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Rubrique «À LIRE AILLEURS»

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11.04.2025 à 13:00

Projection-Débat « Z » de Costa Gavras - Un film antifasciste redouté par l'extrême-droite

Le Groupe Louise Michel de la Fédération Anarchiste donnera à voir ce chef-d'œuvre de Costa-Gavras le vendredi 18 avril à 19h à Publico (145 rue Amelot, 75011 Paris). À l'issue de la projection il y aura un débat et un pot de l'amitié.

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Le Groupe Louise Michel de la Fédération Anarchiste donnera à voir ce chef-d'œuvre de Costa-Gavras le vendredi 18 avril à 19h à Publico (145 rue Amelot, 75011 Paris). À l'issue de la projection il y aura un débat et un pot de l'amitié.

Un film antifasciste redouté par l'extrême-droite : Z, le chef-d'œuvre politique de Costa-Gavras

Le dimanche 16 février 2025, une projection du film Z, réalisé par Costa-Gavras, a été interrompue par l'attaque d'un groupe de militants d'extrême-droite, qui s'est soldée par des blessures graves.
Z est sorti en 1969, son propos c'est l'avènement de la dictature des colonels en Grèce.
Nous sommes en avril 2025 et il est plus que jamais nécessaire de lutter encore et toujours contre le fascisme, le Groupe Louise Michel de la Fédération Anarchiste donnera à voir ce chef-d'œuvre de Costa-Gavras le vendredi 18 avril à 19h dans les locaux de la librairie du monde libertaire Publico, 145 rue Amelot, 75011 Paris.
À l'issue de la projection il y aura un débat et un pot de l'amitié.

Synopsis

Un député progressiste est assassiné dans un pays méditerranéen. Le juge d'instruction s'occupant de l'enquête met en évidence, dans ce crime, la participation de l'armée et de la police.

« Ζ » (zêta) est l'initiale du mot grec « ζει / zi », qui signifie « il vit » ou « il est ». Les opposants inscrivaient cette lettre sur les murs pour protester contre l'assassinat de Grigóris Lambrákis.

C'est l'adaptation cinématographique du roman éponyme de Vassílis Vassilikós, écrit à la suite de l'assassinat du député grec Grigóris Lambrákis à Thessalonique en mai 1963, avec comme juge d'instruction dans cette affaire Chrístos Sartzetákis, qui deviendra président de la République de Grèce de 1985 à 1990.

Z est sorti en 1969, son propos c'est l'avènement de la dictature des colonels en Grèce.

11.04.2025 à 10:00

Invisibles et ingouvernables – Contre la visibilité trans

Avec l'arrivée du mois d'avril se termine la trêve hivernale, laissant place à la chasse aux squats. Le mois de mars s'est quant à lui clôturé par une journée de la visibilité trans. Pour l'occasion, les ONGs, associations, partis de gauche et autres entités moroses ont abondé de slogans vides de sens comme “Trans Rights Are Human Rights” ou “#ProtectTransKids“. Des mots d'ordre à la vacuité alarmante quand on voit à quelle vitesse la haine anti-trans se propage partout dans la société. Que peut la visibilité contre la domination transphobe de l'État, ses taules et ses flics ?

Texte intégral (3288 mots)

Avec l'arrivée du mois d'avril se termine la trêve hivernale, laissant place à la chasse aux squats. Le mois de mars s'est quant à lui clôturé par une journée de la visibilité trans. Pour l'occasion, les ONGs, associations, partis de gauche et autres entités moroses ont abondé de slogans vides de sens comme “Trans Rights Are Human Rights” ou “#ProtectTransKids“. Des mots d'ordre à la vacuité alarmante quand on voit à quelle vitesse la haine anti-trans se propage partout dans la société. Que peut la visibilité contre la domination transphobe de l'État, ses taules et ses flics ?

Brochure :

Avec l'arrivée du mois d'avril se termine la trêve hivernale, laissant place à la chasse aux squats. Le mois de mars s'est quant à lui clôturé par une journée de la visibilité trans. Pour l'occasion, les ONGs, associations, partis de gauche et autres entités moroses ont abondé de slogans vides de sens comme “Trans Rights Are Human Rights” ou “#ProtectTransKids“. Des mots d'ordre à la vacuité alarmante quand on voit à quelle vitesse la haine anti-trans se propage partout dans la société. Que peut la visibilité contre la domination transphobe de l'État, ses taules et ses flics ?

trumpisme transphobe, éradication trans

Dès son retour au pouvoir en janvier 2025, aux États-Unis, Trump a signé plusieurs décrets administratifs pour effacer toute existence trans au niveau fédéral : l'interdiction de toute transition en dessous de l'âge de 19 ans, la suppression de budget aux hôpitaux qui proposent des opérations liées à la transition, la restriction de l'accès et de changements aux documents d'identité fédéraux, la suppression de toute évocation de la transidentité dans les programmes scolaires… Il n'en est qu'au début. L'objectif affiché est purement génocidaire : Trump et l'État fasciste américain à tous les niveaux visent à l'éradication de toute vie trans, à instaurer un pays où il n'y a que deux sexes – et où on n'en change pas !

L'une des mesures particulièrement violentes est le (re)transfert massif de tous-tes les prisonnier-es trans dans des prisons de leur assignation de naissance. Si ce placement n'est pas nouveau, cette systématisation consiste en un véritable acte de torture et de mort sociale – d'autant plus dans un pays où les prisons sont si mortelles et violentes. L'explicite perfidie est complètement illustrée par le cas du prisonnier anarchiste Marius Mason : premier prisonnier trans américain à avoir arraché à l'administration pénitentiaire un transfert vers une prison pour hommes, il a aussi obtenu après une décennie de luttes d'utiliser son prénom et de changer son état civil, d'obtenir hormones et opérations. Lui aussi vient d'être transféré – très probablement suite aux décrets Trump – vers une prison pour femmes, laissant planer le doute sur les opérations qu'il avait de prévues.

Ce mois-ci aussi, l‘état du Texas a retiré les papiers de toutes les personnes trans y vivant, ou en tout cas de celles dont l'état est au courant de la transidentité. De façon plus concrète : les documents d'identité sont confisqués et les jugements de tribunaux, notamment pour des changements à l'état civil, sont annulés. L'administration en charge refuse désormais de remplacer ou refaire les papiers d'identité de toutes ces personnes, ce qui pose des problèmes dans tous les aspects de leur vie : prêts, comptes en banque, logement, travail…

Depuis plusieurs années déjà, le procureur général et le gouverneur du Texas tentent de constituer des listes de personnes trans. En 2022, une tentative avait débuté pour lister toute personne ayant effectué un changement de sexe sur son permis de conduire, et diverses autres licences. Cette année, le bureau du procureur s'est mis à lister toute personne qui faisait une demande liée à un changement de sexe à l'état civil, que ce soit un changement se faisant vraiment ou une simple demande d'information. La dernière attaque vise donc à rendre illégale l'existence trans en rendant sans-papier chaque personne trans, les transformant en cible pour l'État policier ou les forçant à renoncer à tout type de transition.

Depuis la (re)prise de pouvoir de Trump, l'agence gouvernementale anti-immigration ICE est remobilisée en force, elle arrête, enferme et expulse à tours de bras. La menace est donc particulièrement réelle au moment où cette agence purement fasciste traque des personnes sans-papier dans les écoles, mobilise patrons et collègues de travail pour les dénoncer, supprime systématiquement les visas des étudiant-es pro-palestinien, déporte massivement les personnes étrangères enfermées dans les taules, etc.

Les personnes trans sans-papier sont déjà largement ciblées par les flics et ICE, courant parfois des risques mortels du fait de leur transidentité dans le pays où on les déporte. Il ne fait aucun doute, dans ce pays où les mouvements anti-trans sont fortement mobilisés depuis des années, que milices comme agences gouvernementales fascistes ne pourront que s'en donner à coeur joie de traquer toute personne trans aux papiers ainsi supprimés.

les rêves transphobes de la droite

Les fascistes de France ne rêvent pas de mieux : Darmanin, Retailleau et leurs flics mènent une véritable chasse aux sans-papiers, les poursuivant dans les rues et les écoles. Darmanin a récemment introduit une circulaire pour demander le transfert en CRA et la déportation de personnes étrangères actuellement en prison, durci les conditions d'obtention de l'asile et des papiers à travers divers lois racistes successives. Dans une loi récente, il réintroduit des doubles peines racistes tandis qu'une autre loi vient de passer au Sénat pour augmenter le temps maximal de détention en CRA à plus de 200 jours (contre une quarantaine actuellement).

La situation des prisonnier-es trans visibles et identifiables dans les taules françaises n'est guère plus joyeuse : l'État transphobe les enferme régulièrement dans des taules de leur assignation de naissance sans accès aux hormones et soins nécessaires, ou les envoie dans des ailes adaptées (comprendre, isolées de tout-e autre prisonnier-e) dans quelques prisons souvent à des centaines de kilomètre de chez elleux et de leurs proches. C'est soit la torture de la privation de toute transition, soit la torture de la mort sociale. Dans les deux cas, l'isolement règne – comme si celui de la taule n'était pas suffisamment horrible.

être visible, c'est être vulnérable

Les attaques anti-trans, qu'elles viennent de l'État fasciste ou directement des fachos de rue, portent toujours en elles la même logique genocidaire. Celle-ci s'appuie toujours sur une même stratégie : nous rendre visibles pour nous rendre vulnérables. Nos papiers font de nous des cibles incorporées dans des bases de données qui rendent la répression toujours plus simple. C'est cette visibilité, pourtant tant réclamée par les associations de défense des droits, qui permet aux flics de nous traquer. Les galères pour transitionner, les marqueurs du genre sur nos corps et visages, les failles de nos passings ou notre refus de rentrer dans le rang de l'hétérosexualité sont d'autant plus de vulnérabilités aux yeux de l'ordre cis. C'est cette visibilité dans notre chair qui permet aux fachos de nous lyncher, aux transphobes de nous agresser, aux allié-es bienveillant-es de nous exclure.

La carte d'identité assume pleinement sa mission malsaine : nous identifier, c'est-à-dire nous imposer une identité pour mieux nous contrôler.

refuser l'état et son identité

Ce n'est pas un hasard si identification et identité partagent la même racine. L'état civil n'est rien d'autre qu'une invention administrative de l'État policier pour nous classifier et nous surveiller. Ils nous rangent dans leurs petites cases afin de mieux nous retrouver, que ce soit pour nous contrôler ou nous éradiquer. Nous jouons au même jeu lorsque nous revendiquons une identité intelligible en ses termes, que nous nous identifions dans le langage et les catégories de l'État. Nous tombons dans leur jeu quand nous nous abandonnons à leurs démarches administratives, légales et médicales – aussi nécessaires soit elles, et c'est bien là qu'est leur attrait – plutôt que de voyager dans les marges et la clandestinité entre les identités et identifications. Le cauchemar du genre est avant tout administratif et légal, s'en défaire implique donc de s'en évader.

Les attaques du fascisme suprémaciste blanc et cis aux États-Unis ne consistent pas une simple “perte de droits [civils]”. Nous n'avons jamais eu ni gagné aucun droit. Ceux-ci ont toujours été et demeurent une pure invention de l'État démocratique-policier pour nous pacifier et nous assimiler. Les ridicules miettes obtenues ces dernières décennies ne sont rien de plus qu'une recatégorisation du criminel au citoyen, d'un emprisonnement dans une identité qui ne désire rien d'autre que l'inclusion à la Démocratie et à l'État. La vitesse à laquelle ces droits sont retirés illustrent bien qu'ils n'ont jamais été acquis, et ne pourront jamais l'être. La vaine conquête des droits sociaux et de l'acceptation par la société, objectifs ultimes de la visibilité, ne seront jamais rien d'autre qu'un sursis dans lequel il faudra se débattre éternellement pour préserver le cauchemar.

Les droit accordés gracieusement par l'État n'auront jamais d'autre finalité que de nous assimiler pour mieux nous faire disparaître. En fin de compte, soit l'on est emprisonné-e ou tué-e, soit l'on disparaît absorbé-es par la machine normative. On commence alors à saisir l'ampleur de l'inefficacité des luttes pour les droits. Des militant-es de toutes les luttes se sont engouffré-es dans la même impasse qui consiste à vouloir embrasser l'État et son contrôle plutôt qu'à le déborder. Les slogans crient “j'existe !“, “je suis légitime“, mais murmurent “assimilez-nous ! faites de nous des citoyen-nes comme les autres !

On constate avec dépit que même violenté-es, même réprimé-es par l'État, certain-es gardent toujours le réflexe de l'appeler à l'aide et de lui implorer une légitimité qu'il est seul à distribuer, voire une relative accalmie dans sa violence.

arracher notre autonomie à leur société

Si l'on désire garantir un accès aux transitions, on ne pourra jamais s'en remettre à l'État ni à ses institutions : seule l'auto-organisation autonome peut nous le garantir. On ne peut rien attendre de l'industrie pharmaceutique ni de l'ordre médical, il faudra d'ailleurs bien les abattre un jour. Si l'on veut garantir de pouvoir accéder à des hormones – et du reste – sans risquer de se les faire confisquer par le Papa-État ou par le déclin de la société industrielle, on ne peut que compter sur notre propre autoproduction et diffusion, des savoirs comme des produits et comme de leur usage. Aucun savoir médical ni scientifique ne pourra jamais remplacer notre propre savoir de nos corps, de nos désirs, de nos transitions, construit à travers des générations à subvertir le genre et son contrôle des corps.

Si l'on veut que les enfants trans puissent transitionner, ce n'est pas de protection paternaliste et adulte dont iels ont besoin, mais bien de la destruction totale de tout ce qui limite leur autonomie et capacité à disposer d'elleux-mêmes : Parents, Famille, École, Police, État. De même, on ne peut compter sur aucun État pour pouvoir faire des enfants, avorter, se soigner, se loger… et définitivement pas pour l'arrêt des discriminations. Terme purement judiciaire s'il en est, le seul moyen de faire face à la transphobie, à l'homophobie, au sexisme et au racisme est bien de mettre feu à toutes leurs institutions et relais, et d'instaurer la peur dans tous ceux qui oseraient s'en prendre à nous.

La seule avancée réelle, c'est celle qui détruira toutes les lois, effacera toutes les frontières, abattra tous les États, éliminera toute propriété, nous débarrassera de tout travail, annihilera tout organisme policier. Le reste, les réformes et les droits, n'est qu'un aménagement de peine de notre vie dans la prison du genre et de sa société.

transition

Quant à la visibilité, ce n'est rien d'autre que l'identification par l'ennemi. C'est la possibilité pour l'État policier de savoir qui on est, qui l'on a été et où l'on vit. C'est la possibilité pour l'État carcéral de nous torturer et prendre le contrôle sur nos corps, dernier recoin de soi en taule. C'est la possibilité pour l'École et la Famille de nous contrôler, de nous façonner, de nous nier jusqu'au meurtre par suicide. C'est la possibilité pour la Médecine et la Psychiatrie de garder tout contrôle sur nos vérités, sur ce que l'on peut être et ce que l'on peut faire de nos corps. C'est la possibilité pour les transphobes de nous reconnaître et nous retrouver dans la rue, pour nous insulter, nous tabasser, nous violer, nous assassiner.

Indépendamment de toute notion de visibilité trans, nous nous reconnaissons entre nous. Nous nous reconnaissons dans nos façons d'exister et nos façons de nous mouvoir. Nous nous reconnaissons dans nos désirs partagés. Nous nous reconnaissons dans nos pratiques et nos défiances communes. Nous nous retrouvons dans des espaces complices, loin de l'Œil cishétéro et de son régime de surveillance.

invisibles et ingouvernables

Nous nous reconnaissons dans les regards complices lorsque nous brouillons nos identités sous le masque et la multitude encapuchée du black bloc. Nous nous reconnaissons dans les éclats de verre, dans le vacarme du genre qui se fissure sous les yeux des keufs qui ne peuvent plus nous dissocier. Nous nous reconnaissons dans les lettres crachées à la bombe sur leurs murs et leurs vitrines. Nous nous reconnaissons, aveuglé-es par leurs gaz et attaques, dans les réflexes de solidarité, de protection et d'inquiétude pour les un-es les autres. Nous nous reconnaissons lorsque nous protégeons, d'un parapluie, d'un coup direct ou d'une menace aboyée, les corps et visages les un-es des autres de toute identification par les dispositifs de capture des flics et de leur suppléant-es journalistes ou militant-es.

S'ils veulent nous rendre invisibles et nous renvoyer au placard, embrassons le chaos de l'anonymat, dissimulant toute identité derrière l'émeute ingouvernable.

Contre la proposition de se rendre visibles et intelligibles aux autorités cisexuelles, que ce soit pour s'assimiler à leur société ou en être éradiqué-e, nous pouvons emprunter une autre voie. Nous pouvons nous engouffrer dans la nuit, armé-es de marteaux et de brise-vitres, de bombes de peinture et de pince coupantes, de colle et de glue, d'allumes-feu et de combustibles, de mortiers et de barricades. Nous pouvons nous mouvoir, invisibles et inconnu-es, à l'identité et l'apparence toujours fluctuantes. Nous pouvons traverser les villes et les campagnes sans jamais être repéré-es ou identifié-es, cibler tous les dispositifs qui nous capturent, surveillent, identifient, assimilent et assassinent.

Si l'on considère sérieusement la proposition d'une journée trans de la vengeance si souvent opposée à la visibilité, la seule voie qui s'offre à nous est celle de la criminalité complice et diffuse, d'une marginalité embrassée et embrasée, de la clandestinité et de l'association de malfaiteur-es. C'est l'action directe, le sabotage, l'incendie, le pillage, le vol, le squat, le tabassage vengeur, l'émeute. C'est l'attaque continue, insurrectionnelle et anarchique. C'est l'amour trans forgé dans la complicité et l'intimité du groupe affinitaire. C'est l'amour trans envers tous-tes nos sœurs et frères assassiné-es, violé-es, suicidé-es et meurtri-es.

Les coupables, nous les connaissons. Ce sont la taule et ses matons, l'État et ses flics, la justice et ses juges, l'école et ses profs, le travail et les patrons, la famille et les parents, les psy et les médecins, les transphobes et les homophobes, les racistes et les antisémites, les violeurs et les transmisogynes, les fachos et leurs milices, les lois et ceux qui les écrivent et votent (même quand ils sont antifas !), les partis de gauche comme ceux de droite, les frontières et les colons, les médias et leurs journalistes, la guerre et ses propagandistes, les putophobes et les abolos, la propriété privée et ses proprios, la société industrielle et sa technologie, les hétéroflics et les cis plus allié-es bienveillant-es que complices. Tous doivent être reconsidérés comme des cibles.

On ne pourra faire le deuil de tous-tes nos mort-es qu'en foutant le feu à la civilisation qui nous tue, et à tous les rouages qui la font tourner. Ce monde ne subsistera que par notre éradication – ou notre synonyme assimilation, il nous incombe de le détruire avant.

Le T de LGBTI+ est pour terrorisme. Ou, comme dirait notre chère stern : « C'est un communiqué terroriste. On assiste à l'apparition d'un terrorisme trans. »

– des terroristes trans

11.04.2025 à 09:00

5e Assemblée du Logement 94

Assemblée générale pour s'organiser face à la crise du logement dans le 94, le dimanche 27 avril à 17h au Crapo, 14 avenue du président Salvador Allende 94400 Vitry-sur-Seine

Texte intégral (506 mots)

Assemblée générale pour s'organiser face à la crise du logement dans le 94, le dimanche 27 avril à 17h au Crapo, 14 avenue du président Salvador Allende 94400 Vitry-sur-Seine

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En France en 2025 des personnes meurent dans la rue, victimes de la crise du logement.
Les loyers augmentent, l'accès au logement social est un parcours du combattant et les expulsions se multiplient. Locataires précaires, sans-logis, habitant·es de squats : nous sommes tou·tes concerné·es par cette politique de précarisation organisée par l'État et les acteurs de l'immobilier.

Avec la loi Kasbarian-Bergé, le gouvernement a renforcé la répression contre les squatteur·euses et accéléré les expulsions de locataires en difficulté. Le résultat est sans appel : des familles jetées à la rue, des loyers toujours plus inaccessibles et une criminalisation des plus précaires, tandis que les profits des propriétaires et des promoteurs explosent.

Le Val-de-Marne n'échappe pas à cette logique. Avec 38 000 logements vacants et 100 000 demandes de logements sociaux en attente, les expulsions continuent à un rythme effréné. Chaque année 1 500 expulsions avec recours à la force publique sont autorisées dans le département poussant des centaines de personnes à la rue. Cette année la menace plane sur les habitant·es du Nectar et de la Kunda à Vitry, expulsables dès avril.

Depuis plusieurs mois, nous nous organisons en assemblée générale mensuelle pour défendre le droit à un logement digne pour toutes et tous.

Cette 5e assemblée générale sera l'occasion de faire le point sur les actions menées, de discuter des prochaines étapes et d'élargir nos mobilisations.

Retrouvons-nous le dimanche 27 avril à 17h au Crapo, 14 avenue du président Salvador Allende 94400 Vitry-sur-Seine

Contact
Mail : aglogement94@proton.me
Instagram : @assemblees.logement94

10.04.2025 à 17:36

Solidarité avec les grévistes de la BNF

Depuis le 1er mars les personnels de la BNF sont en grève les samedis contre la précarité, le sous-effectif et les mauvaises conditions de travail !
Ils veulent des moyens pour ouvrir bien.

Texte intégral (846 mots)

Depuis le 1er mars les personnels de la BNF sont en grève les samedis contre la précarité, le sous-effectif et les mauvaises conditions de travail !
Ils veulent des moyens pour ouvrir bien.

Piquet des grévistes le samedi 12 avril de 12h à 14h Cour Vivienne sur le site Richelieu de la Bibliothèque nationale de France (5 rue Vivienne 75002 Paris)

Grève 12 avril

Contre la précarité, le sous-effectif, les mauvaises conditions de travail :
les agent·es continuent de se mobiliser !

Depuis le 1er mars 2025, tous les samedis, le personnel de la Bibliothèque nationale de France est en grève. En ce début de mois d'avril, la mobilisation des agent·es ne faiblit pas.

Un préavis de grève a été déposé par l'intersyndicale SUD Culture BnF - CGT BnF - FSU BnF. Il porte dix-sept revendications et concerne l'ensemble du personnel de l'établissement.

Alors que la BnF a fêté, le 31 mars dernier, les 30 ans de l'inauguration du site François Mitterrand, la direction persiste à ignorer la dégradation du service public et la détérioration des conditions de travail de ses agent·es. Chaque samedi depuis un mois, la grève entraîne des fermetures anticipées de salles de recherche, l'interruption de la communication des documents en raison de la fermeture des magasins, et la fermeture totale de certaines salles du Haut-de-Jardin.

Malgré un courrier d'alerte envoyé en décembre 2024 au président de la BnF, Gilles Pécout, et une rencontre en janvier 2025 entre des représentant·es du personnel précaire et le directeur général, Philippe Lonné, aucune réponse satisfaisante n'a été apportée. Pourtant, la direction avait signé en 2016 un protocole de fin de grève s'engageant à embaucher ces agent·es en CDI à 110h par mois. Cet engagement a été renié en 2022, au profit d'une politique imposant des CDD d'un an, renouvelables sous condition un an seulement, avec des quotités horaires réduites de 60h-80h par mois. Ce système favorise l'instabilité des équipes, accroît la charge de travail et affecte directement la qualité du service rendu aux usager·ères.

Si le point de départ de cette lutte est une protestation envers le statut des mal-nommé·es “vacataires”, les enjeux portés par la mobilisation dépassent largement la question des contractuel·les. Ce sont tous les agent·es de la BnF qui souffrent de la réorganisation du Service Public : gestion absurde des plannings, plages horaires consacrées aux tâches internes trop courtes, communication des documents morcelée, etc. C'est pourquoi l'intersyndicale exige aujourd'hui un retour au protocole de fin de grève mis en place en 2016.

Ce mouvement social, désormais suivi le début du mois de mars, est prévu pour s'étendre de manière illimitée tant que la Direction n'aura pas apporté de réponse aux revendications portées, et il met en lumière une ultra-précarisation des emplois de l'établissement.

Nous exigeons des postes pérennes, une hausse des budgets, des CDI pour les précaires, le respect des droits et l'amélioration des conditions de travail !

Comment nous soutenir en quelques minutes :

Signez la pétition :
https://www.change.org/p/arr%C3%AAtez-la-pr%C3%A9carit%C3%A9-%C3%A0-la-bnf-cessons-les-contrats-intol%C3%A9rables-et-le-sous-effectif

Participez à la caisse de solidarité :
https://www.cotizup.com/greve-bnf-2025

10.04.2025 à 15:00

L'impérialisme des multinationales

Nous ne pensons pas que la substance du capitalisme ait changé lors de son passage au stade impérialiste, ni dans sa phase de mondialisation. Ce qui a changé, c'est la forme prise par ses contradictions dans leurs manifestations historiques.

Texte intégral (3677 mots)

Nous ne pensons pas que la substance du capitalisme ait changé lors de son passage au stade impérialiste, ni dans sa phase de mondialisation. Ce qui a changé, c'est la forme prise par ses contradictions dans leurs manifestations historiques.

Première contribution à la critique de l'impérialisme et de la restructuration autoritaire de l'État.

La crise permanente, stade suprême de l'impérialisme

La sortie de la Seconde guerre mondiale a vu l'avènement d'une dynamique d'exportation massive des capitaux américains vers les pays en situation d'excédent commercial, et d'importation massive de cet excédent commercial vers les États-Unis sous la forme de profits d'entreprises, d'intérêts et d'investissements en retour des capitalistes locaux. C'est le point de départ de l'hégémonie inédite des États-Unis, qui prend sur le continent européen une forme particulière, non-coloniale : les bourgeoisies européennes consentent à la pénétration de capitaux américains, et les profits de ces derniers sont réinvestis en Europe à travers des filiales de multinationales plutôt qu'être rapatriés aux États-Unis. Ce phénomène mûrit pendant les « Trente Glorieuses », particulièrement en France, en Italie et en Allemagne de l'Ouest pour l'Europe, mais aussi au Japon pour l'Asie. C'est l'époque des « miracles économiques », de l'industrialisation et du basculement urbain des « grandes puissances » actuelles. En outre, les investissements directs à l'étranger permettent l'exportation du surplus de biens et de capitaux difficilement valorisables dans leur pays d'origine aussi bien du fait du prix de la force de travail, du retard technologique des infrastructures de recherche et de développement, du coût du transport des matières premières et de la possibilité de les transformer directement sur place, de la recherche de normes environnementales moins contraignantes, ou encore d'un marché intérieur saturé. Ils sont aussi un remède à l'enlisement des monopoles : la baisse tendancielle du taux de profit commande de créer de la demande ailleurs en étirant le marché là où il n'est pas encore développé, typiquement dans les périphéries impérialistes où le marché capitaliste n'est pas encore hégémonique et où subsistent des formes sociales précapitalistes – on préférera alors un pays accueillant une de ses bases militaires ou à portée de ses porte-avions, dont les dirigeants sont susceptibles d'être renversés et remplacés par des coups d'État en cas de litige.
En 1973, le premier choc pétrolier précipite un ralentissement dont la « stagflation » (inflation et stagnation de la croissance) britannique du milieu des années 1960 était un signe avant-coureur. La hausse du prix du pétrole se répercute dans les coûts de production à l'échelle globale, les prix grimpent aux dépens des profits des entreprises, le pouvoir d'achat et la demande diminuent. Outre le développement du secteur nucléaire, qui s'impose alors comme l'alternative énergétique aux énergies fossiles, on retient la substitution du fioul par le gaz et l'électricité pour le chauffage des bâtiments, et l'apparition de mix énergétiques articulant charbon, gaz naturel et électricité. Le deuxième choc pétrolier accélère cette évolution dans les pays du Nord, creusant encore l'écart avec les pays du Sud global encore trop dépendants du pétrole. Progressivement, les bourgeoisies des pays émergents placent leur épargne dans les secteurs porteurs des puissances occidentales pour les faire fructifier – l'Arabie Saoudite, membre de l'OPEP, investit notamment dans le tourisme et la finance. C'est une des lois du développement inégal impérialiste.
Enfin, les années 1980 voient l'émergence d'un nouvel acteur régional plus mondial et la relégation temporaire d'un autre : la Chine est à l'heure du « rattrapage », tandis que la Russie (bientôt post-soviétique) s'apprête à être intégrée à la mondialisation par le biais d'une thérapie de choc dévastatrice. Les années 1980 sont aussi le moment du dégel des relations entre ces deux puissances, dégradées depuis le milieu des années 1950 (déstalinisation, rupture sino-soviétique), qui trouvent un intérêt à s'allier devant la pression de l'OTAN dans l'ancienne sphère soviétique et l'appui américain à Taïwan. La crise de 2008 a également contribué à la dégradation des relations sino-américaines, les États-Unis n'ayant pas intégré la Chine aux bénéficiaires de leurs efforts pour stabiliser le secteur bancaire, concentrés dans l'aire euro-atlantique. En 2013, la Chine cesse d'acheter des Bons du Trésor (dette américaine) et développe des mégaprojets afin d'attirer des investissements directs : infrastructures, télécommunications, banques de crédit, banque des BRICS. Le krach de la Bourse de Shanghai en 2015 est venu tempérer les ambitions de la Chine, dont le rattrapage se conjugue toujours au présent, malgré la volonté de dépasser les États-Unis dans un futur le plus proche possible.

La matrice multinationale

La reconfiguration des rapports de force internationaux au sortir de la Seconde guerre mondiale s'accompagne d'une évolution dans l'organisation de l'entreprise capitaliste vers la forme de la firme multinationale. Lieu de production de la plus-value, elle joue désormais aussi un rôle central dans l'exportation et l'importation des capitaux : exportation par l'investissement direct à l'étranger, importation par le placement et l'investissement de portefeuille (prise de participation minoritaire dans le capital d'une société). Cette transformation formelle historique de l'entreprise capitaliste s'accélère pendant les années 1980 avec l'explosion des investissements directs à l'étranger, liée à des politiques conjointes de dérégulation des marchés intérieurs entraînant une profonde restructuration des prérogatives et de la conception de l'État dans les centres impérialistes. La mondialisation et la révolution néolibérale sont un moment de cette accélération au niveau mondial, qui s'est poursuivie jusqu'à aujourd'hui à travers les ajustements imposés par le FMI ou les politiques des gouvernements libéraux-autoritaires.
La mondialisation a reposé sur une déréglementation des investissements directs à l'étranger, et sur une restructuration de l'État-nation en vue d'internationaliser les firmes de son capitalisme national et d'attirer les investisseurs étrangers. Au milieu des années 1980, les États ont révisé les différents accords sur les mesures concernant les investissements et liées au commerce, initialement pensées pour protéger les marchés intérieurs des investissements directs étrangers. Ces accords obligeaient les firmes étrangères à choisir des fournisseurs nationaux, à compenser les importations par des exportations et à respecter des exigences en matière de formation de main d'œuvre et de transfert de technologies. Ce processus culmine avec la création de l'Organisation Mondiale du Commerce en 1994, scellant la victoire de la sainte alliance impérialiste qui a vu l'extension hégémonique américaine et le redressement des bourgeoisies européennes après la Seconde guerre mondiale, dans un contexte de bipolarisation des rapports inter-étatiques et d'intensification des luttes de libération nationale. La deuxième moitié des années 1980 voit également l'essor des investissements directs étrangers européens (ouest-allemands, britanniques et français) et japonais suite aux accords du Plaza de 1985, qui portent sur les taux de change du dollar, et qui voient ces puissances entamer leur « rattrapage » technologique vis-à-vis des États-Unis. Les délocalisations vers les pays émergents, qui connaissent un flux croissant d'investissements étrangers, se multiplient avec la tertiarisation des économies européennes. La dissolution de l'URSS et la construction européenne incluent progressivement les pays de l'Est de l'Europe au processus, qui passe alors par une liquidation pure et simple des réglementations protectionnistes et redistributives héritées de la période soviétique.
Pour rester rentables, les investissements directs à l'étranger doivent s'ancrer dans des relations d'interdépendance avec les acteurs économiques nationaux et étrangers. Les États ont donc tout intérêt à favoriser l'émergence de firmes multinationales et de partenariats entre les entreprises étrangères et les entreprises locales. Globalement, les investissements directs suppriment des emplois dans les pays émetteurs et créent de la surexploitation dans les pays receveurs. Du côté des entreprises, on retrouve la stratégie de la fusion-acquisition, qui permet à un groupe d'accélérer sa croissance économique externe en absorbant les profits d'une entreprise locale (ou en la filialisant) et en s'implantant dans son marché national. Les firmes multinationales ont également recours aux prêts intragroupes pour optimiser leurs profits et balader leurs capitaux d'un marché à l'autre, et de la maison-mère à ses filiales dans des paradis fiscaux. S'arrêter un instant sur cette dimension macroéconomique est fastidieux mais indispensable dans des temps où la critique radicale recule au profit d'une critique abstraite, flirtant souvent avec le développement personnel, du « rouleau compresseur néolibéral » qui justifie tous les renoncements et toutes les compromissions avec le réformisme et le souverainisme. De même, mettre en lumière la centralité de l'entreprise sous sa forme multinationale permet d'envisager les mutations des bourgeoisies européennes liées à la fusion croissante des intérêts de leur capital – national puis européanisé – et des intérêts du capital américain. Ces mutations sont celles de la « construction européenne », libérale et sous hégémonie américaine. Elles concernent aussi bien les cadres juridiques des États, leur fiscalité, leur politique de l'emploi, leurs niveaux de répression, leurs modèles de gestion de l'entreprise et du « dialogue social », etc.

L'ère de la bourgeoisie impérialiste

Nous ne pensons pas que la substance du capitalisme ait changé lors de son passage au stade impérialiste, ni dans sa phase de mondialisation. Ce qui a changé, c'est la forme prise par ses contradictions dans leurs manifestations historiques – passage du capitalisme privé au capitalisme monopolistique d'État, de la libre concurrence à la concurrence entre les monopoles. L'ère capitaliste est mondialisée et multinationale : nous vivons l'époque des grands trusts, qui possèdent des entreprises dans différents pays et des investissements dans différents secteurs de la production, dont l'activité économique structure l'essentiel des mouvements de capitaux, et dont la conséquence politique est la transformation des espaces économiques nationaux en autant de maillons d'une chaîne qui pend au cou de l'humanité. L'internalisation du marché capitaliste a été indissociable et constitutif de l'internationalisation du capital dans sa totalité. Ce processus a vu s'imposer une nouvelle fraction de la bourgeoisie au niveau national – la bourgeoisie impérialiste – et de nouveaux instruments de médiation et de domination au niveau supranational – OTAN, FMI, Banque mondiale, CEE, etc. D'autres acteurs économiques, dominés par cette fraction de la bourgeoisie, ont également vu leur influence politique se renforcer au fil de son ascension. C'est notamment le cas des GAFAM ou de la « Mafia Paypal », qui dominent le marché du numérique et des données digitales et qui représentent les fleurons de la contre-révolution cybernétique occidentale.
Toute forme capitaliste autre que celle multinationale ou monopolistique peut être analysée dans un rapport de dépendance organique avec elles. Et les multinationales, pour internationalisées qu'elles soient, se trouvent toujours en position de force quasi-incontestée dans leur espace national d'origine. Les différents capitalismes nationaux se présentent comme des articulations organiques du système de domination globale, et les aires nationales comme les expressions géographiques de la division internationale du travail. Pour cette raison, on peut affirmer que toute lutte de classe revêt d'emblée un caractère anti-impérialiste. Bien entendu, cette lutte se présente différemment, avec des formes spécifiques et des temporalités propres selon les différentes aires nationales, malgré une certaine homogénéité stratégique de contenu et de perspectives. Le développement inégal de la chaîne impérialiste produit en effet des maillons plus ou moins forts ou faibles, avec chacun leur formation économico-sociale spécifique – rapport entre capital multinational dominant et capital multinational du pôle national, entre capital monopolistique et non monopolistique, entre bourgeoisie impérialiste interne et prolétariat.
La nature de la bourgeoisie impérialiste est déterminée par l'intrication des capitaux américains et européens, par la dépendance des seconds vis-à-vis des premiers, par la fusion continue des intérêts propres aux différentes fractions de la bourgeoisie impliquées dans le mouvement de mondialisation de l'économie et de la division du travail. Cette bourgeoisie n'est plus seulement celle de Marx ou de Lénine : son intérêt excède la nation et son autonomie a diminué face au capital américain, qui se reproduit désormais au sein même de sa formation étatique et nationale. Elle a pour ainsi dire intériorisé les intérêts du capital étranger, multinational, dans son propre calcul économico-politique, et joue de tout son poids dans la restructuration autoritaire, semi-autonome de l'État consubstantielle à celle du capital.
La sainte alliance impérialiste sous égide américaine est dictée par la conjoncture, et les processus de restructuration évoqués plus haut ne sont ni consommés ni définitifs. Il suffit pour s'en convaincre de constater les tensions intra-européennes et les frictions au sein de l'OTAN vis-à-vis de la guerre en Ukraine et des relations avec la Russie et la Chine. En outre, les secteurs du numérique et de la cybernétique posent des impératifs spécifiques en termes d'accès aux ressources minières et aux terres rares, mais aussi de financement de la recherche et de l'innovation dans l'aérospatial, qui permettent de comprendre les revirements au-delà de la simple psychologisation des acteurs politiques – on pense ici par exemple aux relations entre l'Union Européenne et les États-Unis.

L'impérialisme, c'est la guerre

L'impérialisme, c'est toujours la violence armée, qu'elle se dévoile explicitement sous la forme de compagnies de mercenaires et de pillages, qu'elle se présente comme une coopération à base de présence militaire antiterroriste et d'ingérence, ou qu'elle parvienne à faire oublier le bâton par la carotte du « développement ». Nous vivons toujours une ère d'affrontements interposés, de proxy wars et de contre-insurrection généralisée. La lutte de l'impérialisme occidental pour l'élargissement de son aire d'influence et de sa base productive, qui se heurtait hier au social-impérialisme soviétique, semble désormais mis à mal par les impérialismes régionaux des puissances dites émergentes d'une part, et par l'impérialisme de leurs chaperons chinois et russes, chefs de file du projet de monde multipolaire. Le spectre de la guerre hante à nouveau le monde. Congo, Ukraine, Palestine, Liban, Irak, Libye, Sahel, Soudan, Syrie : la guerre est toujours là. L'heure est aux prévisions morbides : où s'ouvriront les nouveaux conflits pour le repartage impérialiste du globe, et quels conflits « régionaux » sont susceptibles de s'internationaliser ? La guerre est par essence la voie privilégiée par laquelle l'impérialisme résout ses crises. Elle permet aux vainqueurs d'élargir leur base productive aux dépens des vaincus, et garantit une destruction de capitaux, de marchandises et de force de travail autorisant une reprise ultérieure du cycle économique. Elle permet également à chaque puissance impérialiste de retarder la lutte des classes dans sa propre aire nationale, où les contradictions s'accumulent à un rythme menaçant : concentration des capitaux, hausse inexorable du chômage, médiocrité des phases de reprise systématiquement suivies de nouveaux ralentissements, radicalisation du mouvement social, étatisation de la société, etc.
Pour entrer sereinement en guerre, une puissance doit au préalable pacifier et unifier son arrière – l'entrée en guerre représente généralement le point culminant de ce processus de longue haleine. Mais qu'on ne s'y trompe pas : l'antagonisme inter-impérialiste s'estompe aussitôt que semble advenir la révolution. Qu'on se souvienne des circonstances de l'anéantissement de la Commune de Paris. Toute crise précédant l'aventure guerrière portant la perspective d'un durcissement du conflit de classe et de l'affirmation de formes antagonistes de la lutte, c'est bien en temps de paix que naissent les unions sacrées. Et c'est bien dans la paix que mûrit la guerre et son cortège de barbaries. Si l'affrontement de classe devait gagner en intensité, si la crise devait menacer de devenir irréversible, les forces réactionnaires et les forces révolutionnaires se retrouveraient face à l'impératif suivant : pour les forces réactionnaires, assurer le passage à la guerre impérialiste en laminant toute force potentiellement hostile à son déclenchement ; pour les forces révolutionnaires, partisanes de la paix entre les peuples et de la guerre de classe, transformer la guerre impérialiste naissante en guerre civile. Il ne faudra alors pas s'étonner de voir les derniers masques tomber, et des franges entières de la gauche réformiste se muer en défenseurs acharnés de la patrie, des valeurs républicaines, de l'ordre public et de la croissance. La rhétorique du réarmement – de l'Europe face à la Russie, de Frontex face aux « passeurs », des démographies nationales face au vieillissement et au délire fasciste de « submersion migratoire » – remplace le fiasco du SNU, et n'est qu'une étape supplémentaire dans la préparation psychologique du passage d'une économie de crise à une économie de guerre. Ces offensives idéologiques nationalistes et militaristes doivent être considérées et combattues comme autant de pas en avant vers le prochain massacre de masse.
Les tensions inter-impérialistes se répercutent dans le débat public et se manifestent par une politisation, parfois obsessionnelle, des rapports commerciaux entre les États. On pense aux déclarations tapageuses de Donald Trump sur la Chine pendant sa campagne électorale de 2016, et aux mesures tarifaires ciblant les produits importés en provenance de Chine renforcées par l'administration démocrate Biden-Harris. Au-delà des dénonciations habituelles de concurrence déloyale (exportation massive de marchandises à bas prix) et de vol de propriété intellectuelle dans le domaine technologique, il y a le cas des semi-conducteurs : la Chine lorgne sur la production de semi-conducteurs taïwanaise, qui représente 68% du marché mondial, et cherche à recruter des ingénieurs Taïwanais en leur proposant des postes sur-rémunérés pour les éloigner de la sphère d'influence américaine dans le cadre de la course à l'intelligence artificielle. La Taiwan Semiconductor Manufacturing Company (TSMC), qui travaille étroitement avec plusieurs géants américains et produit 90% des conducteurs de pointe utilisés dans ce domaine, cherche pour sa part à développer ses capacités productives aux États-Unis (en Arizona), tandis que des firmes américaines s'implantent désormais à Taïwan. La crise des semi-conducteurs haut de gamme dépasse donc largement une simple question douanière ; elle recouvre évidemment la concurrence dans l'Océan Pacifique et sur le continent africain, et met le développement capitaliste chinois devant un dilemme : faire primer l'exportation de marchandises ou de capitaux d'investissement. La dimension commerciale et culturelle des conflits économiques inter-impérialistes fait elle aussi partie intégrante de la marche vers la guerre, déjà bien avancée sur le plan numérique et cybernétique. Elle s'intègre aux discours sur l'expansionnisme russe, l'ascension chinoise ou encore la menace nucléaire iranienne, essentiels dans la fabrique de l'ennemi extérieur et du syndrome de la citadelle démocratique assiégée. Mais c'est bien la rhétorique de l'ennemi intérieur qui reste motrice dans la restructuration autoritaire des États et ses grandes inversions : le progressisme est rebaptisé « wokisme » pour pouvoir être fustigé sans état d'âme ni autocensure, l'humanisme est dénoncé comme une idéologie totalitaire menaçant les libertés individuelles et l'égalité des chances, les projets de déstabilisation et de mise au pas dictatoriale des institutions se font passer pour des tentatives de défendre la démocratie.

Ce texte s'inscrit dans une réflexion plus large sur la nature de la crise en cours et sur ses implications stratégiques. Cette réflexion s'articule dans une série de textes en cours de rédaction ou de finalisation portant sur l'impérialisme et la restructuration autoritaire de l'État, le nouveau paradigme répressif et la reconfiguration de l'antagonisme de classe, les formes et les tâches de l'organisation révolutionnaire.

10.04.2025 à 13:00

Le 1er mai, fais ce qu'il te plait. Adresse à tous, pour un 1er mai politiquement offensif.

Rejoignons-nous, parlons-nous même, organisons en amont, partout où c'est possible, des assemblées. Tenons-nous au courant, ou pas, à l'occasion.

Texte intégral (696 mots)

Rejoignons-nous, parlons-nous même, organisons en amont, partout où c'est possible, des assemblées. Tenons-nous au courant, ou pas, à l'occasion.

Pour un minimum de cohésion, pour les mots d'ordre qui nous conviennent, pour la banderole, pour nous prémunir de la répression et des provocations de la police (et de leurs nervis fascistes), pour virer les flics et les journalistes (et leurs nervis…) infiltrés dans nos cortèges festifs (et nos assemblées).
La farine et les œufs pour les imposteurs !

Pour ne pas juste marcher 500m et puis rentrer chez soi, sans même avoir aucun réel moment d'échange collectif.
Marchons plutôt sur la tête des rois !

Soyons là, faisons du bruit, ou du son, avec nos paillettes, nos couleurs, nos feux d'artifices, sifflets, cotillons…
Sortons nos masquards de clown et nos habits de gueux.
Buvons à l'indépendance du monde et à la disparition de celui-ci !

A bas le capitalisme, l'impérialisme et le militarisme.
Vive l'égalité et la fraternité/sororité entre tous les peuples de la terre !

Pour éviter les sempiternelles récupérations politiciennes et la vacuité des manifs syndicales qui se profilent comme un éternel retour du même, formons le peuple à la tête de la journée de lutte internationale des exploité-e-s. Pour en finir avec ce maudit capitalisme, qui pue la mort et le fascisme.

Le carnaval n'est pas terminé. Le grand jour de fête et de révolte approche, d'affirmation d'une autre vie, une vie non entièrement vouée à la survie et à l'angoisse de la mort sociale, ou même à un bonheur parfaitement factice. Ni officiel, ni reconnu, le 1er Mai est aussi une journée d'affranchissement provisoire de l'ordre existant, dévastateur, inégalitaire et oppressif. Une journée de célébration et d'hommage à celles et ceux qui nous ont précédés, aux enfermé-e-s d'aujourd'hui, et à l'avenir pressant du communisme déjà là.

C'est le printemps, sortons un moment de la nuit sécuritaire, de cette démocratie de marché, fondée sur la guerre, le racisme, le contrôle, les expulsions, les lois scélérates, la justice de classe et son système pénitentiaire… Une parodie de liberté universelle au profit d'une minorité d'accapareurs et d'héritiers, usant des pires moyens pour prolonger leur petit règne.

Sans ouvrir l'horizon d'un dépassement du capitalisme le combat contre le fascisme et pour la démocratie est une escroquerie, l'instrumentalisation habituelle de l'antifascisme par la gauche bourgeoise, à des fins électoralistes. Il ne peut pas non plus y avoir de véritable « rupture » avec le capitalisme, ni de réelle « démocratie », sans s'affranchir du chantage de la dette et de l'emploi, sans que chacun puisse avoir prise sur les moyens et les fins de son activité, afin au moins qu'elle ait du sens. L' « unité populaire » est à ce prix. Cela suppose, sinon d'abolir l'économie, certaines transformations radicales (comme sortir de la valeur travail, socialiser un certain nombre de secteurs clés…).

L'économie capitaliste est l'expression matérielle des rapports de puissances et de dominations qui sont nécessaires à la reproduction perpétuelle de sa logique prédatrice de valorisation et d'accumulation. Se soustraire à cette logique de mort, qui colonise le monde vécu, est une condition nécessaire à l'élaboration collective d'un monde commun. Monde qu'il s'agit moins en vérité de conquérir et de contrôler que de rendre désormais audible, à nouveau.

10.04.2025 à 12:00

Concert de Grup Yorum (Groupe révolutionnaire de Turquie)

Grup Yorum donnera un concert le 12 avril à Dojo de Paris, en souvenir des martyrs de la révolution et en soutien au peuple de Turquie.

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Grup Yorum donnera un concert le 12 avril à Dojo de Paris, en souvenir des martyrs de la révolution et en soutien au peuple de Turquie.

Grup Yorum, groupe légendaire de musique révolutionnaire de Turquie, est la cible de l'État depuis des décennies : concerts interdits, instruments confisqués, membres emprisonnés, torturés… Certains ont perdu la vie après de longues grèves de la faim, comme Helin Bölek et İbrahim Gökçek, pour le simple droit de chanter.

Malgré tout, Grup Yorum ne se tait pas. Leur musique est un cri de résistance.

Programme :

16h00 : Ouverture des portes
17h00 : Panel + Danse Folklorique
18h00 : Groupe d'ouverture
19h30 : Grup Yorum

Note : Pour les personnes qui n'ont pas les moyens, il y a des billets de solidarité, veuillez contacter le numéro ou les réseaux sociaux mentionnés sur le flyer.

Rejoignez-nous le 12 avril pour honorer leur combat et faire résonner leurs voix face à la répression.

10.04.2025 à 11:00

AG le 16 avril pour la manif antifa du 10 mai : Contre la venue des fascistes à Paris, organisons-nous ! !

Assemblée Générale d'organisation de la manif du 10 mai, le mercredi 16 avril à 19h au Doc (26 rue du Docteur Potain, 75019)

Texte intégral (868 mots)

Assemblée Générale d'organisation de la manif du 10 mai, le mercredi 16 avril à 19h au Doc (26 rue du Docteur Potain, 75019)

Depuis 30 ans, les fachos défilent le 9 mai dans Paris pour commémorer la mort d'un des leurs, tombé d'un toît en marge d'une manifestation identitaire organisée par le GUD. Ce défilé de l'extrême droite française et européenne est connu sous le nom de Comité du 9 mai ou C9M. Une riposte antifasciste s'est très vite organisée, et a mené à l'interdiction de leur marche en 2008.
Après s'être essoufflée au milieu des années 2010, le C9M connaît une résurgence en 2023, et près de 500 fachos et nazis ont défilé fièrement dans Paris en 2024 en arborant leurs croix celtiques.
Cette année encore, le C9M compte défiler le samedi 10 mai de manière toujours plus décomplexée.
Cela s'inscrit dans un contexte double de montée du fascisme et de criminalisation grandissante des antifas à travers le monde. Les fascistes s'organisent chez nous, à tous les échelons de la société, aussi bien institutionnel (RN) que militant. Le 16 février 2025, des militant-e-s antifascistes de Young Struggle se sont fait-e's attaquer au couteau par des fachos criant « Paris est nazi et Lyon aussi », lors d'une projection dans Paris.
Les fachos osent désormais s'immiscer dans nos manifs. Partout en France, des mosquées sont attaquées et incendiées. C'est l'offensive raciste du pouvoir en place, qui se diffuse dans toute la société, qui les galvanise autant : Attaques contre les sans-papiers, islamophobie à tout va. Ce 18 mars dernier, l'État a fait expulser les mineurs isolés de la Gaîté lyrique et a organisé une véritable chasse à l'homme dans tout Paris, qui s'est soldée par un déferlement de violences physiques et racistes. Forcément, les fachos se sentent comme un poisson dans l'eau.
Malgré les violences et la répression, la riposte antifasciste continue d'exister, organisation collective dans nos villes, quartiers et manifestations antiracistes et antifascistes comme celles entourant le 22 mars, les commémorations pour Clément Méric. La mobilisation des jeunes de Belleville, des foyers contre les expulsions ou encore l'existence de nombreux collectifs de lutte montrent qu'en s'organisant collectivement, il est possible de créer une force antifasciste, antiraciste et féministe dans la rue.
La lutte antifasciste a récemment connu des réussites comme la manifestation dansle 20e le 8 février 2025, contre la commémoration du collabo Brasillach (organisée par le GUD), ou encore la riposte antifasciste de ce 8 mars dernier contre Némésis et Nous Vivrons. Sans parler de l'AG à 80 deter.e.s le 22 mars qui fut une grande réussite ! La possibilité de la reconstruction d'une tradition antifasciste unitaire et sans concession se dessine dans la période.
C'est pourquoi nous appelons à une manifestation pour faire front contre le fascisme et les fachos. Pour ne surtout pas leur laisser la rue. Nous appelons tous.tes les habitant-es et commerçant.es du quartier, les parisien.nes, francilien. nes, collectifs de lutte, comités étudiants, syndicats, organisations politiques et associatives à nous rejoindre pour cette marche contre le fascisme.

SI VOUS SOUHAITEZ VOUS INVESTIR DANS CETTE MANIF ANTIFA, REJOIGNEZ L'AG, LE MERCREDI 16 AVRIL A 19H AU DOC (26 RUE DU DOCTEUR POTAIN, 75019)

10.04.2025 à 10:00

Ciné-Débat - « La Rivière » avec Les Soulèvements de la Terre

Une soirée Ciné-Débat autour du film La Rivière de Dominique Marchais avec Les Soulèvements de la Terre aux tiers-lieu, les Amarres, 24 quai d'Austerlitz Paris 13.

30 avril 2025
19h-22h
Entrée libre et gratuite
Bar et Cantine sur place

Lire la suite (276 mots)

Une soirée Ciné-Débat autour du film La Rivière de Dominique Marchais avec Les Soulèvements de la Terre aux tiers-lieu, les Amarres, 24 quai d'Austerlitz Paris 13.

30 avril 2025
19h-22h
Entrée libre et gratuite
Bar et Cantine sur place

Qu'est ce qu'une rivière ?

Pour les humains, elle est un lieu de promenade, de barbecue, de baignade, de pêche ou de recueillement. Pour les poissons ou les moules, elle est un habitat. Son courant se transforme aussi en électricité dans les turbines des barrages, en eau potable dans les stations de filtration, en liquide de refroidissement près des réacteurs.

La rivière nous lie tous, nous les vivants d'un même bassin versant. Dominique Marchais suit le cours d'une rivière de sa source parmi les derniers glaciers des Pyrénées jusqu'à son embouchure en pleine zone industrielle, à travers la diversité des regards de ceux qui la côtoient : du pêcheur au météorologue, du paysan au naturaliste.

Bande-annonce du film : https://www.youtube.com/watch?v=EtIcELoNdNI&ab_channel=M%C3%A9t%C3%A9oreFilms

10.04.2025 à 09:00

Médias et antifascisme vendredi 11 avril à 11h30 : L'extrême droite identitaire avec Samuel Bouron

Vendredi 11 avril à 11h30 l'émission Médias et antifascisme sur Radio Libertaire (89.4 FM en Île-de-France, radio-libertaire.org et anarchiste.info/radio/libertaire) reçoit Samuel Bouron auteur du livre « Politiser la haine. La bataille culturelle de l'extrême droite identitaire » aux éditions La Dispute.

Texte intégral (767 mots)

Vendredi 11 avril à 11h30 l'émission Médias et antifascisme sur Radio Libertaire (89.4 FM en Île-de-France, radio-libertaire.org et anarchiste.info/radio/libertaire) reçoit Samuel Bouron auteur du livre « Politiser la haine. La bataille culturelle de l'extrême droite identitaire » aux éditions La Dispute.

De Valeurs Actuelles au groupe Bolloré l'extrême-droite tisse aujourd'hui sa toile sur le champ médiatique et politique français. Le gouvernement toujours en quête de soutien pour rester en place multiplie les entretiens notamment avec le Journal Du Dimanche (JDD) et le JDNews dirigés par Geoffroy Lejeune.

Adeptes de la stratégie du buzz les identitaires qu'évoque notre invité page 56 de son ouvrage tirent ainsi parti d'une information au rabais basée de plus en plus sur les « faits divers ». La stratégie de « dédiabolisation » du Rassemblement National orchestrée depuis le 30 août 1989 par son ancien délégué général Bruno Mégret montre cependant ses limites avec la condamnation de Marine Le Pen à la prison et l'inéligibilité.

L'action de médias comme Sud Radio, Omerta ou Tocsin pose de son côté de nombreux problèmes : sous couvert de « rébellion » et de « critique » ils emploient des journalistes et reçoivent des invité•e•s pouvant être vu•e•s comme réactionnaires tel•le•s qu'André Bercoff, Régis Le Sommier, Alexis Poulin, Idriss Aberkane, François Asselineau, Bruno Gollnisch, Érik Tegnér, Sonia Mabrouk, Christine Kelly ou Béatrice Rosen. La carte des « médias de réinformation » du site des Debunkers de hoax et leur dossier « Les troisièmes couteaux » nous aident bien à comprendre cette réalité : https://www.debunkersdehoax.org/category/dossier/les-troisiemes-couteaux/.

S'affirmant souvent souverainistes ils se limitent globalement à une dénonciation des mesures sanitaires prises contre l'épidémie de Covid-19 en 2020, à un rejet de l'Union Européenne et se revendiquent parfois « gilets jaunes ». Les mobilisations conservatrices en France se traduisent pourtant par des mouvements comme celui en faveur de « l'école libre » en 1984, contre l'IVG depuis les années 70, contre le PACS dans les années 90, par le biais de la Manif pour tous en 2012-2013 et actuellement pour que Marine Le Pen puisse se présenter en 2027.

Cet agenda tente de s'imposer comme « l'expression du peuple français en colère » et ne saurait naturellement se diluer dans le mouvement social et syndical.

Vous pouvez nous suggérer des thèmes à traiter, passer à l'antenne voire coanimer en nous écrivant via nos comptes Facebook et Bluesky « Médias et antifascisme - Radio Libertaire 89.4 FM en IDF », X (ex-Twitter) @Medias_antifa ou par courrier au 145 rue Amelot 75011 Paris. Vous pouvez enfin nous envoyer un don via la rubrique « Financement -> Nous soutenir » du site radio-libertaire.org en téléchargeant le bon de souscription et en le retournant complété à l'adresse ci-dessus ou en postant un chèque à l'ordre de D.M.C.

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