24.11.2025 à 11:26

"Près de 80 chefs d'État et de gouvernement sont attendus ce lundi 24 novembre à Luanda. La capitale de l'Angola accueille [pendant quarante-huit heures] le sommet conjoint de l'Union africaine et de l'Union européenne" [RFI]. "Septième rassemblement du genre, ce [rendez-vous] intervient après une réunion du G20 en Afrique du Sud où un boycott américain […]
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"Près de 80 chefs d'État et de gouvernement sont attendus ce lundi 24 novembre à Luanda. La capitale de l'Angola accueille [pendant quarante-huit heures] le sommet conjoint de l'Union africaine et de l'Union européenne" [RFI].
"Septième rassemblement du genre, ce [rendez-vous] intervient après une réunion du G20 en Afrique du Sud où un boycott américain a mis en lumière les fractures géopolitiques", observe France 24.
"À l'occasion des 25 ans de leur partenariat, les dirigeants des deux continents entendent redéfinir leur coopération dans des domaines stratégiques comme la paix, le commerce, la santé et le multilatéralisme" [Africa News Agency].
Ce sommet revêt une importance particulière pour l'UE, avec l'enjeu de "conserver son rôle de principal partenaire du continent. L'Afrique est redevenue un terrain de bataille diplomatique, où la Chine, les États-Unis et la Russie se disputent ses minerais, son potentiel énergétique et son soutien politique", souligne France 24.
D'autant que "le commerce entre l'UE et l'Afrique est en baisse. Il s'est élevé à environ 355 milliards d'euros en 2024, soit plus de 100 milliards de moins que l'année précédente", pointe L'Opinion. L'Union reste toutefois "le premier fournisseur d'investissements directs étrangers sur le continent et son principal partenaire commercial" [France 24].
Le choix de l'Angola n'a rien d'anodin. "Géant de l'énergie et centre logistique" stratégique [Deutsche Welle], le pays est aussi au centre d'un "héritage colonial difficile à ignorer" [Politico]. "L'Union africaine, [présidée par] le dirigeant angolais João Lourenço […], a fait des réparations liées à l'esclavage et aux crimes coloniaux son thème de travail pour l'année", relate le média en ligne.
Pendant ces deux jours, les dirigeants européens et africains aborderont de nombreux sujets. "Il sera d’un côté question de paix, de sécurité, de gouvernance et de multilatéralisme. L'occasion d'évoquer les crises, les conflits sur les deux continents, comme l'Ukraine, le Soudan ou encore le Sahel", note RFI. "Puis les dirigeants se retrouveront autour des questions […] de migrations et de mobilité", précise la radio internationale.
"Les chefs d’État et de gouvernement discuteront [notamment] des moyens de juguler l'immigration illégale vers l'Europe, un thème qui a nourri ces dernières années le discours et les gains électoraux de nombreux partis d'extrême droite sur le Vieux Continent" [Africa Radio].
"Notre objectif pour ce sommet historique est la poursuite d'un partenariat entre l'UE et l'Afrique robuste, équilibré et tourné vers l’avenir. […] Ensemble, nous pouvons relever les défis mondiaux et faire émerger des opportunités partagées", a déclaré le président du Conseil européen, António Costa, en amont de cet événement [Africa News Agency].
Parmi tous ces enjeux, "le renforcement du commerce sera sans doute la priorité, alors que les tarifs américains affectent les deux continents", relate France 24. L'Union européenne compte notamment sur son "Global Gateway" : une stratégie annoncée en 2021 qui vise à mobiliser plus de 300 milliards d'euros d'investissements d'ici 2027, dont 150 milliards pour l'Afrique", rappelle RFI.
Or "on est encore très loin du compte", déplore L'Opinion, pour qui l'un des objectifs est avant tout d'"éviter que Luanda soit, une fois de plus, un sommet fait de vœux pieux".
"Cela nécessitera des investissements dans les infrastructures, l'énergie et des projets industriels qui créent de l'emploi et soutiennent la croissance économique en Afrique - [sans compter] un éloignement des simples déclarations de bonnes intentions" [France 24]. "L'Afrique n'attend pas de nouvelles déclarations mais des engagements crédibles et réalisables", a affirmé le porte-parole de l’Union africaine, Nuur Mohamud Sheekh, poursuit le média.
"Ces jours-ci, tout discours sur les infrastructures en Angola se tourne inévitablement vers le corridor du Lobito, le projet phare d'infrastructure du pays", avance la Deutsche Welle. "Financé par l'UE et les États-Unis, [ce dernier] vise à moderniser [une ligne] ferroviaire reliant le port angolais de Lobito à la République démocratique du Congo" [Politico].
Si le projet estimé à "un milliard de dollars" accuse d'importants retards dans sa mise en œuvre, "des trains circulent déjà le long de la route tant convoitée, transportant principalement du cuivre des mines congolaises" [Deutsche Welle].
Les minerais critiques apparaissent aujourd'hui comme le nerf de la guerre dans la compétition mondiale. Ainsi, "l'UE cherchera également [lors de ce sommet] à sécuriser les minerais critiques nécessaires à sa transition écologique et à réduire sa dépendance vis-à-vis de la Chine pour les terres rares, essentielles aux technologies et produits électroniques", appuie France 24. Dans ce contexte, la Commission européenne a annoncé la présentation, d'ici la fin de l'année, de son plan RESourceEU, destiné à sécuriser l'approvisionnement de l'Union dans ce secteur stratégique.
Si les diplomates européens "se sont efforcés de présenter ces projets comme des partenariats 'gagnant-gagnant', les critiques rétorquent que le schéma reproduit certaines pratiques extractives de l'époque coloniale et n'a pas encore apporté d'améliorations significatives aux communautés locales", conclut le média.
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21.11.2025 à 12:52

La présidence ukrainienne a annoncé jeudi 20 novembre avoir "officiellement reçu un projet de plan [de paix] de la part des États-Unis qui, selon l'évaluation américaine, pourrait redynamiser la diplomatie" [L'Express]. Les 28 points qu'il contient ont été diffusés à la presse, dont Le Monde. Mais ce nouveau projet pousse l'Ukraine à "faire des concessions […]
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La présidence ukrainienne a annoncé jeudi 20 novembre avoir "officiellement reçu un projet de plan [de paix] de la part des États-Unis qui, selon l'évaluation américaine, pourrait redynamiser la diplomatie" [L'Express]. Les 28 points qu'il contient ont été diffusés à la presse, dont Le Monde.
Mais ce nouveau projet pousse l'Ukraine à "faire des concessions douloureuses afin de mettre fin à l'invasion de son pays par le Kremlin" [The Guardian]. "Il prévoit notamment que Kiev cède à Moscou les régions de Donetsk et Lougansk, qui seraient 'reconnues de facto comme russes, y compris par les États-Unis'. Tandis que la Russie pourrait réintégrer le G8, Kiev devrait également s’engager à ne jamais rejoindre l’Otan" [L'Express].
D'après la Maison-Blanche, Volodymyr Zelensky doit échanger avec Donald Trump "dans les prochains jours" sur les "possibilités diplomatiques disponibles et les principaux points nécessaires à la paix", poursuit le média. Cependant, "la probabilité que ce plan en 28 points, concocté par les États-Unis, se concrétise en l'état semble faible pour nombre d'analystes" [Les Échos]. "Les négociations sont [tout de même] considérées comme urgentes en raison de la situation énergétique de l'Ukraine" [The Kyiv Independent].
Le plan proposé prévoit que "Kiev cède les régions de Donetsk et Louhansk, dans l’est du pays, à Moscou" [Le Monde]. "L'armée ukrainienne se retirerait de la partie de la région de Donetsk qu'elle contrôle et qui deviendrait une zone tampon démilitarisée appartenant à la Russie" [Huffington Post]. De plus, "deux autres régions dans le sud seraient partagées selon le tracé de l'actuelle ligne de front : […] celle de Kherson et celle de Zaporijjia" [L'Orient - Le Jour].
Par ailleurs, "les États-Unis proposent également que l'Ukraine s'engage à ne jamais rejoindre l'Organisation du traité de l'Atlantique nord (Otan). Une non-adhésion que le pays devrait, s'il l'accepte, inscrire dans sa Constitution" [BFM TV]. Cette clause constitue une "revendication majeure de la Russie", note le média.
Le Monde souligne que l'armée ukrainienne devrait être "réduite à 600 000 militaires (contre environ 800 000 aujourd’hui)". De plus, "aucune troupe étrangère ne serait autorisée sur le sol ukrainien, une condition qui exclut la mise en place d'une force de maintien de la paix dirigée par le Royaume-Uni et la France après la conclusion d'un accord" [The Guardian].
Autre élément important, le plan soutenu par les Américains prévoit la signature d'un "accord de non-agression" entre la Russie, l'Ukraine et l'Europe [BFM TV]. "Kiev serait par ailleurs 'éligible' à l'adhésion à l'Union européenne", précise le média, qui indique que la Russie "s'engagerait donc à ne pas envahir l'Ukraine".
Si Moscou ne respecte pas cet engagement, "toute future attaque armée 'significative, délibérée et soutenue' de la Russie contre l'Ukraine 'sera considérée comme une attaque menaçant la paix et la sécurité de la communauté transatlantique', et déclenchera une réponse des États-Unis et de leurs alliés, y compris militaire", relate Le Figaro.
L'Orient - Le Jour ajoute que "la proposition […] prévoit un plan de reconstruction et la tenue d'élections dans le pays sous 100 jours". Infrastructure clé de l'indépendance ukrainienne, "la centrale nucléaire de Zaporijjia serait [ainsi] relancée sous la supervision de l'Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA) et sa production d'électricité irait pour 50% à l'Ukraine et pour 50% à la Russie" [Huffington Post].
À l'initiative de ce plan, les États-Unis y voient, selon les termes de la porte-parole de la Maison-Blanche, Karoline Leavitt, un "bon plan à la fois pour la Russie et pour l'Ukraine" [Courrier International]. Un responsable américain argue que le plan comprend des garanties de sécurité pour Kiev "équivalentes à celles de l'Otan" en cas de future attaque [Le Figaro].
Surtout, "le plan promet également que 'toutes les parties impliquées dans ce conflit recevront une amnistie complète pour leurs actions durant la guerre'", souligne BMF TV. Une mesure largement favorable à la Russie.
Les diplomates et spécialistes se montrent prudents. À ce jour, "rien n'indique actuellement que le Kremlin soit prêt à mener des négociations sérieuses. [Vladimir] Poutine tente de gagner du temps et d'échapper aux sanctions américaines", estime Oleksandr Merezhko, président de la commission parlementaire ukrainienne chargée de la politique étrangère [The Guardian]. Pour The Kyiv Independent, "le Kremlin a durci sa position, sentant que la situation militaire de l'Ukraine se détériorait et profitant d'un scandale de corruption majeur impliquant des proches du président Volodymyr Zelensky".
À Bruxelles, "les ministres des Affaires étrangères de l’Union européenne réunis [en Conseil Affaires étrangères]" jeudi 20 novembre "misent sur une seule voie : accentuer la pression sur le Kremlin" [RFI]. La cheffe de la diplomatie européenne, Kaja Kallas met en garde : "pour qu'un plan fonctionne, il faut que les Ukrainiens et les Européens soient impliqués, c'est très clair". Politico indique que ce plan “suscite l’inquiétude dans les capitales européennes, en partie parce qu'elles ont été totalement exclues du processus d'élaboration, et surtout parce qu'il ne représente rien de plus que la liste de souhaits de Poutine”.
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20.11.2025 à 12:43

"Ursula von der Leyen compte toujours signer officiellement, d'ici la fin de l'année, l'accord commercial entre l'UE et quatre pays du Mercosur […]. La date retenue dans son agenda est le 20 décembre, au Brésil", retracent Les Echos. Mais le texte "se heurte toutefois encore à des résistances, de la part des États membres comme du Parlement européen". […]
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"Ursula von der Leyen compte toujours signer officiellement, d'ici la fin de l'année, l'accord commercial entre l'UE et quatre pays du Mercosur […]. La date retenue dans son agenda est le 20 décembre, au Brésil", retracent Les Echos. Mais le texte "se heurte toutefois encore à des résistances, de la part des États membres comme du Parlement européen".
Le 13 novembre, une initiative transpartisane a vu le jour au Parlement européen pour contester la forme juridique du texte. Plusieurs élus "ont déposé une résolution demandant un avis juridique de la Cour de Justice de l'Union européenne [CJUE] sur l'accord commercial UE-Mercosur", rappelle Euractiv. Cette demande, "soutenue par 145 députés issus de cinq groupes politiques et de 21 nationalités différentes […], aurait suspendu la ratification du texte jusqu'au verdict de la Cour".
Or mercredi 19 novembre, il s'est produit "un mini-coup de théâtre", écrivent Les Echos. Le projet de résolution, que les eurodéputés souhaitaient inscrire à l'ordre du jour de la prochaine session plénière du Parlement européen, "a été bloqué pour des raisons de procédure, ce qui a suscité la colère des parlementaires et mis tout le processus de ratification de l'accord sur la sellette" [Euronews].
Les initiateurs de la résolution estiment que la Commission européenne a outrepassé son mandat "en divisant l'accord entre ses parties commerciales et politiques, afin de contourner l'approbation des parlements nationaux au cours du processus de ratification" [Euronews]. Les accords commerciaux relèvent de la compétence exclusive de l'UE. En théorie, les Parlements nationaux ne doivent pas se prononcer sur le texte. Mais les accords dits de "nouvelle génération", comme le Mercosur, contiennent un certain nombre de dispositions politiques devant être validées au niveau national, selon la jurisprudence européenne.
En ce qui concerne la résolution, "l'administration du Parlement a déclaré mercredi que la demande de porter l'accord du Mercosur devant les juges de l'UE était irrecevable", explique Euronews. Le motif : les États membres de l'UE n'ont pas encore adopté leur position au Conseil, et n'ont donc pas encore demandé l'accord du Parlement pour ratifier l'accord.
"La Conférence des présidents, un organe parlementaire composé des présidents des différents groupes politiques, a confirmé la décision mercredi, ce qui signifie que la résolution ne sera pas incluse dans l'ordre du jour de la prochaine session plénière à Strasbourg la semaine prochaine", poursuit Euronews. Certains députés européens voient dans ce blocage "une intervention de Roberta Metsola, la présidente du Parlement européen, issue du Parti populaire européen (PPE), plus grand groupe de l'hémicycle, qui soutient l'accord" [Euractiv]. Roberta Metsola participe également à la Conférence des présidents.
"Il est inacceptable que la présidente du Parlement s'arrange avec les règles pour sauver à tout prix l’accord UE-Mercosur !", fustige l'eurodéputée Manon Aubry sur X. "Roberta Metsola s'est livrée à une interprétation abusive et partisane du règlement intérieur du Parlement européen", estime de son côté Pascal Canfin (Renew Europe) dans les colonnes du Monde. Mais "ce n'est que partie remise : nous voterons dès que le Conseil aura officiellement signé l'accord, en décembre", prévient-il.
"Ursula von der Leyen compte en effet se rendre au Brésil avec un accord commercial qui aura été, au préalable, adopté par une majorité qualifiée des États membres", poursuit le journal du soir. "L'Italie, longtemps réticente, semble aujourd'hui prête à l'accepter".
En outre, "les ambassadeurs des Vingt-Sept ont approuvé [le 19 novembre] une demande de la France concernant des clauses de sauvegarde renforcées pour les produits agricoles les plus sensibles, avec possibilité d'une intervention en cas de déstabilisation du marché" [La Libre]. "Mais le projet n'est toujours pas acceptable ‘en l'état’ par Paris", a réaffirmé le même jour Maud Bregeon, la porte-parole du gouvernement français.
"À Bruxelles, la valse-hésitation des Français commence à irriter", rapporte Le Figaro. "'Plutôt positif' lors d'un déplacement au Brésil [le 6 novembre dernier], Emmanuel Macron avait semblé faire un pas en avant en faveur de l'accord, avant de rétropédaler après le tollé provoqué par ses propos parmi les agriculteurs français comme dans la classe politique", rappelle le journal.
Selon Le Monde, la France "n'a probablement pas les moyens, avec l'Irlande, l'Autriche, la Pologne et la Hongrie, de constituer une minorité de blocage". Mais "le Parlement européen pourrait y mettre un coup d'arrêt. De manière provisoire, s'il saisit la Cour de justice de l'UE. De manière définitive, s'il vote contre le traité de libre-échange, ce qui n'est pas à exclure", conclut le journal.
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