Depuis la naissance de la Fresque du climat il y a quelques années, le dispositif pédagogique contemporain des fresques se multiplie sous des formes diverses, proposant des thématiques toujours renouvelées et formant ainsi une mosaïque d’initiatives « citoyennes » dont la visée est de sensibiliser les individus aux enjeux de notre siècle. À l’école, en entreprise, dans l’administration publique, tout le monde s’y met, apparemment dans la joie et la bonne humeur1. Les promoteurs
Vers la fin de sa vie en 1826, Thomas Jefferson, principal rédacteur de la Déclaration d’indépendance (1776) et troisième président des États-Unis (1801-1809), aurait déclaré sa tristesse devant le monde démocratique qu’il voyait naître et qui ne répondait plus « aux rêves révolutionnaires [ceux de la Révolution américaine] d’une république classique, fondée sur l’élitisme de la vertu ». Quatre décennies après la Révolution américaine, il voyait advenir sous ses
Iris (Laure Calamy) est heureuse. Un mari (Vincent Elbaz) formidable, deux filles parfaites, un cabinet dentaire florissant avec une assistante (Suzanne de Baecque) dévouée. Tout va bien, tout va très bien, répond-elle à son kinésithérapeute qui lui pose question sur question (enfants, famille, école, travail, pas de constipation, pas de stress, elle « n’a pas à se plaindre »). Et avec son mari lui demande-t-il ? Tout va bien aussi. Son amie à une réunion de parents d’élèves :
Lors d’une conférence de presse tenue le 7 janvier 2025, Donald Trump a suggéré un changement de dénomination du golfe du Mexique en « golfe de l’Amérique ». En réponse, la présidente mexicaine a adopté une posture de provocation amusée et a suggéré de revenir à la désignation des États-Unis par un nom utilisé sur les cartes espagnoles au xviie siècle : America Mexicana. A-t-elle eu raison de plaisanter ? En tout cas, sa tentative de tourner en dérision le souhait du président
Le 20 mai 1944, un samedi, Beria, commissaire du peuple d’URSS pour les affaires intérieures, informe par télégramme Staline que le processus de « mutation » des Tatars de Crimée vers leur « lieu d’accueil » peut être considéré comme achevé1. Beria veut parler des quelques 250 000 Tatars de Crimée2 (femmes, enfants, vieillards, et ceux parmi les hommes ne servant pas dans l’Armée rouge) qui roulent, parqués dans des wagons à bestiaux, vers une destination inconnue. Le voyage
Sortie de la tyrannie nazie, de la Seconde Guerre mondiale, des crimes contre l’humanité et du génocide des Juifs, l’Europe imagina ne plus vivre une pareille tragédie. L’unité réalisée à l’Ouest, étendue à l’Est après la chute du Mur de Berlin et la fin du système soviétique, triomphait. L’histoire tragique s’éloignait, l’avenir du continent semblait sans nuage. Déjà pourtant une alerte avait retenti en 1991, lourde de sombres présages, mais finalement rejetée dans