Une qualification cannoise aurait donné droit à l'exploit le plus grand dans la compétition depuis 25 ans, lorsque Calais, équipe de 4e division comme les Azuréens, avait disputé et perdu la finale au Stade de France contre Nantes (2-1) en 2000.
Cannes, dont c'était le 10e match dans la compétition cette saison, s'est offert trois équipes de Ligue 2, Grenoble (3-2, en 32e), Lorient (2-1, en 16e) et Guingamp (3-1, en quart). Mais, même dans la souffrance, Reims, qui n'avait pas gagné un match en 2025 jusqu'à samedi dernier et sa victoire surprise contre Marseille en championnat (3-1), a été à la hauteur de son rang de formation de l'élite.
Après avoir notamment sorti Monaco et Angers aux tirs au but, le capitaine Yehvann Diouf et ses partenaires tenteront de créer l'exploit face au PSG, grand favori. Mais, avant, ils devront aller chercher leur maintien en Ligue 1.
L'équipe de Damien Ott, pour sa part, s'est inclinée avec les honneurs, après avoir systématiquement combattu lorsque son adversaire a pris l'avantage à deux reprises. Même dans les arrêts de jeu, Dassiemou Mai a eu l'occasion d'égaliser. Mais au sortir de son crochet, il n'a pas cadré (90e+1).
Ce sont pourtant bien ses partenaires, fidèles à leurs habitudes, qui ont frappé les premiers par l'intermédiaire de Chafik Abbas (2e). Mais il n'a pas cadré sa tentative. Jouant sans crainte et les yeux dans les yeux face aux Rémois, les hommes de Damien Ott, poussés par un stade plein à craquer et plus de 8.000 spectateurs enthousiastes, ont continué à attaquer.
-Teuma reclassé et buteur-
Mais rapidement, Reims a réagi. D'abord, Junya Ito a obligé le jeune gardien azuréen Fabio Vanni a une belle parade (5e). Puis, sur son côté gauche, Mamadou Diakhon, 19 ans, international français U20, a commencé à faire des siennes. Il a débordé Jonas Smith en vitesse, avant de servir idéalement le Nigérian Ibrahim Hafiz Umar, 19 ans comme son compère.
Après avoir inscrit neuf buts en neuf rencontres avec l'équipe réserve de Reims en National 3, le Nigérian a participé à quatre rencontres dans l'élite sous la direction de Samba Diawara. Titularisé contre Brest, il a fêté, contre Cannes, sa deuxième titularisation avec l'équipe professionnelle par un but d'avant-centre sans contrôle du gauche, essentiel, dans l'optique de la qualification (0-1, 14e).
Cannes n'a alors pourtant rien perdu de sa volonté d'aller marquer. Abbas, toujours lui, a attaqué fort. Sans jamais cependant parvenir à déstabiliser Yehvann Diouf, le gardien champenois. Avant la pause, ce sont même les Rémois qui auraient pu doubler la mise. Mais Valentin Atangana n'a pas cadré (44e).
La pause n'a rien changé. Cannes a multiplié les corners. Sur l'un d'eux, le capitaine Cheikh Ndoye a gagné son duel et a égalisé logiquement (1-1, 52e).
Diawara a alors décidé de relancer Teddy Teuma, l'ex-capitaine déclassé. Servi par Ibrahim, auteur d'un joli débordement, l'international maltais, laissé seul par Ndoye, a redonné l'avantage aux siens (1-2, 58e). Cette fois, les Champenois n'ont plus rien lâché. Et ce sont bien eux qui seront au Stade de France. Clap de fin pour le rêve cannois.