Avec la réélection de Donald Trump à la Maison Blanche et la nomination d’Elon Musk à la tête du Department of Governement Effeciency (DOGE), l’influence des milliardaires libertariens dans le jeu politique des démocraties occidentales a franchi un nouveau seuil. Cette situation semble donner tort à une hypothèse de Karl Marx, selon laquelle le développement des sociétés par actions allait « socialiser le capital » et précipiter la disparition des entrepreneurs capitalistes1.
La condamnation de Marine Le Pen par le tribunal correctionnel de Paris le 31 mars 2025 a suivi les réquisitions du parquet jusqu’au bout. Outre l’amende et le remboursement infligés au parti et à Marine Le Pen pour avoir utilisé des assistants parlementaires européens dans les fonctions nationales de sa cheffe, un véritable système qui nourrissait le parti jusqu’à représenter le double de la masse salariale du parti national, Marine Le Pen a été condamnée à une peine de prison
Nous y sommes. Notre quotidien a rejoint ce qui, il y a encore peu, relevait de la science-fiction. L’intelligence artificielle (IA) est dans nos smartphones, au cœur de l’actualité technologique et même géopolitique. Les prophéties fusent : la fin de l’humanité est-elle en marche ? Serons-nous remplacés dans notre travail, réduits à des prestataires algorithmés ? Ce bouleversement technologique est à n’en pas douter un bouleversement anthropologique. Cerner sa singularité
Ma découverte de la pensée de Mounier remonte assez loin dans le temps. J’avais une quinzaine d’années, et en classe de seconde, j’étais tombé un peu par hasard sur un de ses textes, publié par une revue à destination des adolescents. Il s’agissait, si ma mémoire est bonne, d’un extrait de L’affrontement chrétien1. Et ce fut littéralement un saisissement, un choc, une révélation. Ces mots non seulement me parlaient mais ils me convoquaient et me mobilisaient par l’énergie
« Les uns imaginent que la paix est un bien que l’on garde sans bouger, méritant par cette sagesse une exception d’infortune. […] Ils voient la France comme une sorte de zone morte qui pourrait rester fixe quand tourbillonneraient autour les civilisations. » Ces mots sont ceux d’Emmanuel Mounier, le fondateur de la revue Esprit, dans un article intitulé « Lendemains de trahison », écrit peu après la signature des accords de Munich, en septembre 1938. Et il ajoute : « Si des
L’Observatoire de l’autoritarisme (Osservatorio Autoritarismo) est né à l’initiative de l’association culturelle et politique Libertà e Giustizia (Liberté et Justice) et de la maison d’édition Castelvecchi, en collaboration avec des professeurs et des étudiants de nombreuses universités italiennes, qui s’accordent sur la nécessité de créer des espaces d’analyse, de dialogue et de comparaison sur la transformation de la démocratie en Italie, dans un contexte européen et mondial.