Autour du numéro de juin 2021. Des poissons de Gambie aux villes de France défigurées par l'urbanisme commercial. Des bruits de botte un peu partout, des Palestiniens debout et des dettes publiques qui roulent, roulent… et fissurent la gauche européenne.
Depuis quinze ans, comme chacun sait, les Israéliens «ripostent» ou «répliquent» aux agressions dont ils sont l'objet. Car l'histoire qu'ils racontent ne démarre jamais une seconde avant l'enlèvement d'un de leurs soldats ou un tir de roquettes qui les vise. La chronologie des affrontements omet ainsi les vexations ordinaires infligées aux Palestiniens, les contrôles permanents, l'occupation militaire, le blocus d'un territoire qu'aucun aéroport ne dessert, le mur de séparation, le dynamitage de leurs maisons, la colonisation de leurs terres.
« Sans [le système éducatif], la marche de l'économie comme l'équilibre des enfants et des familles sont compromis » remarquait en mai dernier un éditorial du « Monde », pensant ainsi célébrer les mérites d'une institution dont la société fut privée de longues semaines. Mais ramener ainsi l'école à sa fonction de garderie, qui permet de libérer les parents de leurs tâches éducatives le temps d'aller travailler : peut-on trouver meilleure expression des ambitions modestes qu'inspirent les temps actuels ?
Reportage (2019). La bande de Gaza n'en finit pas de sombrer. Depuis [quinze] ans, Tel-Aviv soumet le territoire palestinien dirigé par le Hamas à un blocus militaire dévastateur. Combien de temps la population pourra-t-elle tenir ?
122 : c'est le nombre d'occurrences du terme « résilience » dans les discours, communiqués et comptes-rendus de conseils des ministres sur le site de l'Élysée depuis l'élection d'Emmanuel Macron en 2017. Que dissimule cette insistance ? Version longue de l'épisode 15 du podcast du «Diplo», autour de l'article «Résilience partout, résistance nulle part».