Éditorial d'octobre. Les États-Unis ne restent jamais humbles longtemps. Un mois après leur déroute afghane, l'ordre impérial est rétabli. La gifle que Washington vient d'infliger à Paris en témoigne. Après avoir répandu le chaos au Proche-Orient, les États-Unis tournent leur regard vers le Pacifique et dirigent leur marine contre la Chine. Ce sera, on le devine, une toute petite affaire…
Un peu comme Bernard-Henri Lévy, mais à partir d'idées opposées aux siennes, le phénomène Zemmour est propulsé par les médias. Ils ont depuis longtemps repéré le bon client : disponible, prévisible, omniscient. Et surtout péremptoire, en particulier dans l'outrance. Avec de tels attributs — « BHL » en fait depuis quarante ans la preuve —, on est inoxydable et on peut dire n'importe quoi. On peut aussi choisir ses adversaires et les polémiques qu'on entretiendra avec eux sur des « thèmes de société » propres à occulter tout le reste, les questions économiques en particulier.
Archive (2019).
En 2014, le philosophe italien Giorgio Agamben signait «Comment l'obsession sécuritaire fait muter la démocratie». Une archive qui résonne avec l'actualité, alors qu'on commémore les attentats du 11-Septembre. Mais également avec la crise sanitaire. L'avocat Raphaël Kempf a accepté de lire et de commenter ce texte.
L'éditorial de septembre. Une armée occidentale ne peut pas être vaincue. Sa défaite est nécessairement provoquée par des politiciens sans colonne vertébrale et par des auxiliaires locaux qui détalent sans combattre. Depuis plus d'un siècle, ce mythe du coup de poignard dans le dos a nourri les ruminations des va-t-en-guerre ainsi que leur désir de revanche. Laver un affront signifie préparer l'affrontement qui suit.
Épisode 18, autour du numéro de septembre : le feu, l'Afghanistan vingt ans après le 11-Septembre et ce passe sanitaire conçu officiellement pour «renforcer les capacités et le pouvoir d'agir des individus face à l'épidémie» avec Raphaël Kempf, avocat et historien des «lois scélérates».