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06.05.2024 à 14:57

Elections européennes : quels eurodéputés français sont candidats ?

Hugo Palacin

Qui sera réinvesti par son parti aux élections européennes de juin 2024 ? En haut de la liste ou en position non éligible ? Qui devra faire ses cartons et quitter l’hémicycle strasbourgeois ? Qui retournera se consacrer à ses autres mandats politiques, à son ancienne profession ou, tout simplement, à sa vie personnelle ? Ces questions, beaucoup des […]

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Texte intégral (5652 mots)
A l'issue des élections européennes de 2024, le nombre de députés européens français passera de 79 à 81 - Crédits : Michel CHRISTEN / Parlement européen
A l’issue des élections européennes de 2024, le nombre de députés européens français passera de 79 à 81 - Crédits : Michel Christen / Parlement européen

Qui sera réinvesti par son parti aux élections européennes de juin 2024 ? En haut de la liste ou en position non éligible ? Qui devra faire ses cartons et quitter l’hémicycle strasbourgeois ? Qui retournera se consacrer à ses autres mandats politiques, à son ancienne profession ou, tout simplement, à sa vie personnelle ? Ces questions, beaucoup des 79 eurodéputés français de la mandature qui s’achève se les posent eux-mêmes.

Certains ne savent pas s’ils poursuivront leur travail au Parlement européen après le 9 juin. Pour l’ensemble des partis politiques représentés à Strasbourg, les listes de candidats aux élections européennes sont sur le point d’être bouclées (si elles ne le sont pas déjà). D’ici le 17 mai, date limite du dépôt des listes auprès du ministère de l’Intérieur, les tractations en coulisses vont bon train, faisant forcément des déçus de dernière minute, relégués aux positions inéligibles, voire hors de la liste.

In fine, les électeurs auront le dernier mot grâce à leur vote, le 9 juin prochain. C’est eux qui décideront du nombre de sièges alloués à chaque formation politique. Autant de facteurs qui laissent dans l’inconnue une grande partie des 79 élus français en poste au Parlement européen.

A quelques semaines du scrutin, 57 d’entre eux ont fait état de leur envie de rempiler. 14 autres, au contraire, ont d’ores et déjà annoncé qu’ils raccrocheraient le costume de député européen à l’issue de leur mandat. Les 8 restants n’ont pas encore fait part de leurs intentions.

Sommaire

Groupe Renew Europe (Renaissance, MoDem, Horizons, Parti radical - 23 députés)

Le 3 mai, Renaissance et ses alliés ont levé le voile sur leur liste pour les élections européennes en annonçant l’identité des 30 premiers candidats. Parmi ceux-là, 15 sont des eurodéputés sortants de la majorité présidentielle.

Outre la tête de liste, Valérie Hayer, on retrouve ainsi Bernard Guetta (2e position), Marie-Pierre Vedrenne (3e), Pascal Canfin (4e), Nathalie Loiseau (5e), Sandro Gozi (6e), Fabienne Keller (7e), Laurence Farreng (9e) et Gilles Boyer (10e) dans les premiers noms. Suivent Christophe Grudler (12e), Stéphanie Yon-Courtin (13e), Jérémy Decerle (14e), Max Orville (18e), Catherine Amalric (27e) et Pierre Karleskind (30e).

Ne figurant pas parmi ces premiers candidats, Stéphane Bijoux, Ilana Cicurel, Guy Lavocat et Salima Yenbou ont toutefois confié à Toute l’Europe leur souhait d’être de nouveau candidats pour le camp présidentiel. Quant à Irène Tolleret, elle nous avait fait part de sa volonté de rempiler pour un second mandat au Parlement européen. Dans un entretien à Midi Libre, elle a finalement annoncé fin avril “[ne plus avoir] la force” de retourner à Strasbourg et Bruxelles pour cinq années supplémentaires.

Longtemps auparavant, Catherine Chabaud, Dominique Riquet et Sylvie Brunet avaient fait savoir qu’ils ne seraient pas candidats en juin. La navigatrice Catherine Chabaud a indiqué dès mai 2023 dans un entretien avec Ouest-France qu’elle ne rempilerait pas pour un second mandat. Quant à l’ancien maire de Valenciennes (2002-2012) Dominique Riquet, il quittera le Parlement européen après quinze années à siéger à Strasbourg. Enfin, Sylvie Brunet a confirmé auprès de Toute l’Europe qu’elle ne se représenterait pas non plus.

Groupe Identité et démocratie (Rassemblement national - 18 députés)

Le 1er mai, le Rassemblement national (RN) a dévoilé le début de sa liste pour les élections européennes. Parmi les 35 premiers candidats annoncés, on retrouve 10 des 18 eurodéputés sortants. A commencer par Jordan Bardella, président du parti et tête de liste pour le deuxième fois d’affilée, après le scrutin de 2019.

Mathilde Androuët (4e position), Jean-Paul Garraud (5e), Thierry Mariani (9e), Philippe Olivier (11e), Catherine Griset (14e), Virginie Joron (16e), Marie Dauchy (22e), France Jamet (30e) et André Rougé (31e) figurent ainsi sur cette liste.

Deux parlementaires avaient confié à Toute l’Europe qu’ils ne souhaitaient pas se représenter. Elue à Strasbourg depuis 2014, Dominique Bilde entend désormais se consacrer à sa vie privée. “J’ai 70 ans, je travaille depuis l’âge de 15 ans et je n’ai jamais arrêté. J’ai besoin de repos désormais”, explique-t-elle. Même situation pour Gilles Lebreton : “Ayant, à 65 ans, accompli dix ans de mandat, j’ai décidé de quitter la vie politique et de laisser ma place à plus jeune que moi”. Enfin, selon les informations de Contexte, le député européen Jean-Lin Lacapelle ne sera pas candidat, lui non plus.

Pour les 5 autres eurodéputés sortants, il faudra attendre que la suite de la liste soit connue. Eric Minardi, délégué du RN en Polynésie française, est l’unique élu du RN à avoir confirmé auprès de Toute l’Europe son intention de rempiler, bien qu’il ne figure pas parmi les 35 premiers noms dévoilés par la formation d’extrême droite.

Groupe des Verts/Alliance libre européenne (Europe Ecologie Les Verts, Régions et peuples solidaires - 12 députés)

Chez les députés écologistes, on se verrait bien rester à Strasbourg. 10 d’entre eux sont candidats aux élections européennes, dont 7 sur la liste des Ecologistes - EELV. Parmi les prétendants, Marie Toussaint, investie tête de liste aux élections européennes de 2024, et David Cormand, qui l’épaulera en seconde position sur la liste. Mounir Satouri (4e position), Benoît Biteau (6e), Caroline Roose (7e), Claude Gruffat (12e) et François Thiollet (20e) sont également présents sur la liste des écologistes pour ce scrutin.

Damien Carême figurait initialement sur cette liste, en 10e position. En désaccord avec la stratégie des écologistes, il a décidé de démissionner du parti et, par conséquent, de se retirer de la liste. Finalement, il sera bel et bien candidat aux élections européennes, mais sur la liste… de La France insoumise, au 8e rang.

Quant à Lydie Massard, arrivée dans l’hémicycle en 2023 à la suite de l’élection de Yannick Jadot au Sénat, elle a été désignée cheffe de file par son parti, Régions et peuples solidaires (RPS). Alliés de longue date d’EELV, les régionalistes de RPS, mécontents des places qui leurs étaient accordées sur la future liste commune, ont préféré se tourner vers de nouveaux partenaires et former une coalition avec le Parti radical de gauche (PRG) et Volt. Lydie Massard devrait figurer sur cette liste.

Devenue une figure du Parlement européen, Karima Delli ne sera pas réinvestie par EELV. Les statuts du parti limitent ses parlementaires à trois mandats successifs pour une même fonction. Elue depuis 2009, la présidente de la commission des Transports et du Tourisme devra ainsi quitter Strasbourg (sauf si elle trouve une place sur une autre liste…). Gwendoline Delbos-Corfield et François Alfonsi ne rempileront pas non plus pour un nouveau mandat européen.

Groupe du Parti populaire européen (Les Républicains, Les Centristes - 8 députés)

Comme en 2019, François-Xavier Bellamy a été investi tête de liste pour mener la campagne des Républicains aux élections européennes. Plusieurs de ses collègues au Parlement européen seront de nouveau ses colistiers pour ce scrutin.

C’est ainsi le cas des anciens ministres Nadine Morano (6e position) et Brice Hortefeux (7e), de Nathalie Colin-Oesterlé (8e), membre du parti Les Centristes, d’Anne Sander (10e), première questeure du Parlement européen, ainsi que de Geoffroy Didier (11e), secrétaire général délégué des Républicains. Tous figurent parmi la liste des premiers candidats dévoilée par le parti fin avril.

Un seul membre de la délégation française du groupe du Parti populaire européen (PPE) avait annoncé qu’il ne se représenterait pas. Elu à Strasbourg depuis 2009, Arnaud Danjean avait indiqué dans le Journal de Saône-et-Loire qu’il se mettrait en retrait de la vie politique à l’issue de son mandat. Quant à Laurence Sailliet, elle a seulement indiqué qu’elle ne soutiendra pas la liste menée par François-Xavier Bellamy pour ce scrutin.

Groupe de l’Alliance progressiste des socialistes et démocrates (Parti socialiste, Place publique, Nouvelle Donne - 7 députés)

Bis repetita chez les socialistes aussi, s’agissant de la tête de liste. Raphaël Glucksmann est chargé de mener la campagne du Parti socialiste (PS), comme en 2019. A ses côtés, en 4e position sur la liste, figure de nouveau Aurore Lalucq, avec qui il co-préside Place Publique, parti allié au PS. Chez les roses, Nora Mebarek et Christophe Clergeau héritent respectivement des 2e et 5e positions.

Députée européenne depuis 2009, Sylvie Guillaume ne se représente pas pour “laisser la place à de nouvelles figures”, a-t-elle indiqué à Toute l’Europe. Pascal Durand, élu en 2019 sur la liste de la majorité présidentielle qu’il a finalement quitté, ne compte pas se représenter non plus.

Enfin, Pierre Larrouturou est lui aussi candidat, mais pas aux côtés du PS et de Place publique cette fois-ci. Le petit parti qu’il a fondé, Nouvelle Donne, présente sa propre liste aux élections européennes, conjointement avec Allons Enfants, un mouvement qui regroupe des militants âgés de moins de 30 ans.

Groupe de la Gauche au Parlement européen (La France insoumise, Gauche républicaine et socialiste - 6 députés)

Chez les insoumis, les voyants sont (presque) tous au vert. Manon Aubry a été ré-investie tête de liste par La France insoumise pour mener la campagne, comme en 2019. Younous Omarjee figure en 2e position sur cette liste, juste devant Marina Mesure (3e). Leïla Chaibi hérite, elle, de la 5e place.

Emmanuel Maurel a décidé de faire campagne sous bannière communiste. Son mouvement, la Gauche républicaine et socialiste (GRS), s’est allié au Parti communiste français (PCF) dans le cadre de ce scrutin. L’avenir européen d’Anne-Sophie Pelletier enfin est plus que compromis, depuis que l’eurodéputée a été exclue de la délégation insoumise en décembre 2023 pour des faits de harcèlement.

Groupe des Conservateurs et réformistes européens (Reconquête - 1 député)

Le 6 février 2024, Nicolas Bay est devenu le premier (et le seul) eurodéputé français à siéger au sein du groupe des Conservateurs et réformistes européens (ECR). Elu en 2019 sur la liste du Rassemblement national, il a rallié en 2022 Eric Zemmour et Reconquête lors de l’élection présidentielle française. Il figure en 4e position sur la liste menée par Marion Maréchal en vue du scrutin du 9 juin.

Députés français non-inscrits (4 députés)

Quatre députés français siègent aujourd’hui parmi les non-inscrits, tous élus il y a cinq ans sur la liste du Rassemblement national. Gilbert Collard, Maxette Pirbakas et Jérôme Rivière ont quitté le RN après avoir rallié Eric Zemmour et son parti Reconquête lors de l’élection présidentielle de 2022.

La liste du parti d’extrême droite aux élections européennes de 2024 sera menée par Marion Maréchal, mais rien n’indique pour l’instant si les intéressés figureront dessus. Maxette Pirbakas a confirmé à Toute l’Europe son intention de “continuer le travail entrepris”, sans dévoiler auprès de quelle formation politique. Au contraire, Jérôme Rivière a déclaré qu’il ne se représenterait pas pour un nouveau mandat.

Quant à Hervé Juvin, il a été exclu de la délégation française du RN en novembre 2022 après avoir été condamné en appel pour violences conjugales. Difficile d’imaginer le parti de Marine Le Pen l’investir de nouveau pour le prochain scrutin.

Tableau synthétique :

Groupe Prénom NOM Parti Réponse
Renew Europe Catherine AMALRIC Parti Radical Oui
Stéphane BIJOUX Renaissance Oui
Gilles BOYER Horizons Oui
Sylvie BRUNET Mouvement Démocrate Non
Pascal CANFIN Renaissance Oui
Catherine CHABAUD Mouvement Démocrate Non
Ilana CICUREL Renaissance Oui
Jérémy DECERLE Renaissance Oui
Laurence FARRENG Mouvement Démocrate Oui
Sandro GOZI Renaissance Oui
Christophe GRUDLER Mouvement Démocrate Oui
Bernard GUETTA Renaissance Oui
Valérie HAYER Renaissance Oui
Pierre KARLESKIND Renaissance Oui
Fabienne KELLER Renaissance Oui
Guy LAVOCAT Renaissance Oui
Nathalie LOISEAU Horizons Oui
Max ORVILLE Mouvement Démocrate Oui
Dominique RIQUET Parti radical Non
Irène TOLLERET Renaissance Non
Marie-Pierre VEDRENNE Mouvement Démocrate Oui
Salima YENBOU Renaissance Oui
Stéphanie YON-COURTIN Renaissance Oui
Identité et démocratie Mathilde ANDROUËT Rassemblement national Oui
Jordan BARDELLA Rassemblement national Oui
Aurélia BEIGNEUX Rassemblement national -
Dominique BILDE Rassemblement national Non
Annika BRUNA Rassemblement national -
Patricia CHAGNON Rassemblement national -
Marie DAUCHY Rassemblement national

Oui

Jean-Paul GARRAUD Rassemblement national Oui
Catherine GRISET Rassemblement national Oui
Jean-François JALKH Rassemblement national -
France JAMET Rassemblement national Oui
Virginie JORON Rassemblement national Oui
Jean-Lin LACAPELLE Rassemblement national Non
Gilles LEBRETON Rassemblement national Non
Thierry MARIANI Rassemblement national Oui
Eric MINARDI Rassemblement national Oui
Philippe OLIVIER Rassemblement national Oui
André ROUGE Rassemblement national Oui
Verts/Alliance libre européenne François ALFONSI Régions et Peuples Solidaires Non
Benoît BITEAU Les Ecologistes - EELV Oui
Damien CARÊME - Oui
David CORMAND Les Ecologistes - EELV Oui
Gwendoline DELBOS-CORFIELD Les Ecologistes - EELV Non
Karima DELLI Les Ecologistes - EELV Non
Claude GRUFFAT Les Ecologistes - EELV Oui
Lydie MASSARD Régions et Peuples Solidaires Oui
Caroline ROOSE Les Ecologistes - EELV Oui
Mounir SATOURI Les Ecologistes - EELV Oui
François THIOLLET Les Ecologistes - EELV Oui
Marie TOUSSAINT Les Ecologistes - EELV Oui
Parti populaire européen François-Xavier BELLAMY Les Républicains Oui
Nathalie COLIN-OESTERLE Les Centristes Oui
Arnaud DANJEAN Les Républicains Non
Geoffroy DIDIER Les Républicains Oui
Brice HORTEFEUX Les Républicains Oui
Nadine MORANO Les Républicains Oui
Laurence SAILLIET - -
Anne SANDER Les Républicains Oui
Alliance Progressiste des Socialistes et Démocrates Christophe CLERGEAU Parti socialiste Oui
Pascal DURAND - Non
Raphaël GLUCKSMANN Place publique Oui
Sylvie GUILLAUME Parti socialiste Non
Aurore LALUCQ Place publique Oui
Pierre LARROUTUROU Nouvelle Donne Oui
Nora MEBAREK Parti socialiste Oui
La Gauche - GUE/NGL Manon AUBRY La France Insoumise Oui
Leila CHAIBI La France Insoumise Oui
Emmanuel MAUREL Gauche républicaine et socialiste Oui
Marina MESURE La France Insoumise Oui
Younous OMARJEE La France Insoumise Oui
Anne-Sophie PELLETIER - -
Conservateurs et Réformistes européens Nicolas BAY Reconquête ! Oui
Non-inscrits Gilbert COLLARD - -
Hervé JUVIN - -
Maxette PIRBAKAS - Oui
Jérôme RIVIERE - Non

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06.05.2024 à 13:01

Le président chinois Xi Jinping est en visite officielle en France sur fond de tensions géopolitiques et commerciales avec l’UE

Matthieu Quentin

Accueilli dimanche après-midi à l’aéroport d’Orly par le Premier ministre Gabriel Attal, le président chinois Xi Jinping “entame ce lundi 6 mai une visite de deux jours entre Paris et les Hautes-Pyrénées”, un an après la visite officielle d’Emmanuel Macron en Chine, fait savoir Le HuffPost. A l’occasion des 60 ans de relations diplomatiques franco-chinoises, […]

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Texte intégral (2454 mots)
Le président français Emmanuel Macron (à gauche), son homologue chinois Xi Jinping (au milieu) et la cheffe de l'exécutif de l'UE Ursula von der Leyen (à droite), ici en avril 2023, se sont réunis ce lundi matin pour évoquer les tensions commerciales sino-européennes et le conflit en Ukraine - Crédits : Dati Bendo / Commission européenne
Le président français Emmanuel Macron (à gauche), son homologue chinois Xi Jinping (au milieu) et la cheffe de l’exécutif de l’UE Ursula von der Leyen (à droite), ici en avril 2023, se sont réunis ce lundi matin pour évoquer les tensions commerciales sino-européennes et le conflit en Ukraine - Crédits : Dati Bendo / Commission européenne

Accueilli dimanche après-midi à l’aéroport d’Orly par le Premier ministre Gabriel Attal, le président chinois Xi Jinping “entame ce lundi 6 mai une visite de deux jours entre Paris et les Hautes-Pyrénées”, un an après la visite officielle d’Emmanuel Macron en Chine, fait savoir Le HuffPost.

A l’occasion des 60 ans de relations diplomatiques franco-chinoises, le chef de l’Etat français “entend prôner la ‘réciprocité’ commerciale et la recherche d’une résolution de la guerre en Ukraine face à un président chinois qui continue d’afficher son soutien à la Russie”, explique Le Monde.

Par ailleurs, cette première visite chinoise en Europe depuis 2019 fera également l’objet de discussions sur “la situation au Moyen-Orient [ainsi que] les actions communes [franco-chinoises] face aux enjeux globaux, notamment l’urgence climatique, la protection de la biodiversité et la situation financière des pays les plus vulnérables”, a précisé l’Elysée [France info].

Tensions commerciales

Emmanuel Macron “s’est concerté en amont” avec le chancelier allemand Olaf Scholz afin de préparer les rendez-vous diplomatiques qui doivent s’enchaîner ce lundi, fait savoir Le Monde. Ce matin, Ursula von der Leyen a pris part à une “session qui [devait] permettre de soulever la question des différends commerciaux”, indique le journal du soir. Ces derniers mois, l’Union européenne a en effet multiplié “les enquêtes sur les subventions étatiques chinoises à plusieurs secteurs industriels […] accusées de fausser la concurrence”, notamment à propos des voitures électriques, de l’énergie solaire ou encore de l’éolien, rappelle Ouest-France.

La Chine fabrique actuellement, avec des subventions massives, plus qu’elle ne vend en raison de sa faible demande intérieure”, a affirmé la cheffe de l’exécutif européen dans une déclaration publiée dans la nuit de dimanche à lundi [Le Monde]. “Cela conduit à une offre excédentaire de produits chinois subventionnés, tels que les véhicules électriques et l’acier, ce qui [contribue à] un commerce déloyal”, explique-t-elle, citée par le quotidien. Et d’ajouter que “l’Europe ne peut pas accepter de telles pratiques qui faussent le marché et qui pourraient conduire à une désindustrialisation” du Vieux Continent.

De son côté, Emmanuel Macron a déclaré, dans un entretien accordé à La Tribune et au journal régional La Provence publié dimanche en amont du sommet, qu’il voulait “obtenir la réciprocité des échanges et faire prendre en compte les éléments de [leur] sécurité économique”. “Je plaide pour un aggiornamento parce que la Chine est devenue surcapacitaire dans beaucoup de domaines et exporte massivement vers l’Europe”, a-t-il ajouté. L’Union européenne est “prise en tenailles entre les économies américaine et chinoise, massivement aidées par la puissance publique”, analyse Le Monde.

Ramener la Russie à la raison

A la suite d’une cérémonie protocolaire aux Invalides destinée à “célébrer comme il se doit les 60 années de relations diplomatiques” entre les deux pays [Le Parisien], les dirigeants français et chinois doivent se retrouver en tête à tête lundi après-midi pour “la séquence la plus politique”, fait savoir Ouest-France. Ainsi, Emmanuel Macron souhaite “exhorter Xi [Jinping] […] à user de son influence auprès de la Russie dans la guerre en Ukraine”, indique Reuters.

Selon la France, “la Chine est en effet le seul acteur à même de peser sur la Russie, ce qui doit lui permettre de protéger l’Ukraine”, analyse Le HuffPost. S’ils refusent pour l’heure “d’accabler Vladimir Poutine et soutiennent financièrement l’effort de guerre russe, Etat et entreprises chinois peuvent être un levier de taille pour les alliés de [Kiev]”, poursuit le média en ligne. “Il est dans notre intérêt que la Chine pèse sur la stabilité de l’ordre international”, a notamment déclaré le chef de l’Etat français dans un entretien avec l’hebdomadaire britannique The Economist publié jeudi, rapporte Voice of America.

La Chine n’est pas à l’origine de cette crise, et elle n’y est pas non plus partie ou participante”, a pour sa part affirmé Xi Jinping dans une tribune publiée dans les colonnes du Figaro dimanche. “Nous avons toujours joué un rôle constructif pour favoriser un règlement pacifique”, a affirmé le dirigeant chinois, estimant être fidèle aux “buts et principes de la Charte des Nations unies”.

Emmanuel Macron compte demander à son homologue chinois de soutenir la “trêve olympique” pour l’ensemble des conflits à l’occasion des Jeux de Paris cet été, fait savoir Ouest-France. A cet égard, le président français tentera “d’instaurer un dialogue plus direct” mardi lors d’une “escapade plus personnelle” dans les Pyrénées avec le chef de l’Etat chinois, accompagnés de leurs épouses, indique Le Monde. Depuis sa visite officielle en Chine en 2023, Emmanuel Macron exhorte Pékin à “ramener la Russie à la raison”, “avec des résultats modestes”, analyse le journal du soir.

A l’issue du sommet franco-chinois, Xi Jinping sera “attendu en Serbie et en Hongrie, soit un fervent allié de la Russie et le vilain petit canard de l’UE dirigé par l’autoritaire Viktor Orbán”, commente Le HuffPost.

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