Ce n’était presque rien, mais cela change tout. Dans le courant de l’été, un Joe Biden vieillissant a renoncé à briguer un deuxième mandat comme président des États-Unis, ouvrant la voie à l’investiture de sa vice-présidente Kamala Harris, désormais désignée comme la candidate du Parti démocrate aux élections présidentielles de novembre 2024. Sans véritable effet de surprise, puisqu’elle était présentée depuis 2020 comme la successeure présumée de Biden, encore moins
D’un scrutin électoral, la formule consacrée dit qu’il faut « tirer les leçons ». C’est à la classe politique qu’il revient en premier lieu de s’y atteler. Mais au-delà, pour tous ceux à qui la politique et les engagements qu’elle requiert importent, un lendemain d’élection est toujours un moment singulier, l’occasion d’une relecture du paysage politique et social à la lumière d’une nouvelle expression du vote. Pourtant, des deux scrutins, européen puis législatif,
La Ve République a fait l’objet de vives critiques depuis sa création, mais la tonalité des propos, à l’occasion des élections anticipées récentes, laisse augurer une crise profonde. La démocratie repose sur deux piliers, un accord sur les règles du jeu électoral et la reconnaissance par tous des résultats. Face à ceux-ci, l’ensemble des forces politiques ont mobilisé le registre du « déni de démocratie » pour stigmatiser leurs adversaires. Il n’y a plus de compréhension
Nous remercions Cédric Moreau de Bellaing d’avoir pris la peine de répondre avec précision et honnêteté aux réserves que nous avions exprimées envers sa tribune du Monde. Il prouve ainsi que la disputatio, l’échange d’arguments dans lequel chaque partie partage les mêmes règles de discussion rationnelle et respecte ses contradicteurs, n’est pas cantonnée au seul terrain universitaire qui est habituellement le nôtre, et peut aussi gagner celui de la politique. Cédric Moreau de
Je veux en premier lieu remercier Arnault Skornicki et Lionel Zevounou pour leur lecture aussi attentive que franche et pour l’opportunité qu’ils m’offrent de pousser un cran plus loin l’argument que j’ai voulu condenser dans ce texte qui contient effectivement, comme mes collègues le relèvent, un certain nombre de manques (on verra plus tard s’il s’agit de « non-dits » comme ils choisissent de les nommer). Quelques-uns sont certes imputables au format relativement restreint
Quand les chiffres des premiers dépouillements des résultats de l’élection présidentielle vénézuélienne, qui donnait à Edmundo González une avance de plus de 30 % sur Nicolás Maduro, ont commencé à apparaître, je me suis senti soulagé. Je m’étais trompé dans mes pires prévisions qui voulaient que le Venezuela ne puisse connaître qu’un sort semblable à celui du Nicaragua en 2021. Une fraude monumentale Contrairement à toute attente, une dictature, qui n’avait que le soutien