Abusé par un prêtre pendant son enfance, Mathieu Yon n’a eu de cesse de réclamer à l’Eglise le dossier de son agresseur. En vain. Il demande la mise en place d’un protocole afin que les victimes de violences sexuelles puissent accéder aux archives conservées dans les diocèses.

Le trumpisme se caractérise par une volonté de détruire l’Etat de l’intérieur, qui le rend peu séduisant en France, même pour les électeurs du RN qui veulent de la puissance et de la centralité.

Oraison funèbre d’une économie-monde que Trump vient d’égorger et que les progressistes regretteraient presque après l’avoir tant détestée.

Alors que les marchés dévissent, le président américain reste arc-bouté sur ses hausses spectaculaires des droits de douane. Une intransigeance qui rappelle le caprice d’un enfant inconscient de la portée de ses gestes.

Dans la continuité de sa logique paranoïaque, le locataire de la Maison Blanche projette de faire des Etats-Unis une nation encore plus riche et plus grande en forçant le monde entier à en payer le prix. Et va jusqu’à renoncer à toutes les alliances passées, au nom d’une nouvelle internationale autocratique.

Face aux hausses des droits de douane, l’UE peut restreindre les importations en provenance des Etats-Unis, empêcher l’accès des entreprises américaines aux marchés publics et soutenir les travailleurs touchés. Et à terme mettre en place un protectionnisme écologique et solidaire, plaide la vice-présidente (LFI) de la commission du commerce international du Parlement européen.

Les brutes telles que Trump, Poutine ou Milei s’appuient souvent sur leurs dotations en ressources naturelles pour dicter le jeu international. Recourir à la sobriété peut être un moyen efficace de les priver de ce pouvoir économique et stratégique et combiner transition écologique et soutien à la démocratie, estime le chercheur Philippe Delacote.

Entre la mobilisation des partisans du parti d’extrême droite et celle de la majorité présidentielle, il y avait ce dimanche 6 avril comme un air de lancement de campagne présidentielle. Avec pour le RN, un sondage révélateur en toile de fond et des chiffres peu flatteurs sur place.

En invoquant «[s] on peuple», Marine Le Pen, qui n’a réuni que quelques milliers de personnes dans le riche VIIe arrondissement de Paris, s’est inscrite dans la pure tradition bonapartiste.

Le «juge bashing» du RN et de LFI, qui a suivi le jugement en première instance de Marine Le Pen, la réaction du Premier ministre Bayrou de repenser la loi sur l’inéligibilité immédiate, les attaques de Macron contre notre système de protection sociale… toute la classe politique participe à éroder la confiance, ce bien précieux nécessaire à l’harmonie sociale.

Dans leur délibéré fleuve de 152 pages, un reproche est passé inaperçu : le système de défense choisi par les accusés visait à substituer à l’approche judiciaire des faits incriminés, un récit politique visant à dénier au tribunal la capacité d’établir la vérité, fait valoir notre chroniqueur.

Des figures de l’Alt-Right et des libertariens, de Peter Thiel à Elon Musk, promeuvent l’usage du LSD, de la psilocybine ou de la kétamine. Si cette industrie, brassant des milliards de dollars, prône un usage thérapeutique, elle pousse surtout un agenda autoritaire qui justifie les inégalités.

Réindustrialisation invisible, augmentation du déficit commercial, hausse des prix pour les entreprises et les consommateurs américains… Le bilan des augmentations des droits de douane lors du premier mandat Trump donne des pistes pour anticiper les répercussions de celles qu’il a annoncées ce mercredi, détaille l’économiste Antoine Bouët.

On l’avait enterrée vivante, elle a des atouts à faire valoir : la régulation, compromis entre l’Etat et le marché, permet d’offrir une alternative à l’impérialisme prédateur. Il est possible de financer des services publics de qualité et une redistribution généreuse au sein de l’UE, fait valoir Guillaume Allègre, économiste à l’OFCE.