-être que le premier public, ce sont les animateurices/facilitateurices de réunions, les médiateurices et les pédagogues. Parce que les cartes offrent de nombreuses opportunités pour concevoir des dispositifs basés sur la participation et la coopération, par exemple si tu veux transmettre un savoir, i.e. sur les enjeux liés à l’IA, tu peux choisir de donner une présentation descendante où tu donnes toutes les informations, les chiffres, … Mais tu peux aussi créer un set de cartes et créer une situation d’apprentissage où les apprenant·e·s explorent chacun·e quelques cartes et doivent ensuite échanger les unes avec les autres pour reconstituer une vision d’ensemble, reconstituer les liens entre les informations et le sens. C’est beaucoup plus reposant pour les formateur·ice·s qui peuvent se concentrer sur le cadre d’apprentissage au début, laisser les personnes explorer puis éventuellement ajuster et étayer à la fin. Et c’est surtout beaucoup plus puissant car les personnes sont impliquées dans la construction du savoir, elles bénéficient des apports les uns des autres, reformulent avec les propres mots…. Bref c’est de l’apprentissage coopératif et vivant !

 

Cartes recettes (Métacartes Numérique Éthique)

 

C’est sur cette mécanique que s’appuie les ateliers de type « fresques » très en vogue aujourd’hui. Mais en fait il s’agit de la même mécanique que l’arpentage, technique reine de l’éducation populaire depuis de nombreuses années, et où on donne à chaque personne quelques pages d’un livre à lire avant de rediscuter à plusieurs ce qu’on a lu. La différence, c’est qu’avec les cartes, on n’a pas besoin de déchirer le livre pour distribuer des pages ;-)

Les cartes peuvent aussi intéresser des designers ou développeurs qui veulent échanger avec des utilisateurs, des parties prenantes. En plaçant des informations clés sur des cartes que l’on met en discussion, ça aide à structurer les échanges pour faciliter une vision et une compréhension commune.

Pour les auteurs il y a peut-être de nouvelles opportunités d’écriture et d’interactivité avec et entre les lecteurices.

Enfin nous pensons que ça intéressera tous les citoyen·nes et collectifs qui pensent que d’autres mondes sont à inventer. Pour nous les cartes constituent un support idéal pour partager de la connaissance et travailler avec des disciplines, des cultures et des points de vues différents.

 
 

Mais alors, question un peu provocatrice : en quoi le livre serait-il « dépassé » ? 

Mais le livre n’est pas dépassé ! ! ! On adore les livres ! ! ! En fait on a même une bibliothèque dans chaque pièce de notre maison !

En fait notre propos c’est de dire que si le livre représente un support génial pour partager de l’information et dérouler un raisonnement ou un point de vue de manière linéaire, il reste aussi fondamentalement limité quand il s’agit d’explorer des sujets complexes avec plusieurs perspectives. Cela peut sembler anecdotique, mais c’est un vrai enjeu.

Par exemple, dans un livre ou tout autre support linéaire, on déroule habituellement un raisonnement à travers la méthode qu’on appelle la dialectique. C’est à dire qu’on fait une proposition (une « thèse »), une contre proposition (une « anti-thèse ») et un mix (synthèse) qui dépasse cette opposition. En théorie ça devrait donner un résultat « objectif » et raisonnable.

Six aveugles examinent un éléphant (Wikimédia)

 

Mais en pratique, il existe plein de cas où de multiples points de vue peuvent coexister sans que l’un soit plus vrai que l’autre. C’est l’idée de la fable des aveugles et l’Éléphant. Dans cette fable six aveugles doivent décrire un éléphant, chacun touchant seulement une partie de son corps, ce qui les amène à avoir des représentations partielles et différentes de l’animal. Lorsqu’ils confrontent ensuite leurs idées, ils entrent en désaccord, doutent même de la sincérité de leurs interlocuteurs et, dans certaines versions, en viennent aux coups. La morale de l’histoire est que chaque humain a tendance à revendiquer une vérité absolue fondée sur son expérience subjective limitée, car il ignore les expériences subjectives limitées des autres, qui peuvent être également véridiques. Cette vision en silos pose de nombreux problèmes.

On voit bien aujourd’hui que la société accélère avec la sensation qu’on va dans le mur de plus en plus vite et de manière inéluctable. Pour nous un des problèmes majeurs, c’est qu’on fonctionne avec une pensée en silo : quand on aborde un sujet, on a tendance à traiter ce sujet séparément de tous les autres. Par exemple quand on parle de numérique, on l’abordera généralement uniquement à travers le prisme technique. Ça pose un gros problème parce que le numérique n’est pas une question isolée. C’est relié à des enjeux énergétiques, environnementaux, sociaux, politiques. Comme le sujet est complexe, il n’y a pas une seule bonne description, ni une seule bonne réponse aux enjeux. De même la plupart des crises auxquelles nous faisons face sont entremêlées. C’est super dur de changer ça, parce qu’il faudrait faire appel à plusieurs disciplines qui ne parlent pas le même langage et ne se comprennent pas. Alors comment on fait pour détricoter tout ça ? Et surtout comment on fait pour se mettre d’accord sur des façons d’agir collectivement ?

Nous, on pense qu’il y a donc un enjeu essentiel aujourd’hui à relier les disciplines et aussi à sortir de la dichotomie et de l’opposition entre des points de vue binaires. Il ne s’agit pas juste de choisir entre un pour ou contre, mais de pouvoir explorer des tierces voies où tout n’est pas tout blanc ou tout noir. Par exemple il ne s’agit pas seulement de choisir entre être pour ou contre le numérique, mais plutôt explorer quel numérique nous voulons choisir ou inventer.

Et comme avec l’éléphant, selon le point de vue d’où on observe, on ne voit pas la même chose. Pour trouver des solutions, il nous donc faut arriver à intégrer les multiples points de vue pour obtenir une vision qui s’approche de la réalité. Ceci implique de pouvoir intégrer une diversité point de vues, faire discuter des acteurs différents, interroger collectivement le sens et les finalités de nos choix… Et ça c’est super difficile avec juste des discussions orales ou des supports linéaires comme les livres ! À l’inverse les cartes heuristiques numériques ou des cartes papiers qui jouent le même rôle peuvent nous aider à explorer plusieurs pistes prometteuses en parallèle et pas à devoir choisir juste l’une ou l’autre.

C’est ça que l’on essaye de montrer dans le livre : les cartes sont un support super polyvalent. Comme le web, elles mettent l’information en réseau et ça, ça permet de changer nos manières de penser et de mieux comprendre la complexité du monde.

 
 

Vous avez placé votre epub sous licence Creative Commons BY-SA (comme les Métacartes, d’ailleurs), et nous vous remercions chaleureusement d’enrichir les Communs de ces belles contributions ! Qu’est-ce qui vous a poussé à le faire ?

Oui, comme à notre habitude, le livre est sous licence libre et a été conçu avec des logiciels libres. Ce partage sincère est une de nos valeurs clé et c’est un point très important pour nous que nous présentons dans notre manifeste.

Si tu regardes le modèle de pensée actuel dans nos sociétés, c’est de considérer la nature et les Humains comme des ressources et des objets que l’on peut exploiter sans limites. Et d’un autre côté on traite la connaissance comme une ressource limitée et précieuse qui doit être protégée des exploitations via des brevets, des monopoles. Nous, on trouve que ce monde marche sur la tête et on veut renverser ce modèle.

On pense que la connaissance est une ressource illimitée que l’on doit partager pour le bien de tous et que les Humains et les écosystèmes doivent être considérées non pas comme des objets, mais comme des sujets, des acteurs précieux dont nous devons prendre soin et protéger des exploitations, en cultivant leur pouvoir d’agir.

Comme le dit Laurent Marseault « Y’a le feu » et on est tous dans le même bateau, alors plus que jamais, il y a urgence à partager des solutions.

Conférence gesticulée de Laurent Marseault

 
 

Du coup, quelles sont vos attentes concernant cet ouvrage ?

Monter un fan club cartomaniaque et conquérir le monde ! ! ! Plus sérieusement, montrer que le linéaire, c’était utile, mais que ça ne suffit plus et faire comprendre que pour une compréhension systémique des problématiques et des solutions / freins et leviers, le médium « cartes » est une géniale solution. La Pléiade peut-être pas, mais si un éditeur voulait nous aider sur une publication papier pourquoi pas. Et puis enfin on aimerait aussi bien travailler avec des collectifs, asso ou autres, qui partagent nos valeurs, les accompagner à créer leurs propres sets de cartes en s’appuyant sur les outils et les méthodes que nous avons développés ces dernières années.

Merci infiniment ! Avant de vous laisser, pouvez-vous nous partager quelles sont vos prochaines envies, les projets qui vous motivent actuellement ? Et surtout : comment soutenir votre travail ?
Notre actu : la nouvelle édition Faire Ensemble, qui ne rend pas la précédente obsolète, mais on a augmenté de 10 cartes la boite à outils et amélioré la prise en main, à lire ici 

 

Deuxième édition des cartes « Faire Ensemble »

Et pour donner encore plus envie de faire évoluer les réunions on a fait des affiches (reliées aux cartes) pour avoir des outils inspirants dans l’espace commun.

L’affiche « Pourquoi » Faire Ensemble

 

Ce qui me motive (Mélanie) pour 2026 : bosser des scénarios pédagogiques pour mener des espaces de discussions autour de l’éthique dans le numérique, relier nos publics entre les « convaincus » qui ont besoin de mode d’emploi pour animer des ateliers sur le sujet et tous cell.eux qui savent mobiliser et faire vivre ces moments mais n’abordent pas encore le thème des usages numériques (ou pas de façon systémique). On aimerait organiser des résidences pour cela et on cherche des financements pour pouvoir le faire mener à bien.
Ce qui me motive (Lilian) en ce moment c’est de continuer à explorer l’usage des cartes pour créer des outils favorisant l’interopérabilité et la coopération entre des collectifs. D’ailleurs j’en profite pour faire un peu de pub. L’an dernier j’ai eu une bourse d’une petite maison d’édition indépendante bien sympa pour écrire un livre qui devrait paraître début 2026. Ça devrait s’appeler « Les Archipels de communs, vers une société de la coopération ouverte et du partage », à paraître aux éditions « Des Livres en communs ».

Page d’accueil du site Des livres en communs

 
 

Merci à Mélanie et Lilian pour la présentation de ce livre. 

Lien pour acheter l’epub du livre

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10.11.2025 à 07:42

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27.10.2025 à 07:42

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