En faisant fuiter plusieurs projets de décrets qui retirent des soins compris dans l’aide médicale d’État et renforcent ses conditions d’accès, l’exécutif dégrade les conditions de vie de personnes précaires.
Le gouvernement travaille sur des projets de décrets réformant l’aide médicale d’État (AME). À quelques jours d’un vote de confiance qui s’annonce plus que défavorable pour le premier ministre, il tente de manoeuvrer en douce pour séduire l’extrême droite.
Dans une tribune, l’Assemblée pour des soins antiracistes et populaires veut remettre l’égalité des vies humaines au cœur du soin, appelant à le transformer dans le sillage du 10 septembre.
Des partis de gauche et plusieurs syndicats soutiennent le mouvement du 10 septembre qui appelle à « tout bloquer ». Un moment politique à saisir autant qu’un pari à prendre sur une mobilisation aux contours non définis.
Des assemblées citoyennes fleurissent aux quatre coins du pays. Objectif : transformer un ras-le-bol diffus en action collective. Entre rage sociale, rejet du système politique et volonté d’ancrer une mobilisation populaire dans la durée, ces rendez-vous esquissent les contours d’un mouvement protéiforme. Une nouvelle manière de faire front ?
Le politiste Laurent Jeanpierre a longuement travaillé sur le mouvement des gilets jaunes. Il observe donc avec intérêt l’initiative « Bloquons tout » du 10 septembre. Il analyse ici la composition de ce mouvement, ses modes d’action et ses éventuels débouchés, dans un contexte politique rempli d’incertitudes.
Austérité, xénophobie, renoncements écologiques et mise au pas de l’audiovisuel public : le programme économique et politique du Rassemblement national reprend les obsessions du « bloc central », en version aggravée. Ce que Bayrou a commencé, le RN promet de l’achever, avec brutalité.