31.03.2009 à 02:00
Propaganda
LE manuel classique de l’industrie des relations publiques » selon Noam Chomsky. Véritable petit guide pratique écrit en 1928 par le neveu américain de Sigmund Freud, ce livre expose cyniquement et sans détour les grands principes de la manipulation mentale de masse ou de ce que Bernays appelait la « fabrique du consentement ». Comment imposer une nouvelle marque de lessive ? Comment faire élire un président ? Dans la logique des « démocraties de marché », ces questions se confondent. Bernays assume pleinement ce constat : les choix des masses étant déterminants, ceux qui parviendront à les influencer détiendront réellement le pouvoir. La démocratie moderne implique une nouvelle forme de gouvernement, invisible : la propagande. Loin d’en faire la critique, l’auteur se propose d’en perfectionner et d’en systématiser les techniques, à partir des acquis de la psychanalyse. Un document édifiant où l’on apprend que la propagande politique au XXe siècle n’est pas née dans les régimes totalitaires, mais au cœur même de la démocratie libérale américaine.
Bernays, E. L., & Baillargeon, N. (2009). Propaganda : Comment manipuler l’opinion en démocratie (O. Bonis, Trad.). Lux.
Lien vers le site de l’éditeur: https://www.editions-zones.fr/lyber?propaganda
21.04.2008 à 02:00
Two bits
In Two Bits, Christopher M. Kelty investigates the history and cultural significance of Free Software, revealing the people and practices that have transformed not only software, but also music, film, science, and education.
Free Software is a set of practices devoted to the collaborative creation of software source code that is made openly and freely available through an unconventional use of copyright law. Kelty shows how these specific practices have reoriented the relations of power around the creation, dissemination, and authorization of all kinds of knowledge after the arrival of the Internet. Two Bits also makes an important contribution to discussions of public spheres and social imaginaries by demonstrating how Free Software is a “recursive public” public organized around the ability to build, modify, and maintain the very infrastructure that gives it life in the first place.
Drawing on ethnographic research that took him from an Internet healthcare start-up company in Boston to media labs in Berlin to young entrepreneurs in Bangalore, Kelty describes the technologies and the moral vision that binds together hackers, geeks, lawyers, and other Free Software advocates. In each case, he shows how their practices and way of life include not only the sharing of software source code but also ways of conceptualizing openness, writing copyright licenses, coordinating collaboration, and proselytizing for the movement. By exploring in detail how these practices came together as the Free Software movement from the 1970s to the 1990s, Kelty also shows how it is possible to understand the new movements that are emerging out of Free Software: projects such as Creative Commons, a nonprofit organization that creates copyright licenses, and Connexions, a project to create an online scholarly textbook commons.
Kelty, Christopher. Two bits. The cultural significance of free software. Duke University Press, 2008.
Lien vers le site de l’éditeur : https://twobits.net/
01.02.2005 à 01:00
L’avenir des idées
L’hostilité de Lawrence Lessig à l’égard des dérives monopolistiques et des excès de la réglementation, notamment celle du droit d’auteur, ne se fonde pas sur des présupposés idéologiques, mais sur une analyse précise, illustrée par de nombreuses études de cas, des conséquences catastrophiques pour l’innovation et la créativité que ne manqueront pas d’avoir les évolutions récentes de l’architecture d’Internet. De plus en plus fermée, propriétarisée et centralisée, celle-ci est en train de stériliser la prodigieuse inventivité à laquelle l’Internet a pu donner lieu à ses débuts. Historien scrupuleux des trente années de développement de ce moyen de communication interactif, d’échange de connaissances, de création de richesses intellectuelles sans précédent, Lawrence Lessig pose le problème en juriste, mais aussi en philosophe et en politique. C’est une certaine idée du partage des savoirs et de la création artistique qui est en jeu dans les tendances actuelles qui dénaturent les principes démocratiques de l’Internet originel. Cette étude parfaitement documentée est aussi un pressant cri d’alarme.
Lessig, Lawrence. L’avenir des idées: le sort des biens communs à l’heure des réseaux numériques, Presses universitaires de Lyon, 2005.
Lien vers le site de l’éditeur : http://presses.univ-lyon2.fr/produit.php?id_produit=731
01.02.2004 à 01:00
Culture libre
Dans la préface de Culture Libre, Lessig compare ce livre avec un de ses précédents, Code et autres lois du cyberespace, qui avançait alors l’idée que le logiciel fait effet de loi. Le message de Culture Libre est différent car « son sujet n’est pas Internet en soi. Le sujet en est plutôt ses effets sur l’une de nos traditions, ce qui est bien plus fondamental et plus difficile à comprendre, que ce soit pour les passionnés d’informatique et de technologies que pour les autres, car bien plus importants. »
Lawrence Lessig analyse la tension qui existe entre les concepts de piratage et de propriété intellectuelle, dans ce contexte qu’il appelle « le système législatif désespérément corrompu », et qui évolue dans chaque pays grâce à des entreprises plus intéressées par l’accumulation d’un capital que par le libre échange des idées.
Le livre rend aussi compte du procès qui opposa Éric Eldred (éditeur de livre appartenant au domaine public) à John Ashcroft, qui allongea la durée du copyright de certaines œuvres de 20 ans, et la tentative de Lessig de développer à ce moment-là une loi Eldred, aussi connue sous le nom de Loi d’amélioration du domaine public (Public Domain Enhancement Act ou Copyright Deregulation Act).
Lessig conclut son livre en écrivant que maintenant que notre société évolue en une société de l’information, il faut décider si la nature de celle-ci doit être libre ou féodale. Dans la postface, il suggère que le pionnier du logiciel libre Richard Stallman et le modèle de la Free Software Foundation de créer des contenus disponibles ne sont pas dirigés contre le capitalisme (qui permet à des entreprises comme LexisNexis de faire payer les utilisateurs pour des contenus étant principalement dans le domaine public), mais qu’il faut proposer des licences telles que celles créées par son organisation Creative Commons.
Il argumente également en faveur de la création d’une période plus courte pour le renouvellement du copyright et une limitation de ses dérives, telles que le fait de stopper, pour un éditeur, la publication de l’ouvrage d’un auteur sur Internet pour un but non commercial, ou de créer un régime de licence obligatoire pour assurer aux créateurs d’obtenir des royalties sur leurs œuvres directement en fonction de leurs usages.
(Source : Wikipédia)
Lessig, Lawrence. Culture libre. Comment les médias utilisent la technologie et la loi pour vérouiller la culture et contrôler la créativité. Freeculture.cc, 2004.
Lien vers le site de l’éditeur : http://www.free-culture.cc/
Téléchargement : https://www.ebooksgratuits.com/details.php?book=2198
31.03.2002 à 01:00
Confessions d’un voleur
L’essor des intelligences artificielles réactualise une prophétie lancinante : avec le remplacement des êtres humains par les machines, le travail serait appelé à disparaître. Si certains s’en alarment, d’autres voient dans la « disruption numérique » une promesse d’émancipation fondée sur la participation, l’ouverture et le partage. Les coulisses de ce théâtre de marionnettes (sans fils) donnent cependant à voir un tout autre spectacle. Celui des usagers qui alimentent gratuitement les réseaux sociaux de données personnelles et de contenus créatifs monnayés par les géants du Web. Celui des prestataires des start-ups de l’économie collaborative, dont le quotidien connecté consiste moins à conduire des véhicules ou à assister des personnes qu’à produire des flux d’informations sur leur smartphone. Celui des microtravailleurs rivés à leurs écrans qui, à domicile ou depuis des « fermes à clics », propulsent la viralité des marques, filtrent les images pornographiques et violentes ou saisissent à la chaîne des fragments de textes pour faire fonctionner des logiciels de traduction automatique. En dissipant l’illusion de l’automation intelligente, Antonio Casilli fait apparaître la réalité du digital labor : l’exploitation des petites mains de l’intelligence « artificielle », ces myriades de tâcherons du clic soumis au management algorithmique de plateformes en passe de reconfigurer et de précariser le travail humain.
Chemla, Laurent. Confessions d’un voleur. Internet : la liberté confisquée. Denoël impacts, 2002.
Lien vers le site : http://www.confessions-voleur.net
21.05.2001 à 02:00
Il était une fois Linux
Il y a aujourd’hui dix ans, un étudiant finlandais nommé Linus Torvalds s’enfermait plusieurs mois, dans sa chambre, rideaux tirés, pour un long tête-à-tête avec son ordinateur. Le résultat : un nouveau système d’exploitation. Qu’allait-il en faire ? Le garder pour son usage personnel ? Le vendre à une société de logiciels? Rien de tout cela. Linus décide de rendre le fruit de son travail librement accessible sur Internet en invitant toute personne intéressée à l’améliorer. L’UNIX libre de Linus, baptisé Linux, était né et avec lui, une nouvelle manière de concevoir les logiciels qui allait bouleverser le monde de l’informatique.
La suite des événements fera date dans l’histoire. Linus Torvalds est devenu la figure emblématique du monde du logiciel libre. Son puissant système d’exploitation est aujourd’hui un acteur de tout premier plan de l’industrie informatique. La méthode de conception utilisée, nourrie de passion volontaire, fait de Linux le plus vaste projet de création collective qui ait jamais existé.
Pour la première fois, Linus Torvalds raconte, dans ce livre, son étonnant parcours : sa fascination, tout enfant, pour la calculatrice de son grand-père, professeur de statistiques à l’Université d’Helsinki, sa première rencontre en 1981 avec un ordinateur, un Commodore VIC-20 et bien sûr les circonstances de la création du noyau Linux, le composant essentiel du système GNU.
Torvalds, Linus, et David Diamond. Il était une fois Linux. L’extraordinaire Histoire d’une révolution accidentelle. Eyrolles Multimédia, 2001.
Lien vers le site de l’éditeur : https://www.eyrolles.com/Informatique/Livre/il-etait-une-fois-linux-9782746403215/
20.04.2001 à 02:00
L’éthique hacker et l’esprit de l’ère de l’information
Himanen présente les termes de l’éthique hacker selon trois pôles, en l’opposant à l’éthique protestante caractéristique du capitalisme : l’éthique du travail, l’éthique de l’argent, et la néthique ou éthique du réseau. Dans l’éthique protestante du travail, il s’agit de vivre pour travailler. Le moteur principal de la mise au travail des hackers du logiciel libre consiste dans le plaisir, dans le jeu, dans l’engagement dans une passion. Pour Linus Torvalds « Linux a largement été un hobby (mais un sérieux, le meilleur de tous). »
Le deuxième plan qui caractérise l’éthique hacker porte sur l’argent. Le mobile de l’activité du hacker n’est pas l’argent. Un des fondements même du mouvement du logiciel libre, initié par les hackers, consiste précisément à rendre impossible l’appropriabilité privée de la production logicielle et donc la perspective d’en tirer profit. Là encore, on trouve comme mobiles qui président à l’engagement dans le travail coopératif volontaire la passion, la créativité, et la socialisation.
Un point particulier mentionné par Himanen, qui porte sur l’organisation et la coordination du travail chez les hackers, les hackers parviennent à s’affranchir du recours à l’autorité hiérarchique pour coordonner leurs activités, en lui substituant comme modalité principale la coopération directe.
L’éthique hacker selon Himanen, est « une nouvelle éthique du travail qui s’oppose à l’éthique protestante du travail telle que l’a définie Max Weber. » Elle constitue une innovation sociale susceptible d’avoir une portée qui dépasse largement les limites de l’activité informatique.
(Source : Wikipedia)
Himanen, Pekka. L’éthique Hacker et l’esprit de l’ère de l’information. Exils, 2001.
Lien vers le site de l’éditeur : http://www.editions-exils.fr/exils/l-ethique-hacker-et-l-esprit-de-l-ere-de-l-information
01.02.1994 à 01:00
The electronic eye
Every day precise details of our personal lives are collected, stored, retrieved, and processed within huge computer databases belonging to big corporations and government departments. Although no one may be spying, strangers do know intimate things about us, often without our knowing what they know, why they know it, or who shares this information. This is the surveillance society. In The Electronic Eye, David Lyon looks into our mediated way of life, where every transaction and phone call, border-crossing, vote, and application registers in some computer, to show how electronic surveillance influences social order in our day. The increasing impact of computers on modern societies is seen by some as very promising, but by others as menacing in the extreme. The Electronic Eye is a genuine contribution to the understanding of modern institutions in an era of globalizing electronic communication.
Lyon, David. The electronic eye: the rise of surveillance society. Polity Press, 1994.
Lien vers le site de l’éditeur : https://www.upress.umn.edu/book-division/books/the-electronic-eye
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