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SOS Forêt France défend une autre vision de la gestion forestière et de la filière Bois qui optimise les apports sociaux, écologiques et économiques des forêts à court et long terme.

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23.12.2024 à 18:34
SOS Foret France
Texte intégral (1326 mots)

Temps de lecture : 3 minutes

Les forêts de Loulle et Mont-sur-Monnet (39) ne seront pas coupées pour laisser à place à des panneaux solaires. Après trois années de lutte, le Préfet du Jura, Serge Castel, a pris un arrêté refusant l’autorisation de défrichement qui aurait permis le lancement des travaux du parc photovoltaïque de 51 ha prévu par Cévennes Énergies.

Aux côtés de divers collectifs (collectifs citoyens, associations de protection de l’environnement mais aussi associations de chasse), SOS Forêt a participé à la lutte contre ce projet aberrant en informant, en contribuant à l’enquête publique (voir notre article) et en étant représentée à la manifestation qui illustre cet article. Comme les Soulèvement de la Terre du Haut-Jura, qui a annoncé cette décision dans un communiqué, nous pensons que ce refus d’autorisation de défrichement est une belle victoire et un soulagement.

Voici la suite du communiqué :

“C’est un soulagement, pour les non-humain⋅es qui habitent ces précieux hectares de forêts. C’est un soulagement pour les habitants et paysans locaux inquiets de voir la ressource en eau gravement impactée. Et c’est un soulagement aussi pour les usagers de cette forêt, amoureux de la nature, chasseurs, randonneurs, spéléologues…  tous·tes attaché⋅es aux forêts et lapiaz sur ces sols karstiques, à la beauté et la richesse de ces milieux et à toute l’histoire qu’ils contiennent.

Une victoire ici, au milieu de tant de luttes et de défaites

L’avis du Préfet, suivant tous ceux de ses services ayant eu à se prononcer sur le dossier et celui des commissaires enquêteurs, ne devrait pas nous surprendre. Et pourtant…

Aujourd’hui, de trop nombreux projets écocides voient le jour, validés par les autorités au mépris des impacts environnementaux, sociaux et démocratiques. Très souvent les études d’impacts sont incomplètes, bâclées ou conduites à la va-vite (rappelons qu’elles sont à la charge du porteur de projet). La désinformation des citoyen⋅ne⋅s est la norme, entre publi-rédactionnels ou plaquettes commerciales  et centaines de pages de dossier exposant les dessous d’un greenwashing éhonté.

À Loulle et Mont-sur-Monnet, une partie de ces manquements ont été comblés par un travail bénévole de longue haleine produit par les collectifs locaux. Ils n’ont eu de cesse d’informer la population locale sur les enjeux du projet. Ils ont fait un travail objectif et sérieux de communication, mettant au jour les erreurs, faiblesses, lacunes, mensonges du porteur de projet. Ils ont révélé, étayé et développé les connaissances naturalistes sur les sites concernés. Ils ont fédéré, expliqué, dénoncé, tout en complétant le travail des services de l’État (DREAL, ONF, MRAE) qui avaient eux-même déposés des avis défavorables et étayés sur le sujet.

Un travail de Sisyphe bénévole, trop loin des enjeux démocratiques

Chaque dossier est examiné individuellement, sur des critères éclatés par les différentes législations, sans jamais devoir prouver sa pertinence énergétique. L’État a refermé le débat public sur la transition énergétique, dont on sait qu’elle doit être pensée et planifiée à l’échelle d’un territoire pour se réaliser et avoir les effets escomptés. Notre avenir énergétique est abandonné au marché et aux promoteurs privés, charge aux habitant⋅e⋅s de se mobiliser pour limiter la casse sur la biodiversité, dont la situation n’est pas moins critique que celle du climat.

Comment multiplier ces victoires nécessitant la mobilisation d’un grand nombre de personnes sur leur temps libre pendant que celles et ceux qui sont payés à déployer et signer ces projets ne prennent que trop rarement en considération les réels enjeux écologiques, démocratiques et sociaux ?

Vers un maillage des luttes forestières locales contre l’artificialisation des sols

Les collectifs sont plus déterminés que jamais et ils ne s’arrêteront pas à cette victoire, à cet îlot sauvé au milieu d’un territoire criblé de projets absurdes. La Communauté de commune, après avoir écarté le débat pour soutenir ce projet, s’est inquiétée du fait que la législation ayant évolué, un nouveau projet de 40 hectares serait désormais compté comme de l’artificialisation des sols. On sait qu’il est désormais illégal de défricher plus de 25 hectares pour installer un parc photovoltaïque, mais on peut s’attendre à de nouveaux bricolages et coups tordus en saucissonnant le projet. 

À Cressia, à Pimorin, mais aussi ailleurs dans la région, par exemple dans la Nièvre, les milieux naturels et agricoles extensifs continuent d’être la cible des promoteurs industriels de projets d’énergies renouvelables : plus faciles à mener, moins cher car personne ne leur fait payer le coût incommensurable des destructions de nos communs. Tant que cela ne changera pas, que les zones déjà artificialisées ne seront pas privilégiées, nous continuerons à défendre ces espaces de vie dont notre espèce dépend.

Nous mettrons en lien nos expériences, nos compétences, et nos énergies, pour que nulle part de tels projets ne soient imposés à un territoire. C’est le seul moyen de tenter de s’extraire du destin mortifère qui est promis au vivant.”

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16.12.2024 à 12:24
SOS Foret France
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Dans les “notes stratégiques” du Haut commissaire au Plan, fonction que François Bayrou occupait depuis 2020 avant d’être désigné Premier ministre, on cherche la forêt…

Dix-sept notes stratégiques ont été publiés depuis quatre ans sur le site du Haut Commissariat au Plan. Les questions écologiques y occupent une place extrêmement réduite et François Bayrou ne s’est pas vraiment rangé du côté des organisations de défense de la nature en prenant position en faveur du nucléaire et pour les retenues d’eau.

La date de la plus récente intervention médiatique de François Bayrou sur la forêt que nous ayons trouvée est… 2011. Dans cette vidéo pour la campagne de l’élection présidentielle de 2012, tournée lors d’une visite en forêt d’Orient, dans l’Aube, il disait vivre “au bord d’une forêt”.

Visite de François Bayrou en forêt d’Orient, dans l’Aube, 2011.

En espérant que depuis, François Bayrou aura remarqué la surexploitation et son lot de coupes rases qui font reculer partout les bords des écosystèmes forestiers, un éclairage sur la politique qu’il entend mener est donc attendu avec impatience.

Pour protéger la forêt, il est urgent d’opérer une rupture avec la politique menée par ses prédécesseurs :

arrêt des méga-usines à bois exerçant une pression insupportable sur des forêts déjà victimes de la crise écologique ;
renoncement au plan dit “de renouvellement forestier” qui encourage les coupes rases et l’industrialisation de la gestion forestière ;
des effectifs suffisants pour les services publics de la forêt et de l’écologie ;
des moyens aux collectivités territoriales pour qu’elles puissent aménager et étendre les forêts publiques.

Lors de la cérémonie d’investiture qui s’est tenue ce 13 décembre, le nouveau Premier ministre a dès ses premier mots fait part de son inquiétude quant à la “gravité de la situation” sur les déficits. Il n’est donc pas sans savoir que des centaines de millions d’euros peuvent être d’ores et déjà économisés en retirant le soutien public aux méga-usines à bois.

À condition que les autres suivent rapidement, nous ne lui en voudrons pas s’il commence dans son département, les Pyrénées-Atlantiques, où le projet BioTjet entend transformer les forêts en kérosène.

Au gain pour les comptes de la nation s’ajouteront la réduction de notre dette climatique, puisque 400 000 tonnes de bois par an ne seront pas transformées en carburant pour alimenter des avions, moyen de transport destructeur de la planète.

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16.12.2024 à 01:27
SOS Foret France
Texte intégral (947 mots)
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Ça sonne comme un nom d’herbicide et ce que décrit Sufosat n’en est pas si loin : ce site permet de visualiser les coupes rases en France métropolitaine.

De loin, la carte est verte. Elle ressemble à l’image que la filière industrielle donne de la forêt française. Nous n’en aurions jamais eu autant, nous avons de la marge, etc. Un zoom suffit pour que le rassurant discours s’effondre. Partout, des trous. Les surfaces colorées représentent sept années de coupes rases, identifiées par couleurs. Les coupes ne ralentissent pas. Imaginez ce qu’il restera de la forêt dans sept ans, alors que surgissent sur tout le territoire des projets de méga-usines à bois capables d’avaler des milliers hectares par an.

Sufosat (suivi des forêts par satellite) vise à cartographie les coupes coupes rases. Le projet a été a été réalisé grâce au travail de deux laboratoires publics, en partenariat avec l’Institut de Développement Forestier et une entreprise spécialisée dans le traitement des images satellites, Globeo. Les données traitées sont mises en ligne via Google Earth Engine Apps.

Cliquez sur l’image pour accéder à la carte.

7 fois plus de coupes rases dans les forêts privées

Contrairement à ce qui peut être opposé aux organisations militantes pour la forêt, les surfaces comptabilisées comme des coupes à blanc ne sont pas confondues avec les dépérissements : “Les forêts de hêtres et de châtaigniers (2022) présentent le plus grand pourcentage de confusion avec respectivement 5,4 % et 9,6 %, ce qui ne représente que 0,8 % et 1,7 % du pourcentage de dépérissement détecté par rapport à la superficie totale”, précisent les chercheurs qui ont tiré les premières conclusions des données recueillies dans le cadre du projet Sufusat dans un article publié en juillet 2024.

La forêt de Lavault-de-Fretoy, au sud du massif du Morvan.

L’étude décryptées les coupes rases par région, par essence, par hauteur, et aussi par nature de propriétaire : plus la forêt est privée, plus la carte est mitée. “Nous avons trouvé sept fois plus de coupes à blanc en forêt privée qu’en forêt publique, alors que la superficie des forêts privées n’est que trois fois supérieure à celle des forêts publiques”, expliquent les chercheurs.

Le Morvan, par exemple (images en haut de l’article et ci-contre), est un massif dont la forêt est détenue à 85 % par des propriétaires privés. Et ça se voit !

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12.12.2024 à 14:25
Raphaël Kieffert
Texte intégral (2583 mots)
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Salins-les-Bains, 2 500 habitants, ses paysages remarquables, son fort classé au patrimoine mondial de l’Unesco, sa forêt… sauf si le projet de méga-usine à pellets (encore un !) aboutit : plus de 8 hectares, 110 000 tonnes par an. SOS Forêt a répondu à la consultation publique.

La consultation publique s’est achevée ce 11 décembre. Sur le site de la préfecture du Jura, une liste interminable d’avis sur le projet d’installation d’une “unité de granulation à Salins-les-Bains”. Comprenez : une énième usine à hacher menu la forêt pour en faire des granulés de chauffage. SOS Forêt a envoyé son avis. C’est non !

Voilà le texte que nous avons fait parvenir à la préfecture du Jura :

“Un projet a été déposé par la société E02. Ce dernier porte sur un dossier de demande d’enregistrement relatif à la création d’une nouvelle unité de granulation dans le Jura dans le commune de Salins les bains.

L’installation s’implantera sur un terrain de 8,3 ha dans la zone industrielle des Mélincols, située au Nord-Ouest de la commune. L’unité transformera des rondins de trituration, feuillus et résineux, en granulés de bois. Les granulés seront vendus en vrac ou ensachés et palettisés. La capacité de production de l’unité s’élèvera à 110 000 t de granulés par an. Le site comportera :

  • une plateforme de stockage et de transformation des rondins ;
  • un séchoir à contact direct équipé d’un générateur d’air chaud à partir de biomasse ;
  • une unité de granulation ;
  • une unité d’ensachage et de palettisation ;
  • des zones de stockage des granulés.

SOS Forêt France souhaite apporter une contribution défavorable à l’implantation de cette unité de granulation, et ce pour diverses raisons dont voici un résumé :

Des impacts sociaux conséquents

a. Emploi

b. Accaparement du terrain

Des massifs forestiers mis en péril

a. Impact sur la gestion forestière

b. Structuration de filière bois et approvisionnement

Des impacts sociaux conséquents

Emploi

La question de l’emploi local est bien souvent considéré par les décideurs actuels comme une question centrale. Sur ce projet, une promesse de création de 45 emplois est formulée. Nous regrettons qu’aucune conditionnalité aux aides publiques ne soit mise en œuvre, afin d’apporter des garanties de création d’emploi, actuellement inexistante dans le projet.

De plus, nous nous interrogeons vivement sur la répartition de ces emplois. Là où une politique publique ambitieuse pourrait permettre de dynamiser les entreprises locales par un plus petit nombre d’embauche réparties sur un plus grand nombre d’entreprises, nous observons ici une concentration de l’emploi sur un seul acteur. Cela nous amène à nous intéresser à la notion d’accaparement.

Accaparement du terrain

Ce projet met en exergue une surface disponible de 8,3 hectares. La totalité de cette surface sera donc occupée par un seul organisme. Nous dénonçons cet accaparement de la surface, et préférons réserver notre soutien à des projets permettant l’implantation d’une multiplicité d’acteurs. La notion de « redynamisation de l’activité locale » revient à plusieurs reprise dans la présentation du projet. Nous considérons que le dynamisme d’une activité est favorisée par une diversité d’acteurs, et non par une concentration, ce qui est le cas dans ce projet.

Des massifs forestiers en péril

Impact sur la gestion forestière

À la lecture du projet, nous apprenons que : « Les granulés de bois seront fabriqués à partir de rondins de triturations de résineux et de feuillus issus des forêts du massif jurassien, provenant majoritairement de coupes d’éclaircie ou sanitaires ainsi qu’à partir de bois destiné à l‘industrie et à l’énergie en granulés de bois. Cela inclut notamment le bois qui ne peut pas être utilisé par d’autres industries, comme celui affecté par le scolyte ou endommagé par les effets du changement climatique ».

Cette lecture nous amène a formuler trois remarques :

La première concerne les produits bois visés par cet industriel dans son process de transformation : les rondins résineux (et feuillus) de trituration. Ce produit bois émane directement de l’exploitation forestière. Il s’agit des sur-billes des arbres (partie de l’arbre au dessus de la bille de pied), dans lesquelles une production de sciage est peu opportune du fait des dimensions et de la qualité de ces billons.

Pendant de nombreuses années, les décideurs ont vanté le développement de l’industrie du bois énergie en mettant en avant le fait que cette industrie apporterait une solution viable pour valoriser certains déchets de l’industrie existante : les connexes de scierie. Nous constatons ici le mensonge de ces beaux discours, puisque ce projet souhaite s’approvisionner sur le même produit que des transformateurs de bois de calage, de panneaux de particules, ou encore de pâte à papier. La pression sur le produit bois de trituration va donc encore augmenter, et derrière elle, la pression sur la récolte de bois en forêt. Nous prônons ici le respect de la hiérarchie des usages.

Pas de bois énergie dans le bois d’industrie !

Cette récolte est précisée comme provenant de coupes d’éclaircies, ou sanitaires. Nous constatons qu’aucune garantie sur ce type d’approvisionnement n’est formulée dans le projet. En effet, nous ne résistons pas à faire le lien avec le contexte européen actuel. Les lobbyistes de l’industrie forestière viennent d’empêcher la mise en application d’un règlement sur la déforestation importée (RDUE). Ce règlement visait également à réglementer la commercialisation de bois provenant de forêts dégradées, par des coupes rases par exemple.

Ce projet, qui nous promet un approvisionnement vertueux en matière de coupe de bois, ne sera donc soumis à aucune contrainte pour faire respecter cette belle promesse. Il est temps que les industriels présentent des garanties sérieuses sur la provenance de leur produits bois, car nous ne souhaitons pas défendre un projet industriel qui cautionnerait la pratique des coupes rases. Rappelons ici qu’un récent rapport gouvernemental d’environ 800 pages démontre point par point les nombreux impacts néfastes de la pratique de la coupe rase.

Enfin, puisque nous évoquons le sujet des coupes rases, nous souhaitons ici faire un focus sur la question des coupes sanitaires, et notamment des bois «  affectés par le scolyte ou endommagés par les effets du changement climatique ». La politique forestière du gouvernement actuel voudrait nous faire croire que ces fameux bois sont inutiles, car dépréciés, ou morts. Inutile pour l’être humain ? Sûrement pas. Inutile pour écosystème forestier ? Encore moins. Inutile pour un industriel du bois énergie ? Probablement ! Ces bois ont certes perdu leur capacité technologique, mais ils ne sont pas moins utiles. En retournant au sol, ils constituent une protection physique contre l’assèchement de l’humus et de la banque de graine qui s’y trouve. Ces bois morts empêchent également le rejet du carbone stocké dans le sol. Enfin, cette matière organique permet de redynamiser la régénération en aggradant la fertilité carboné du sol. La coupe sanitaire n’est donc pas la seule et unique solution du propriétaire face aux dégradation des changements globaux actuels.

Plus loin, nous lisons : « Cela permettra de créer un nouveau débouché pour un bois non-valorisé localement et périssable, ainsi que de valoriser l’entretien forestier et encourager le renouvellement du peuplement la forêt. »

Nous l’avions craint, c’est désormais une certitude. Comment encourager le renouvellement de la forêt en ne faisant que des coupes d’éclaircies ? Cela n’est pas possible. Le principe d’éclaircie s’intègre totalement dans une démarche d’amélioration des peuplements. Tandis que le renouvellement sous entend le retrait, plus ou moins progressif, des arbres matures dans un but de rajeunissement des peuplements. Notre association nationale étant constituée notamment de professionnels de la forêt et du bois, nous n’avons pas manqué de relevé cette incohérence, qui semble révéler les véritables intentions de ce projet.

Nous revendiquons des pratiques sylvicoles plus douces, qui puissent permettre au couvert forestier d’être pérenne à travers le temps. Ces pratiques sont compatibles avec une filière bois locale et dimensionnée à la ressource, et à ces évolutions. Un tel projet risque de favoriser les pratiques forestières brutales comme les coupes rases, ou les coupes fortes.

Structuration de filière bois et approvisionnement

La filière bois locale (dans un rayon de 30 km autour de Salins-Les-Bains) dispose déjà de quatre unités de transformation du bois, qui, a elles seules, mobilisent déjà près de 400 000 tonnes de bois par an. Ce projet expose un besoin en bois d’environ 110 000 tonnes de bois, qui viendraient donc s’ajouter aux quatre unités déjà présentes. Notre inquiétude est immense face à la demande de récolte croissante qui pèse alors sur la forêt jurassienne. En effet, de nombreuses surfaces forestières ont déjà été rasées. Ces surfaces ne seront à nouveaux génératrices de bois que dans 40 à 50 ans selon les essences régénérées.

De plus, les changements globaux actuels ont des effets importants sur la croissance des bois. Ainsi, l’accroissement qu’a connu nos forêt jusqu’à ce jour doit être relativisé, et la production qui en découle doit être revue à la baisse. L’implantation d’une structure ayant des besoins aussi élevés nous semble en inadéquation avec l’avenir de la forêt jurassienne sauf, à aller vers une industrialisation des écosystèmes forestiers. Ce que nous combattons avec détermination.

Sources

Synthèse du 6e rapport du GIEC : l’urgence climatique est là, les solutions aussi – Réseau Action Climat

Rapport de l’Académie des Sciences – Les forêts françaises face au changement climatique

Gestion Forestière et changement climatique, une nouvelle approche de la stratégie nationale d’évaluation, janvier 2020

Article Biodiversité.gouv.fr – Les 5 pressions sur la Biodiversité

Expertise collective CRREF

Article Reporterre

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02.12.2024 à 14:53
SOS Foret France
Texte intégral (2626 mots)
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Dans les forêts de la Nièvre, les chevaux remplacent parfois les engins

Photo : Réseau pour les Alternatives forestières (RAF)

Le débardage, autrement dit le transport des arbres abattus jusqu’à une zone accessible à des camions, est ponctuellement effectué par des chevaux de trait, capables de tirer des charges de plus d’une tonne et demie. Cette technique, peu utilisée, a pourtant ses avantages dans des zones forestières humides ou sur des sols à préserver. Exemple dans la Nièvre. Un article à lire dans Le Télégramme.

Dans le Jura, un projet de méga-usine de pellets “échauffe les esprits”

Capture d’écran TF1

Un article de TF1 qui commence mal, puisque la chaîne présente le chauffage bois comme “vertueux écologiquement” et pas cher… Pas cher ? qui va payer la facture de la destruction des forêts ?

L’article concède cependant que cela “implique de construire des usines à un rythme effréné” pour répondre à la demande et la suite donne une idée de l’horreur forestière que prépare la 7e unité de fabrication de granulés de bois sur 30 kilomètres carrés autour de Sains-Les-Bains. SOS Forêt a tranmis à la préfecture du Jura son avis négatif dans le cadre de la consultation du public sur ce projet.

Le soleil a rendez-vous avec la thune

Le 23 novembre, Sylvie Bitterlin et Clément Osé ont présenté à la librairie Le Bleuet à Banon leur livre Les marchands de soleil, qui vient tout juste de sortir chez Tana. Il évoque une lutte bien connue dans notre région, celle contre les projets de parc photovoltaïque dans la montagne de Lure.

Dans cette émission à réécouter sur Radio Zinzine, vous pouvez écouter la quasi-totalité de leur présentation dans une salle comble, accompagnée de quelques chansons composées spécialement pour cette lutte.

750 euros d’amende pour s’être baladé en forêt : une proposition de loi pour l’abrogation

Depuis 2023, l’accès aux forêts est restreint. Les contrevenants peuvent écoper jusqu’à 750 euros d’amende, mais cette contravention pourrait disparaître prochainement. La France insoumise vient de déposer une proposition de loi visant à abroger ces dispositions. Le texte dénonce une “privatisation punitive de l’espace naturel” et défend l’idée que “le paysage est un bien commun”. Pour les députés à l’origine de cette proposition, il est crucial de préserver l’accès aux espaces naturels, considérant que la connaissance et la fréquentation de la nature sont essentielles à sa protection. Un article à lire sur le JDN.

“Une intimidation qui n’est pas acceptable”, deux journalistes convoqués par la gendarmerie après un reportage sur la montagne de Lure

Pendant qu’on se félicitait de l’encadrement de l’engrillagement des forêts, peu ont mesuré les conséquences de cette autre mesure de la loi du 2 février 2023. Entrer dans une forêt privée exposant désormais à une amende, il ne fallait pas être grand clerc pour deviner qui serait visé en premier par cette crimilalisation de la promenade : les porte-paroles de la nature, celles et ceux qui dénoncent son saccage, celles et ceux qui relaient le message.

Image : Lure en Résistance

À Cruis, dans les Alpes-de-Haute-Provence, depuis le mois de septembre 2022, le géant canadien Boralex projette la construction d’un parc photovoltaïque de 20 000 panneaux solaires sur 17 hectares en rasant 30 hectares de forêt et de végétation. Plus de 90 espèces protégées sont menacées.

Deux journalistes ont été convoqués par les gendarmes après avoir suivi des militants écologistes lors d’une action de blocage du chantier, poursuivi malgré l’annulation de sa dérogation au droit environnemental. Ils risquent une amende allant jusqu’à 750 € (un article à lire sur France 3 Provence Alpes Côte d’Azur).

Deux jours après, le collectif Elzeard dénonçait “un cadeau de plus fait à l’industriel” : la société Boralex est mise en demeure de se conformer à la décision du tribunal… mais peut poursuivre “les travaux qui ne sont pas susceptibles d’engendrer de risque suffisamment caractérisé d’atteintes aux espèces protégées”. Un article à lire dans Reporterre.

Lutte contre la déforestation : le Parlement européen repousse et assouplit encore la loi

SOS Forêt alertait en mars : la Commission européenne voulait retarder l’application du règlement sur la déforestation importée, censé interdire la commercialisation en Europe de produits (le cacao, le café, le soja, l’huile de palme, le bois…) provenant de terres déboisées après décembre 2020.

C’est malheureusement fait : pour faciliter l’accord UE-Mercosur, le Parlement européen a approuvé le 14 novembre le report d’un an de la loi, mais aussi un nouvel “assouplissement” du texte, à la suite d’une alliance entre les groupes de la droite et de l’extrême droite. Un article à lire dans Le Monde.

Menaces sur les forêts de montagne : “Nous n’avions jamais connu de crise aussi grave”

Affaiblies par les sécheresses, les forêts des Alpes du Nord font face depuis quelques années à des attaques de scolytes, qui ravagent les épicéas. Une épidémie qui soulève de nombreux enjeux dans les territoires de montagne. En Savoie et Haute-Savoie, l’ONF mise sur le renouvellement naturel, en replantant d’autres espèces, parmi lesquels des mélèzes ou des pins sylvestres.

Sur les 175 000 hectares de forêts publiques des deux départements, environ 150 hectares sont concernés par ces chantiers de plantation, qui devraient changer la physionomie des forêts alpines dans les décennies à venir. Un article à lire dans Montagnes magazine.

“En France, le puits de carbone a diminué de 50%” : menacée, la forêt absorbe de moins en moins de CO2

Le climat est au cœur de la COP29, qui se tient depuis le lundi 11 novembre à Bakou en Azerbaïdjan. Pour limiter l’impact de nos émissions de gaz à effet de serre, la forêt reste un puits de carbone essentiel. Mais ce puits est menacé et, en France notamment, il ne remplit plus son rôle aussi efficacement. Un article à lire et à écouter sur le site de France Info.

Climat : la forêt, une passion française menacée

La forêt française, qui structure les paysages, fixe le carbone, rafraîchit l’eau, et abrite la majeure partie de la biodiversité hexagonale, va mal. Qu’il s’agisse du taux de mortalité des arbres, qui a plus que doublé en dix ans, du nombre d’hectares en dépérissement (5 % de la forêt selon le département de la santé des forêts rattaché au ministère de l’agriculture), ou même du taux de productivité de la forêt (le mètre cube de bois à l’hectare est en chute de 10 à 20 % selon les essences) : tous les signaux sont au rouge. Un article à lire dans La Croix.

“On ne se taira pas” : l’association Canopée visée par des procédures bâillons

Une procédure engagée en août devant le tribunal administratif de Paris par l’interprofession nationale France Bois Forêt et 12 autres organisations de la filière vise à faire annuler l’agrément de Canopée au titre de la protection de l’environnement, qui permet à Canopée de siéger dans des instances consultatives et de bénéficier de certaines prérogatives pour agir en justice. Un article à lire dans La Relève et la Peste.

Après un long retard, le gouvernement ouvre les discussions sur sa stratégie énergie-climat

La concertation sur les troisièmes éditions de la stratégie nationale bas carbone (SNBC) et de la programmation pluriannuelle de l’énergie (PPE), deux documents fondamentaux de la stratégie énergie-climat française, a été lancée le samedi 2 novembre, avec un an et demi de retard sur l’échéance prévue par la loi Énergie-Climat de 2019. Elle durera six semaines. Un article à lire sur Reporterre.

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28.11.2024 à 11:54
Marie-Anne Guillemain
Texte intégral (1111 mots)

Photo arbre dans la brume

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Après les animaux, si c’était aux tour des arbres d’être protégés par le droit civil ? Il est temps, selon les notaires de France. SOS Forêt soutient leur proposition de doter les arbres d’un statut pour mieux les protéger.

Pour le Code civil, les arbres sont aujourd’hui des immeubles, dans le sens où, contrairement aux meubles, ils sont attachés de manière permanente au sol et ne peuvent pas être déplacés sans détérioration de leur intégrité physique. C’est tout. Autrement dit, un arbre est considéré par le droit civil de la même manière qu’une maison ou un mur, sans considération du fait qu’il s’agit d’un être vivant.

Le résultat est que si l’un de vos arbres dépasse sur la propriété du voisin, celui-ci est tout à fait en droit d’en couper les branches, voire les racines qui poussent de son côté, même si l’opération est fatale à l’arbre.

Les notaires de France, réunis pour leur 120e congrès à Bordeaux, ont pris acte des évolutions de notre droit pour y intégrer les questions écologiques. Ainsi, notent-ils, la notion de préjudice environnemental a été créée, des enjeux sociaux et environnementaux ont été pris en compte dans l’activité des sociétés et le statut juridique des animaux a été modifié.

C’est dans cet esprit qu’ils ont adopté la proposition de donner à l’arbre un statut “d’organisme vivant dont la préservation est d’intérêt général” dans le Code civil, afin de renforcer sa protection. Cette modification n’est pas anecdotique pour la Justice du quotidien. Selon les notaires, “7% des litiges présentés aux tribunaux de proximité concernent, directement ou indirectement, un arbre”.

SOS Forêt soutient cette proposition des notaires de France reconnaissant aux arbres des “vertus essentielles pour l’environnement”.

Création d’un article 515-15 du Code civil, à la suite de l’article 515-14 sur le statut de l’animal, disposant que : « L’arbre est un organisme vivant dont la préservation est d’intérêt général »
Protection des arbres existants, même ceux à moins de deux mètres, sans remettre en cause la règle de distance pour les plantations nouvelles
En conséquence, modification des servitudes légales du Code civil, pour que la coupe des racines ou l’élagage des branches susceptibles d’attenter à la vie de l’arbre soient subordonnés à la démonstration préalable d’un trouble anormal.

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15.11.2024 à 19:14
SOS Foret France
Texte intégral (2455 mots)
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Le collectif national Air-Santé-Climat, rejoint par une dizaine d’associations dénonce comme “une aberration sanitaire et climatique” les subventions au développement du bois énergie et demande au ministère de la Transition écologique d’y mettre fin. SOS Forêt relaie sa lettre ouverte, qui reprend plusieurs de nos arguments contre l’industrialisation du bois énergie.

Quand on parle de particule fines et de maladies respiratoires, la première cause qui vient à l’esprit, ce sont les émissions des moteurs diesel. Pourtant, rappelle le collectif Air-Santé-Climat, “le bois est de très loin la principale source d’émissions de particules fines et ultrafines”. L’image romantique du feu de cheminée n’aide pas à en faire comprendre le danger sanitaire : “l’utilisation de poêles à bois – même récents – triple le niveau de particules fines à l’intérieur de la maison et augmente significativement le risque de cancers du poumon lors d’une utilisation régulière”.

Constitué de médecins et de chercheurs, le collectif national Air-Santé-Climat est rejoint par une dizaine d’associations militant pour la qualité de l’air pour dénoncer une nouvelle fois l'”aberration sanitaire et climatique” que constitue l’encouragement à se chauffer au bois. En 2020 déjà, s’appuyant sur une étude qui confirmait que les particules de combustion, notamment de la biomasse, sont les plus toxiques, il appelait en effet le ministère de la Transition écologique “à ne plus encourager le développement  de la filière bois-énergie”.

Aux arguments sanitaires s’ajoutent les arguments climatiques : “brûler du bois pour produire de l’énergie émet plus de CO2 que le gaz naturel, le charbon ou le fioul par kilowattheure produit.” C’est ce que disent les membres de SOS Forêt depuis sa fondation, et même avant, à l’instar du Snupfen-Solidaires, dans un rapport publié il y a quinze ans.

Depuis ce rapport et les alertes répétées de la communauté scientifique, la situation de la forêt française s’est aggravée. L’effondrement du puits de carbone et les dépérissements massifs conduisent au constat, établi notamment par Canopée dans son rapport de février 2023, Bois énergie : l’équation impossible, que nous n’avons pas la ressource pour remplacer les combustibles fossiles par le bois. Pourtant les gouvernements successifs n’ont pourtant pas revu leur politique d’encouragement au bois énergie.

SOS Forêt relaie donc la lettre ouverte du collectif Air-Santé-Climat et rappelle le principe énoncé dans la dixième de nos 16 propositions pour la forêt : “Les politiques publiques doivent conditionner leurs aides financières dans le domaine énergétique à la maîtrise préalable de la consommation d’énergie. Tout projet industriel, en particulier bois-énergie, doit être disqualifié s’il est sans rapport avec la ressource forestière d’un territoire et n’assure pas un bilan écologique et énergétique optimal, et n’est pas alimenté préférentiellement en produits connexes de scieries”.

La lettre ouverte du collectif Air-Santé-Climat

“Madame la Ministre,

Votre budget tristement insuffisant vous offre une réelle « opportunité » – en supprimant les subventions au bois énergie – de faire des économies tout en agissant durablement et efficacement pour la santé de nos concitoyens et de nos forêts.

À l’heure où les enjeux liés au dérèglement climatique n’ont jamais été aussi visibles, nous partageons votre légitime frustration et votre colère face aux contraintes budgétaires de votre ministère. Néanmoins, l’heure est venue de poser une question cruciale : pourquoi, alors que nous sommes contraints de faire des choix budgétaires difficiles, continuer à subventionner le bois énergie, dont l’impact délétère climatique et sanitaire n’est plus à démontrer ?

Rappelons que le bois énergie regroupe la production de chaleur et d’électricité par la combustion du bois, et inclut donc le chauffage au bois collectif (centrales industrielles et collectives) et des particuliers (bûches ou granulés). Le bois énergie, souvent considéré comme une énergie « renouvelable » et « bas carbone », bénéficie à ce titre de larges subventions et d’aides publiques. L’Agence de la transition écologique (Ademe) distribue chaque année des centaines de millions d’euros pour soutenir son développement. Il bénéficie également d’une TVA réduite à 10 % (contre 20 % pour le bois d’œuvre), du Fonds chaleur (dont une part importante est utilisée pour financer les installations de biomasse), du Fonds air-bois, de MaPrimeRénov’, de la prime CEE, et est exonéré de la taxe intérieure de consommation sur les produits énergétiques (TICPE).

Or les émissions de dioxyde de carbone (CO2) issues de la combustion du bois sont loin d’être négligeables. Brûler du bois pour produire de l’énergie émet plus de CO2 que le gaz naturel, le charbon ou le fioul par kilowattheure produit. À cela s’ajoutent les délais de régénération des forêts : il faudra plusieurs décennies pour que le CO2 émis par la combustion du bois soit à nouveau séquestré, ce qui rend son usage inadapté dans un contexte d’urgence climatique, comme l’ont rappelé des scientifiques du Giec, qui estiment que le développement du bois énergie augmentera d’au moins 10 % les émissions de gaz à effet de serre dans les dix prochaines années.

De plus, le puits de carbone forestier s’effondre et certaines de nos forêts émettent désormais du CO2. En seulement dix ans, elles ont perdu la moitié de leur capacité d’absorption du carbone.

Mais le problème de la combustion du bois est aussi et surtout un enjeu sanitaire majeur, car la combustion du bois génère bien plus de particules fines et de gaz toxiques que n’importe quelle autre énergie. Le bois est de très loin la principale source d’émissions de particules fines et ultrafines et n’épargne pas les villes françaises, où la part du chauffage au bois représente moins de 10 % des modes de chauffage mais déjà plus de 70 % des émissions de particules fines, par exemple Strasbourg.

Le chauffage au bois est également délétère pour l’air intérieur, des études montrant que l’utilisation de poêles à bois – même récents – triple le niveau de particules fines à l’intérieur de la maison et augmente significativement le risque de cancers du poumon lors d’une utilisation régulière.

La combustion du bois est également le principal émetteur de métaux lourds, de composés organiques volatils et semi-volatils tels que les hydrocarbures aromatiques polycycliques (HAP), cancérigènes et perturbateurs endocriniens.

Certes, l’amélioration des appareils certifiés et l’utilisation de filtres dans les chaudières collectives réduisent une part importante de ces émissions, mais celles de polluants restent préoccupantes, notamment en termes de particules ultrafines.

De plus, les subventions accordées à ces appareils récents créent un « appel d’air » et entraînent un développement massif du chauffage au bois là où il n’existait pas ou peu, notamment dans les grandes métropoles. Ce développement du bois énergie dans des zones denses, déjà très polluées, est extrêmement préjudiciable pour la santé des habitants et devrait nous obliger à interdire tout appareil de chauffage au bois dans les métropoles, suivant ainsi l’exemple de Londres ou d’Utrecht.

Combien de milliards d’euros d’argent public a-t-on déjà distribués pendant plus de vingt ans en subventionnant les motorisations diesel via le bonus-malus écologique, au détriment de la santé de tous ? Cette tragique erreur est en train de se répéter et rien ni personne ne parviennent à l’arrêter, malgré les appels de scientifiques, de médecins, de collectifs et d’associations qui se battent contre l’installation de centrales biomasse à proximité d’écoles ou d’habitations.

Lutter efficacement contre la pollution de l’air sera, de plus, assurément bénéfique aux finances publiques puisque le Sénat estimait en 2015 le coût économique de la pollution de l’air à 101,3 milliards d’euros par an en France et qu’un rapport récent quantifiait à 19 milliards d’euros le coût spécifique de la pollution de l’air intérieur.

En cessant de subventionner les aides aux installations de chauffage au bois, collectives ou individuelles, ou au minimum en les adaptant au contexte local (en évitant par exemple les zones densément peuplées, polluées), vous enverrez un message clair aux Français : celui d’un gouvernement déterminé à investir dans la transition écologique, favorisant le stockage du carbone dans des produits à longue durée de vie (charpente, matériaux d’isolation) sans nuire aux écosystèmes ni à la santé des citoyens.”

Les signataires :

  • Dr Thomas Bourdrel, collectif Strasbourg respire ; collectif Air-Santé-Climat
  • Pr Isabella Annesi-Maesano, directrice de recherche Inserm, professeure d’épidémiologie environnementale à l’université de Montpellier ; collectif Air Santé-Climat
  • Dr Gilles Dixsaut, Comité francilien contre les maladies respiratoires ; collectif Air-Santé-Climat
  • Dr Pierre Souvet, président de l’Association santé environnement France (Asef) ; collectif Air-Santé-Climat
  • Dr Mallory Guyon, Collectif environnement santé 74 ; collectif Air-Santé-Climat
  • Guillaume Muller, Association Val-de-Marne en transition ; collectif Air-Santé Climat
  • Tony Renucci, directeur général de l’association Respire
  • Jean-Baptiste Renard, directeur de recherche au CNRS
  • Association Sucy environnement transition
  • Collectif fontenaysien pour la qualité de l’air
  • Muriel Auprince, Coll’Air pur
  • Association pour le respect du site du Mont-Blanc (ARSMB)
  • Association APPEPHE (Association pour la préservation, la protection et la défense de l’environnement, de la qualité de vie et des paysages des hauts d’Évian)
  • Association SOS MCS
  • Collectif anti-nuisances de FNE13

L’article Des médecins et des associations demandent la fin des subventions au bois énergie est apparu en premier sur SOS forêt France .

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