04.02.2025 à 11:41
Florian Chaaban
Comme chaque année, le 4 février marque la Journée mondiale de lutte contre le cancer. Un rendez-vous important, résultat d’une initiative de l’Union internationale contre le cancer, qui rassemble plus de 1 200 organisations à travers 172 pays dans le monde. Selon la Commission européenne, le cancer demeure la deuxième cause de mortalité dans l’UE, […]
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Comme chaque année, le 4 février marque la Journée mondiale de lutte contre le cancer. Un rendez-vous important, résultat d’une initiative de l’Union internationale contre le cancer, qui rassemble plus de 1 200 organisations à travers 172 pays dans le monde.
Selon la Commission européenne, le cancer demeure la deuxième cause de mortalité dans l’UE, après les maladies cardiovasculaires. Chaque année, environ 2,6 millions de personnes reçoivent un diagnostic de cancer, et 1,2 million en décèdent. Bien que les Européens représentent moins de 10 % de la population mondiale, ils concentrent environ 25 % des cas de cancer mondiaux, soulignant ainsi la gravité de cette maladie sur le continent.
Pour lutter contre ce fléau, l’UE s’est engagée dès 1985 dans la lutte contre le cancer et s’est mobilisée pour la recherche dans ce domaine, même si les politiques de santé relèvent en premier lieu de la compétence des Etats membres (article 168 du traité sur le fonctionnement de l’Union européenne).
Visant à bâtir une Union européenne de la santé plus forte, la Commission européenne a mis en œuvre en 2021 un Plan européen de lutte contre le cancer. Doté d’un budget de 4 milliards d’euros (2021-2027), il est financé par plusieurs instruments : Horizon Europe (recherche, Mission Cancer), EU4Health (santé) et Digital Europe (numérique). En septembre 2022, une nouvelle approche a été lancée pour soutenir les efforts déployés par les Etats pour encourager le recours au dépistage du cancer. En juin 2024, le Conseil de l’UE a recommandé de renforcer la vaccination contre les papillomavirus humains (HPV) et le virus de l’hépatite B (VHB) pour prévenir certains cancers dans l’UE.
D’après l’Organisation mondiale de la santé (OMS), le taux d’incidence (exprimé pour 100 000 habitants et les deux sexes) s’élevait à 280 en Europe en 2022. Un chiffre nettement supérieur à celui observé en Amérique latine par exemple, où il a atteint un total de 186. De même, le taux de mortalité ajusté selon l’âge à la même période était de 106,3 dans le Vieux Continent, contre 85,5 en Amérique latine.
Toujours selon l’OMS, les types de cancer les plus fréquemment diagnostiqués en Europe sont le cancer du sein (557 532 cas), le cancer colorectal (538 262 cas), le cancer du poumon (484 306 cas) et le cancer de la prostate (473 011 cas). Les taux d’incidence et de mortalité varient considérablement entre les pays européens, reflétant des différences en matière de prévention, de dépistage et de traitement.
La France se trouve en dessous de la moyenne continentale. Sur 100 000 Français, environ 244 personnes (243,78) sont mortes du cancer en 2016. A titre de comparaison, ce chiffre était de 345,33 en Hongrie, en tête du classement. La tendance s’est confirmée en 2021, date des dernières données disponibles pour l’ensemble des 27 pays de l’UE et actualisées le 25 avril 2024 par Eurostat. La moyenne européenne s’élève à 243,62, 222,57 pour la France qui enregistre donc une baisse du taux de mortalité due à ce fléau.
Le cancer reste cependant la première cause de décès chez les hommes et la deuxième chez les femmes dans l’Hexagone. Selon les estimations de Santé publique France, en 2023, le nombre total de nouveaux cas de cancer était de 433 000, dont 57 % chez les hommes. Le cancer de la prostate reste le plus fréquent chez l’homme, suivi des cancers du poumon et colorectal. Chez la femme, le cancer du sein est le plus courant, suivi des cancers colorectal et du poumon.
En 2023, une étude internationale du British Medical Journal Oncology affirmait que l’incidence des cancers chez les moins de 50 ans avait augmenté de 79 % entre 1990 et 2019, et les décès de plus d’un quart. Dans cette population, les cancers digestifs (colon, œsophage, foie…) mais aussi de la thyroïde, du sein et du rein sont les plus représentés.
“Pour les gens nés dans les années 1990 ou après, le risque de développer un cancer du colon est multiplié par 3,6 et le risque de développer un cancer du pancréas l’est par 2,5”, explique un chercheur. Parmi les facteurs susceptibles d’expliquer cette augmentation, on relève une exposition plus précoce à de nouveaux éléments de risque (comme la consommation d’aliments ultra-transformés), l’obésité et, de manière plus générale, les troubles du métabolisme ainsi que l’inflammation chronique.
Lorsqu’il est détecté précocement, un cancer se guérit mieux avec un accompagnement thérapeutique généralement moins lourd. Des contrôles réguliers doivent être effectués pour prévenir les risques. Selon la Commission européenne, des données montrent que 40 % des cancers sont évitables si nous mettons en œuvre ce que nous savons déjà. Or 3 % seulement des budgets de santé sont actuellement consacrés à la promotion de la santé et à la prévention des maladies.
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04.02.2025 à 11:22
Florian Chaaban
“Pas de texte de conclusion, pas de décision” [La Libre]. “Les chefs d’Etat et de gouvernement de l’Union européenne devaient être libérés de la pression de trouver un accord lors de leur ‘retraite informelle’ consacrée à la défense [lundi 3 février] au Palais d’Egmont à Bruxelles”, poursuit le quotidien belge. Sur le plan diplomatique, ce […]
L’article Défense européenne : face à Trump et Poutine, l’Europe cherche à augmenter sa puissance militaire est apparu en premier sur Touteleurope.eu.
“Pas de texte de conclusion, pas de décision” [La Libre]. “Les chefs d’Etat et de gouvernement de l’Union européenne devaient être libérés de la pression de trouver un accord lors de leur ‘retraite informelle’ consacrée à la défense [lundi 3 février] au Palais d’Egmont à Bruxelles”, poursuit le quotidien belge.
Sur le plan diplomatique, ce rendez-vous dans la capitale belge marque une “triple première” [RFI]. “[C’est la] première fois que les 27 se [sont retrouvés] depuis la prestation de serment du 47e président américain, [la] première fois que leur rencontre [était] consacrée exclusivement à la défense et [la] première fois qu’un dirigeant britannique [s’est joint] à eux depuis le Brexit”, précise le média public. Deux questions clés devaient occuper les discussions : “les capacités militaires pour lesquelles l’UE devrait dépenser de l’argent en priorité et la manière de financer le développement et l’acquisition de ces capacités” [Euronews].
“Face aux menaces multiples, entre attaques hybrides provoquées par Moscou et pressions exercées par Donald Trump, l’Europe doit revitaliser sa défense. C’est un constat que plus aucun dirigeant ne conteste […] mais l’argent reste le nerf de la guerre” [Le Temps].
Depuis le lancement de l’invasion russe en Ukraine le 24 février 2022, “les pays européens ont sensiblement augmenté leurs budgets militaires” [France 24]. “Mais ils reconnaissent aussi presque à l’unisson qu’ils ne s’arment pas encore assez vite”, complète le média.
“Le contexte est brûlant : Donald Trump fait pression sur les pays européens pour qu’ils consacrent désormais 5% de leur PIB aux dépenses militaires, insistant sur le fait que le ‘parapluie de protection américain’ n’est pas éternel” [Le Temps].
“Selon la Commission européenne, l’UE doit investir 500 milliards d’euros dans la défense au cours de la prochaine décennie, alors que seulement 8 milliards d’euros ont été réservés à ce secteur dans le budget 2021-2027 de l’Union” [Euronews]. Le président du Conseil européen António Costa “a déclaré que l’accent devait être mis sur ‘les domaines dans lesquels l’Union européenne apporte une valeur ajoutée évidente’ ” comme la défense aérienne et la défense antimissile, détaille le média européen dans un autre article consacré au sujet.
Reste à s’accorder sur la façon de mobiliser les financements nécessaires. A l’issue du sommet, la présidente de la Commission Ursula von der Leyen a annoncé “créer des nouvelles flexibilités, plus d’espace budgétaire pour les investissements de défense” [Les Echos].
La réaffectation de fonds inutilisés issus d’autres programmes de l’UE fait partie des pistes. L’élargissement du mandat de la Banque européenne d’investissement (BEI) également, qui aurait “un effet d’entraînement sur les banques privées, aujourd’hui réticentes à financer un secteur sur lequel pèse un stigmate” [Les Echos].
Certains Etats préconisent aussi “une certaine flexibilité des règles fiscales de l’Union afin de permettre aux États membres d’exclure les dépenses de défense de leurs dépenses nationales”, relève Euronews. Dernière option sur la table : “un grand emprunt européen. Mais l’Allemagne, qui se prépare à des législatives le 23 février, ne veut pas ouvrir le débat sur ce sujet politiquement sensible”, indique dans ses colonnes Courrier international.
Ursula von der Leyen “présentera les propositions de la Commission dans un ‘Livre blanc’ sur la défense, attendu à la mi-mars, pour préparer les décisions des Vingt-Sept en juin lors d’un sommet européen” [Courrier international]. Celui-ci tombera opportunément juste après un sommet des dirigeants de l’Otan, au cours duquel un seuil de dépenses et un objectif de capacités révisés devraient être dévoilés.
L’un des points marquants de ce sommet a été la participation du Royaume-Uni, synonyme de rapprochement stratégique après le Brexit. Le Premier ministre britannique Keir Starmer souhaite “apaiser les relations avec son grand voisin européen”, alors que “les modalités de retrait de l’UE et le cadre des relations actuelles posent problème sur de nombreux dossiers ou comportent des lacunes”, explique La Croix. Notamment en matière de défense et de politique étrangère. Le chef du parti travailliste britannique peut aussi “aider à persuader les pays de l’UE de dépenser davantage pour la défense et soutenir l’Ukraine” [The Guardian].
Les Vingt-Sept ont par ailleurs réitéré leur soutien au Danemark après les menaces d’annexion du Groenland par Donald Trump. António Costa “a insisté sur le fait que l’UE ne transigerait pas sur ses intérêts et ne reviendrait pas sur la sacro-sainte ‘inviolabilité des frontières’ ”, explique Politico. Enfin, Ursula von der Leyen a réagi aux déclarations du président américain annonçant des surtaxes pour les exportations européennes : “Si l’UE est malgré tout frappée de droits de douane supplémentaires, ‘elle répondra de manière équilibrée’ ”, a-t-elle assuré [Les Echos].
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04.02.2025 à 10:28
Rédaction Toute l'Europe
La PAC est aujourd'hui l'une des principales politiques de l'Union européenne. Mais depuis sa création en 1962, elle a profondément évolué.
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Prévue dans le traité de Rome, la politique agricole commune (PAC) voit le jour en 1962. Elle vise à relancer la production alimentaire du continent dévasté par la guerre, tout en assurant des revenus satisfaisants aux agriculteurs et des prix convenables aux consommateurs.
La Communauté européenne met alors en place plusieurs instruments afin d’inciter les agriculteurs à produire plus. Elle supprime les droits de douane des principaux produits agricoles entre les six pays fondateurs. Elle subventionne aussi les exportations vers le reste du monde et taxe les importations.
Enfin, elle permet aux agriculteurs de vendre leur production quoi qu’il arrive, grâce au système des “prix garantis”. Avec ce mécanisme, les denrées qu’un producteur ne parvient pas à vendre sur le marché, par exemple à un distributeur, sont rachetées par la Communauté européenne à un prix minimum fixé. Il peut donc produire en sachant que les biens qu’il vend trouveront forcément preneur.
Quelques années plus tard, le succès de l’agriculture européenne est incontestable. La production et les revenus montent en flèche pour les agriculteurs, qui modernisent leurs fermes tandis que les consommateurs voient les prix de l’alimentation chuter.
Seul hic : la PAC pèse de plus en plus lourd dans le budget de la Communauté européenne, qui s’est engagée à racheter toute la production que les agriculteurs ne parviennent pas à écouler.
C’est pourquoi à partir des années 1980, les réformes se succèdent pour tenter de réduire ce coût… et donc la production. A cela s’ajoutent peu à peu d’autres défis : répondre aux pays (en particulier les Etats-Unis) qui critiquent le protectionnisme européen, et limiter l’impact négatif de l’agriculture sur l’environnement.
De révisions en révisions, la PAC se transforme et se complexifie… à tel point que le système actuel n’a plus grand-chose à voir avec celui d’origine. Aujourd’hui, sa structure s’appuie sur deux “piliers”.
Pour le premier, des aides financières sont versées directement aux agriculteurs, en fonction de leur surface agricole ou du nombre de leurs bêtes. Et seulement si l’agriculteur respecte certaines pratiques environnementales. Un budget spécifique, qui constitue le second pilier, soutient également le “développement rural” : agriculteurs des zones défavorisées, jeunes exploitants, producteurs “bio”…
Une vaste panoplie d’outils à destination des agriculteurs, soumis au respect de normes sur l’environnement, la santé publique ou encore du bien-être animal.
Bien que réduites, les dépenses de la PAC représentent toujours près du tiers du budget européen. Le montant alloué à cette politique atteint 55 milliards d’euros sur l’année 2023. Avec plus de 9 milliards d’euros par an, c’est la France qui en est d’ailleurs le premier bénéficiaire.
Le 1er janvier 2023, des nouvelles règles destinées à mieux concilier agriculture et respect de l’environnement, sont entrées en vigueur. Parmi les mesures phares instaurées figurent les “écorégimes”, des primes versées aux exploitants suivant des programmes environnementaux exigeants. Autre nouveauté : les plans stratégiques nationaux. Chaque Etat membre élabore et soumet à la Commission européenne un document dans lequel il définit pour cinq ans ses besoins prioritaires et la manière dont il répond aux objectifs de la politique agricole commune.
Une ambition environnementale revue à la baisse 16 mois plus tard. Proposée en mars 2024 et adoptée en un temps record (seulement deux mois auront été nécessaires), une révision de la PAC vient “assouplir” certains critères environnementaux à respecter pour recevoir les aides. Des mesures prises pour répondre à la colère des agriculteurs un peu partout sur le continent, ainsi que pour tenir compte du contexte de la guerre en Ukraine et ses conséquences sur l’agriculture européenne.
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