Quelques semaines après l'accession de M. Emmanuel Macron à l'Élysée, un de ses partisans résuma la politique économique et sociale qui allait suivre : « Objectivement, les problèmes de ce pays impliquent des solutions favorables aux hauts revenus ». Pour ceux que le salariat a souvent usés, épuisés, cassés, la ligne d'arrivée recule à nouveau.
La coexistence d'un Sénat contrôlé par les démocrates et d'une Chambre des représentants où les républicains seront majoritaires ne bouleversera pas la politique étrangère des États-Unis. Elle pourrait même révéler à ceux qui l'ignorent une convergence entre le militarisme néoconservateur de la plupart des élus républicains et le néo-impérialisme moral d'un nombre croissant de démocrates.
Et si la dégradation de l'environnement était intimement liée à la crise sociale dans le monde ? En effet, ceux qui détiennent les leviers politiques et financiers sont aussi les promoteurs d'un modèle de consommation à outrance, dévastateur pour la planète... mais imité par les couches moyennes. Que ceux du haut de l'échelle misent sur la décroissance, et l'effet d'entraînement est assuré... La préservation de la terre passe par plus d'égalité.
Extrait de Hervé Kempf, « Comment les riches détruisent la planète », Seuil, Paris, 2007. Lu par Milena de Bellefroid. Retrouvez l'intégralité du Journal audio en vous abonnant sur www.monde-diplomatique.fr/audio
Analyse de la loi sur le pouvoir d'achat adoptée le 3 août par les députés de la majorité présidentielle, de droite et du Rassemblement national, à deux exceptions près. Version audio exceptionnellement en accès libre : abonnez-vous pour écouter l'intégralité du Journal audio : www.monde-diplomatique.fr/audio
Il aurait pu ouvrir son second quinquennat par un geste marquant, en demandant au Parlement de rétablir l'échelle mobile des salaires, leur permettant d'augmenter au même rythme que les prix. Lancée en 1952 par Antoine Pinay — un homme de droite —, la loi instaurant cette pratique a fonctionné jusqu'en 1982, date à laquelle François Mitterrand et un gouvernement à majorité socialiste l'ont jetée au panier. (…) Au contraire, M. Macron a préféré un panier de mesures qui évite toute croissance générale des rémunérations.