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17.05.2024 à 13:01

Liban : la crise économique et sociale pousse la jeunesse à s'expatrier

FRANCE24

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La crise économique et sociale se poursuit au Liban. Le taux de chômage des jeunes continue de battre des records, l'an dernier il frôlait les 60 %. Les autorités peinent à engager des réformes pour relancer l'économie du pays. Le manque de perspectives d'avenir amène la jeunesse à s'expatrier, quand elle en a les moyens. Reportage de notre correspondant Serge Berberi.
La crise économique et sociale se poursuit au Liban. Le taux de chômage des jeunes continue de battre des records, l'an dernier il frôlait les 60 %. Les autorités peinent à engager des réformes pour relancer l'économie du pays. Le manque de perspectives d'avenir amène la jeunesse à s'expatrier, quand elle en a les moyens. Reportage de notre correspondant Serge Berberi.

17.05.2024 à 12:55

Le nombre de lynx ibériques, une espèce menacée, a doublé en trois ans

FRANCE24

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Au total, 722 lynx sont nés en 2023, portant à 2.021 leur nombre sur la péninsule ibérique, un record depuis que l'espèce est surveillée alors qu'ils n'étaient que 1.111 trois ans ans plus tôt, a expliqué le ministère espagnol de l'Environnement dans un communiqué. Cette augmentation est "continue depuis 2015 et nous autorise à être optimistes sur la réduction du risque d'extinction du lynx ibérique", ajoute-t-il. Connu pour ses oreilles pointues, ses longues pattes et son pelage tâché pareil à celui d'un léopard, le lynx ibérique était au bord de l'extinction il y a à peine vingt ans, victime du braconnage, des accidents de la route et de l'avancement urbain sur son habitat naturel, ainsi que la raréfaction des lapins sauvages, principale proie du lynx. Quand le premier recensement du félin avait été lancé en 2002, il y avait moins de 100 spécimens dans la péninsule ibérique. Le ministère a attribué l'augmentation du nombre de lynx au succès d'un programme d'élevage en captivité et de réintroduction lancé en 2011, le qualifiant de "l'un des meilleurs exemples d'actions de conservation des espèces menacées dans le monde". Depuis, 372 lynx nés en captivité ont été relâchés dans la nature. La population de lynx ibérique a même continué d'augmenter à partir de 2015, alors que l'Union internationale pour la conservation de la nature avait abaissé le niveau de menace de "en danger critique d'extinction" -catégorie la plus élevée avant l'extinction à l'état sauvage- à "en danger". La plupart des lynx ibériques se trouvent dans le parc national de Doñana et dans les montagnes de la Sierra Morena, dans la région sud-ouest de l'Andalousie, mais le programme de conservation a réintroduit des animaux élevés en captivité dans les régions espagnoles de Castille-La Manche, d'Estrémadure et de Murcie, ainsi qu'au Portugal.
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Au total, 722 lynx sont nés en 2023, portant à 2.021 leur nombre sur la péninsule ibérique, un record depuis que l'espèce est surveillée alors qu'ils n'étaient que 1.111 trois ans ans plus tôt, a expliqué le ministère espagnol de l'Environnement dans un communiqué. Cette augmentation est "continue depuis 2015 et nous autorise à être optimistes sur la réduction du risque d'extinction du lynx ibérique", ajoute-t-il. Connu pour ses oreilles pointues, ses longues pattes et son pelage tâché pareil à celui d'un léopard, le lynx ibérique était au bord de l'extinction il y a à peine vingt ans, victime du braconnage, des accidents de la route et de l'avancement urbain sur son habitat naturel, ainsi que la raréfaction des lapins sauvages, principale proie du lynx. Quand le premier recensement du félin avait été lancé en 2002, il y avait moins de 100 spécimens dans la péninsule ibérique. Le ministère a attribué l'augmentation du nombre de lynx au succès d'un programme d'élevage en captivité et de réintroduction lancé en 2011, le qualifiant de "l'un des meilleurs exemples d'actions de conservation des espèces menacées dans le monde". Depuis, 372 lynx nés en captivité ont été relâchés dans la nature. La population de lynx ibérique a même continué d'augmenter à partir de 2015, alors que l'Union internationale pour la conservation de la nature avait abaissé le niveau de menace de "en danger critique d'extinction" -catégorie la plus élevée avant l'extinction à l'état sauvage- à "en danger". La plupart des lynx ibériques se trouvent dans le parc national de Doñana et dans les montagnes de la Sierra Morena, dans la région sud-ouest de l'Andalousie, mais le programme de conservation a réintroduit des animaux élevés en captivité dans les régions espagnoles de Castille-La Manche, d'Estrémadure et de Murcie, ainsi qu'au Portugal.

17.05.2024 à 12:41

De Saint-Malo à Abidjan, les écrivaines africaines féministes luttent pour se faire entendre

FRANCE24

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Autrice ougandaise anglophone, Jennifer Nansubuga Makumbi a publié "La Première Femme", un roman d'apprentissage féministe qui a connu un franc succès au Royaume-Uni. "Le patriarcat veut nous faire croire qu'il n'y a pas de féminisme africain, qu'il vient d'Occident", explique-t-elle à l'AFP. "En réalité, en Ouganda, il existe le +mwenkanonkano+", le féminisme local. C'est ce mouvement-là "sans icône ni manifeste", dont elle parle dans son roman. En 1978, Awa Thiam publie "La parole aux négresses", un an avant la parution d'"Une si longue lettre" de Mariama Bâ, deux ouvrages sénégalais, fondateurs de la littérature féministe africaine. Mais leurs voix ont longtemps été étouffées par celles venues des Etats-Unis: les autrices afro-américaines "écrasent" leurs camarades africaines par habitude "impérialiste", accuse Axelle Jah Njiké, autrice parisienne d'origine camerounaise. Les choses ont commencé à changer après les premiers succès de l'écrivaine nigériane Chimamanda Ngozi Adichie, retrace Mme Makumbi. S'inspirant de son expérience au Nigeria, la romancière campe des jeunes femmes fortes évoluant dans un monde patriarcal. Ses romans ou nouvelles traduits dans plus de trente langues sont des succès de librairie, et l'une de ses conférences a été visionnée plusieurs millions de fois sur YouTube. "Il y a eu un avant et un après" ce phénomène, note Mme Makumbi. Peu après, le roman féministe "Les Impatientes" de la romancière camerounaise Djaïli Amadou Amal remporte le prix littéraire français du Goncourt des Lycéens en 2020. Elite locale A Yopougon, quartier d'Abidjan, Edwige Dro a ouvert la librairie 1949books, dédiée aux "écritures féminines d'Afrique et du monde noir". Écrivaine et traductrice ivoirienne, elle veut "amplifier les contributions des femmes noires" pour montrer leur diversité. Dans sa librairie, une couverture orange et rose attire l'œil: "Les vies sexuelles des femmes africaines" de la Ghanéenne Nana Darkoa Seykiamah, qui y évoque le polyamour, ou la masturbation dans une relation polygame. "La sexualité en Afrique", c'est "tabou" mais "il faut avoir le courage d'en parler", assure l'autrice ivoirienne Coralie Yéboué, au Salon international du livre d'Abidjan (SILA). Un thème qui rompt avec l'habituelle "souffrance de la femme noire", en vogue chez les éditeurs européens et dont les autrices contemporaines veulent se détacher, affirme Edwige Dro. "Quand votre ouvrage ne rentre pas dans ces cases, on vous fait remarquer que vous n'écrivez pas tout à fait comme une noire", soupire Mme Njiké. "J'écris principalement pour les femmes africaines" mais "cela ne veut pas dire que mes écrits ne font pas sens ou ne sont pas pertinents pour d'autres personnes", souligne pour sa part Mme Seykiamah. Son succès, comme celui d'autres écrivaines africaines féministes, reste néanmoins circonscrit à une élite locale ou à un lectorat occidental. "Ma voix n'est pas audible en Afrique", déplore ainsi Jennifer Makumbi. Elles font face à plusieurs obstacles: l'absence de "maisons d'éditions très fortes", selon Edwige Dro, mais aussi l'analphabétisme. En Afrique subsaharienne, 41% des femmes sont analphabètes, selon l'Observatoire des inégalités, institut indépendant. "Réécriture" Pour se faire connaître, les autrices utilisent les réseaux sociaux, pour promouvoir leurs livres et leurs idées, grâce à une "solidarité entre les écrivaines ouest-africaines", analyse Ndèye Fatou Kane, essayiste sénégalaise avec "Vous avez dit féministe?". D'autres sont obligées d'"aguicher un public français", constate Edwige Dro. La libraire les repère à la description zélée d'objets ou de termes locaux, voire à la conversion d'une monnaie locale en euros. Selon elle, ces choix envoient un message clair au lectorat local: "Ce n'est pas pour vous, vous n'êtes pas la cible", regrette-t-elle. Djaïli Amadou Amal, par exemple, a ainsi dû soumettre son ouvrage à une "réécriture" proposée par son éditrice française, Emmanuelle Collas, pour effacer son "étrangeté". "Tant qu'au sein des maisons d'édition, la représentation des voix noires fera défaut (...) le récit des femmes noires restera invisibilisé", soupire Mme Njiké.
Texte intégral (688 mots)
Autrice ougandaise anglophone, Jennifer Nansubuga Makumbi a publié "La Première Femme", un roman d'apprentissage féministe qui a connu un franc succès au Royaume-Uni. "Le patriarcat veut nous faire croire qu'il n'y a pas de féminisme africain, qu'il vient d'Occident", explique-t-elle à l'AFP. "En réalité, en Ouganda, il existe le +mwenkanonkano+", le féminisme local. C'est ce mouvement-là "sans icône ni manifeste", dont elle parle dans son roman. En 1978, Awa Thiam publie "La parole aux négresses", un an avant la parution d'"Une si longue lettre" de Mariama Bâ, deux ouvrages sénégalais, fondateurs de la littérature féministe africaine. Mais leurs voix ont longtemps été étouffées par celles venues des Etats-Unis: les autrices afro-américaines "écrasent" leurs camarades africaines par habitude "impérialiste", accuse Axelle Jah Njiké, autrice parisienne d'origine camerounaise. Les choses ont commencé à changer après les premiers succès de l'écrivaine nigériane Chimamanda Ngozi Adichie, retrace Mme Makumbi. S'inspirant de son expérience au Nigeria, la romancière campe des jeunes femmes fortes évoluant dans un monde patriarcal. Ses romans ou nouvelles traduits dans plus de trente langues sont des succès de librairie, et l'une de ses conférences a été visionnée plusieurs millions de fois sur YouTube. "Il y a eu un avant et un après" ce phénomène, note Mme Makumbi. Peu après, le roman féministe "Les Impatientes" de la romancière camerounaise Djaïli Amadou Amal remporte le prix littéraire français du Goncourt des Lycéens en 2020. Elite locale A Yopougon, quartier d'Abidjan, Edwige Dro a ouvert la librairie 1949books, dédiée aux "écritures féminines d'Afrique et du monde noir". Écrivaine et traductrice ivoirienne, elle veut "amplifier les contributions des femmes noires" pour montrer leur diversité. Dans sa librairie, une couverture orange et rose attire l'œil: "Les vies sexuelles des femmes africaines" de la Ghanéenne Nana Darkoa Seykiamah, qui y évoque le polyamour, ou la masturbation dans une relation polygame. "La sexualité en Afrique", c'est "tabou" mais "il faut avoir le courage d'en parler", assure l'autrice ivoirienne Coralie Yéboué, au Salon international du livre d'Abidjan (SILA). Un thème qui rompt avec l'habituelle "souffrance de la femme noire", en vogue chez les éditeurs européens et dont les autrices contemporaines veulent se détacher, affirme Edwige Dro. "Quand votre ouvrage ne rentre pas dans ces cases, on vous fait remarquer que vous n'écrivez pas tout à fait comme une noire", soupire Mme Njiké. "J'écris principalement pour les femmes africaines" mais "cela ne veut pas dire que mes écrits ne font pas sens ou ne sont pas pertinents pour d'autres personnes", souligne pour sa part Mme Seykiamah. Son succès, comme celui d'autres écrivaines africaines féministes, reste néanmoins circonscrit à une élite locale ou à un lectorat occidental. "Ma voix n'est pas audible en Afrique", déplore ainsi Jennifer Makumbi. Elles font face à plusieurs obstacles: l'absence de "maisons d'éditions très fortes", selon Edwige Dro, mais aussi l'analphabétisme. En Afrique subsaharienne, 41% des femmes sont analphabètes, selon l'Observatoire des inégalités, institut indépendant. "Réécriture" Pour se faire connaître, les autrices utilisent les réseaux sociaux, pour promouvoir leurs livres et leurs idées, grâce à une "solidarité entre les écrivaines ouest-africaines", analyse Ndèye Fatou Kane, essayiste sénégalaise avec "Vous avez dit féministe?". D'autres sont obligées d'"aguicher un public français", constate Edwige Dro. La libraire les repère à la description zélée d'objets ou de termes locaux, voire à la conversion d'une monnaie locale en euros. Selon elle, ces choix envoient un message clair au lectorat local: "Ce n'est pas pour vous, vous n'êtes pas la cible", regrette-t-elle. Djaïli Amadou Amal, par exemple, a ainsi dû soumettre son ouvrage à une "réécriture" proposée par son éditrice française, Emmanuelle Collas, pour effacer son "étrangeté". "Tant qu'au sein des maisons d'édition, la représentation des voix noires fera défaut (...) le récit des femmes noires restera invisibilisé", soupire Mme Njiké.
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