Le temps du changement de communication et de stratégies marketing est arrivé en montagne.
En cette fin de saison 2023/24, vous devez probablement penser et budgéter votre campagne 2024/25.
Si, jusqu’à dernièrement, votre destination se vendait toute seule aux premiers flocons qui tombent en novembre, informations reprises en boucle par les chaînes de televisions et les journaux, il est temps d’innover, il est temps de ne plus vendre du ski à tout prix, du blanc, de la neige, du ski aux pieds… du mensonge.
Pour exister sur la toile, quelques photos de « Blanc » ❄️ suffisaient.
C’est terminé !
Si le site web est la première vitrine des stations, il convient de ne plus mentir aux clients potentiels.
Cette année, les vacances dites « d’hiver » sont l’exemple de ce qui attend les destinations dans le futur.
Si les sites internet, les réseaux sociaux, les campagnes, les outils marketing sont similaires aux années passées, si les stratégies -et les investissements- confortent le tout ski, le risque sera énorme pour les destinations et les habitants.
Chers et chères directeurs et directrices marketing des stations de ski,
Ne vendez pas du blanc à tout prix pour l’hiver prochain, changez les hashtags de vos publications, changez les ambassadeurs ou complétez vos listes d’ambassadeurs « ski » par des ambassadeurs « montagne à vivre », « artisanat »…
Je suis très intéressée pour échanger avec des agents de la DGCCRF - Ministère de l'Économie concernant les pratiques marketing et de communication de certains versus la réalité climatique en montagne.
Je suis très intéressée pour échanger avec la Banque des Territoires , la Caisse des Dépôts et Consignations , les établissements financiers, les assureurs… ceux qui continuent de financer et assurer un modèle à forts risques, un business modèle mort.
Cet animal fantasmagorique, souvent confondu avec le chamois, est pourtant bien à part.
Facile à reconnaitre, c'est un herbivore de la taille d’un bouquetin ou d’un chamois , au pelage brun-gris et aux oreilles légèrement tombantes. Il mesure entre 80 et 160 cm de hauteur et pèse de 23 à 50 kg. Très craintif mais doux de caractère, il est très difficile à observer. Des nuits et des nuits d'observation sont nécessaires pour prétendre l'apercevoir au détour d'un chemin escarpé.
Il vit sur les pentes rocheuses les plus abruptes ou dans les prairies verdoyantes et possède une particularité incroyable :
ses pattes côté amont sont plus courtes que celles côté aval
Il tourne donc en rond autour de la montagne dans le sens inverse des aiguilles d'une montre, sans pouvoir se retourner, s'il se retourne, il perd appui et tombe.
Très à l'aise à flanc de montagne, comme son cousin le chamois, il marche et gambade toujours dans la même direction, sans jamais pouvoir faire demi-tour ! Il se nourrit des herbes et des plantes qui poussent en prairies d’altitude. Il mange aussi des végétaux trouvés dans les milieux riches en conifères ou les forêts mixtes. L’hiver, faute de mieux, il consomme des mousses et des lichens.
Si vous vouliez l'observer et peut être l'étudier, sortez un soir de pleine lune ou le matin dès l'aube et patientez. N'oubliez pas de vous munir d'une casserole et d'une cuillère en bois.
Partez à deux :
- Un se cache derrière un bosquet ou un rocher, attend sans bruit, la casserole dans la main gauche, la cuillère en bois dans la main droite,
- Le second attend en contrebas, avec de l'eau et bien couvert, son appareil photo armé, la traque peut être longue.
La stratégie est précise :
1️⃣ Lorsque le Dahu apparait, la personne située en amont tape sur la casserole avec sa cuillère en bois,
2️⃣ Etonné, le Dahu se retourne et... perd l'équilibre.
3️⃣ La seconde personne située en contrebas, armée de son appareil photo, peut donc saisir l'instant et peut photographier la truffe de l'animal...
Tel le chat, le Dahu est réactif et se redresse vite. Il ne se blesse jamais.
Soyez toujours prêt.
Si vous l'avez photographié ou vu, merci de poster votre cliché en commentaire.
source : Ministère de la fantasmagorie
source photo : © Matthias Schrader/AP/SIPA / SIPA / Matthias Schrader/AP/SIPA
La montagne est en première ligne face au réchauffement climatique.
Vous avez du lire ou entendre, les glaciers reculent, les roches s’effondrent, la neige ne tombe quasiment plus et disparaît... : avec les régions arctiques, les montagnes sont les zones de la planète qui se réchauffent le plus vite. A la clé, des conséquences sur tous les plans apparaissent : tourisme, ressource en eau, pastoralisme, etc. Pour y faire face, chaque territoire est appelé à se transformer.
Mais... les gouvernances économiques et politiques ne font rien, ou à la marge. Cette année encore, vous avez acheté du ski, de la neige et du tourisme d’hiver.
Pourquoi❓
Parce que toute la communication et le marketing, les investissements, sont tournés vers ce modèle à l’agonie.
La preuve, on vous, on nous, fait croire que des Jeux Olympiques d’hiver pourraient se tenir dans les Alpes du Sud et du nord en 2030.
La réalité est bien différente.
En dessous de 2000 mètres d’altitude, la neige se fait plus rare.
Le changement climatique réduit l’enneigement naturel, en particulier à basse et moyenne altitude. Il pleut plus qu’il ne neige en hiver et la neige fond plus vite. Résultat, le manteau neigeux rétrécit.
En Europe, les Alpes ont perdu près d’un mois d’enneigement ces 50 dernières années. Le manteau neigeux tend à s’y constituer plus tard en hiver, quelle que soit l’altitude. Dans les Pyrénées, même constat, en pire.
Les conséquences sont terribles❗
Si l’activité ski est en difficulté, ce sont bien les écosystèmes, la biodiversité, les forêts, les ruisseaux, l’agriculture, les cycles de l’eau, les bassins versants... la vie... qui sont menacés.
Les sols montagneux s’assèchent. La raison❓ Les températures en hausse : l’eau s’évapore du sol, les plantes transpirent davantage.
Jusque-là les montagnes - connues pour jouer le rôle de château d’eau - n’en ont jamais manqué ; le changement climatique modifie la donne, en bouleversant les cycles hydrologiques. Alimentation en eau potable, agriculture et pastoralisme, neige artificielle, tourisme, production hydroélectrique, etc. autant de secteurs concernés qui doivent apprendre s’adapter en conciliant les usages.
Quand vous verrez les langues de neige qui peut être accueilleront vos familles, merci de penser, réfléchir aux conséquences.
Appréciez la montagne en conscience. Contemplez et regardez, écoutez, observez.
Merci.
Ceci est une communication qui devrait être actionnée par les offices de tourisme, les départements, les gouvernances économiques et politiques, les médias.
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