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27.11.2025 à 12:31

Environnement : la droite et l'extrême droite européennes votent un nouveau report de la loi antidéforestation

Lou Caubet
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Les Échos donnent le ton : "C'est presque devenu une habitude à Bruxelles : dès qu'un texte environnemental ambitieux approche de son heure de vérité, on trouve mille raisons de lui accorder un sursis". Prévue pour 2024 puis décembre 2025, l'entrée en vigueur de "la loi emblématique contre la déforestation […] a été reportée à fin […]

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Texte intégral (2019 mots)
La consommation européenne représente environ 10 % de la déforestation mondiale, comme ici au Brésil - Crédits : Paralaxis / iStock

Les Échos donnent le ton : "C'est presque devenu une habitude à Bruxelles : dès qu'un texte environnemental ambitieux approche de son heure de vérité, on trouve mille raisons de lui accorder un sursis". Prévue pour 2024 puis décembre 2025, l'entrée en vigueur de "la loi emblématique contre la déforestation […] a été reportée à fin 2026" pour les grandes entreprises, et 2027 pour les PME [RFI]. Un nouvel ajournement adopté mercredi 26 novembre "par 402 voix contre 250" au Parlement européen.

Unique au monde, le règlement vise à "interdire la commercialisation en Europe de produits comme l'huile de palme, le cacao, le café, le soja et le bois s'ils sont issus de terres déboisées après 2020", rappelle Sud Ouest. "La consommation européenne représente environ 10 % de la déforestation mondiale" selon le Parlement européen, l'huile de palme et le soja représentant "plus des deux tiers de cette part" [The Brussels Times].

La droite et l'extrême droite à nouveau unies

"En quinze jours, c'est la deuxième fois que l'extrême droite mêle ses voix à la droite pour affaiblir un texte environnemental" [Ouest-France]. Le 13 novembre, "les deux forces avaient sabré de concert le cœur d'une loi sur le devoir de vigilance sociale et environnementale des grandes entreprises", rappelle Sud Ouest.

"Pilier essentiel du programme écologique de l'UE", la loi antidéforestation est aussi devenue "un élément politiquement controversé" [Reuters]. Depuis le début des négociations, elle est "combattue par d'importants lobbys ainsi que par des pays d'Asie et d'Amérique, inquiets des coûts supplémentaires engendrés pour les agriculteurs, éleveurs et exploitants forestiers" [Ouest-France].

En Europe, "l'Allemagne, mais aussi l'Autriche ou la Suède, veulent encore réduire l'ambition du texte déforestation" [Le Monde]. "C’est pour cela qu’ils ont insisté pour l’introduction d’une clause de révision en avril 2026, espérant arriver à leurs fins avant qu’elle n’entre en application". Une clause validée par les députés européens hier, en plus d'avoir "drastiquement limité les obligations faites aux entreprises tout au long de la chaîne d’approvisionnement" [Le Monde]. "Autrement dit, l'UE va pouvoir réviser une loi qu'elle n'a jamais testée, du jamais vu…", relèvent Les Échos.

Un avenir incertain

Au centre de l'hémicycle, les sentiments sont plus partagés. Alors que le groupe social-démocrate déplore le résultat du vote, "les centristes de Renew se sont divisés sur ce texte : 40 % ont voté pour, 60 % contre", rapportent Les Échos. Euractiv explique que "les socialistes et le groupe Renew ont tenté de parvenir à un accord avec le PPE (centre-droit)" pour maintenir la date d'application à décembre 2025 tout en assouplissant le texte, "mais les négociations ont échoué mardi soir".

"Le règlement contre la déforestation importée verra-t-il le jour ?", interroge RFI. "Les nombreux atermoiements autour de ce texte suscitent la colère des organisations environnementales, qui finissent par se demander si l'Union européenne a véritablement l'intention de le mettre en place" [Ouest-France]. "Du côté des ONG, la coupe est pleine" poursuivent Les Échos. "Les tentatives incessantes visant à réviser, voire à détruire" cette loi sont "une farce", a déclaré l'ONG Fern, spécialisée dans la protection des forêts.

Parmi les perdants figurent aussi "les sociétés qui ont investi dans la traçabilité et qui se retrouvent les dindons de la farce", poursuit le quotidien économique. Même "les grandes entreprises alimentaires, notamment Ferrero et Nestlé, ont insisté pour que le calendrier de mise en œuvre soit maintenu tel que prévu initialement" [Euractiv].

Côté Commission, la vice-présidente Teresa Ribera avait exprimé sa "profonde déception" la semaine dernière, après le report décidé par les Vingt-Sept, qu'elle qualifie de "mauvaise décision" [Les Échos]. Pendant ce temps, "l'Organisation des Nations unies pour l'alimentation et l'agriculture (FAO) rapporte que 420 millions d'hectares de forêt, soit une superficie supérieure à celle de l'UE, ont été perdus au profit de la déforestation entre 1990 et 2020" [The Brussels Times].

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26.11.2025 à 12:28

Sommet de l'ESA à Brême : un tournant stratégique pour la défense spatiale européenne

Juliette Verdes
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"C’est un peu l’Eurovision du spatial", entame L'Usine Nouvelle. "Tous les trois ans, les ministres en charge de l’espace des 23 pays membres de l’Agence spatiale européenne (ESA) se réunissent en conclave. L’édition 2025 de cette grand-messe ministérielle a lieu les 26 et 27 novembre à Brême en Allemagne". Pour les Européens, le sommet qui […]

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Texte intégral (1883 mots)
Les 23 pays membres de l'ESA devront définir le budget de l'agence jusqu'en 2028 - Crédits : Ph. Servent / Agence spatiale européenne

"C’est un peu l’Eurovision du spatial", entame L'Usine Nouvelle. "Tous les trois ans, les ministres en charge de l’espace des 23 pays membres de l’Agence spatiale européenne (ESA) se réunissent en conclave. L’édition 2025 de cette grand-messe ministérielle a lieu les 26 et 27 novembre à Brême en Allemagne".

Pour les Européens, le sommet qui s’ouvre aujourd’hui "a valeur d’ultimatum, si l’Europe veut rester dans la course face à de grandes puissances comme les États-Unis ou la Chine, mais aussi face aux mastodontes du privé tels Space X ou Blue Origin", résume Sud Ouest. "Tout en misant sur des coopérations intelligentes avec l’Inde et le Japon", identifiés comme des partenaires stratégiques, complète L'Usine Nouvelle.

Sans action forte, l'Europe risque de perdre du terrain dans la course spatiale mondiale estime la Tagesschau. “L'Agence spatiale européenne finance environ 60 % des dépenses spatiales européennes”, explique le quotidien allemand. "Problème : en Europe, les investissements dans le domaine spatial sont bien inférieurs à ceux des États-Unis", pointe Josef Aschbacher, le directeur général de l’ESA.

"L’enjeu est de taille. C’est le moment où les investissements sont décidés pour plusieurs années. La prochaine opportunité ne se représentera qu’en 2028" a-t-il souligné dans une vidéo publiée sur le site internet de l'agence [L'Usine Nouvelle].

Une priorité : la défense spatiale

Cette réunion à Brême devrait marquer un tournant stratégique en donnant un rôle accru à l'Agence spatiale européenne en matière de défense. "Oubliez les missions lunaires ou les images toujours plus nettes des glaciers en recul : pour convaincre un continent en guerre d'investir davantage dans l'espace, il faut aujourd'hui orienter le débat vers la défense", insiste Euractiv.

L'Europe reste la seule grande puissance à développer des technologies spatiales exclusivement civiles, sans intégrer leur potentiel de double usage. La prochaine conférence de l'ESA doit marquer un tournant stratégique pour faire face à la concurrence accrue”, appuient dans les colonnes des Echos l'eurodéputé Christophe Gomart, vice-président de la commission sécurité et défense du Parlement européen, et Vincent Baudoin, vice-président de l'entreprise Latitude.

Ainsi, "plutôt que d'esquiver les références aux questions militaires, les ministres […] insisteront fortement sur la nécessité de protéger les ressources orbitales et de déployer des systèmes de reconnaissance par satellite pour parer aux menaces qui pèsent sur la Terre" [Euractiv]. Une nouvelle constellation de satellites de reconnaissance, baptisée "European Resilience from Space", sera financée conjointement avec la Commission européenne, poursuit le média.

Afin de soutenir ces ambitions nouvelles en matière de sécurité, le directeur de l'ESA entend plaider en faveur d'une augmentation significative du budget de l'agence. "Alors que 16,9 milliards d'euros avaient été approuvés lors du sommet de l'ESA à Paris en 2022, M. Aschbacher propose désormais à Brême un budget total d'environ 22 milliards d'euros pour les trois prochaines années", relate la Tagesschau.

L'Allemagne compte frapper fort

Toutefois, bien que la défense soit au cœur des préoccupations, "les projets scientifiques et d'observation civils continueront de représenter la majeure partie des 22 milliards d'euros que l'ESA vise à lever jusqu'en 2028 au moins", nuance Euractiv.

En amont du sommet, la presse européenne constate aussi la montée en puissance de Berlin. Et souligne le recul de la France. "Comment positiver une hausse de 400 millions d'euros de la contribution française à l'ESA, […] alors que dans le même temps l'Allemagne va tout écraser en mettant sur la table 5 milliards d'euros et que l'Italie (4 milliards) pourrait chiper la deuxième place [à la France ?]", s’interroge La Tribune.

À Brême, la France va de nouveau défendre le concept de “préférence européenne” pour le spatial, poursuit le journal, afin que l'argent européen finance majoritairement des équipements conçus en Europe. Mais "Berlin hésite à se lancer dans un concept plutôt favorable à la France, dont l'industrie spatiale est beaucoup plus mature que la sienne en raison des investissements français continus depuis les années 1960".

Au niveau de l'UE, la conférence "offre une occasion unique de dialogue entre la Commission européenne et l'Agence spatiale européenne”, mettent en avant Christophe Gomart et Vincent Baudouin dans Les Echos. "La réunion du Conseil des ministres de l'ESA à Brême pourrait ainsi déboucher sur une politique de sécurité plus affirmée, qui viendrait compléter l'orientation essentiellement civile de l'agence spatiale", conclut la Tagesschau.

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25.11.2025 à 12:37

Guerre en Ukraine : le projet de paix en 19 points divise Washington, Kiev et Bruxelles

Lou Caubet
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"Sur les 28 points initiaux, il n’en restait plus que 19 dans la soirée de lundi", annonce Le Monde. La déclaration commune publiée par la Maison-Blanche après la réunion entre les représentants des États-Unis et de l'Ukraine à Genève "pour discuter de la proposition de paix américaine" indique que Kiev et Washington "ont élaboré un cadre […]

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Texte intégral (2156 mots)
Le président ukrainien Volodymyr Zelensky au Conseil européen en octobre 2025 - Crédits : Conseil de l'UE

"Sur les 28 points initiaux, il n’en restait plus que 19 dans la soirée de lundi", annonce Le Monde. La déclaration commune publiée par la Maison-Blanche après la réunion entre les représentants des États-Unis et de l'Ukraine à Genève "pour discuter de la proposition de paix américaine" indique que Kiev et Washington "ont élaboré un cadre de paix actualisé et affiné" par rapport au projet avancé le 21 novembre dernier, rapporte Il Sole 24 Ore.

Au cours du week-end, les "alliés européens de Kiev", menés par le Royaume-Uni, la France et l'Allemagne, ont présenté la contre-proposition qui modifie le projet américain afin de mieux protéger les intérêts de l'Ukraine, explique la BBC . Néanmoins Le Monde souligne que "les négociations de Genève ont permis de retirer du projet américain les points les plus problématiques pour les pays de l’UE et l’Ukraine. Mais ce plan en 19 points reste à finaliser et doit être soumis aux Russes."

Un plan de paix revu

"Certains paragraphes ont été tout simplement rayés de la carte" note Le Monde, "comme la suggestion de réintégrer la Russie dans le G8, ou d’offrir aux États-Unis la possibilité d’utiliser les actifs russes gelés, majoritairement détenus dans des pays européens". Mais des points restent à éclaircir, notamment les sanctions à l'égard de la Russie, la perspective de l'adhésion de l’Ukraine à l’Union européenne ou son renoncement à rejoindre l'Otan, nuance le journal du soir.

En effet, Courrier international explique que "les aspects les plus délicats [ont été laissés en suspens] afin qu’ils soient tranchés par les présidents Donald Trump et Volodymyr Zelensky". "Ce texte reflète 'déjà la plupart des priorités clés' de Kiev, selon l’Ukraine. Il convient notamment que soit 'respectée la souveraineté' ukrainienne", rapporte Libération. La date de la rencontre entre les deux présidents reste incertaine [Le Monde].

Par ailleurs, la presse souligne la position ambivalente des États-Unis. Vendredi, Washington affirmait qu’il s’agissait d’un "bon plan à la fois pour la Russie et pour l’Ukraine". Pourtant lundi soir, "la porte-parole de la Maison-Blanche a qualifié […] de 'complètement fallacieuse' l’idée selon laquelle le président américain Donald Trump et son gouvernement favoriseraient la Russie" [Libération].

Des avancées fragiles et des Européens dépourvus

La situation reste précaire : "le Kremlin a de fait jugé […] que la contre-proposition européenne au plan américain n’était pas constructive et ne convenait pas à la Russie" [L'Express]. Alors que Donald Trump a aussi pour objectif "d’obtenir au plus vite la paix en Ukraine quitte à brader sa souveraineté" [Le Monde].

Selon Le Monde, l'UE s'est appuyée sur le plan de Trump afin d'"éviter de braquer les Américains, en admettant que leur travail était valide". Mais cela "a donné l’image d’Européens suiveurs et pris de court, résignés à prendre en considération un texte qui semblait avoir été rédigé sous la dictée russe". Ainsi, "l'Union européenne et ses alliés font désormais pression pour avoir leur mot à dire sur la suite des événements", comme l'adhésion à l'UE, les sanctions ou les actifs russes gelés en Europe [Euronews].

Les réactions des chefs d'État européens n'ont pas tardé : Emmanuel Macron a appelé à ne pas être "faible" face à la "menace" de la Russie qui a "une posture beaucoup plus agressive" [RTL]. Le chancelier allemand a quant à lui réitéré que "la Russie doit être présente à la table [des négociations]", jugeant improbable "une percée diplomatique cette semaine" [L'Express].

Des frappes se poursuivent sur le front

"Les frappes aériennes de Moscou frappent l'Ukraine alors que les États-Unis remettent en question le plan en 28 points", titre le Kyiv Post. Malgré les discussions diplomatiques en cours, de "[nouvelles] attaques aériennes massives [se sont déroulées] en Ukraine et en Russie" dans la nuit de lundi à mardi, faisant des morts russes et ukrainiens [L'Express].

L'Express relève que "le ministère de l’Énergie a de son côté rapporté 'une attaque massive combinée de l’ennemi contre les infrastructures énergétiques'", une méthode "provoquant d’incessantes coupures de courant" à l'approche de l'hiver. Courrier international rappelle que "Moscou avait menacé d’intensifier ses bombardements si Kiev n’acceptait pas le plan en 28 points de Donald Trump".

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