17.04.2025 à 09:00
AG Antifasciste Paname - Ne laissons pas les fachos gâcher le printemps !
AG publique de l'AG antifa paname
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AG publique de l'AG antifa paname
AG Antifasciste Paname - Ne laissons pas les fachos gâcher le printemps !
Au moment où le soleil revient enfin et que les oiseaux chantent, c'est le printemps fasciste partout où l'on regarde : il y a 2 mois encore, une personne se faisait planter au couteau par des fafs à Strasbourg-Saint-Denis lors d'une projection antifa. Avec le projet Périclès, l'extrême droite se renforce en profondeur, produisant une génération de futurs cadres fascistes, d'intellectuels et de nervis de merde, et les discours racistes, homophobes et transphobes continuent de pulluler dans l'espace médiatique. Les fafs comptent prochainement encore se pavaner dans les rues de Paris à l'occasion du C9M.
En juin dernier, la gauche a réussi à faire son beurre sur « l'antifascisme » en appelant à voter pour elle. Elle continue aujourd'hui à se poser en rempart du fascisme en proposant de manifester en « défense de l'État de droit », de la « démocratie » et de la justice. C'est ce même État de droit et cette démocratie qui dissolvent les collectifs antifascistes ou contestataires de l'ordre public. C'est cette même justice qui condamne des camarades antifas luttant concrètement contre les fafs.
Au final, la mobilisation sauce Front Populaire n'a amené que Retailleau à l'Intérieur et son idéologie réactionnaire toujours plus proche du pouvoir d'État.
Cette perspective antifasciste républicaine ne sera donc jamais la nôtre et ne permettra surement en rien de combattre les fafs.
Il nous parait nécessaire de lutter contre les fafs et simultanément contre les idées partagées de fait de gauche à droite, qui forment une partie de son terreau idéologique : le nationalisme, le populisme, la gestion de l'immigration et l'obsession sécuritaire.
Nous pensons que pour porter l'offensivité dans les luttes en général, dont l'antifascisme fait partie, nous devons nous organiser par nous-mêmes concrètement et ne rien attendre de ceux qui veulent être les prochains à prendre les rênes du pouvoir.
Pour un antifascisme révolutionnaire et sans compromis !
Retrouvons-nous le jeudi 17 avril à 18h30 à la Trotteuse à Pantin (61 rue Charles Nodier / Métro Hoche) pour une nouvelle AG publique pour discuter de perspectives d'organisation prochaines contre les fafs !
16.04.2025 à 11:00
Fusils d'assauts et RG infiltrés en Sorbonne : Une violence du rectorat inédite !
L'entrée de la police au sein de la Sorbonne n'est pas une nouveauté. L'année dernière, des étudiant·es mobilisé·e·s pour la Palestine ont été sorti·es de force à deux reprises de la Sorbonne et même placé·es en garde à vue. Le rectorat n'hésite pas à autoriser l'entrée des CRS contre ses propres étudiant·es, dans l'enceinte même de la fac.
Dans cet article, nous allons retracer plusieurs épisodes de répression qui se sont déroulés durant les dernières semaines contre les étudiant.es.
Texte intégral (837 mots)

L'entrée de la police au sein de la Sorbonne n'est pas une nouveauté. L'année dernière, des étudiant·es mobilisé·e·s pour la Palestine ont été sorti·es de force à deux reprises de la Sorbonne et même placé·es en garde à vue. Le rectorat n'hésite pas à autoriser l'entrée des CRS contre ses propres étudiant·es, dans l'enceinte même de la fac.
Dans cet article, nous allons retracer plusieurs épisodes de répression qui se sont déroulés durant les dernières semaines contre les étudiant.es.
Ce qui est troublant depuis le début de la mobilisation contre les coupes budgétaires au sein de l'université, c'est le niveau de répression, qui semble avoir franchi un cap. Chaque jour de mobilisation, les alentours de l'université sont remplis de camions de police. Pire encore : des policier·ères en civil sont à l'intérieur de l'université et surveillent les étudiant·es.
Des étudiant·es de Sorbonne Université (Paris 4), mobilisé·e·s depuis le premier semestre pour la Palestine, se sont vu refuser l'accès à leur campus s'ils et elles n'acceptaient pas de se faire ficher par la fac, ce qui les exposait à d'éventuelles sanctions. Une fiche a été rédigée, répertoriant des étudiant·es « meneur·euses » et d'autres qualifié·es de « suiveur·euses », avec les noms notés.
Des actions ont été menées par les étudiant·es de la Sorbonne, par le comité Palestine ou par des étudiant.es mobilisées contre les coupes budgétaires. À chaque fois, des étudiant·es identifié·es comme « militant·es » sont suivi·es dans les couloirs par des individus qui ne sont pas des agent·es de sécurité. C'est d'autant plus troublant que ces personnes portent parfois des keffiehs quand des actions pour la Palestine se préparent.
Vendredi 4 avril, après une action dans la cour de la Sorbonne pour dénoncer les partenariats de l'université avec des entreprises impliquées dans le génocide palestinien, les étudiant·es sont sorti·es de l'université et ont manifesté dans les alentours. Arrivé·es devant le ministère de l'Enseignement supérieur, de la Recherche et de l'Innovation, la cinquantaine de manifestant·es a vu une dizaine de camions de CRS débarquer et les pourchasser. Une dizaine d'étudiant·es s'est retrouvé·e nassé·e pendant une heure. Les forces déployées étaient démesurées.
Jeudi 10 avril, un blocage de la Sorbonne a commencé à 7 h du matin, dans le cadre de la journée de mobilisation nationale contre les coupes budgétaires et les partenariats avec des entreprises génocidaires. Mais des camions de CRS et des patrouilles étaient déjà présents autour du bâtiment, et les étudiant·es qui se trouvaient devant les portes ont été contrôlé·es, parfois de manière violente (une personne a dû consulter un·e médecin après s'être fait violemment saisir par l'épaule), puis évacué·es jusqu'à la bouche de RER. Quand le centre a rouvert, les contrôles à l'entrée du bâtiment ont été renforcés, et les étudiant·es qui n'avaient pas cours n'étaient plus autorisé·es à entrer.
Pire encore : les étudiant·es identifié·es comme militant·es n'avaient plus le droit d'entrer, même s'ils ou elles avaient cours. Une dizaine de policier·ères, dont certain·es équipé·es de fusils d'assaut, étaient posté·es devant l'entrée et se chargeaient d'éloigner les personnes mobilisées. À l'intérieur du centre, un·e enseignant·e mobilisé·e a été pris·e en filature dans les couloirs de l'université. Lorsqu'iel a demandé aux agent·es de sécurité qui étaient ces personnes, on lui a répondu : « C'est confidentiel. »
Toute cette répression que subissent les étudiant.es, et qui rappelle les pires régimes autoritaires, est alarmante !
La complicité du rectorat dans cette répression est scandaleuse. Mais cela révèle une chose : les mobilisations étudiantes font peur !
Nous dénonçons ces dérives autoritaires !
Nous dénonçons l'entrée des CRS dans nos facs !
Nous dénonçons le fichage des étudiant·es !
Étudiant·es mobilisé·es.
16.04.2025 à 09:00
Ni Dieu Ni Maître : la galaxie lucrative du prêt-à-porter déguisée en réseau militant
Un simple tee-shirt noir, frappé d'un A cerclé. Prix : de 22.5 à 43.39 €. Sur le site, une promesse : « chaque achat contribue à récolter des dons pour des groupes militants et œuvres caritatives ». C'est l'argument clé de No Gods No Masters (NDNM), une plateforme qui prétend financer les collectifs militants et mouvements sociaux grâce à la vente de produits estampillés rébellion. Mais, derrière l'écran, la réalité est bien différente.
Texte intégral (1509 mots)

Un simple tee-shirt noir, frappé d'un A cerclé. Prix : de 22.5 à 43.39 €. Sur le site, une promesse : « chaque achat contribue à récolter des dons pour des groupes militants et œuvres caritatives ». C'est l'argument clé de No Gods No Masters (NDNM), une plateforme qui prétend financer les collectifs militants et mouvements sociaux grâce à la vente de produits estampillés rébellion. Mais, derrière l'écran, la réalité est bien différente.
Un système bien rodé qui repose sur une logique simple, mais redoutablement efficace : piller les contenus, rediriger le trafic, engranger des bénéfices.
Une « coopérative » fictive au service d'une seule personne
Tout commence modestement en 2004, avec des sites artisanaux comme Resistance.tk ou encore Anarkhia.org fondés par un Montréalais répondant au pseudonyme d'AnarchOï. Le Réseau Résistance est alors présenté comme un « outil pour les militants ayant pour but de faciliter l'organisation des luttes libertaires, tant au niveau local qu'international ». La réalité est plus prosaïque, s'il y a plus de dix mille inscrits en vingt ans d'existence, le forum compte à peine une dizaine de membres actifs et n'a jamais été autre chose qu'un espace d'échange d'opinions plus ou moins confuses.
En 2008, un nouveau projet de plateformes dédiées au téléchargement musical voit le jour. Rapidement déclinés en plusieurs langues et pays (Pirate-Punk, QuebecUnderground, Anarcho-Punk, etc), ces forums réunissent plus de 125 000 inscrits et proposent quelque 33 000 albums à télécharger illégalement, devenant ainsi des piliers du piratage musical au sein de la scène alternative et militante. Si l'objectif affiché est d'aider à promouvoir les groupes underground, de nombreux artistes concernés ne l'entendront pas de cette oreille. Sur les forums, c'est le défilé des artistes tentant de se faire entendre et de revendiquer leur droit de proposer, ou non, leurs œuvres sur les canaux de diffusions qu'ils choisissent. Pugnace avec les petits groupes de musique indépendants, l'administrateur du réseau est nettement plus conciliant quand les ayants droits de labels viennent lui intimer l'ordre d'effacer les liens de téléchargement.
En 2016, AnarchOï lance InfoLibertaire, un agrégateur de contenu qui moissonne automatiquement les articles de plus de quatre cents sources militantes grâce à des techniques de scraping Web agressives. Les articles sont purement et simplement copiés dans leur intégralité sur Infolibertaire, sans modération préalable. Cette pratique conduit régulièrement la publication de contenus réactionnaires, complotistes, transphobes, etc. Une fois les articles copiés, une armée de bots diffusent l'information sur les réseaux sociaux, en renvoyant le lecteur vers les sites estampillés NDNM – jamais vers les sources originales. Résultat : une captation de trafic massive au détriment des vrais créateurs et des sites d'informations. « C'est un détournement organisé du travail militant », critique une activiste qui préfère rester anonyme. « Il prétend soutenir nos causes, mais en réalité, il les instrumentalise ».
Jamais avares de grandiloquence oratoire, le fondateur et administrateur de ces projets les présente comme des « collectifs autogérés qui fonctionnent sur des principes d'autogestion » dans le but « de s'organiser et de collaborer sans les contraintes et la surveillance imposées par les intérêts des grandes multinationales ». Dans les mois qui suivent son lancement, Infolibertaire est décliné sous le sigle « Anarchist Federation Network » en 11 langues différentes, s'appropriant ainsi l'identité de l'Internationale des fédérations anarchistes. Derrière la vitrine, toujours pas de collectif autogéré, mais encore le même mode opératoire : l'agrégation automatisée de contenus produits par des centaines de véritables collectifs militants.
Aujourd'hui, l'ensemble de l'écosystème élaboré par AnarchOï est composé de dix serveurs qui alimentent un réseau composé de 36 sites web, 15 newsletters, ainsi que des agendas militants et culturels entièrement automatisés. Le réseau est maintenu et développé par une mystérieuse Tech Team No Gods No Masters, dont AnarchOï est l'unique porte-parole visible. Cette infrastructure est financée par une prétendue coopérative, sans existence légale, baptisée Ni Dieu Ni Maître, derrière laquelle, là encore, seule la figure d'AnarchOï apparaît publiquement. Cette coopérative tire ses revenus de cinq boutiques en ligne spécialisées dans la vente de vêtements et accessoires « militants » reprenant les logos et slogans issues des cultures populaires et des luttes sociales. Ces boutiques sont également l'œuvre d'AnarchOï, comme en témoignent ses propres annonces sur les forums Résistance et Pirate-Punk, ainsi que ses interventions, au fil des années, sur les plateformes de support technique destinées aux développeurs.
C'est en 2010, qu'AnarchOï lance Ni-Dieu-Ni-Maitre.com, une boutique en ligne de t-shirts et accessoires, et impose à sa communauté et ses modérateurs bénévoles l'affichage des bannières publicitaires sur l'ensemble des forums. Face aux contestations internes, il réagit violemment : « Ceux qui s'opposaient à cette commercialisation ont été exclus sans ménagement, accusés ironiquement d'abus de pouvoir », confie un ancien modérateur banni à l'époque. AnarchOï ne laisse pas vraiment le choix et menace même de fermer les sites : « Il nous a présenté ça comme la seule option possible, nous assurant que les campagnes de dons n'étaient pas suffisantes pour couvrir le coût du réseau ». La communauté demande des comptes pour analyser les options possibles, mais l'administrateur qui a toutes les clés en main refuse de donner les chiffres et de quantifier les besoins. Lassés par « le flou, les mensonges et les calomnies », des membres quittent le bateau et ceux qui s'accrochent à leur communauté et au forum qu'ils ont maintenu pendant des années, verront leurs accès coupés. Depuis lors, l'ensemble des sites du réseau affichent sur toutes leurs pages des grands placards publicitaires pour les tee-shirts qui servent la cause.
15.04.2025 à 16:00
Près de Toulouse : un Mc Donald's incendié en soutien à la Palestine


Le 28 janvier, un mystérieux collectif baptisé « Frites », acronyme de – « Forces Révolutionnaires Intergalactiques et Territoriales En Sauce » – revendiquait plusieurs attaques contre l'agro-industrie dans le Finistère : le siège social d'une coopérative d'éleveurs de porcs puis celui de l'entreprise d'Eureden, un géant de l'agro-alimentaire breton, réalisant 3,8 milliards d'euros de chiffre d'affaires, et produisant à la fois de l'alimentation et des produits phytosanitaires.
Cette fois, c'est près de Toulouse qu'un collectif baptisé « Frites insoumises » vient de revendiquer l'incendie d'un Mc Donald's en construction à Montrabé. L'incendie a eu lieu dans la nuit du 7 au 8 avril, et a entièrement détruit l'édifice. Ces derniers mois, l'ouverture de ce fast food avait provoqué des tensions dans la commune, de nombreux riverains dénonçaient son implantation. Les « Frites insoumises » disent avoir visé l'enseigne en solidarité avec la Palestine.
Voici leur communiqué :
« Brûlez McDo, Libérez Gaza
La nuit du 7 au 8 avril, les Frites Insoumises ont incendié le Mc Donald's en construction à Montrabé (Haute-Garonne), en soutien au peuple palestinien, et contre la nouvelle stratégie d'expansion de la firme, qui souhaite ouvrir 50 nouveaux restaurants cette année et imposer sa présence dans tout le territoire français afin de compenser les pertes financières dues au boycott.
Petit rappel : le rapport d'Amnesty International montre qu'Israël a commis des actes interdits par la Convention sur le génocide, dans l'intention spécifique de détruire la population palestinienne de Gaza. Les politiques israéliens affirment elleux-mêmes vouloir annexer gaza. Le nombre de morts dépasse désormais les 50.000 personnes.
Alors pourquoi nos politiques et les médias dominants parlent-ils toujours de ce génocide comme d'une simple guerre ? Et pourquoi est-ce toujours pour légitimer les actes de l'état colonial d'Israël ?
Avec cette action, nous dénonçons le rôle joué par la firme Mc Donald's dans cette démarche macabre, comme si les préjudices environnementaux, de santé publique et la normalisation de nos vies ne suffisaient pas. En Octobre 2023, 12.000 repas ont été offerts par la franchise Israélienne aux soldats génocidaires du Tsahal. Une campagne de boycott autonome et mondiale est née, avec un impact considérable pour Mc Donald's, qui a enregistré son chiffre d'affaires le plus bas en quatre ans durant le quatrième trimestre de 2023. Mc Donald's doit alors trouver de nouveaux corps à empoisonner, pourquoi pas ceux des élèves du collège Paul Cézanne (voir la pétition de l'APEM) car oui, on observe une corrélation directe entre la présence de Mc Donald's sur un territoire et le taux d'obésité de sa population.
C'est dans ce contexte que l'entreprise complice du génocide tente de combler ses pertes en se tournant vers son pigeon préféré, la France, deuxième pays avec le plus de Mcdonald's au monde, 1.560 restaurants de trop. Sa nouvelle stratégie consiste à ouvrir un McDonald's à 20 minutes de chaque habitant.es, en commençant par 50 nouvelles enseignes cette année6. La firme a déjà ouvert 4 enseignes à Toulouse en 2023, une à Flourens en 2024, en faisant le fast food le plus présent dans la ville, avec désormais une vingtaine de restaurants.
Mc Donald's doit assumer les conséquences de sa complicité avec l'état génocidaire et suprémaciste d'Israël. Leur campagne de dédiabolisation ne fait que mettre en lumière leur culpabilité. Nous ne pouvons pas les laisser s'implanter dans le moindre village de France pour compenser les impacts du boycott massif et légitime qu'ils subissent.
C'est parce que nous ne sommes pas Libres que le monde brûle. Et aucun d'entre nous ne sera Libre tant que la Palestine ne l'est pas. 26 ans plus tard, l'heure n'est plus au démontage. McDo brûlera, Palestine vaincra.
»
Texte intégral (914 mots)


Le 28 janvier, un mystérieux collectif baptisé « Frites », acronyme de – « Forces Révolutionnaires Intergalactiques et Territoriales En Sauce » – revendiquait plusieurs attaques contre l'agro-industrie dans le Finistère : le siège social d'une coopérative d'éleveurs de porcs puis celui de l'entreprise d'Eureden, un géant de l'agro-alimentaire breton, réalisant 3,8 milliards d'euros de chiffre d'affaires, et produisant à la fois de l'alimentation et des produits phytosanitaires.
Cette fois, c'est près de Toulouse qu'un collectif baptisé « Frites insoumises » vient de revendiquer l'incendie d'un Mc Donald's en construction à Montrabé. L'incendie a eu lieu dans la nuit du 7 au 8 avril, et a entièrement détruit l'édifice. Ces derniers mois, l'ouverture de ce fast food avait provoqué des tensions dans la commune, de nombreux riverains dénonçaient son implantation. Les « Frites insoumises » disent avoir visé l'enseigne en solidarité avec la Palestine.
Voici leur communiqué :
« Brûlez McDo, Libérez Gaza
La nuit du 7 au 8 avril, les Frites Insoumises ont incendié le Mc Donald's en construction à Montrabé (Haute-Garonne), en soutien au peuple palestinien, et contre la nouvelle stratégie d'expansion de la firme, qui souhaite ouvrir 50 nouveaux restaurants cette année et imposer sa présence dans tout le territoire français afin de compenser les pertes financières dues au boycott.
Petit rappel : le rapport d'Amnesty International montre qu'Israël a commis des actes interdits par la Convention sur le génocide, dans l'intention spécifique de détruire la population palestinienne de Gaza. Les politiques israéliens affirment elleux-mêmes vouloir annexer gaza. Le nombre de morts dépasse désormais les 50.000 personnes.
Alors pourquoi nos politiques et les médias dominants parlent-ils toujours de ce génocide comme d'une simple guerre ? Et pourquoi est-ce toujours pour légitimer les actes de l'état colonial d'Israël ?
Avec cette action, nous dénonçons le rôle joué par la firme Mc Donald's dans cette démarche macabre, comme si les préjudices environnementaux, de santé publique et la normalisation de nos vies ne suffisaient pas. En Octobre 2023, 12.000 repas ont été offerts par la franchise Israélienne aux soldats génocidaires du Tsahal. Une campagne de boycott autonome et mondiale est née, avec un impact considérable pour Mc Donald's, qui a enregistré son chiffre d'affaires le plus bas en quatre ans durant le quatrième trimestre de 2023. Mc Donald's doit alors trouver de nouveaux corps à empoisonner, pourquoi pas ceux des élèves du collège Paul Cézanne (voir la pétition de l'APEM) car oui, on observe une corrélation directe entre la présence de Mc Donald's sur un territoire et le taux d'obésité de sa population.
C'est dans ce contexte que l'entreprise complice du génocide tente de combler ses pertes en se tournant vers son pigeon préféré, la France, deuxième pays avec le plus de Mcdonald's au monde, 1.560 restaurants de trop. Sa nouvelle stratégie consiste à ouvrir un McDonald's à 20 minutes de chaque habitant.es, en commençant par 50 nouvelles enseignes cette année6. La firme a déjà ouvert 4 enseignes à Toulouse en 2023, une à Flourens en 2024, en faisant le fast food le plus présent dans la ville, avec désormais une vingtaine de restaurants.
Mc Donald's doit assumer les conséquences de sa complicité avec l'état génocidaire et suprémaciste d'Israël. Leur campagne de dédiabolisation ne fait que mettre en lumière leur culpabilité. Nous ne pouvons pas les laisser s'implanter dans le moindre village de France pour compenser les impacts du boycott massif et légitime qu'ils subissent.
C'est parce que nous ne sommes pas Libres que le monde brûle. Et aucun d'entre nous ne sera Libre tant que la Palestine ne l'est pas. 26 ans plus tard, l'heure n'est plus au démontage. McDo brûlera, Palestine vaincra.
»
15.04.2025 à 13:12
Enquête inter-collective sur l'UNI : une organisation fasciste !
À partir d'un retour sur l'histoire de l'UNI et d'enquêtes sur plusieurs sections locales de cette organisation étudiante, voici le bilan réalisé par 10 groupes antifascistes. Multiples saluts nazis, actions avec des organisations fascistes et membres en commun, organe de formation de cadres pour les partis d'extrême-droite, l'UNI est bien une organisation fasciste.
À nous d'éradiquer l'épidémie : rejoignons les initiatives anti-fascistes ou créons-en !
Texte intégral (4713 mots)

À partir d'un retour sur l'histoire de l'UNI et d'enquêtes sur plusieurs sections locales de cette organisation étudiante, voici le bilan réalisé par 10 groupes antifascistes. Multiples saluts nazis, actions avec des organisations fascistes et membres en commun, organe de formation de cadres pour les partis d'extrême-droite, l'UNI est bien une organisation fasciste.
À nous d'éradiquer l'épidémie : rejoignons les initiatives anti-fascistes ou créons-en !

L'UNI : qu'est-ce que c'est ?
L'UNI (Union Nationale Inter-universitaire) naît en 1969 pour contrer la subversion émancipatrice de mai 68, en se définissant idéologiquement comme gaulliste d'ordre, une position conservatrice et antimarxiste. Financée par Pompidou, soutenue par Charles Pasqua, et appuyée par le Service d'Action Civique (SAC, milice gaulliste responsable de plusieurs dizaines d'assassinats politiques), l'UNI compense ses débuts difficiles par des actions violentes dans les facs aux côtés des néonazis du GUD (Groupe Union Défense).
Dans les années qui suivent, l'UNI se lie toujours plus avec l'Extrême-Droite (ED) en se rapprochant du Parti des Forces Nouvelles (néofasciste) ainsi que du Front National. L'UNI tient des positions réactionnaires, s'opposant notamment à la légalisation de l'avortement, au pacte civil de solidarité (PACS) pour les homosexuel·les et en soutenant la réforme des retraites de 2003 et 2010.
Plus récemment, des militant·es de l'UNI quittent l'orga car trop modérée et fondent la Cocarde étudiante, association d'extrême-droite. L'UNI se mobilise aussi contre le mariage pour toustes aux côtés de l'Action Française (AF, parti royaliste antisémite), Civitas (parti catholique intégriste), du GUD et des Jeunesses Nationalistes (pétainistes).
Malgré ses origines gaullistes revendiquées, l'UNI n'a cessé de militer aux côtés de l'ED, leur cédant parfois même des adhérent·es frustré·es par la vitrine de droite libérale que l'organisation tente de conserver. Par ses revendications éloignées des problèmes étudiants et véhiculant des messages racistes, islamophobes, anti-féministes et élitistes/classistes, ou par son rôle dans la formation des cadres des partis d'ED, son positionnement et les liens qu'elle entretient en font une organisation fasciste à combattre à l'intérieur comme à l'extérieur du milieu étudiant.

Ce texte est un bilan réalisé par dix groupes antifascistes qui ont fait un travail d'enquête sur leur section locale de l'UNI. Pour plus de détails, voir les enquêtes plus approfondies et les comptes instagram de chaque collectif, qui sont indiqué·es à la fin.
Angers : UNI et Ultime Rempart
À Angers, les « syndicalistes » autoproclamé·es de l'UNI ont organisé leur réunion de rentrée au bar Les Variétés, qui accueille aussi le RN, le RNJ, SOS Calvaire (cathos nationalistes), Chantons (Ex-Canto) et Ultime Rempart (UR, fafs défenseurs du patrimoine).
En ce qui concerne leur communication officielle : collages islamophobes et réactionnaires, pétition pour l'annulation d'une fête antifasciste à l'université et saillies anti-dragshow.

Officieux mais en rien secret, Paul Caron a la double casquette UNI et UR. Chez UR se côtoient des militants de l'UNI, de la Cocarde, du RN, et du RED (néofascistes). On peut citer Daniel Beaussier, Aurélien Flottes (reconnaissable à son tatouage), et Côme Jullien de Pommerol : 3 fascistes angevins adeptes du coup de poing.

Bordeaux : l'UNI chez les néofascistes
À Bordeaux, les liens entre UNI et militants néo-nazis sont avérés depuis toujours. Au programme : soirées dans des lieux communs, dépôt de manifestation par l'UNI pour le compte des fafs et même actions communes. On apercevra notamment les têtes de nazillons de l'UNI lors de soirées « cohésion » du groupe néofasciste la Bastide bordelaise ou lors d'exactions racistes (par exemple Luca Cisilotto de l'UNI et de la Bastide, rouge).

Plus récemment, lors des dernières élections étudiantes, « la droite étudiante », lassée de se faire bolosser sur le campus, fera appel aux fafs locaux pour assurer un semblant de service d'ordre. À Bordeaux, la logique des fafs est simple : les défaites dans la rue et sur le campus forcent les fafs locaux et les nazillons de l'UNI à s'allier, espérant que les défaites à répétition cessent.
Caen : agressions et salut nazi
Élections présidentielles (2021-2022) : l'UNI-Caen, dirigée par Mathieu Picque (vert), fait campagne pour Zemmour. La section s'associe à des fascistes, dont Arthur Bunel (orange, AF, Goubelins). Des rondes seront faites par des individus armés sur le campus 1 pour protéger les collages de l'UNI et agresser des étudiant·es.

Élections étudiantes (octobre 2024) : des militants UNI agressent verbalement/menacent de mort un enseignant (Yvenn Le Coz, gris ; Esteban Nahi, violet, Mathéo Tessa, bleu). Des étudiant·es seront agressé·es physiquement le même jour par l'UNI.

Mobilisation contre l'austérité (février 2025) : un étudiant qui se revendique de l'UNI (jaune) fait un salut nazi à la fac.

Le Mans : l'UNI chez Génération Z et le RN
L'UNI-Le Mans est en lien avec plusieurs partis et groupuscules fascistes. Leur chef, Félix Aubry (marron), est aussi le chef de Génération Zemmour Sarthe et Pays de la Loire. Il tracte pour un candidat LR/RN désormais UDR, et se forme avec le RN.

Il manifeste à la royaliste Marche du souvenir vendéen avec des gants coqués, et milite au collectif catholique-intégriste Ultime Rempart avec Mathis Lemoine, un autre militant UNI.

Lors d'une manif raciste qu'il a organisée, Félix Aubry a associé des individus racisés à des « barbares », des propos racistes que vomit aussi l'UNI-Le Mans.

Nantes : l'UNI et le harcèlement raciste
À Nantes, l'UNI entretient des liens avec des nazis locaux bien connus (Malo Lignereux, rose), et bouge régulièrement avec eux, comme pour « débloquer » la fac de Nantes (le blocus ayant été levé par l'AG au préalable).


L'UNI nantaise est également responsable d'une campagne de harcèlement raciste envers un étudiant ayant pris de grandes proportions.
Les responsables de l'UNI, Alix Gandon, Max Rivet et Luciana Pied posent d'ailleurs fièrement à côté de Marion Maréchal Lepen et Guillaume Pelletier, assumant donc leur idéologie d'extrême droite (photo issue de l'instagram de Luciana).

Orléans : l'UNI sexiste et islamophobe
À Orléans, lors des dernières élections étudiantes (novembre 2024), des membres de l'UNI, ou du service d'ordre les accompagnant lors de leur tractage, n'ont pas hésité à intimider et insulter les autres étudiant·es, notamment de l'UNEF et de l'Union Etudiante : en les traitant de « tarlouzes », « petite salope » ou bien de tenir des propos islamophobes lorsque des femmes voilées passent devant eux (« hamas, hamas »)...
Ces militants de l'UNI ont également été aperçus collant des stickers de l'Action Française, une organisation royaliste raciste et antisémite.

Saint-Étienne : salut nazi et royalisme
À Saint-Etienne, en mars 2024, des étudiants affiliés à l'UNI se sont mis en scène à la Bibliothèque Universitaire, faisant un salut nazi avec un drapeau français portant l'inscription « vive le roy ». Cet incident illustre la présence croissante d'idéologies d'ED au sein de l'université, notamment via des tags et des stickers néofascistes signalés à de nombreuses reprises. Malgré les alertes, l'administration de l'Université Jean Monnet a tardé à réagir, niant l'implication d'étudiants et qualifiant les actes de simple “vandalisme”, ignorant leur caractère fasciste.

Les militant·es stéphanois·es de l'UNI, dont certain·es sont lié·es à des groupes politiques comme le RN et Action Française, bénéficient toujours d'une légitimité au sein de l'université (accès à des locaux, autorisation de tractations, élections…) et ce malgré la porosité entre certains de leurs membres et des idéologies fascistes (ici, un attrait pour le néonazisme).

Strasbourg : salut nazi et antisémitisme
À Strasbourg, l'UNI est connu pour ses propos islamophobes et antisémites. Entre intimidations, insultes sexistes vis-à-vis de militant·es de gauche ou de personnes racisées, tout le monde sur le campus connaît la réputation de l'UNI, qui ne s'en cache pas.

Plusieurs membres sont proches de l'AF, des Gargouilles (natios-révolutionnaires), ou de Génération Z. Certains se regroupent régulièrement en milices fascistes dans la ville.

Suite aux révélations du collectif Golem, montrant des montage antisémites réalisés par l'UNI, la section a commencé à s'étioler. Josselin Hecht (rouge, UNI Strasbourg), a posté une vidéo de lui sur Instagram, effectuant un salut Nazi et scandant « Heil Hitler ». Sur le groupe insta de sa promotion, il cherche à faire impression avec des insultes racistes ou théories complotistes d'ED. Il a aussi participé à des actions avec l'AF et les Gargouilles.

Théo Nezet (jaune), a agressé des étudiants du syndicat SESL. Anciennement à UNI Strasbourg, il est désormais dans leur section Mulhousienne qui est dirigée par une membre assumée de l'AF.
Toulouse : encore un salut nazi
À Toulouse, on a pu retrouver un salut nazi effectué par Alexandre Olivier, membre de l'UNI, à l'intérieur du local du “syndicat” dans l'université Capitole. La photo, qui date de l'année 2023/2024, était fièrement affichée sur les réseaux sociaux personnels de l'apprenti néo-nazi. Sur celle-ci, on peut voir l'indifférence des autres membres de l'UNI, voir même de grands sourires.

Depuis la diffusion de cette image, le syndicat assure l'avoir "obligé à démissionner" des fonctions qu'il occupait (Streetpress). Mais dans un même temps Yvenn le Coz va défendre Alexandre O., prétextant en réalité "un salut scout" (Le Monde), et nous qui étions persuadé·es que c'était un salut romain… On se perd avec tous ces bras levés ces temps-ci.
Plus récemment France 3 Occitanie révèle que l'UNI Toulouse "assure que l'étudiant n'ajamais rejoint ses rangs" ce qui va à l'encontre de ce que dit Yvenn le Coz dans Le Monde : "Alexandre O., en effet été élu sur une liste étudiante de l'UNI durant l'année universitaire 2023-2024". L'université Capitole a réagi avec une commission de discipline à ce sujet d'ici la fin de l'année universitaire, mais elle dément l'appartenance de l'étudiant à l'UNI.
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Tours : l'UNI et le “white power”
L'UNI monte dangereusement à Tours. Lors des dernières élections étudiantes (oct 2024) : islamophobie, transphobie et harcèlement d'une professeure ont montré le visage de la section locale de l'UNI.

De plus, nous voyons sur cette photo le signe du suprémacisme blanc, le 'White Power'.
Sur d'autres photos, ce sont des liens entre l'UNI et des partis d'extrême-droite que nous constatons (RN, UDR).

L'UNI une orga étudiante fasciste
Le bilan pourrait être allongé à l'infini avec les sections UNI de Lorient, Rennes, etc., et leur alter-ego : la Cocarde Étudiante. Si l'UNI tente d'éteindre l'incendie en se focalisant sur les cas les plus médiatisés, sa direction est aussi concernée avec les délégués nationaux Mathis Gachon et Yvenn Le Coz. Le 1er vient d'être épinglé pour un salut Kühnen, alors que le 2e est responsable d'actes violents et défend le militant toulousain Alexandre O. de son salut nazi.
L'UNI continue de se prétendre gaulliste/de droite pour mieux se faire élire et radicaliser la droite institutionnelle afin de produire l'union gouvernementale des droites. Mais les actes et relations de ses militant·es en font clairement une organisation fasciste.
Pendant que les saluts nazis se multiplient, d'Elon Musk à Steve Bannon en passant par l'UNI, la fascisation transpire à tous les niveaux : attaques néonazies banalisées par l'État français, circulaire xénophobe de Retailleau sur l'immigration, valorisation du fémonationalisme par le gouvernement Macron, censure sexiste et LGBTQIA+phobe par Trump, génocide des palestinien·nes par Israël et ses complices, alliance de la bourgeoisie avec l'extrême-droite (Musk, Zuckerberg, Stérin, Bolloré), montées des partis fascistes à l'international.
L'UNI n'est pas à la dérive, elle a choisi son camp politique
À nous d'éradiquer l'épidémie : rejoignons les initiatives anti-fascistes ou créons-en !
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Pour aller plus loin :
https://expansive.info/Communique-anti-fasciste-sur-le-Barracuda-et-l-UNI-au-Mans-4716
https://offensiveantifascistebdx.noblogs.org/articles/uni-bastide-bordelaise-les-liens-de-lextreme-droite-a-bordeaux
https://www.mediapart.fr/journal/france/070325/le-delegue-national-du-mouvement-etudiant-uni-le-salut-neonazi-facile
https://www.mediapart.fr/journal/france/120225/strasbourg-des-montages-antisemites-revelent-la-radicalisation-de-la-section-locale-de-l-uni
https://www.streetpress.com/sujet/1739806262-epidemie-saluts-nazis-uni-syndicat-fournit-troupes-droite-rassemblement-national-lr-republicains
Plus d'infos via nos pages instagram :
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15.04.2025 à 10:00
Pour que la lutte contre l'antisémitisme ne serve plus de prétexte à la répression de ceux qui dénoncent le génocide palestinien
Le texte ci-dessous a été rédigé en réponse à la tribune de plusieurs responsables politiques, publiée dans le journal le Monde le 21 mars 2025 intitulé « Pour que l'antisionisme ne serve plus de prétexte à l'antisémitisme ! ».
Signé par 1700 élus, militants, responsables, comédiens, réalisateurs, écrivains, universitaires, nous avons demandé au journal Le Monde de le publier au titre du droit de réponse. La direction du journal Le Monde a refusé à deux reprises, invoquant le manque de place.
Texte intégral (1575 mots)

Le texte ci-dessous a été rédigé en réponse à la tribune de plusieurs responsables politiques, publiée dans le journal le Monde le 21 mars 2025 intitulé « Pour que l'antisionisme ne serve plus de prétexte à l'antisémitisme ! ».
Signé par 1700 élus, militants, responsables, comédiens, réalisateurs, écrivains, universitaires, nous avons demandé au journal Le Monde de le publier au titre du droit de réponse. La direction du journal Le Monde a refusé à deux reprises, invoquant le manque de place.

Nous, militants de la cause palestinienne, avons été choqués par la tribune, publiée par Le Monde, d'un collectif regroupant essentiellement des responsables politiques qui cherchent depuis le début à invisibiliser le génocide palestinien. Cette tribune demande la pénalisation de l'antisionisme par l'inscription de celui-ci comme délit pénal par voie législative. Ce texte est une nouvelle falsification grossière de la vérité historique, que nous entendons démontrer. De quoi le sionisme est-il le nom ? On lit dans cette tribune : « Le sionisme, c'est un idéal d'émancipation, un ancrage durable, un barrage à la haine, un rempart à l'extermination. ».
Après un an et demi de bombardements, 50 000 morts dont plus de 15 600 enfants, des milliers de blessés, d'amputés, de torturés, d'orphelins et 70 % du territoire dévasté, nous estimons qu'il est logique d'en douter. Le sionisme, c'est à la fois la division territoriale de la Palestine sur des bases ethniques et l'extension sans fin de frontières jamais définies. L'entité qui porte ce projet n'est en rien représentative d'un peuple, mais au contraire, reflète les intérêts économiques et militaires de pays étrangers à la région, à commencer par les États-Unis. Nous assistons actuellement à l'aboutissement d'un projet d'expansion militaire et coloniale fondé sur la destruction de tout un peuple. Cette tragédie n'a pas commencé le 7 octobre, mais il y a un siècle avec le nettoyage ethnique méthodique de la Palestine, combinant des phases d'agression miliaire de haute intensité et des phases d'oppression impitoyable basée sur un régime d'apartheid et d'enfermement généralisé des Palestiniens, d'assassinats, d'expulsion massive et de refus du retour des réfugiés.
Le droit international bafoué de façon continuelle par Israël
La première résolution bafouée par Israël est celle dont elle tire son existence même, la résolution 181 qui proposait un plan de partage avec un État israélien pour les juifs et un État arabe pour les Palestiniens. Ce plan de partage n'a jamais été respecté. Selon le journal israélien Haaretz, le Conseil de sécurité de l'ONU a adopté depuis 1947 près de 1 500 résolutions. Entre 1968 et 2002, Israël a « violé 32 résolutions qui comportaient la condamnation ou les critiques à l'égard des politiques et des actions des gouvernements », se plaçant ainsi au premier rang des pays enfreignant les résolutions de l'ONU. Pour la seule année 2022, Israël a battu tous les records en faisant l'objet de 15 résolutions de l'ONU, pendant que la Russie faisait l'objet de 6 résolutions. 2022, c'est bien avant le 7 octobre 2023, et l'oppression, l'occupation, l'apartheid et le blocus de Gaza apparaissaient à la Communauté Internationale suffisamment insupportables pour interpeler 15 fois le gouvernement d'extrême-droite israélien, mais sans jamais le mettre au ban des nations. Certains d'entre nous pensent que la solution réside dans l'ONU, d'autres pensent le contraire, car ses positions sont à géométrie variable. Pourquoi l'ONU n'envoie-t-elle pas des casques bleus en Palestine comme force d'interposition ? Quels que soient les moyens, le massacre doit cesser tout de suite et définitivement, car le sionisme dévaste la terre de Palestine et bafoue le droit international.
En finir avec l'instrumentalisation de l'antisionisme
Tous les sionistes ne sont pas juifs et tous les juifs ne sont pas sionistes : une des ambitions de cette sombre tribune est d'essentialiser les juifs comme cibles de l'antisionisme. C'est un procédé malhonnête, dangereux et… antisémite. Car, que cherchent les auteurs de cette tribune en assimilant les juifs du monde entier aux atrocités israéliennes, tout en indiquant qu'elles procèdent « d'un idéal d'émancipation » ? Quelle stratégie et quel cynisme animent des signataires n'ayant pour la plupart rien à voir avec le judaïsme et étant largement insérés dans les institutions ? De quel droit stigmatisent-ils les juifs français avec de tels propos ? Ces sionistes, quel que soit leur parti, sont des racistes prêts à mettre une cible dans le dos de tous ceux qui s'opposent à leur projet colonial. Rien ne peut justifier l'actuel nettoyage ethnique : les Palestiniens ne sont pour rien dans l'antisémitisme des années 30 en Allemagne, en France, en Italie…Un passage du texte pousse même le raisonnement à son absurdité totale : « On ne reproche plus aux juifs de vouloir contrôler le monde mais aux sionistes de vouloir contrôler les terres ».
Il ne faudrait donc pas critiquer le vol de terres et les dévastations des colons, car cela pourrait être comparé aux arguments ayant cours dans l'entre-deux-guerres ? Mais en quoi le Palestinien d'aujourd'hui est-il responsable des élucubrations de l'extrême-droite européenne des années 1930 ? En grand nombre, des juifs du monde entier disent « pas en mon nom » et rappellent qu'on avait proclamé « plus jamais ça » après le génocide perpétré par les nazis. Des millions de citoyens sont saisis d'horreur en voyant hommes, femmes et enfants massacrés par milliers en direct et sans que les dirigeants des pays européens en perdent le sourire, ni l'opportunité de vendre des armes. Expliquer que l'émancipation d'un groupe ne peut passer que par un État religieux signifie donc qu'il serait impossible de combattre pour un État laïque, traitant les citoyens de la même manière quelle que soit la religion. Drôle de conception ! Pour nous, tous les citoyens doivent jouir des mêmes droits, indépendamment de la religion.
Répéter un mensonge n'en fait pas une vérité.
L'antisionisme n'est pas de l'antisémitisme… et ils le savent ! Notre empathie n'est pas dictée par les considérations des marchands d'armes américains. Nous sommes solidaires des juifs antiracistes, y compris israéliens, et clamons que le droit international doit être le cadre du règlement pacifique des conflits. Nous admirons tout autant une Rima Hassan qu'un Pierre Stambul ou un Rony Brauman. Nous nous intéressons trop à la justesse de l'émancipation pour prendre en compte les convictions religieuses ou philosophiques.
Nous en appelons à toutes celles et ceux, militants démocrates, défenseurs des droits de l'homme, descendants de la résistance, syndicalistes, journalistes honnêtes, politiques auxquels il reste une conscience, et à tous ceux qui refusent le chantage et regardent avec lucidité l'étendue des injustices faites aux Palestiniens depuis un siècle. La critique du sionisme est une liberté qui nuit à l'extrême-droite et à ses marchepieds. On ne règle pas un problème politique en interdisant la liberté d'expression. Liberté qui est toujours celle de celui qui pense autrement. En aucun cas, la moindre loi ne peut venir interdire à celleux qui dénoncent le génocide de donner leurs arguments, y compris dans leur combat contre le sionisme.
Liste des premiers signataires à télécharger ICI
https://ujfp.org/IMG/2025/04/Premiers-signataires.pdf
Liste complète des 1700 signataires à télécharger ICI
https://ujfp.org/IMG/2025/04/Liste-complete-des-1700-signataires.pdf
https://ujfp.org/la-lutte-contre-l-antisemitisme-pas-de-pretexte-a-la-repression/
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