24.04.2025 à 12:25
Juliette Verdes
"En pleines négociations et après une brève trêve pascale, Moscou cible Kiev", entament Les Echos. "C'est l'une des pires attaques contre la capitale ukrainienne depuis le début de la guerre", complète France info. Le bilan provisoire, qui ne cesse de s'alourdir, s'élève en fin de matinée à au moins 8 morts et plus de 70 […]
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"En pleines négociations et après une brève trêve pascale, Moscou cible Kiev", entament Les Echos.
"C'est l'une des pires attaques contre la capitale ukrainienne depuis le début de la guerre", complète France info. Le bilan provisoire, qui ne cesse de s'alourdir, s'élève en fin de matinée à au moins 8 morts et plus de 70 blessés, selon Libération. "Les forces russes ont lancé des drones et 215 types de missiles différents sur l'Ukraine", dans la nuit du 23 au 24 avril, rapporte Ukrainska Pravda.
Ces attaques "surviennent après que Donald Trump s’en est pris violemment à Volodymyr Zelensky mercredi, en l’accusant de tenir des propos 'incendiaires' sur la Crimée annexée", relate Sud Ouest.
Quelques heures avant les frappes meurtrières sur l'Ukraine, le locataire de la Maison-Blanche a fait monter la pression. "Nous sommes très proches d'un accord, mais l'homme qui n'a 'aucune carte à jouer' devrait maintenant, enfin, le FAIRE", a-t-il déclaré sur Truth Social, fustigeant le dirigeant ukrainien [Politico].
À Washington, le président américain fait porter à Volodymyr Zelensky la responsabilité du blocage des tractations, qui visent à mettre fin à la guerre déclenchée par la Russie en février 2022.
"Je pense que la Russie est prête", a-t-il déclaré, soulignant qu'un accord était selon lui sur le point d'être conclu avec le Kremlin, mais qu'il n'en était pas de même avec l'Ukraine [BBC]. "Je pensais qu'il serait plus facile de traiter avec Zelensky. Jusqu'à présent, c'est plus difficile", a-t-il lancé depuis le Bureau ovale.
Ce "plan de paix", esquissé par des fuites organisées, "laisse entrevoir d'importantes concessions à la Russie et des conditions strictes pour l'Ukraine", résume l'Echo. Les États-Unis seraient d'accord pour reconnaître la Crimée comme un territoire russe, "alors que la péninsule, envahie en 2014 par la Russie, est reconnue internationalement comme ukrainienne".
Pour Donald Trump, ce territoire est "perdu" [Le Figaro]. Le président américain "augmente la pression sur Kiev alors que son administration signale qu'elle perd patience" [Politico]. "Il n’y a rien à discuter […] C’est notre territoire", a rétorqué, de son côté, Volodymyr Zelensky. Tandis qu'un porte-parole de la Commission cité par Le Soir affirmait hier que "la Crimée, c'est l'Ukraine".
Le plan américain prévoirait également une reconnaissance de facto des secteurs occupés par l'armée russe dans l'est de l'Ukraine. Plus tôt dans la journée de mercredi, le vice-président J.D. Vance avait notamment suggéré de "geler les lignes territoriales" et de procéder à des "échanges territoriaux", fait savoir l'Echo. "Washington promettrait aussi à la Russie que l'Ukraine n'adhèrera jamais à l'Otan, et s'engagerait à la levée des sanctions économiques."
Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a dénoncé ce jeudi les bombardements russes, rapporte Le Soir. "Cela fait 44 jours que l’Ukraine a accepté un cessez-le-feu total et l’arrêt des frappes… Et cela fait 44 jours que la Russie continue de tuer notre peuple", a-t-il écrit sur X, ajoutant que "les frappes doivent cesser immédiatement et sans conditions".
Le président russe "montre par ses actes […] qu’il ne respecte aucun effort de paix et ne souhaite que continuer la guerre", a déclaré le ministre ukrainien des Affaires étrangères, Andriy Sybiha [Sud Ouest]. Le ministre dénonce "les 'exigences maximalistes' de Moscou qui veut que l’Ukraine se retire d’une plus grande partie de son territoire comme condition de paix". "La Russie est le 'véritable obstacle' à la paix, pas l'Ukraine", a fustigé pour sa part la cheffe de la diplomatie européenne Kaja Kallas [TV5 Monde].
Au lendemain d'une réunion à Londres entre conseillers ukrainiens, européens et américains, la possibilité d'un accord de paix semble encore lointaine. La BBC souligne que "lors de sa campagne électorale, Donald Trump a déclaré à plusieurs reprises qu'il pourrait mettre fin à la guerre entre l'Ukraine et la Russie en une journée, mais […] une trêve reste difficile à obtenir".
"Il a laissé ouverte l'idée d'une rencontre avec le dirigeant ukrainien lorsque les dirigeants du monde entier se réuniront pour les funérailles du pape François", samedi 26 avril, conclut la chaîne de télévision britannique.
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24.04.2025 à 11:08
Eve Bachler
Engagée depuis longtemps en faveur du processus de paix dans cette région du Proche-Orient, l’Union européenne cherche à maintenir un équilibre en apportant son soutien à Israël et en favorisant la paix avec la Palestine. Cette chronologie non exhaustive se concentre sur les événements du conflit entre Israël et le Hamas depuis le 7 octobre […]
L’article Israël-Palestine : les grandes dates du conflit depuis le 7 octobre 2023 est apparu en premier sur Touteleurope.eu.
Engagée depuis longtemps en faveur du processus de paix dans cette région du Proche-Orient, l’Union européenne cherche à maintenir un équilibre en apportant son soutien à Israël et en favorisant la paix avec la Palestine.
Cette chronologie non exhaustive se concentre sur les événements du conflit entre Israël et le Hamas depuis le 7 octobre 2023 et met en avant les positions de l'Union européenne.
Les dernières dates européennes importantes du conflit entre Israël et le Hamas depuis le 7 octobre 2023 :
Baptisée "déluge d’Al-Aqsa" par le Hamas, une attaque sans précédent cible à la fois des civils et des installations militaires. Des massacres ont lieu dans plusieurs kibboutz proches de la bande de Gaza et lors d'un festival de musique près de Réïm. On dénombrera plus tard plus de 1 140 morts, tandis que 240 otages sont capturés. Il s’agit de l’attaque terroriste la plus meurtrière qu’ait connue Israël depuis sa création en 1948. En représailles, le Premier ministre israëlien jure d'"anéantir" le Hamas et ordonne des frappes massives contre Gaza le lendemain.
Le gouvernement israélien déclare officiellement l'état de guerre, et l'armée évacue les civils proches de la bande de Gaza. L'Union européenne condamne fermement les attaques du Hamas, qualifiées de terroristes, et exprime son soutien à Israël, affirmant son droit à l'autodéfense. Le chef de la diplomatie de l’UE Josep Borrell dénonce la prise en otage “effroyable” de civils et appelle à leur libération “immédiate”.
La Commission européenne annonce "un réexamen urgent de l'assistance de l'Union européenne à la Palestine". Si l'aide humanitaire d'urgence n'est pas concernée, les autres formes de soutien financier aux Territoires palestiniens doivent être scrutés de près.
La Commission dément toutefois le message envoyé plus tôt par le commissaire responsable de la Politique de voisinage Olivér Várhelyi. Sans concertation avec ses collègues, celui-ci avait déclaré suspendre tous les paiements prévus à la Palestine dans le cadre de cette aide au développement.
Israël ordonne l'évacuation de la ville de Gaza, entraînant le déplacement de près de 1,9 million de personnes, selon l'ONU. Les Nations unies demandent à Israël de revenir sur sa décision, "impossible [à appliquer] sans conséquences humanitaires dévastatrices", selon un porte-parole de l'organisation internationale. L’ONU estimera plus tard, en juillet 2024, que 80 % de la population a été déplacée.
Le 13 octobre 2023, la présidente de la Commission européenne Ursula von der Leyen et la présidente du Parlement européen Roberta Metsola se rendent en Israël. Lors de cette visite, la première affirme qu’Israël a "le droit" et "même le devoir de défendre et de protéger sa population". Une position assumée sans mandat des Etats de l'Union européenne, et critiquée par beaucoup d'entre eux ainsi que de nombreux responsables et membres des institutions européennes. Le lendemain, elle publie une déclaration soutenant "le droit d'Israël à se défendre contre les terroristes du Hamas, dans le plein respect du droit humanitaire international".
Quatre jours plus tard, l'hôpital Ahli Arab à Gaza est frappé par une attaque d'Israël, causant des centaines de morts. L'événement suscite des réactions internationales, dont l'Union européenne qui appelle à une enquête et à la retenue. "Rien n'excuse une frappe sur un hôpital rempli de civils", déclare notamment Mme Von der Leyen.
Les Etats membres condamnent fermement le conflit mais peinent à se coordonner sur la réponse à apporter concernant la bande de Gaza, en proie à une situation humanitaire critique, selon l’ONU. Le choix entre "pause” au singulier ou au pluriel, “fenêtres humanitaires” ou “cessez-le-feu” donne lieu à de nombreuses discussions. Dans ses conclusions, le Conseil européen “demande [finalement] que l’accès humanitaire soit continu, rapide, sûr et sans entrave et que l’aide parvienne à ceux qui en ont besoin au moyen de toutes les mesures nécessaires, y compris des couloirs et des trêves humanitaires pour répondre aux besoins humanitaires”. En choisissant le pluriel, les dirigeants européens appellent à des interruptions temporaires de la réplique israélienne à Gaza pour livrer l’aide humanitaire, dans un conflit qui s’annonce long selon eux.
Le 27 octobre, Israël lance une offensive terrestre majeure dans le nord de Gaza, ciblant des infrastructures militaires du Hamas.
Après avoir discuté de plusieurs projets de résolution depuis le 7 octobre, le Conseil de sécurité de l'ONU adopte un texte dans lequel il appelle à des "pauses et des couloirs humanitaires" dans la bande de Gaza et la libération immédiate des otages détenues par le Hamas. La résolution préparée par Malte est adoptée par 12 voix pour et 3 abstentions (États-Unis, Royaume-Uni, Russie). Washington reproche au texte de ne pas mentionner le "droit d'Israël à se défendre". Cette position s'inscrit dans la ligne historique de Washington à l'ONU, marquée par un soutien solide à l'Etat hébreu. La Russie souhaitait quant à elle un cessez-le-feu complet.
Pour être adoptées, les décisions votées par le Conseil de sécurité, appelées résolutions, nécessitent l'approbation d'au moins neuf des 15 membres du Conseil, sans veto d'un des cinq membres permanents.
Une trêve de sept jours entre Israël et le Hamas permet la libération de 80 otages contre 240 prisonniers palestiniens détenus par Israël et l'acheminement d'aide humanitaire via l'Égypte.
Après de nombreuses discussions, le Conseil de sécurité de l’ONU adopte une résolution demandant l'acheminement "à grande échelle" de l’aide humanitaire dans la bande de Gaza, sans toutefois formuler d’appel au cessez-le-feu. La résolution est adoptée par 13 voix pour, 0 contre et 2 abstentions de la part des Etats-Unis et de la Russie.
Le Conseil de l'Union européenne institue un cadre spécifique de mesures restrictives qui permet à l'Union de faire en sorte que toute personne ou entité qui soutient, facilite ou permet des actions violentes du Hamas et du Jihad islamique palestinien (JIP) ait à en répondre. Ce régime complète également les mesures restrictives précédemment adoptées à l'encontre du Hamas et du JIP.
Le 26 janvier 2024, la Cour internationale de Justice, saisie par l’Afrique du Sud, appelle Israël à prévenir tout acte éventuel de "génocide" à Gaza. L’Union européenne attend une mise en œuvre "complète, immédiate et effective" du verdict. Les décisions "de la CIJ sont contraignantes pour les parties, et celles-ci doivent s’y conformer", indique un communiqué commun du chef de la diplomatie européenne, Josep Borrell, et de la Commission européenne.
Le Conseil européen appelle à une "trêve humanitaire immédiate" entre Israël et le Hamas qui doit conduire à un "cessez-le-feu durable" afin de protéger les civils dans la bande de Gaza. "Un accès humanitaire complet, rapide, sûr et sans entrave à toute la bande de Gaza par toutes les routes est essentiel pour fournir à la population civile une aide vitale et des services de base à grande échelle", déclarent les 27.
Le Conseil de sécurité de l’ONU adopte une résolution appelant à un cessez-le-feu, avec à nouveau l’abstention des Etats-Unis. Israël indique qu’il n’appliquera pas cette résolution.
L’Espagne, l’Irlande et la Norvège (qui n’appartient pas à l’UE) reconnaissent l'Etat de Palestine. La Slovénie fera de même le 4 juin portant à douze sur vingt-sept Etats membres de l'UE le nombre de pays reconnaissant cet Etat. La France n'en fait pas partie.
L'UE impose des sanctions directes contre des branches militaires spécifiques du Hamas, incluant les Brigades al-Qassam et l'unité Nukhba, accusées de violences sexuelles durant l'attaque d'octobre. Ces mesures incluent le gel des avoirs et des interdictions de voyage au sein de l'Union européenne. Le 28 juin, les ministres des Affaires étrangères renforcent les sanctions de l'UE contre ces groupes.
Les craintes d'un embrasement régional sont attisées quand l’Iran lance une attaque sans précédent de drones et missiles sur le territoire israélien, en représailles à une frappe contre le consulat iranien à Damas le 1er avril, attribuée à Israël.
Mercredi 18 juillet, devant les députés européens à Strasbourg, Ursula von der Leyen prononce son discours programmatique et demande la confiance des parlementaires. Alors candidate à sa réélection comme présidente de la Commission européenne (2024-2029), elle demande l'arrêt des combats.
"Je veux être très claire : le bain de sang à Gaza doit cesser maintenant. Trop d'enfants, de femmes et de civils ont perdu la vie à cause de la réponse d'Israël à la terreur brutale du Hamas. La population de Gaza n'en peut plus. L'humanité ne peut plus le supporter" déclare-t-elle.
Depuis la mi-juillet 2024 en particulier, la communauté internationale craint un embrasement du Moyen-Orient à la suite de plusieurs événements comme la mort du responsable militaire du Hezbollah Fouad Chokr, dans une frappe israélienne le 30 juillet et celle du chef politique du Hamas, Ismaïl Haniyeh dans une attaque à Téhéran imputée à Israël.
Vagues d'explosions de bipeurs et de talkies-walkies piégés, utilisés par des membres du Hezbollah, à Beyrouth (Liban). Ces explosions font 37 morts et 3000 blessés, dans des espaces publics très fréquentés. Ces attaques, attribuées à Israël, auraient été causées par des explosifs directement cachés dans les batteries des appareils, selon les premières conclusions de l'enquête menée par le Liban.
Ennemi juré d'Israël, le chef du Hezbollah, Hassan Nasrallah, est tué dans la banlieue sud de Beyrouth. Cette "élimination" intervient alors qu'Israël intensifie ses frappes contre le Hezbollah au Liban, entraînant un exil du peuple libanais, principalement chiites, habitant dans le sud du pays. L'armée israélienne annonce lancer des opérations terrestres "limitées" en territoire libanais.
Près de 180 missiles iraniens sont lancés sur Israël en “réponse aux assassinats des chefs du Hamas et du Hezbollah”, revendiquent Les Gardiens de la révolution. Si le Dôme de fer (système de défense aérienne israélien) contient cette attaque, Benyamin Nétanyahou promet de répliquer sévèrement.
Entré en application le 19 janvier, cet accord porte sur trois phases de cessez-le-feu, qui comprennent la libération des otages retenus dans la bande de Gaza, celle de prisonniers palestiniens, l’entrée d’aide humanitaire dans l’enclave et le retrait progressif des troupes israéliennes. Un mois plus tard, à la fin du mois de février, le Hamas avait libéré 25 otages israéliens tandis que 1800 prisonniers palestiniens avaient été relâchés.
Déjà été fragilisé lorsque, le 2 mars 2025, Israël a empêché toute aide humanitaire d'entrer sur la bande de Gaza, la trêve est rompue par Benyamin Nétanyahou et l'armée israélienne. Dans la nuit du lundi 17 au mardi 18 mars, les avions de chasse israéliens bombardent l’enclave palestinienne en de nombreux points. Les frappes se poursuivent dans la matinée. Au moins 200 personnes y trouvent la mort selon selon les autorités palestiniennes.
Le 9 avril 2025, le président français Emmanuel Macron annonce qu'une reconnaissance de l’État palestinien pourrait devenir officielle "en juin" 2025. L'État palestinien est actuellement reconnu comme État souverain par 12 des 27 États membres de l'UE. Quelques jours plus tard, le 14 avril, les dirigeants européens présentent un programme de soutien financier sur trois ans en faveur de l'Autorité palestinienne, d'une valeur de 1,6 milliard d'euros.
Une délégation du Hamas se rend au Caire, en Égypte, afin de reprendre les discussions en vue d'un nouveau cessez-le-feu dans la bande de Gaza. Cette rencontre se tient quelques jours après le rejet par le Hamas d'une proposition de trêve par Israël. Selon le ministère de la Santé du Hamas, au moins 1 890 Palestiniens ont été tués depuis la reprise de l'offensive israélienne le 18 mars, portant à 51 266 le nombre de morts à Gaza depuis le début de la guerre.
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24.04.2025 à 11:02
Eve Bachler
Le souverain pontife a pris position sur un certain nombre de questions brûlantes comme l’écologie, l’Ukraine ou le populisme… sans oublier bien sûr l’accueil des réfugiés. Quatre mois après son élection en 2013, il s’est rendu à Lampedusa, île italienne symbole de l'arrivée massive de migrants. C’est là qu’il a dénoncé "la mondialisation de l’indifférence"… […]
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Le souverain pontife a pris position sur un certain nombre de questions brûlantes comme l’écologie, l’Ukraine ou le populisme… sans oublier bien sûr l’accueil des réfugiés. Quatre mois après son élection en 2013, il s’est rendu à Lampedusa, île italienne symbole de l'arrivée massive de migrants.
C’est là qu’il a dénoncé "la mondialisation de l’indifférence"… une phrase qui a marqué. Ensuite, il n’a cessé de plaider pour accueillir plus dignement les réfugiés sur le vieux Continent, en parlant même d’un “naufrage de civilisation” pour dénoncer les politiques migratoires européennes.
Tout à fait. En 2014, il est invité au Parlement européen à Strasbourg — ce qui n’était pas arrivé depuis Jean-Paul II en 1988. Dans son discours, il insiste sur plusieurs combats : la dignité humaine, la lutte contre le chômage, et surtout… l’écologie.
L’année suivante, son encyclique Laudato Si’ marque son pontificat en appelant à une "conversion écologique" de la société, et notamment du continent européen. On est alors quatre ans avant le Pacte vert, qui fait de l’environnement un thème central des politiques de l’UE.
Sur ce sujet, il s'est montré plus éloigné de la ligne européenne. Dès l’invasion russe en 2022, François a adopté une position très pacifiste, en appelant au dialogue et à la fin des combats… Mais il évite de pointer directement Moscou comme agresseur, ce qui lui vaut un certain nombre de critiques en Europe. Il va cependant clarifier un peu sa position en novembre dernier, en rappelant la nécessité de soutenir le peuple ukrainien.
Oui et non. Depuis Pie XII à la fin des années 1940, tous les papes ont soutenu la construction européenne. Mais François a été incontestablement plus progressiste que ses prédécesseurs directs comme Jean-Paul II et Benoît XVI, qui ont avant tout alerté contre l’érosion du christianisme sur le continent.
François, de son côté, a plutôt mis en garde l’Europe contre ses dérives nationalistes et contre l’extrême droite. Comme le 7 juillet dernier, au second tour des élections législatives en France, où il a prononcé un discours qui alertait sur "les tentations idéologiques et populistes"… Il n’a cité aucun nom ni aucun pays, mais le message était assez clair.
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