AbonnésCertains articles en ACCÈS LIBRE Comment faire évoluer la société vers plus de justice, plus de démocratie, dans le respect des équilibres écologiques ?
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Olivier Cohen de Timary Fondateur - Directeur de la rédaction.
Marine Calmet est présidente et cofondatrice de l’association Wild Legal qui défend la reconnaissance de droits fondamentaux aux entités naturelles. Elle s’est battue aux côtés des peuples autochtones de Guyane contre le projet minier de la Montagne d’or. Dans l’ouvrage Décoloniser le droit (Wildproject, octobre 2024), elle tisse des liens entre la domination coloniale et la prédation de la nature et ouvre des pistes de réflexion pour rendre leurs droits à ceux à qui on les a déniés.
Des mégabassines à l’A69, des usines Lafarge aux cimes de La Clusaz, les Soulèvements de la terre multiplient les luttes et les actions contre l’artificialisation des terres, l’agro-industrie ou l’accaparement de l’eau. En 2024, le mouvement lance un appel, aux côtés de 150 organisations, pour lutter contre « l’empire Bolloré ». En dénonçant une « fascisation » du pays orchestrée par les médias du milliardaire, ils entendent exposer et atteindre son groupe tentaculaire. Entretien avec Paola* des Soulèvements de la terre.
Face au défi écologique, la « croissance verte » est depuis quinze ans le leitmotiv des discours dominants. Problème : la perspective d’un « découplage » véritable entre expansion économique et pressions environnementales est sérieusement remise en cause par la science. L’ingénieur et économiste François Briens, co-auteur en 2019 avec Timothée Parrique du rapport « L’impossible découplage¹ », décrypte point par point les limites du « verdissement » de la croissance.
De l’Afrique à l’Amérique latine en passant par l’Asie et les quartiers populaires d’Île-de-France, l’écologie décoloniale s'affirme comme un mouvement intersectionnel et international traversé par de multiples influences. Socialter a sélectionné sept figures emblématiques – pionnières et actuelles – qui entendent réparer la fracture tenace qui sépare les luttes environnementales des luttes décoloniales et continuent, aujourd’hui, de façonner ce courant de pensée.
Depuis le succès de L’Art de perdre (2017) la romancière et dramaturge Alice Zeniter déploie un propos engagé sur la colonisation, les silences et les replis identitaires qui en découlent. Autrice prolifique, elle questionne de longue date la place des femmes dans la fiction. Plus récemment, le dérèglement climatique et le rapport au vivant se sont à leur tour invités dans son œuvre. Socialter l’a rencontrée à l’occasion de la parution de son dernier roman, Frapper l’épopée, qui se déroule en Nouvelle-Calédonie. Quelques mois après les violences qui ont bouleversé l’archipel – fracturé par les clivages entre indépendantistes et loyalistes et une réforme constitutionnelle inattendue – son regard offre une nouvelle occasion d’interroger les conséquences écologiques et politiques du fait colonial.