flux Ecologie

Listing des sites et blogs des journalistes & Ecrivains pour la Nature et l'Écologie

▸ les 10 dernières parutions

12.05.2025 à 16:43

lsamuel

Lire plus (492 mots)

L’auteur du reportage dont vous découvrirez les premiers paragraphes ci-dessous, et la suite sur le site de Reporterre, a reçu pour ce travail l’un des prix de la Bourse du journalisme environnemental, décernée par les Journalistes-écrivains pour la Nature et l’Ecologie (JNE) et l’Université Paris Dauphine – PSL, et soutenue par la Fondation Madeleine, hébergée par la Fondation Dauphine.

par Philippe Pernot, avec Mamo Mid (fixeur)

Raffineries bombardées, pollutions des champs et rivières, multiplication des cancers : le nord-est de la Syrie souffre de sa dépendance au pétrole. Malgré les bombes turques, des habitants tentent de préserver les terres.

Qamishli (Syrie), reportage

Une rivière noire serpente entre les terres arides de Kharab Abu Ghalib, dégageant une odeur nauséabonde de pétrole. Des puits de forage entourent le petit village de maisons en terre cuite et des cheminées industrielles laissent s’échapper une fumée inquiétante à l’horizon.

Quelques kilomètres plus loin se trouve le champ pétrolier de Gir Zero, l’un des plus grands du nord-est syrien. Le Rojava, nom kurde de ce territoire riche en pétrole, est ravagé par la pollution. « L’air est totalement irrespirable ici. Nous avons une cinquantaine de cas de cancer déclarés pour 500 habitants. Et nous avons tous une tumeur en nous qui attend seulement de se révéler », dit Ali Thelaj, infirmier libéral du village.

De nombreux habitants rencontrés par Reporterre témoignent de morts dans leur famille et montrent leur peau desséchée par l’eczéma, ou d’autres maladies qu’ils pensent liées aux pollutions. Lors de son développement à l’époque du clan Assad, les habitants recevaient une compensation financière lorsqu’un puits de forage était installé sur leurs terres. « Maintenant, nous ne tirons aucun profit du pétrole, seulement des maladies », ajoute l’infirmier avec amertume.

Pour lire la suite de cet article, cliquez ici sur le site de Reporterre.

Reportage réalisé grâce à la Bourse du journalisme environnemental mise en place par les JNE et l’Université Dauphine-PSL avec le soutien de la Fondation Madeleine.

Photo : un enfant devant des puits de pétrole à Sabaa Jfar, près de Gir Zero, le 13 avril 2025 © Philippe Pernot/Reporterre

L’article La pollution pétrolière, face cachée de la guerre en Syrie est apparu en premier sur Journalistes Écrivains pour la Nature et l'Écologie.

12.05.2025 à 15:47

lsamuel

Texte intégral (1829 mots)

La commission d’enquête publique relative à un projet éolien, présidée par Gabriel Ullmann (JNE), a rendu un rapport d’enquête de plus de 600 pages et surtout des conclusions défavorables très documentées de 400 pages, comprenant une expertise très approfondie par un chercheur du MNHN  (Muséum national d’histoire naturelle), grand spécialiste des chiroptères.

Ce qui en fait, à plus d’un titre, une enquête publique historique.

L’enquête, qui a duré 47 jours, du 6 janvier au 21 février 2025, a porté sur l’intégralité de la demande d’autorisation environnementale d’EDF-Renouvelables, comprenant une demande de dérogation à l’interdiction de la destruction des espèces protégées et de leurs habitats. Rappelons qu’EDF-renouvelables vient par ailleurs d’être lourdement condamnée, ainsi que son ancien PDG, par le tribunal correctionnel de Montpellier, le 7 avril 2025, pour de graves manquements délictueux, conduisant à des centaines de mortalité d’oiseaux et de chauves-souris, pour son parc éolien d’Aumelas (Hérault).

La commission d’enquête a recensé 148 contributions du public.

Toutes les sensibilités se sont exprimées, depuis des avis très favorables jusqu’à des avis fermement opposés au projet. Les avis défavorables ont été largement plus nombreux de la part du public et quasi unanimes de la part des associations qui ont contribué à l’enquête ; il en fut de même pour la majorité des communes consultées par la préfecture qui se sont exprimées.

La commission a pris connaissance des avis rendus par les Services préfectoraux et par le Conseil National de la Protection de la Nature, quasi unanimement défavorables, que ce soit au titre du paysage ou de la biodiversité. Quant à l’Autorité environnementale (MRAe), elle recommandait « au maître d’ouvrage de la ressaisir sur la base d’une étude d’impact complétée, témoignant d’une démarche d’évitement plus approfondie, avant toute présentation au public et délivrance d’une autorisation ».

L’analyse approfondie sur les chiroptères et les oiseaux de l’expert Christian Kerbiriou, désigné par le président du Tribunal Administratif, à la demande du président de la commission, s’est montrée également très critique sur cette partie du dossier d’enquête.

La méthode poursuivie par la commission pour l’examen du projet d’EDF Renouvelables s’est inscrite dans les recommandations du Guide de la Compagnie Nationale des Commissaires Enquêteurs sur les projets d’éoliennes : « L’avis du commissaire enquêteur dans le cadre d’une enquête publique environnementale, contrairement aux enquêtes publiques préalables à une DUP, n’est pas censé être motivé par les « avantages » du projet, mais par l’absence d’inconvénient notable. C’est l’appréciation du caractère notable ou non des inconvénients du projet qui doit motiver son avis » (1).

D’une façon générale, la commission relève que le dossier d’enquête sous-évalue régulièrement les enjeux, minimise les impacts et majore l’efficacité de ses mesures. Ce qui a été de nature à nuire à la bonne et complète information du public, mais aussi à la recevabilité du dossier pour sa mise à l’enquête. Cela concerne notamment, pour les deux types d’enjeux très forts relevés :

– Paysage et commodités de voisinage

La commission d’enquête considère que le maître d’ouvrage a présenté une analyse paysagère partielle, à son avantage, principalement en ce qui concerne la saturation du paysage par les éoliennes. Sa présentation du sujet est même apparue problématique à des habitants parmi les premiers concernés, mais aussi à la commission. La suppression de deux éoliennes, annoncée dans le mémoire en réponse à la commission et confirmée par courriel, atténue la saturation notamment depuis l’ouest de la zone. Néanmoins, la réactualisation de l’étude d’impact aurait été nécessaire pour conforter le nombre d’éoliennes à supprimer. La commission regrette ainsi que le scénario comprenant la suppression de la ligne d’éoliennes E01 à E05 n’ait pas été examiné par le maître d’ouvrage, comme le préconisaient tant la DREAL que l’Unité Départementale de l’Architecture et du Patrimoine de l’Isère dirigée par l’Architecte des Bâtiments de France (UDAP 38).

Compte tenu des analyses détaillées qui précèdent sur l’impact paysager, la commission considère notamment que les dispositions de l’article L. 515-44 du code de l’environnement ne sont pas satisfaites :

« La délivrance de l’autorisation d’exploiter est subordonnée au respect d’une distance d’éloignement entre les installations et les constructions à usage d’habitation (…) Elle est au minimum fixée à 500 mètres. (…). L’autorisation environnementale tient également compte, le cas échéant, du nombre d’installations terrestres de production d’électricité utilisant l’énergie mécanique du vent déjà existantes dans le territoire concerné, afin de prévenir les effets de saturation visuelle en vue de protéger les intérêts mentionnés à l’article L. 511-1. »

Si l’on cumule pour le proche voisinage concerné les effets sur le paysage, les lumières et le bruit, la commission est arrivée à la conclusion que le projet induirait forcément des incidences significatives sur la commodité de voisinage au titre de l’article L 511-1 du code de l’environnement.

– Dérogation espèces protégées, Natura 2000 et impacts cumulés

La commission est arrivée à la conclusion, confortée en cela par l’analyse approfondie de l’expert Kerbiriou, que toute autorisation nuirait au maintien, dans un état de conservation favorable, des populations des espèces concernées de chiroptères et de rapaces, dont certaines sont déjà en déclin et même considérées comme menacées, dans leur aire de répartition naturelle. Et notamment celle qui se trouve au sein de la zone Natura 2000. Cela concerne tant les risques, réels et forts, de collision que de pertes d’habitats.

De plus, au regard des inventaires faune/flore à la fois anciens et lacunaires, des mesures ERC insuffisantes pour la préservation de la biodiversité, et notamment les mesures compensatoires inadaptées pour les chiroptères, et même dangereuses par leur pouvoir d’attraction à proximité d’éoliennes, de l’absence réelle de toute mesure en matière d’impacts cumulés, la commission considère que les dispositions de l’article L.163-1 du code de l’environnement ne peuvent pas être respectées. A savoir : « Les mesures de compensation des atteintes à la biodiversité visent un objectif d’absence de perte nette, voire de gain de biodiversité. Elles doivent se traduire par une obligation de résultats et être effectives pendant toute la durée des atteintes. Elles ne peuvent pas se substituer aux mesures d’évitement et de réduction. Si les atteintes liées au projet ne peuvent être ni évitées, ni réduites, ni compensées de façon satisfaisante, celui-ci n’est pas autorisé en l’état ».

A l’examen de tous les faits, données et analyses abondantes qui précédent, la commission d’enquête considère également que les exigences des dispositions de l’article L.181-3 du code de l’environnement ne sont pas satisfaites pour assurer la prévention des inconvénients pour les intérêts mentionnés aux articles L. 511-1 du code de l’environnement, en ce qui concerne :
– tant la commodité du voisinage, que la santé, la protection de la nature, de l’environnement et des paysages ;
– le respect des objectifs de conservation du site Natura 2000 ;
– le respect des conditions, fixées au 4° du I de l’article L. 411-2, de délivrance de la dérogation aux interdictions édictées pour la conservation des espèces animales protégées et de leurs habitats.

La commission est arrivée à la conclusion que la démarche d’évitement n’a pas été menée à son terme et en toute objectivité par le maître d’ouvrage, ce qui l’aurait conduit inévitablement à ne pas porter son choix final sur ce site, avec des riverains aussi proches et en présence d’autres parcs éoliens, de surcroît dans un paysage rural remarquable, au sein d’un milieu naturel sensible et grande qualité, tout en ne tenant pas compte des impacts cumulés en termes de mortalités, déjà importantes, des parcs existants, auxquels s’ajouteront ceux du parc éolien, autorisé, de Dionay.

Aussi, après l’examen attentif de toutes les observations du public et des multiples échanges avec le maître d’ouvrage, des auditions de nombreux chercheurs, scientifiques et organismes œuvrant dans l’éolien, des avis des différents services, après l’étude très approfondie du dossier et de tous les documents en sa possession, de l’analyse éclairée de l’expert désigné par le Président du Tribunal Administratif de Grenoble, ainsi que de l’analyse minutieuse des réponses du maître d’ouvrage, après avoir procédé à trois reprises à la visite des lieux et avoir échangé avec des riverains, la commission d’enquête émet unanimement un avis défavorable au projet présenté au titre de l’autorisation environnementale.

Le rapport et les conclusions de la commission d’enquête ainsi que leurs annexes sont consultables sur ce lien.

(1) Vinciane Tricoire, CNCE, 2024. La participation du public aux projets d’éolien terrestre vue depuis l’enquête publique (54 pages).

Photo : noctule commune, l’un des chiroptères menacés par ce projet © Gabriel Ullmann

 

L’article Une enquête publique historique sur le projet éolien dans les Chambaran, en Isère est apparu en premier sur Journalistes Écrivains pour la Nature et l'Écologie.

12.05.2025 à 13:56

lsamuel

Texte intégral (1093 mots)

Soin Soin est une revue de réflexion sur le soin psychiatrique. Elle est publiée par une association marseillaise fondée en septembre 2023 par Mathieu.

par Jocelyn Peyret

Mathieu évolue dans le milieu militant marseillais. A un moment, selon son comparse Alex qui répondait à notre interview, il aurait « dévissé un peu et s’est retrouvé en psychiatrie. Il s’est vite rendu compte qu’il y avait un gros problème, on était plutôt du côté des mauvais traitements que du soin. Il a vu autour de lui que les gens galéraient, qu’ils étaient souvent là contre leur gré, sous des mesures de privation de liberté et que leurs états ne s’amélioraient pas forcément, voire empiraient. L’idée du journal, ça vient de ça, de cette conscience politique que Mathieu pouvait et de son passage en psychiatrie qui a suscité chez lui un certain nombre de réflexions et de révoltes par rapport au système de soins. Il voulait en faire quelque chose. Il aimait beaucoup les brochures militantes et il a lancé un journal de réflexions et de critiques sur la psychiatrie. »

Soin Soin nous propose de parcourir tant l’histoire de la psychiatrie que d’en comprendre les ressorts. Le journal retrace ses origines tout en proposant des alternatives contemporaines à la psychiatrie sécuritaire qui a refait surface dans les années 2000, sous la présidence de Nicolas Sarkozy tout particulièrement.

Le mouvement de l’anti-psychiatrie que défend Soin Soin prend en partie ses racines dans les années 1970 avec, entre autres, le journal Tankonalasanté et Michel Foucault. « Ces années étaient assez effervescentes sur le plan des réflexions, des critiques à l’endroit des institutions disciplinaires comme les appelait Michel Foucault. Il y avait beaucoup de réflexions de cette institution qui reposait sur beaucoup d’archaïsme, sur du scientisme, sur des rapports sociaux oppressants de domination qui ne permettent pas aux personnes de s’en sortir. Les conditions institutionnelles affermissent les états de souffrance des personnes. Le but, c’est de redonner la place légitime et entière aux usagers et aux usagères, aux personnes psychiatrisées, à la fois dans et à travers leur vécu, leurs expériences en lien avec leur souffrance. »

La filiation à laquelle se revendique Soin Soin est avec la psychothérapie institutionnelle qui est née dans les années 1940 avec François Tosquelles, « un militant qui fuyait la guerre d’Espagne et qui est allé se planquer dans une clinique à Saint-Alban. Il va révolutionner clairement la manière de faire du soin. Il va faire tomber toutes les barrières un peu symboliques qui se posent entre le soignant et les soignés. Ce courant-là de psychothérapie institutionnelle a insufflé un vent de révolution, de remise en cause des pratiques soignantes avec des cliniques de psychothérapie institutionnelle qui existent encore en France. »

Parmi les alternatives existantes aujourd’hui, le CoFoR à Marseille est une association avec « une approche plus communautaire pour remettre les personnes souffrantes au centre, de considérer leur expertise et leur vécu comme étant des formes de savoir aussi importantes, aussi justes et aussi légitimes que des savoirs académiques. Et ça, c’est complètement révolutionnaire ».

Le journal de réflexion sur le soin psychiatrique propose également des ouvertures sur des sujets d’actualité, de société, comme celui concernant les impacts sur la santé mentale des conflits. L’interview d’une psychiatre palestinienne qui était sur place pendant le conflit permet de définir ce qu’est qu’un trauma historique. Alex explique que le but était d’ « ouvrir sur d’autres approches de faire du soin en dehors de l’Occident. C’était hyper-instructif de comprendre que la manière de soigner en Occident, qui reposait beaucoup sur une espèce de rationalité scientifique, n’est pas forcément opérante dans d’autres contextes culturels. En Palestine, effectivement, il y a d’autres leviers, d’autres ressorts qui permettent aux personnes de gérer leur santé mentale, qui est quand même un peu détruite. Là, on parle quand même d’un contexte de guerre avec toutes les répercussions que ça peut avoir pour toute la population civile. Il y a cette idée d’intériorisation, de vivre en fait toujours dans un contexte conflictuel, dans un contexte d’oppression. Ça suscite des troubles psy, c’est évident. En fait, il y a des champs culturels et des manières de se représenter le soin, de faire du soin, qui appartiennent et qui sont propres aux sociétés. L’Occident n’a pas à vouloir calquer ses méthodes sur des cultures qui lui échappe et dont il ne comprend absolument rien. Il n’a pas à vouloir imposer des visions qui ne sont pas opérantes et qui ne marchent pas dans des contextes culturels particuliers avec des populations qui ont leurs histoires, leurs traumatismes, et qui ont aussi leur manière de réguler leur santé mentale. »

Soin Soin est disponible sur des tables de presse, mais aussi dans 70 lieux de distribution. Pour les plus impatient.es, il est téléchargeable en pdf sur le site du journal. Autofinancé et en auto-diffusion, il est gratuit ou à prix libre.

Pour aller plus loin 
contact@soinsoin.frwww.soinsoin.fr
www.coforetablissement.fr
www.lesautresvoixdelapresse.fr

L’article « Soin Soin », revue de réflexion sur le soin psychiatrique est apparu en premier sur Journalistes Écrivains pour la Nature et l'Écologie.

12.05.2025 à 13:15

admin

Lire plus (69 mots)

Cette publication est protégée par un mot de passe. Pour la voir, veuillez saisir votre mot de passe ci-dessous :

L’article 🔐 [Profession:Pigiste] Newsletter de mai est apparu en premier sur Journalistes Écrivains pour la Nature et l'Écologie.

4 / 10

  Bon Pote
Actu-Environnement
Amis de la Terre
Aspas
Biodiversité-sous-nos-pieds

 Bloom
Canopée
Décroissance (la)
Deep Green Resistance
Déroute des routes
Faîte et Racines
 Fracas
F.N.E (AURA)
Greenpeace Fr
JNE

La Relève et la Peste
La Terre
Le Lierre
Le Sauvage
Low-Tech Mag.
Motus & Langue pendue
Mountain Wilderness
Negawatt
 Observatoire de l'Anthropocène

 Reporterre
Présages
Reclaim Finance
Réseau Action Climat
Résilience Montagne
SOS Forêt France
Stop Croisières

  Terrestres

  350.org
Vert.eco
Vous n'êtes pas seuls