La Maison Blanche, vendredi 4 septembre 2020. La scène dure moins d'une minute. M. Donald Trump trône derrière un énorme bureau encombré de dorures et de téléphones que jouxtent deux petites tables nues qu'on pourrait prendre pour des pupitres d'écolier. Derrière l'une, le président serbe Aleksandar Vučić ; derrière l'autre, le premier ministre kosovar Avdullah Hoti. M. Trump interprète sans finesse le rôle du faiseur de paix.
Février 1966. Les Chinois ont essuyé, à la conférence tricontinentale qui s'est déroulée le mois dernier à La Havane, leur première défaite en Amérique latine. Elle a été cuisante puisque c'est Fidel Castro lui-même qui a pris l'initiative de la leur infliger. Il l'a fait sans détours.
Autour du numéro de septembre 2020. Une plongée au sein de l'Internationale des Chrétiens évangéliques, un retour sur le mois de septembre 1970 en Jordanie et au Chili, ainsi qu'un hommage au pouvoir diplomatique avec Marc Endeweld, qui a enquêté pendant un an pour savoir qui pilote vraiment le Quai d'Orsay.
Édito. La plupart des capitales européennes espèrent elles aussi le retour à Washington d'une présidence « normale ». Décidément incapables de se dégager du leadership américain, y compris quand il est exercé par un chef inculte et vociférant, elles imaginent qu'une administration démocrate les traitera avec davantage de considération. Doit-on se réjouir d'une telle restauration au seul motif que l'alternative est parée des couleurs de l'apocalypse ?