Éditorial de janvier 2020. Est-ce déjà la troisième ou la quatrième vague de protestations de masse contre l'ordre néolibéral et ses gouvernants ? De Beyrouth à Santiago, sans oublier Paris, le pouvoir politique paraît en tout cas incapable de rétablir la situation. Y compris quand il recourt à la manière forte.
Un jeune qui sacrifie sa vie comme on le fait dans les régimes autoritaires, des manifestants qui perdent un œil, une main, lors d'une charge de police, des pamphlétaires de droite qui annoncent la guerre civile… Plusieurs mouvements de grève vont intervenir dans les semaines qui viennent. S'ils échouent, où serons-nous l'année prochaine ?
Si Charles de Gaulle s'opposait à l'adhésion du Royaume-Uni au Marché commun parce qu'il pensait que ce pays deviendrait le cheval de Troie américain sur le Vieux Continent, les États-Unis n'ont rien à craindre du Brexit. Car, au fil des décennies, l'Union européenne est devenue leur écurie. La domination de Washington est encore plus humiliante en matière de défense.