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Les nouvelles de la vie
Dimanche 17 décembre 2023
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JUSTE UN INSTANT L’hiver en Hongrie,1970.
Ophélie Paris possède un talent rare et indéfinissable. De son geste velouté – même pour évoquer le pire –, la jeune illustratrice ne peint pas seulement des scènes, des paysages, des moments, des objets, des personnages ; elle traduit des atmosphères… Comme surdouée pour percer la carapace du réel, elle semble absorber les émotions de la vie, qu’elle transcrit ensuite sur le papier avec ses crayons de couleur aux teintes pastel, une palette douce empruntée au folklore d’Europe centrale. De la texture impalpable des rêves ou des souvenirs, ses illustrations font vibrer les joies, les peurs, les appréhensions, les étonnements et les travaux de chaque jour. Sa série « Voyage dans le temps », inspirée par la collection de photographies vernaculaires hongroises du site Fortepan, est sans doute la plus personnelle : elle émane d’un travail au long cours sur son histoire familiale et l’amour pour une grand-mère originaire de Budapest, dont elle raconte l’histoire dans une BD publiée en Hongrie, Snail Tale. Pour mettre du baume sur ses plaies et s’embellir le quotidien, on peut suivre son compte Instagram. (Vous êtes aussi invités à découvrir une photo de la formidable collection Fortepan à la fin de cette lettre.)
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Chères lectrices et chers lecteurs,
C'était aujourd’hui la sainte Wivine et quand le soleil s’est levé à Toulouse, il n’était que 23 h 22 et encore samedi à Los Angeles. Mais à un océan et 8 800 kilomètres de là, au Japon où l’année se décompose traditionnellement en vingt-quatre « périodes solaires » (sekki) et soixante-douze micro-saisons (kô), c’est en ce moment la fin de de Taisetsu (大雪), la « grande neige », et le tout début de Sake no uo muragaru (鱖魚群), la micro-saison où « les saumons se regroupent en bancs ». Pendant ce temps, ici, les sapins papillotent, les adultes s’affairent (pour boucler les dossiers et les plannings, faire des bilans et des cadeaux, préparer les vacances et les agapes…), les enfants piaffent. C'est la saison de la ruée et de l’attente, avec son cortège d’angoisses et d’espérances, sa provision de lectures et de rêveries, ses petits matins obscurs et ses odeurs de vin ou de marrons chauds.
Bienvenue dans cette troisième et dernière édition de la lettre qui vous donne des nouvelles de la vie de L'Intimiste pendant notre suspension de parution ! (Nous allons bientôt décrocher ladite suspension...) Vous y trouverez notamment :
• Des informations sur ce qui changera et ne changera pas dans cette lettre, ainsi que le calendrier de reparution ;
• Une séquence autosatisfaction éhontée sur le bel accueil réservé aux Epopées minuscules, le livre issu des archives (améliorées et illustrées) de L’Intimiste ;
• Et en plus, cette fois, nous vous proposons un vrai récit. Ce n’était pas prévu, mais il fallait faire proprement nos adieux à la formule actuelle. Alors, comme un préambule aux nouveaux atours de L’Intimiste, nous avons décidé de faire l’éloge du bleu, cette couleur qu’on dit banale et ne l’est pas…
MERCI à toutes et à tous pour votre patience durant cette période. Et BIENVENUE à la multitude des arrivant(e)s !
L’attente de L’Intimiste touche donc à sa fin. Nous espérons que vous l’avez vécue avec l’esprit d’André Breton : « Indépendamment de ce qui arrive, n'arrive pas, c'est l'attente qui est magnifique. » A charge pour nous, évidemment, de faire mentir Rousseau : « On jouit moins de ce que l'on obtient que de ce qu'on espère, et l'on n'est heureux qu'avant d'être heureux. »
Nous comptons bien vous rendre heureux après que vous aurez obtenu votre lettre nouvelle. Mais pour cela, mieux vaut prendre une précaution : le prochain numéro de L’Intimiste sera envoyé depuis une autre adresse, que nous vous conseillons vivement d’ajouter à vos contacts pour éviter à nos histoires le destin des indésirables : bonjour@lintimistemedia.fr
Vous n’imaginez pas comme la rédaction a des démangeaisons dans les doigts à la perspective de reprendre l’écriture... Penser l'avenir, c’est bien et même indispensable. Mais le vivre, c’est beaucoup mieux.
En attendant, très bonne lecture !
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VIE ET DESTIN DE L'INTIMISTE
Notre épopée minuscule
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Lettre compte triple
À quoi faut-il s’attendre quand prendra fin l’attente ? Il faut s’attendre à rencontrer des vies remarquables et trop peu remarquées ; à lire des listes poétiques et des expressions improbables, des mots d’enfants et des recettes ; à prendre des drôles de nouvelles d’hier et d’aujourd’hui ; à découvrir des expos et des livres, des objets familiers et magiques, des rites singuliers et des faits inattendus, des scènes de rue et des conflits intérieurs ; à contempler des images et des œuvres d’art qui redonnent son lustre au quotidien… Autrement dit, il faut s’attendre à retrouver une lettre de L’Intimiste fidèle à elle-même et à sa mission : révéler l’extraordinaire de nos vies ordinaires en posant un regard étonné, enrichissant, humain, émerveillé sur les événements du quotidien, ceux que l’on dit insignifiants mais qui représentent 90 % du réel. Là se fabrique la texture profonde des sociétés.
L’âme de L’Intimiste, en clair, est inchangée.
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QUINZOMADAIRE, L'INTIMISTE VIENDRA
À PAS PLUS FEUTRÉS,
SOUS FORME DE TRIPTYQUE
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Tout le reste, en revanche, évolue :
• Nos histoires minuscules seront servies en plus petites portions (n’est-ce pas d’une logique imparable ?). Le support numérique, souvent téléphonique, est assez inhospitalier pour la lecture longue. Très touffu, le contenu de la lettre était pour bien des abonné(e)s, même enthousiastes, en grande partie perdu. Il étouffait aussi la curiosité d’une partie de celles et ceux que notre démarche intéresse pourtant ; ils et elles nous l’ont souvent dit. Nous avons donc opté pour une miniaturisation de nos récits. Les miniatures, nous, on adore ça !
• La lettre, plus brève, sera envoyée plus fréquemment. L’Intimiste arrivera désormais dans votre boîte de réception un week-end sur deux et vingt fois par an (vingt numéros et non vingt-six, parce que nous prenons des vacances de temps à autre quand même). Grâce à ce nouveau rythme, le contenu sera un peu moins intemporel et pleinement à l’écoute des actualités de la vie et de l’intime.
• Cette lettre quinzomadaire vous parviendra aussi à pas plus feutrés : L’Intimiste se transforme en triptyque. Le vendredi matin paraîtra son volet biographique (des vies et des destins) ; le samedi matin, son volet matériel (des lieux et des choses) ; le dimanche matin, son volet rituel (des pratiques et des coutumes).
• Chaque volet proposera une histoire à lire en profondeur, des miscellanées à picorer, une échappée artistique à contempler. Et un travail photographique épatant jalonnera notre petit magazine par courriel, que nous avons voulu à la fois enrichir et épurer : l’ensemble sera deux fois plus court que la lettre actuelle. Ainsi accessible à tous les budgets-temps, L'Intimiste pourra offrir un répit à des lecteurs plus nombreux.
• Ce nouvel Intimiste sera, comme de juste, habillé de neuf. Son apparence a été entièrement repensée pour créer une ambiance visuelle à la fois simple et originale, percutante et douce, calme et intrépide, familière et voyageuse : la lettre sera toute nimbée de bleu, couleur évocatrice à la fois du lointain et du commun, parfaite pour un média de récits littéraires, soucieux de l’expérience de vivre partagée.
Nous vous donnons rendez-vous le 19 ou le 26 janvier (une dernière petite incertitude…) pour le premier numéro de la lettre nouvelle génération.
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UN SITE COMME UN LIEU SIMPLE
ET CHALEUREUX POUR NOTRE DÉMARCHE,
NOS PROJETS, NOS INSPIRATIONS
ET NOS HISTOIRES
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Mais avant cela, vous pourrez retrouver L’Intimiste, corps et âme, dans la nouvelle maison que nous avons bâtie pour pouvoir vous accueillir plus facilement : un tout nouveau site Internet va remplacer la page d’accueil actuelle. Nous lui avons consacré des mois de travail avec l’agence Médianes, sans laquelle ce chantier de rénovation serait resté… en chantier : un immense merci à Pauline Butel pour les discussions fécondes, à Christelle Perrin pour le nouveau visage et à Baptiste Thevelein pour la nouvelle cabane intimiste. L’adresse ? C’est tout bête : www.lintimistemedia.fr. Oh, il n'y aura rien de fou. Mais ce lieu simple, avec quelques pièces (on dit des pages) seulement, permettra de mieux présenter notre démarche, nos actualités, nos projets, notre équipe nos inspirations et, bien sûr, nos histoires... A l’occasion, et quand nous serons sorti(e)s de cette période un peu folle de réinvention, il permettra aussi d’accueillir des textes inédits avec plus de souplesse que la lettre.
Nous vous donnons rendez-vous dans la semaine du 8 janvier pour le visiter ; la date précise sera annoncée sur nos comptes sociaux.
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CE TEMPS, NOUS L'AVONS PRIS
POUR MIEUX VOUS LE DONNER
AVEC CETTE LETTRE AMÉLIORÉE,
QUI RESTE GRATUITE
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Et encore avant cela, justement, vous pourrez retrouver L’Intimiste sur ses comptes sociaux, dont l’activité est suspendue depuis que la lettre l’est aussi. Dès le 26 décembre (à contretemps, bien sûr), nous vous proposerons notre « calendrier de l’après », qui prolongera un peu le moment suspendu des fêtes. Et dès le 8 janvier, nous vous retrouverons à un rythme tranquille mais régulier. Tout cela se passera sur Twitter, notre compte social historique (ce réseau particulièrement toxique est à l’agonie et nous allons probablement le quitter, mais aucune décision n’est encore prise concernant son remplacement), et sur Instagram qui a vocation à devenir notre compte social principal. Pour recevoir, entre nos lettres, toutes les informations de L’Intimiste, suivez-nous dès maintenant sur Instagram et sur Twitter.
Que deviennent les très longs récits de L’Intimiste dans tout ça ? Ils ont vocation à être publiés sur papier, d’une manière ou d’autre. Ou à nourrir d’autres newsletters, que nous lancerons peu à peu, si vous acceptez de nous y aider en entrant dans le « cercle des intimes » que nous allons créer dans quelques mois. Nous vous en reparlerons alors, mais si vous souhaitez déjà dessiner avec nous les contours de ce cercle, écrivez-nous !
« Prendre SON temps : belle expression, écrit le poète Jean-Michel Maulpoix dans Chutes de pluie fine. Prendre le temps qui est le sien, entre la naissance et la disparition. […] Seul jugement dernier : à qui et à quoi as-tu donné ton temps ? » Depuis juin, L’Intimiste a donc pris son temps, et même davantage que prévu puisque la conception de notre proposition éditoriale enrichie a duré un trimestre de plus (il paraît que c’est toujours comme ça, les chantiers de rénovation !).
Pourquoi ces longs mois ? Parce qu’ils étaient nécessaires pour sortir du temps décousu qui a été depuis son lancement celui de L’Intimiste, projet animé par une flamme inextinguible mais sans le sou. Le temps, c’est notre argent. Lui seul pouvait nous permettre de marcher enfin d’un pas sans hâte mais régulier et obstiné. Comme le premier des deux animaux symboliques sous la protection desquels nous avons placé ce travail d’envergure :
• La tortue, mais pas n’importe quelle tortue, celle de Cosme de Médicis, qui porte une voile sur sa carapace (comme ça) et incarne la devise du grand-duc toscan : Festina lente, « Hâte-toi lentement ». Il l’avait emprunté, comme un certain nombre d’aristocrates après lui, à l’empereur Auguste, lequel disait aussi « On fait assez vite ce qu’on fait bien ». Tout l’enjeu est maintenant de faire bien. C’est là qu’intervient le second animal…
• L’écureuil : dans une toute petite équipe comme la nôtre, il n’existe qu’un seul moyen d’assurer une publication ambitieuse et régulière, comme nous nous y engageons à partir de janvier. Ce moyen, c’est de mettre des noisettes de côté. Il nous faut remplir à ras bord le garde-manger pour avoir suffisamment d’histoires en stock et tenir notre promesse. C’est ce que nous avons fait tout l’automne et que nous continuerons à faire dans les prochaines semaines.
Ce temps, nous l’avons pris sans hésitation pour mieux vous le donner, à travers cette lettre réinventée qui reste gratuite.
Nous espérons que vous aimerez autant que nous L’Intimiste dans son nouveau costume. En tout cas, nous sommes très heureux de pouvoir bientôt faire déguster nos récits à la fois sur papier avec Les Epopées minuscules (lire ci-dessous), sur l’Internet avec notre site et par courriel avec la newsletter à paraître (mais aussi trois autres en projet). C’est à nos yeux le véritable acte de naissance du média à entrées multiples que nous avons en tête depuis l’origine.
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Les Epopées minuscules, ce sont quatre saisons de récits singuliers piochés à travers les siècles et les continents pour révéler l’extraordinaire qu’on ne perçoit pas ou plus dans l’ordinaire de nos vies : cent contes vrais issus de cette lettre, pour ouvrir un autre œil sur le monde. Une occasion unique de découvrir ou redécouvrir les archives de L'Intimiste, à point nommé pour accompagner le projet dans son nouvel envol en 2024. Sa lecture est vivement conseillée et ce n'est pas nous qui le disons, mais...
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LES MÉDIAS
« Les épopées minuscules nous rappellent que la grandeur se trouve parfois dans les détails infimes de la vie, dans les émotions fugaces et les moments éphémères. C’est un hommage à la beauté de l’existence, à la fois simple et profonde, où chaque destin devient une épopée à part entière. »
David Medioni, Ernest.
« De page en page, on est surpris, ému, charmé, émerveillé. »
Nathalie Crom, Télérama.
« Se glissant dans les pas de Georges Perec, et son infra ordinaire, Sandrine Tolotti explore au microscope "les zones blanches du journalisme classique pour proposer une autre hiérarchie de l’important." Son livre, à la fois jubilatoire et consolateur, nous rappelle combien toutes les vies comptent. »
Véronique Radier, L’Obs.
« C’est beau, c’est bien, ça redonne foi en les humains. »
Ségo Raffaitin, Radio Nova.
« Il y a quelques personnes qui savent sentir le monde. Des dignes héritières de cette pensée de Virginia Woolf qu’on peut trouver dans Mrs Dalloway - à quoi cela sert-il d’être brillante si on ne sait pas raconter ce qu’on ressent ? Sandrine Tolotti sait faire tout ça à la fois et c’est pour ça que j’ai adoré son livre. »
Rebecca Amsellem, Les Glorieuses.
« Une pépite littéraire et journalistique ! C'est un va-et-vient entre le très particulier, le très banal et ce qui nous dit qui nous sommes, nous, humains. »
Agnès Manooretonil, Effervescence, RCF.
« Des histoires qui montrent que, dans toutes les circonstances, les hommes trouvent des moyens de moins désespérer. »
Christilla Pellé-Douël, Grand bien vous fasse, France Inter.
LES BLOGS LITTÉRAIRES
« Un éloge de la lenteur, de la tendresse, de l’obstination, du délicat et de la force qu’il faut pour refuser la brutalité et l’indifférence. Au sortir de cette lecture, vous serez riches d’autres vies que la vôtre, à semer comme autant de graines pour reverdir le monde. »
Des galipettes entre les lignes
« Les Épopées minuscules redonne un attrait singulier à la quotidienneté. On en émerge le sourire aux lèvres, le cœur chaud et la tête encore étourdie d’avoir rencontré les vies innombrables et majuscules qui y palpitent et dont certaines ressuscitent nos souvenirs, rebondissant sur nos propres épopées minuscules que nous croyions oubliées. »
Carnets épars
LES PREMIERS LECTEURS
« Passage de la newsletter au livre très réussi. Passage des grands événements qui bouleversent le monde au quotidien qui le rythme réussi également… »
Dominique Richard-Multeau
« Un seul livre à offrir : celui-ci. Son intelligence, sa douceur, son humanité sont infinis. Ce livre est un miracle. »
Joséphine Douet
« Chaque passage m’évoque quelqu’un. »
Ségolène de Maupeau
« Un travail magnifique de dentellière, solide et délicat. »
Jean Abbiateci
SANDRINE EN PARLE AUSSI...
Si vous avez manqué la soirée de lancement à la Maison de la poésie à Paris, et le regrettez, vous pouvez maintenant écouter la captation audio : vous y entendrez trois très beaux moments de lecture par la comédienne Constance Dollé (au tout début, au milieu et vers la fin), mes réponses aux questions de Catherine Portevin et les explications de Laura Francese sur son travail d'illustratrice.
J’ai aussi eu le plaisir de répondre aux questions de Julien Magnollay dans l’émission Tribu de la RTS suisse.
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ALORS, OFFREZ LA VIE !
Régalez vos proches tout en aidant Les Epopées minuscules à faire boule de neige ! C’est de saison et vous comblerez au moins quatorze personnes (pas de meilleur ratio cadeau/bonheur connu !) : le bénéficiaire, normalement ; l'équipe de Premier Parallèle, jeune maison d'édition indépendante qui fait un travail remarquable et remarqué ; et les membres du comité de rédaction de L’Intimiste, qui savent ce que le succès de ce livre peut changer à l’avenir.
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ÉLOGE DE L'ORDINAIRE
Les coulisses du quotidien
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L'heure du bleu
Les deux amies qui m’entourent dans ce bel appartement haut perché d’un quartier cossu de Paris, pleine vue sur la ville et sur le ciel, me cueillent à froid en ce bel après-midi d’octobre. Nous parlons d’avenir et je leur apprends, guillerette, que le nouveau visage de L’Intimiste sera bleu. « C’est la couleur des banques et des assurances », disent-elles, fortes d’une connaissance plus aigüe que la mienne du monde des affaires ; leur politesse masque mal une certaine déception… « C’est la couleur des partis politiques et des organisations internationales », ajoutent de-ci, de-là, au fil de mon annonciation, d’autres proches, plus versés que moi dans l’observation des pouvoirs. « C’est une couleur qui ne fait pas de vague », murmure à l’œil qui lit Michel Pastoureau, le grand historien de la couleur qui ne craint pas le paradoxe lexical pour qualifier la teinte canonique de la mer. Que voudrait donc dire une lettre de L’Intimiste enveloppée dans ce costume réputé froid, conservateur, fade ?
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Voilà, vous pouvez maintenant reprendre le cours habituel de votre vie. Merci d’avoir lu cette lettre jusqu’au bout. Plus jamais elle ne sera aussi longue. En attendant nos vraies retrouvailles en 2024, nous vous souhaitons de très bonnes fêtes ! N’hésitez pas à rêver de cadeaux impossibles... Pour ma part, j’ai un faible pour le « robinet à mots » qui trône sur le bureau de Jacques Abeille (l’artiste recyclait des objets du quotidien auquel il donnait un nouveau sens). N’oubliez surtout pas de vous enivrer, ni de danser… le swing sur La petite musique de nuit de Mozart (par exemple).
Et si la trêve des confiseurs vous donne l'envie et le temps de nous envoyer des suggestions, des réactions, des vœux, n’hésitez pas à écrire. Et profitez-en donc pour nous confier vos cadeaux impossibles ou proposer votre réponse à cette question poétique inspirée par un fruit de saison : « Comment, sur l’arbre, les oranges partagent-elles le soleil ? »
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Post-scriptum. — Merci à celles et ceux qui ont répondu à la question poétique précédente :
« Sais-tu où va la neige, une fois qu’elle a fondu ? »
Le poète (Takaya Natsuki, auteur du manga pour adolescents Fruits Basket) et vous ne partagez pas, cette fois, la même intuition.
Voici la réponse de l'écrivain :
« Elle se transforme en un joli printemps. »
Et voici les vôtres :
« Je crois qu’elle dégouline de nos cœurs pour laisser place à la joie. »
Marie-Hélène
« Neige fondue, tu fais partie de moi,
Le temps de traverser mon corps
Puisque j’ai attrapé tes flocons sur le bout de ma langue. »
Céline Durost
« Elle s'en retourne aux pays chauds, abreuver les oiseaux qui l'ont précédée au soleil avant que s'en vienne l'hiver. »
Gwenn Abgrall-Servettaz
(Photo Fortepan/Bettina Fabos)
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