Le président de la République est désormais contraint de composer avec d'autres que son directeur de cabinet. La chose ne devrait gêner que ceux qui espéraient qu'il réformerait les retraites comme il a démantelé le statut des cheminots, « assoupli » le code du travail et durci les conditions d'attribution des allocations-chômage.
Écartement des rails roumains et ukrainiens, « prolophobie » dyonisienne et barbares de la Nupes sont au programme, très aquatique, de cet épisode.
On s'arrête, on réfléchit et on patiente… Comme les routiers qu'Élisa Perrigueur a rencontrés sur la route de l'Union européenne, contraints d'éviter les points de connexion stratégiques visés par les Russes, ralentis par les barrages de l'armée ukrainienne, bloqués dans les zones tampons moldaves... et toujours plus nombreux vers la Bulgarie, la Roumanie et les ports fluviaux du Danube, où leurs cargaisons remplissent des barges de mille à trois mille tonnes. Mais cela ne suffira pas.
Par Thibault Henneton, avec Judith Henry et les participations de Cécile Marin, Fanny Privat, Élisa Perrigueur, Akram Belkaïd et Philippe Descamps. Réalisation : Maya Boquet. Citations : Olivier Cadiot. Merci à Philippine Masson, Anne-Dominique Correa, Lucile Commeaux, ainsi qu'à @achabus et @caissesdegreve sur Twitter.
Dans cet épisode : vagues de chaleur, Terre et capital fossile, autour du dossier «Géopolitique de l'énergie», où il est également question de la filière électronucléaire, colère jaune, or noir et bruits blancs.
On s'arrête, on réfléchit, et on conspire. «Heat Wave» (vague de chaleur), de Martha and the Vandellas, est un titre emblématique de la Motown, qui mène tout droit au disco, donc à la piste de danse. L'histoire d'un amour fou sans conséquence pour la planète, loin de la conspiration libre-échangiste qui la voue aux canicules depuis le premier sommet de la Terre de 1972.
Par Thibault Henneton, avec Marine Behar, Aurélien Bernier, Akram Belkaïd et Pascal Corazza. Réalisation : Maya Boquet. Doublage : Vladimir Cagnolari. Merci à Anna Couzineau et Mika Ronkö.
En plus de satisfaire les besoins réels, une logique économique alternative devra donc rétablir et respecter les équilibres environnementaux. Son nom ? La planification écologique.
Le résultat des élections législatives des 12 et 19 juin précisera l'ampleur du mandat du président Emmanuel Macron et les contours de son programme. L'épuisement du système politique français ainsi que son absence criante de représentativité ajoutent au désenchantement général, alors que s'accroît le mécontentement social.
Exercice d'imagination exceptionnellement en accès libre avant les élections législatives. Archive (2018).
À l'occasion d'une crise majeure, le paysage politique français bascule. La population souhaite tourner la page du néolibéralisme ; elle élit une personne déterminée à y œuvrer et la dote d'une majorité confortable au Parlement. L'équipe au pouvoir peut compter sur une formation politique mûre, dotée de cadres compétents et en nombre suffisant pour remplacer les hauts fonctionnaires rétifs au changement. Dans la rue, une mobilisation populaire, massive et festive éreinte les manigances de la réaction. Discrédités, les médias privés ne parviennent pas à jouer le rôle d'opposition : leur animosité à l'égard du pouvoir conforte la détermination de la population. De leur côté, police et armée affichent un légalisme qui écarte la perspective d'un coup d'État.
Une atmosphère d'aquarelle, alors que le réel se peint le plus souvent au couteau ? Sans doute. Et pourtant, en dépit de ce scénario idyllique, les forces progressistes vont devoir mener un combat d'une rare violence.