15.10.2025 à 18:20
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Pascal Boniface · Xi Jinping – Poutine : alliés ou partenaires ? Avec Sylvie Bermann | Entretiens géopo Entre rivalités frontalières, divergences idéologiques et méfiances mutuelles, l’histoire des relations sino-russes a souvent oscillé entre coopération pragmatique et confrontations stratégiques. Des tensions territoriales du XIXe siècle à la rupture idéologique du XXe, Moscou et Pékin ont entretenu une relation complexe, marquée par des ambitions concurrentes au sein du bloc communiste. Mais un acteur extérieur nuance de longue date cette équation : l’Occident. Face à ce dénominateur commun, la Chine et la Russie trouvent, dans leur contestation des États-Unis et du modèle occidental, les éléments d’un rapprochement stratégique. Comment ce rapport ambivalent à l’Occident a-t-il façonné la relation entre Pékin et Moscou ? La Chine et la Russie se considèrent-elles comme alliées ou partenaires ? Et, à l’heure de la rivalité des puissances, quels rôles jouent aujourd’hui Poutine, Xi Jinping et Trump dans ce triangle géopolitique ? Dans ce podcast, Sylvie Bermann, ambassadeur de France à Pékin (2011), Londres (2014) et Moscou (2017), autrice du livre « L’Ours et le Dragon ; Russie-Chine : Histoire d’une amitié sans limites ? » aux éditions Tallandier, offre un tour d’horizon géopolitique et historique des relations sino-russes.
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Entre rivalités frontalières, divergences idéologiques et méfiances mutuelles, l’histoire des relations sino-russes a souvent oscillé entre coopération pragmatique et confrontations stratégiques. Des tensions territoriales du XIXe siècle à la rupture idéologique du XXe, Moscou et Pékin ont entretenu une relation complexe, marquée par des ambitions concurrentes au sein du bloc communiste. Mais un acteur extérieur nuance de longue date cette équation : l’Occident. Face à ce dénominateur commun, la Chine et la Russie trouvent, dans leur contestation des États-Unis et du modèle occidental, les éléments d’un rapprochement stratégique. Comment ce rapport ambivalent à l’Occident a-t-il façonné la relation entre Pékin et Moscou ? La Chine et la Russie se considèrent-elles comme alliées ou partenaires ? Et, à l’heure de la rivalité des puissances, quels rôles jouent aujourd’hui Poutine, Xi Jinping et Trump dans ce triangle géopolitique ?
Dans ce podcast, Sylvie Bermann, ambassadeur de France à Pékin (2011), Londres (2014) et Moscou (2017), autrice du livre « L’Ours et le Dragon ; Russie-Chine : Histoire d’une amitié sans limites ? » aux éditions Tallandier, offre un tour d’horizon géopolitique et historique des relations sino-russes.
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15.10.2025 à 14:48
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Analyser la politique russe en Afrique du Nord et au Moyen-Orient (ici principalement le monde arabe) implique souvent un travail épistémologique : une étude critique de la manière dont la Russie est présentée dans l’état de l’art au sens large (articles médiatiques, productions de think tanks, travaux universitaires…). Nous nous retrouvons facilement confrontés à des lectures hâtives, souvent séduisantes car intelligibles et « géopolitiquement » digestes : des « alliances », des avancées ou des reculs, des victoires ou des défaites… Or la politique russe consiste en réalité en une espèce d’adaptation permanente, avec une flexibilité adossée à une « économisation » assumée depuis la fin de la période soviétique – étendue à la région Afrique du Nord-Moyen-Orient (ANMO/MENA) depuis les années 2000 –, à une volonté de multiplier les partenariats (souvent au nom de cette « économisation ») et à l’invocation d’une capacité de « stabilisation » (notamment au profit de logiques territoriales qui seraient menacées par des acteurs transnationaux). Ce texte a été publié initialement en anglais par l’Institut européen de la Méditerranée (Barcelone)dans le cadre de l’IEMed Mediterranean Yearbook 2025.
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Analyser la politique russe en Afrique du Nord et au Moyen-Orient (ici principalement le monde arabe) implique souvent un travail épistémologique : une étude critique de la manière dont la Russie est présentée dans l’état de l’art au sens large (articles médiatiques, productions de think tanks, travaux universitaires…). Nous nous retrouvons facilement confrontés à des lectures hâtives, souvent séduisantes car intelligibles et « géopolitiquement » digestes : des « alliances », des avancées ou des reculs, des victoires ou des défaites… Or la politique russe consiste en réalité en une espèce d’adaptation permanente, avec une flexibilité adossée à une « économisation » assumée depuis la fin de la période soviétique – étendue à la région Afrique du Nord-Moyen-Orient (ANMO/MENA) depuis les années 2000 –, à une volonté de multiplier les partenariats (souvent au nom de cette « économisation ») et à l’invocation d’une capacité de « stabilisation » (notamment au profit de logiques territoriales qui seraient menacées par des acteurs transnationaux).
Ce texte a été publié initialement en anglais par l’Institut européen de la Méditerranée (Barcelone)
dans le cadre de l’IEMed Mediterranean Yearbook 2025.
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14.10.2025 à 18:13
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Depuis cinq ans environ, le débat public autour de la question des trafics de drogues illégales en France est caractérisé notamment par une inflation sémantique structurée autour du néologisme « mexicanisation » et du préfixe apocopique « narco », tandis que le terme « cartel » est de plus en plus utilisé pour qualifier les organisations criminelles. Loin d’être le monopole d’une médiasphère, dont les propensions aux emballements sont bien connues, le recours à ce lexique est également le fait des plus hautes autorités politiques et judiciaires de la République française. Il est dès lors intéressant dans ce contexte d’essayer de penser ces mots dont on affuble la réalité, d’identifier leur provenance et de déceler les stratégies deceux qui en usent et, parfois, en abusent. Non par une sorte de purisme ou une volonté de minimiser la gravité de la situation en France, mais par une tentative de la comprendre de la manière la plus pertinente et d’y poser des mots appropriés.
L’article « Mexicanisation », « narcos », « cartels » : retour sur des emballements politico-médiatiques relatifs aux trafics de drogues en France est apparu en premier sur IRIS.
Depuis cinq ans environ, le débat public autour de la question des trafics de drogues illégales en France est caractérisé notamment par une inflation sémantique structurée autour du néologisme « mexicanisation » et du préfixe apocopique « narco », tandis que le terme « cartel » est de plus en plus utilisé pour qualifier les organisations criminelles. Loin d’être le monopole d’une médiasphère, dont les propensions aux emballements sont bien connues, le recours à ce lexique est également le fait des plus hautes autorités politiques et judiciaires de la République française. Il est dès lors intéressant dans ce contexte d’essayer de penser ces mots dont on affuble la réalité, d’identifier leur provenance et de déceler les stratégies de
ceux qui en usent et, parfois, en abusent. Non par une sorte de purisme ou une volonté de minimiser la gravité de la situation en France, mais par une tentative de la comprendre de la manière la plus pertinente et d’y poser des mots appropriés.
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