05.12.2025 à 09:49
Romain Leclaire

Attendez une seconde. Regardez bien la lumière rouge… Flash. Bon, maintenant que vous avez oublié les dernières années cinématographiques un peu chaotiques de la franchise, parlons de choses sérieuses. Vous sentez cette perturbation dans la Force ? Ou plutôt, ce petit frisson cosmique qui parcourt l’échine de tout fan de science-fiction qui se respecte ? Ce n’est pas un cafard géant qui essaie d’enfiler la peau d’un fermier, non. C’est une rumeur, une grosse, une juteuse, les Men in Black pourraient revenir et pas n’importe comment.
Accrochez vos ceintures (et mettez vos lunettes Ray-Ban), car il semblerait que l’Agence soit prête à rouvrir ses portes, avec un certain Agent J potentiellement de retour au vestiaire. On ne va pas se mentir, l’idée d’un nouveau Men in Black provoque généralement deux réactions: une excitation nostalgique immédiate suivie d’une peur viscérale du navet. Mais là, il y a un détail technique qui fait toute la différence et qui permet à notre hype-o-mètre de s’affoler. La seule chose concrète que nous savons pour l’instant, c’est que le scénario est en cours d’écriture par Chris Bremner. « C’est qui ce gars ? » demandez-vous en ajustant votre tricot de geek. Eh bien, c’est le sauveur inattendu qui a co-écrit Bad Boys for Life en 2020 et le récent Bad Boys: Ride or Die.

Pourquoi c’est important ? Parce que ces films ont réussi l’impossible, ressusciter une franchise culte des années 90, la moderniser sans la trahir, et surtout, cartonner au box-office. Et qui était la star de ces films ? Je vous le donne en mille, Will Smith. L’équation est simple: scénariste validé par Will Smith + franchise culte + Will Smith = potentiel explosif. C’est comme donner le Criquet Infernal à un pro de la gâchette, ça risque de faire des étincelles (et beaucoup de dégâts).
Faisons un petit retour en arrière, avant que le continuum espace-temps ne s’effondre. La franchise Men in Black, c’est un peu les montagnes russes émotionnelles pour nous, les fans. Il y a eu le premier film en 1997. Un chef-d’œuvre absolu. L’équilibre parfait entre la comédie de « buddy cop », les gadgets improbables et cette ambiance conspirationniste décalée. Tommy Lee Jones en Agent K, c’était le visage de marbre le plus drôle de l’histoire du cinéma et Will Smith était au sommet de son art en rookie insolent.

Ensuite, 2002. La suite. C’était… sympa ? On a sauvé le monde, encore. C’était le DLC du premier film, plus de la même chose, mais avec moins de saveur. Puis, surprise en 2012 avec Men in Black 3. Contre toute attente, l’ajout du voyage dans le temps et surtout la performance hallucinante de Josh Brolin (qui imitait Tommy Lee Jones mieux que Tommy Lee Jones lui-même) ont donné une conclusion touchante à la trilogie. Et enfin… le drame. 2019. Men in Black: International. Sur le papier, mettre Thor et Valkyrie (Chris Hemsworth et Tessa Thompson) dans des costumes noirs, c’était du génie. À l’écran ? C’était comme manger un burger sans sauce, ça nourrit, mais on s’ennuie ferme. Le film a prouvé une chose, l’univers MIB ne suffit pas, il faut l’âme des personnages originaux.
C’est là que les informations de Deadline deviennent croustillantes. Selon leurs sources infiltrées (probablement des extraterrestres déguisés en journalistes), le plan de Sony est limpide, laisser Chris Bremner finir son script et l’envoyer directement par coursier sécurisé à Will Smith. L’objectif n’est pas caché, ils veulent que l’Agent J reprenne du service.

Mais sous quelle forme ? C’est là que ça devient intéressant pour nous, les théoriciens du scénario. Est-ce qu’on parle d’un rôle principal où il court après des céphalopodes de l’espace dans les rues de New York ? Ou est-ce qu’on se dirige vers une approche à la Creed ou à la SOS Fantômes: L’Héritage
? Imaginez un Agent J devenu le nouveau Z (le chef de l’agence), grisonnant, sage (ou pas), passant le flambeau à une nouvelle génération tout en gardant les meilleures vannes pour lui. Ce genre de rôle « mentor/passage de témoin » pourrait être la clé pour revigorer la franchise sans donner l’impression de voir « Papy fait de la résistance contre les Aliens ».
Cependant, calmez vos ardeurs et ne sortez pas encore le champagne romulien. Les sources sont formelles, Will Smith n’a encore rien signé. L’acteur, qui est devenu notoirement sélectif (et on le comprend), ne s’engagera pas tant qu’il n’aura pas lu le script. Il ne va pas dire « oui » juste pour la nostalgie ou pour s’acheter une nouvelle villa sur Mars. Et honnêtement ? C’est la meilleure nouvelle de cet article. Cela signifie que si le projet se fait, ce sera parce que l’histoire tient la route. Ça veut dire que l’Agent J ne reviendra que si le retour en vaut la peine. Après le succès critique et commercial des derniers Bad Boys, l’acteur sait qu’il peut revisiter ses rôles iconiques avec succès, à condition que la qualité soit au rendez-vous.
Alors, que nous reste-t-il à faire en attendant ? Pas grand-chose, à part spéculer sur Reddit et revoir la trilogie originale. Mais l’espoir est là. L’idée de retrouver cet univers loufoque, où la galaxie tient sur le collier d’un chat et où Sylvester Stallone est un alien sous surveillance, est terriblement séduisante. On croise les doigts (et les tentacules) pour que Chris Bremner nous ponde une pépite. On veut des gadgets chromés, on veut des aliens gluants, on veut de l’action, mais surtout, on veut retrouver cette alchimie unique. Et par pitié, si quelqu’un chez Sony me lit, ramenez Frank le Carlin. Ce chien a plus de charisme dans sa patte gauche que la moitié du casting du spin-off de 2019. Allez, gardez les yeux ouverts vers le ciel et si vous voyez un flash lumineux… vous saurez que c’est déjà trop tard.