Après le choc de la réélection de Donald Trump, la gauche états-unienne pourrait sembler exsangue. Surtout après les compromissions de la campagne aseptisée, jugée trop centriste, de Kamala Harris. Pourtant, rebondir semble encore possible pour nombre de progressistes outre-Atlantique.
La victoire du candidat républicain donne du grain à moudre au personnel politique qui manie la peur, l’insulte et le complotisme pour faire avancer ses idées réactionnaires.
La chasse à l’homme à laquelle se sont livrés des jeunes propalestiniens à l’encontre des supporters du Maccabi Tel-Aviv dans les rues de la capitale néerlandaise, le 8 novembre, est-elle ou non une manifestation d’antisémitisme ? L’interprétation des événements ne peut être exclusive.
La philosophe, professeure à l’université Paris VIII et à la New-York University, revient sur les élections aux Etats-Unis et examine l’itinéraire de la joie dans un contexte réactionnaire : après avoir fui le camp démocrate, c’est désormais une émotion partagée par des millions d’électeurs républicains.
Le fraîchement réélu Donald défendra l’hégémonie américaine comme tous ses prédécesseurs. L’occasion pour l’Europe de prendre enfin conscience de ses faiblesses.