Parler des rapports entre les intellectuels et la droite radicale dans l’Espagne contemporaine implique de replacer les choses dans leur contexte et de dissiper certains malentendus. Tous les pays ont beau avoir tendance à se considérer comme exceptionnels, certains aspects de la question sont peut-être communs entre les nations. Il existe cependant des différences de degré, des nuances, qui méritent d’être soulignées. L’hégémonie culturelle de la gauche En termes de contexte, il
Comment parler des développements politiques que connaissent nos sociétés aujourd’hui ? Il me semble éclairant de distinguer schématiquement deux possibilités. Soit on parle à partir de son propre positionnement politique. Si on est de gauche, le monde se peuple alors de « réactionnaires », de « gens d’extrême droite » et de « fascistes », face à « nous », qui les combattons. Si l’on n’est pas de gauche, voire « de droite », le monde se peuple différemment.
Nous sommes redevables à celui ou celle que nous avons été à vingt ans. La pièce que Wajdi Mouawad monte actuellement au théâtre de la Colline, Journée de noces chez les Cromagnons, a été écrite il y a trente-quatre ans, en 1991 – il en avait alors vingt-trois. Une journée dans la vie d’une famille de Beyrouth sous les bombes, préparant la noce de Nelly avec son fiancé qui n’en finit pas de ne pas arriver. Traduire la guerre Étudiant le théâtre à Montréal, Wajdi Mouawad
Cela fait maintenant quelques années que la lecture des pages « Idées » de la presse a de quoi faire mentir ceux qui ont professé la disparition de l’« intellectuel organique », relégué au statut de relique du xxe siècle. Des articles ou portraits consacrés à Alexandre Douguine, idéologue du Kremlin, à Curtis Yarvin, ingénieur accélérationniste et figure de proue du trumpisme, ou encore à Nick Land, le philosophe anglais des « lumières sombres », ressort comme une prise
Mme Francesca Melandri, écrivaine et documentariste, s’est vue attribuer à Vienne le 7 mai 2025, le prix Bruno-Kreisky, du nom de l’ancien Chancelier autrichien. Ce prix, décerné par l’Institut Karl-Renner, récompense les services rendus à la cause des droits de l’homme. Dans son discours, la lauréate évoque l’empathie sélective que ressentent, dans son expérience, les opinions publiques pour les peuples en souffrance, l’amenant à qualifier cette compassion à géométrie variable
Le concept de violence apparaît plus souvent que celui de la non-violence dans l’œuvre philosophique de Paul Ricœur. Cependant, Ricœur peut être considéré comme un philosophe de la non-violence, notamment en tant qu’auteur d’un célèbre article publié dans la revue Esprit en février 1949 « L’homme non-violent et sa présence à l’histoire ». Cet article faisait suite à la publication par Arthur Koestler de Le Yogi et le Commissaire1. Dans ce livre, Koestler affirme sa croyance