Accès libre Revue de presse Fact-Checking Hymnes européens
29.10.2025 à 12:00

"La Communauté valencienne s'est réveillée ce mercredi [29 octobre] avec les drapeaux en berne et en deuil officiel", entame sobrement El País. Un an jour pour jour après "les inondations qui ont ravagé […] une partie de la province de Valence et des localités de Castille-La Manche et d'Andalousie, faisant 237 morts", l'Espagne s'apprête à […]
L’article Espagne : un an après les inondations à Valence, la douleur et la colère ne retombent pas est apparu en premier sur Touteleurope.eu.

"La Communauté valencienne s'est réveillée ce mercredi [29 octobre] avec les drapeaux en berne et en deuil officiel", entame sobrement El País. Un an jour pour jour après "les inondations qui ont ravagé […] une partie de la province de Valence et des localités de Castille-La Manche et d'Andalousie, faisant 237 morts", l'Espagne s'apprête à rendre hommage aux disparus, indique le quotidien national.
Des "funérailles d’État" débuteront en fin d'après-midi "à Valence en présence du roi Felipe VI et du Premier ministre Pedro Sánchez" [RFI]. Malgré ce moment de communion, la population locale "ne décolère pas contre ses autorités politiques" auxquelles elle reproche "une gestion désastreuse de la catastrophe", relève la RTBF.
Un an après le drame, le retour à la vie reste "très lent" et la "plaie" demeure "ouverte" pour la population locale, souligne El Mundo. Un sentiment partagé par RFI qui écrit que "les sinistrés vivent avec les traces laissées par la crue et avec ce qu’elle a emporté : les photos, les souvenirs qui se sont évaporés".
Sur le plan matériel, "les rues ont été dégagées, les façades consolidées, et le petit commerce rouvre peu à peu ses portes", notamment grâce aux "aides, subventions et primes d'assurance […] arrivées avec une célérité inhabituelle", relatent Les Echos. Pour autant, "personne dans ces localités meurtries n'a oublié ces images d'effroi, celles de torrents d'eau boueuse emportant tout sur leur passage, piégeant de nombreux habitants bloqués dans leur voiture, dans un parking souterrain ou parfois surpris chez eux dans de petites maisons qui ne purent résister aux flots", complète la RTBF.
La presse locale déplore quant à elle le manque de réponses apportées par les autorités depuis un an. Las Provincias se remémore ainsi quelques lignes parues dans le journal au lendemain du terrible événement. "C'est une aube pleine d'impuissance, de rage et d'incompréhension. Parce que, lorsque tout commencera à être un horrible décompte des victimes et des dégâts, nous commencerons aussi à nous demander pourquoi, quelle erreur, qu'est-ce qui a déclenché tout cela… Que s'est-il passé ? Et dans les jours à venir, nous aurons besoin de réponses". "Un an plus tard, nous attendons toujours bon nombre des réponses que nous avons réclamées lors de cette nuit si triste", poursuit le journaliste valencien.
"Les habitants restent traumatisés par ce qu'ils appellent 'l'abandon institutionnel' vécu à l'époque", abonde France info. Les familles des victimes reprochent aux autorités régionales "d’avoir donné l’alerte tardivement. Le message a retenti à 20h11 sur les téléphones, heure à laquelle de nombreuses victimes étaient déjà mortes", note RFI.
"La gestion de la crise par la Communauté autonome est toujours au cœur de manifestations mensuelles", précise la radio internationale. "Cinquante mille personnes défilaient [encore] dans les rues de Valence", samedi 27 octobre [Les Echos]. Avec un mot d'ordre : la démission de Carlos Mazón. Le président de la Communauté valencienne s'affiche en Une de nombreux titres de la presse espagnole ce mercredi. L'élu du Parti populaire (centre-droit) "au pied du mur à l'occasion de l'anniversaire de la catastrophe", titre notamment El País.
"Que faisait Carlos Mazón le soir des inondations ? Où était-il ? Nous voulons savoir !", supplie Rosa Alvarez, la présidente de l'une des principales associations de victimes, interrogée par France info. Les Echos rappellent que "face aux fuites dans la presse, Carlos Mazón a lancé au fil des mois une série de justifications contradictoires, avec un aplomb embarrassant aux yeux des responsables de son propre parti, qui ont tenté, en vain jusqu'ici, de le pousser à la démission".
Sa venue à Valence pour l'hommage national scandalise les représentants des victimes. "Il n'a rien à faire là, nous exigeons qu'il ne vienne pas aux funérailles, s'il n'a pas démissionné d'ici là", poursuit Rosa Alvarez [France info]. La porte-parole de l'association conclut : "le seul endroit où nous lui donnons rendez-vous, c'est au tribunal".
L’article Espagne : un an après les inondations à Valence, la douleur et la colère ne retombent pas est apparu en premier sur Touteleurope.eu.
28.10.2025 à 13:02

"Aucune attaque hybride ne sera tolérée ici", a martelé Inga Ruginienė, la Première ministre lituanienne. La semaine dernière, "des ballons en provenance de Biélorussie ont violé l’espace aérien lituanien" à quatre reprises, rappelle Le Soir. Vilnius a donc tranché, lundi 27 octobre : les deux derniers postes-frontières entre la Lituanie et la Biélorussie "[situés] à Salcininkai et Medininkai, fermés […]
L’article Après des incursions aériennes répétées, la Lituanie ferme ses derniers postes-frontières avec la Biélorussie est apparu en premier sur Touteleurope.eu.

"Aucune attaque hybride ne sera tolérée ici", a martelé Inga Ruginienė, la Première ministre lituanienne. La semaine dernière, "des ballons en provenance de Biélorussie ont violé l’espace aérien lituanien" à quatre reprises, rappelle Le Soir. Vilnius a donc tranché, lundi 27 octobre : les deux derniers postes-frontières entre la Lituanie et la Biélorussie "[situés] à Salcininkai et Medininkai, fermés la veille, resteront clos jusqu’à nouvel ordre", résume Le Monde. "Seuls les diplomates et les citoyens de l’Union européenne quittant la Biélorussie seront autorisés à traverser la frontière" [Le Soir].
"Les fermetures affecteront le fret transporté par route vers l'enclave russe de Kaliningrad sur la côte baltique. Cependant, ceux qui transitent à destination et en provenance de Kaliningrad seront toujours autorisés à traverser", précise la chaine de télévision lettone LRT. Le gouverneur de Kaliningrad, Alexeï Besprozvannykh, a de son côté réagi sur le réseau Telegram en dénonçant une "violation des conditions de l’adhésion de la Lituanie à l’Union européenne en 2004", rapporte L'Express.
"La Première ministre lituanienne a approuvé l'abattage de ballons utilisés pour la contrebande", relate The Guardian. Le média britannique précise que "les contrebandiers utilisaient ces ballons pour acheminer des cigarettes biélorusses vers l'UE, où les produits du tabac sont plus chers". Selon Libération, cette pratique illicite s'est intensifiée puisque 966 survols de la Lituanie par des ballons ont été décomptés "en 2024, et plus de 500 depuis le mois de janvier".
L'Express indique que la multiplication de ces violations de l'espace aérien a également "entraîné la fermeture temporaire des aéroports de Vilnius et Kaunas". Au total, ce sont "plus de 170 vols qui ont été perturbés, touchant près de 30 000 passagers" [The Moscow Times].
La cheffe de l'exécutif lituanien "accuse le président biélorusse Alexandre Loukachenko, un proche allié du président russe Vladimir Poutine, de ne pas mettre fin" à cette violation répétée de l'espace aérien [Ouest-France]. Elle perçoit ainsi "l'inaction de Minsk pour arrêter les lancements de ballons comme un signe de l'implication des autorités", indique France 24. Un avis partagé par l'opposition biélorusse, en la personne de Svetlana Tikhanovskaïa, qui qualifie "la contrebande de cigarettes [d']outil d'agression hybride contre l'Europe" [Euronews].
Maxim Ryzhenkov, ministre des Affaires étrangères biélorusse, a contesté les accusations de Vilnius et a dénoncé "une provocation lituanienne destinée à justifier des actions contre le Biélorussie, contre la Russie", rapporte le Huffington Post. Le média observe également que "le chargé d’affaires lituanien au Biélorussie a été convoqué au ministère biélorusse des Affaires étrangères où il s’est vu remettre une note de protestation".
"Les autocrates testent une nouvelle fois la résilience de l’Union européenne et de l’Otan face aux menaces hybrides", a indiqué sur X Inga Ruginienė, appelant à une réponse résolue et unie. "La Première ministre a également déclaré que le pays envisageait d’invoquer l’article 4 de l’Otan, qui appelle à des consultations entre alliés", indique le média lituanien LRT.
Vilnius a d'ores et déjà reçu plusieurs soutiens. Côté européen, la présidente de la Commission européenne Ursula von der Leyen a qualifié les incursions de ballons au-dessus de la Lituanie de "menace hybride" et dénoncé une tentative de "déstabilisation" et de "provocation" [L'Express]. "L'Otan a quant à elle appelé Moscou à cesser 'l'escalade'" [Le Point].
"Ces nouveaux survols s’inscrivent dans une série d’incidents aériens observés à travers l’Europe depuis plusieurs semaines, que de nombreux responsables associent à des opérations d’intimidation ou de déstabilisation venues de Russie et ses alliés", rappelle Euronews.
L’article Après des incursions aériennes répétées, la Lituanie ferme ses derniers postes-frontières avec la Biélorussie est apparu en premier sur Touteleurope.eu.
27.10.2025 à 12:43

"Moins de quarante-huit heures après qu'Emmanuel Macron a dénoncé, au sommet européen du 23 octobre, la coercition économique exercée par la Chine via ses récentes restrictions sur ses exportations de terres rares, Ursula von der Leyen lui a répondu ce samedi", entament Les Echos. S'exprimant depuis le Berlin Global Dialogue, samedi 25 octobre, la présidente de la […]
L’article L'Union européenne annonce un plan pour sortir de sa dépendance aux terres rares et contrer la Chine est apparu en premier sur Touteleurope.eu.

"Moins de quarante-huit heures après qu'Emmanuel Macron a dénoncé, au sommet européen du 23 octobre, la coercition économique exercée par la Chine via ses récentes restrictions sur ses exportations de terres rares, Ursula von der Leyen lui a répondu ce samedi", entament Les Echos.
S'exprimant depuis le Berlin Global Dialogue, samedi 25 octobre, la présidente de la Commission européenne a dévoilé un plan pour réduire la dépendance de l'Union européenne aux matières premières critiques en provenance de Chine.
Après REPowerEU, une stratégie pour se passer des énergies fossiles russes, "la Commission concocte maintenant [un] plan baptisé RESourceEU", visant à garantir l'accès de l'industrie européenne aux matières premières critiques à court, moyen et long terme, résume France info. Ces matériaux sont utilisés dans de nombreux secteurs, "de l'automobile aux équipements militaires en passant par les machines-outils très précieuses à l'économie allemande", explique la radio publique.
"L'Europe, comme les États-Unis, a entamé une course contre la montre face à la Chine. […] La panique a gagné les chancelleries occidentales depuis l'annonce par Pékin, le 9 octobre, d'un renforcement des contrôles des exportations des terres rares" en réponse au "Liberation Day" de Donald Trump et à la hausse des droits de douane américains, relate Le Monde.
Ces restrictions sont amenées à se durcir. "Dans les nouvelles règles édictées par Pékin, qui doivent entrer en vigueur le 8 novembre et s'appliquent désormais à douze terres rares contre sept jusqu'à présent, tout équipement en contenant 0,1 % nécessitera une autorisation d'exportation, et les demandes concernant l'industrie de la défense seront systématiquement rejetées", poursuit le journal du soir.
Or "la Chine est le premier producteur et exportateur de terres rares", rappelle la Deutsche Welle. C'est pourquoi Bruxelles prévoit de "stimuler l'investissement dans les projets stratégiques pour produire et transformer la matière première disponible sur le sol européen" [France info]. En mars dernier, la Commission avait déjà retenu 47 projets industriels d'exploration des sous-sols, d'extraction, de raffinage et de recyclage des métaux.
Contrairement à ce que leur nom suggère, les terres rares sont des éléments métalliques très répandus dans la croûte terrestre, détaille Le Monde. "Leur 'rareté' vient de leur faible concentration et de la difficulté à les extraire. Leur séparation d'autres minerais et leur purification sont gourmandes en énergie, en eau et en produits chimiques polluants, notamment des acides".
Ainsi, "vu leurs conditions de production, il y a très peu de chances de voir des mines de cérium, de gadolinium ou d'erbium surgir sur le continent européen, qui peine déjà à exploiter des champs de lithium et à planter des éoliennes", prévient Le Temps. Mais une autre voie est possible pour les terres rares, poursuit le quotidien suisse, citant Ursula von der Leyen : celle de l'économie circulaire.
RESourceEU prévoit de réutiliser et recycler les produits et matériaux déjà contenus dans les produits européens. "Certaines entreprises peuvent recycler jusqu'à 95 % des matières premières précieuses contenues dans les batteries", a souligné la présidente de la Commission européenne lors de la présentation du plan [France info]. L'UE se concentrera également "sur l'établissement de partenariats avec des pays qui produisent des matières premières critiques, tels que l'Ukraine, l'Australie, le Canada, le Kazakhstan, l'Ouzbékistan, le Chili et le Groenland" [Deutsche Welle].
Enfin, une partie de cette stratégie est consacrée à l'achat en commun de matières premières critiques. Stéphane Séjourné, le vice-président de la Commission en charge de la politique industrielle, porte cette initiative depuis des mois, indiquent Les Echos. "Ses services font le parallèle avec l'action de la Commission pendant la pandémie", à savoir l'achat commun entre les Vingt-Sept. "Ce que nous avons fait pour la santé avec le vaccin contre le Covid, nous pouvons le faire pour notre sécurité économique et nationale avec les matières premières", a-t-il écrit sur X [Les Echos].
Au cours de la conférence à Berlin samedi, Ursula von der Leyen a déclaré que l'Union européenne continuait de chercher des solutions à "court terme" avec la Chine, mais qu'elle se tenait également "prêt[e] à utiliser tous les instruments à sa disposition pour réagir si nécessaire" [Deutsche Welle].
Lors du sommet européen de jeudi dernier, "Emmanuel Macron a insisté sur la coercition que la Chine, mais aussi les États-Unis, exercent sur l'Europe", rappellent Les Echos. Dans ses conclusions, le Conseil européen invite la Commission à "utiliser efficacement tous les instruments économiques de l'UE". "En clair, les leaders mettent sur la table le possible recours à l'instrument anti-coercition, un puissant outil de défense commerciale adopté en 2023" [Les Echos].
L'activation de cet outil est un ultime recours si la voie diplomatique échouait. Ces derniers jours, la Commission a "déjà essayé […] de trouver des solutions avec les représentants chinois à Bruxelles et travaille avec ses partenaires du G7 à une réaction coordonnée", a rappelé Ursula von der Leyen [Libération].
L’article L'Union européenne annonce un plan pour sortir de sa dépendance aux terres rares et contrer la Chine est apparu en premier sur Touteleurope.eu.