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29.09.2025 à 15:07

Béthune Rétro : des symboles racistes et nazis au milieu du rockabilly...

La mairie reste silencieuse sur cet entrisme de l’extrême droite

Depuis les années 2000, le festival Béthune Rétro est un rendez-vous annuel pour les passionnés de rockabilly. Le concept consiste à faire revivre l’esthétique et l’ambiance des années 1950-1960 à travers la musique, les véhicules anciens et les marchés vintage. L’an dernier, un groupe néonazi avait été exclu à la dernière minute ; cette année, plusieurs symboles fascistes et nazis ont été repérés pendant l’événement.

Curieux mélange à Béthune - © Reflets

Le festival a lieu dans le centre-ville de Béthune et se distingue par une programmation musicale gratuite et abondante, incluant plusieurs dizaines de concerts sur trois jours, ainsi que des expositions de véhicules anciens, des concours d’élégance et des marchés de vêtements et d’objets rétro. L’organisation de Béthune Rétro met également l’accent sur la participation active des visiteurs, qui adoptent des costumes d’époque et participent aux différentes animations, contribuant ainsi à une immersion complète dans l’univers du rockabilly.

Le bémol de cet engagement est que l’ambiance rétro semble parfois glisser vers des manifestations plus réactionnaires. Parmi les voitures anciennes à la consommation astronomique, certains participants collent des autocollants « Where is Greta ? », en référence à Greta Thunberg et à sa lutte contre le changement climatique.

D’autres, immergés dans la culture américaine, finissent par assimiler et arborer des codes racistes et suprémacistes blancs, encore largement en vogue dans les milieux d’extrême droite aux États-Unis.

David B., membre du Collectif antifasciste du Bassin minier, explique : « Béthune Rétro est un festival qui a lieu chaque année depuis une vingtaine d’années. Il est centré sur le thème des années 19501960 américaines et attire de nombreux groupes de bikers. Dans le passé, le festival a déjà été l’objet de polémiques, notamment lorsqu’un groupe a été annulé en urgence il y a quelques années en raison de publications...

21.09.2025 à 12:43

Quand les mobilités douces font grincer des dents

Circuler en ville, un vrai champs de bataille ?

Les modes de déplacement en zone urbaine sont en pleine mutation, ce qui crée fatalement de nouvelles frictions entre usagers, chacun se sentant plus vulnérable que les autres — piétons, cyclistes ou adeptes d’engins électriques à une ou deux roues. Les villes rivalisent d’ingéniosité pour les complaire — sans pour autant ébranler radicalement la domination de la voiture individuelle.

Grenoble et ses zones a trafic limitée - D.R.

Le 3 juin, une manifestation un peu particulière s’est déroulée dans le centre-ville de Dijon. Une petite centaine de cyclistes, vélos en main et marchant au pas, ont déambulé rue de la Liberté, principale artère commerçante de la ville, pour protester contre un arrêté municipal. « Des pistes, pas des interdictions ! » pouvait-on lire sur une pancarte : la mairie venait tout juste d’interdire cet axe aux vélos de 11h30 à 20h. « Cela n’a pas du tout été concerté », explique à Reflets Sylvain Nocquard, président de l’association Ensemble à vélo (EVAD), affiliée à la fédération nationale (FUB). « On a été reçu par la mairie un peu avant, mais pour nous informer, pas pour en discuter au préalable ». Le collectif Piétons dans la métropole dijonnaise a critiqué aussi  le calendrier et la méthode » de cette interdiction municipale.

Cyclistes à pied et en colère à Dijon, le 3 juin dernier - Dijon-actualites.fr - (DR)
Cyclistes à pied et en colère à Dijon, le 3 juin dernier - Dijon-actualites.fr - (DR)

Même si les cyclistes, partout en France, ont de plus en plus de poids dans les décisions d’aménagement urbain (dû aux usages en hausse des trajets domicile-travail à vélo), la municipalité dijonnaise semble avoir été plus sensible aux arguments des commerçants qu’à la tranquillité des piétons. Une telle décision a déclenché les mêmes grincements à Lille à l’automne 2023 (10h-23h dans plusieurs rues piétonnes du centre historique). Le manque de concertation a également été mis en avant par les associations lilloises...

18.09.2025 à 10:02

10 septembre : à Montpellier la police impose sa violence

Le préfet de l’Hérault dans le déni

Plusieurs vidéos tournées à Montpellier lors de la journée du 10 septembre ont largement circulé sur les réseaux sociaux. Elles montrent des violences illégitimes contre des manifestants, des journalistes, des Street Medics et une avocate de la Ligue des droits de l’Homme. Le préfet de l’Hérault, enfermé dans le déni, multiplie les contre-vérités, tandis que la mairie déploie son arsenal sémantique. La démocratie, elle, en souffre.

Le préfet prendrait un tour trumpien en refusant de prendre en compte les faits ? - © Reflets

À Montpellier, une longue journée de violences policières a débuté à 6h30, avec les premières charges pour disperser des manifestants dans un des accès centraux de la ville, près des Arènes. La Compagnie départementale d’intervention (CDI), connue à Montpellier pour sa brutalité depuis le mouvement des Gilets jaunes, intervient violemment. Des coups de matraque pleuvent et plusieurs manifestants sont frappés à la tête avec des tonfas, dont l’usage est pourtant explicitement interdit par une note de service du 27 juillet 2002 et rappelé en 2009 par la Commission nationale de déontologie de la sécurité (CNDS), aujourd’hui intégrée au Défenseur des droits.

En 2018 déjà, le Défenseur des droits avait « recommandé » des poursuites disciplinaires à l’encontre d’un brigadier-chef à Paris qui avait frappé un journaliste avec un tonfa.

Samuel Clauzier, journaliste à Rue89, alors qu’il couvrait ces actions de blocage, a été gazé en plein visage par un agent de la CDI, violence qui l’a immobilisé un long moment. Il déplore une « journée particulièrement difficile, à cause du dispositif policier déployé et de l’attitude de certains agents ». Heureusement, ajoute-t-il, « la presse indépendante a particulièrement bien documenté ces violences, tout comme RSF pour ce qui concerne les journalistes, mais aussi la presse quotidienne régionale dans certains cas ». Dans l’après-midi, Samuel est agressé une deuxième fois, place de la Comédie, par un policier de la CDI qui tente à plusieurs...

15.09.2025 à 14:20

L'ONU a déclaré officiellement que Gaza souffrait de la famine

Le rôle d'Israël est déterminant et le silence de la communauté internationale, inconcevable

Dans la bande de Gaza, la recherche de nourriture devient une priorité qui occupe une grande partie des journées. Israël, de son côté, militarise la maigre distribution et tire sur les Palestiniens qui s'y rendent. Que fait la communauté internationale ? Où sont les sanctions ?

Vue aérienne des destructions israéliennes dans le camp de réfugiés de Beach, à Gaza, 3 juillet 2024. - Abedallah Alhaj - UNRWA - Wikipedia - CC BY-SA 3.0 IGO

Le gouvernement israélien a imposé une politique de famine systématique en assiégeant la population civile dans la bande de Gaza et en empêchant l’entrée de milliers de camions de nourriture et d’aide. Ce choix délibéré a provoqué une catastrophe humanitaire qui menace la vie de plus de 2,3 millions de personnes, dont plus d’un million d’enfants qui sont sur le point de mourir de faim. La situation sur place est désespérée. « J’essaye de me réconforter en étant généralement aussi optimiste que possible », explique un habitant de la bande de Gaza. « Mais ce n’est plus possible. On compte les jours. Chaque nuit, quand on s’endort, on sait que l’on a passé une journée, mais on ne sait pas si l’on survivra à la prochaine », poursuit-il. En raison du blocus imposé par Israël, la recherche de nourriture occupe une grande partie des journées.

« On passe beaucoup de temps à rechercher de quoi manger. Et quand on en trouve, il faut faire des économies. Vous savez que vous en avez pour aujourd’hui. Mais demain ? Il faut en garder un peu au cas où », témoigne un autre habitant. Du coup, on ne mange évidemment pas à notre faim », explique-t-il.

Le Cadre intégré de classification de la sécurité alimentaire (IPC), soutenu par les Nations Unies, a confirmé qu'environ 500.000 palestiniens à Gaza vivent dans des conditions « catastrophiques », et que ce nombre pourrait atteindre 641.000 fin septembre.

L’état de la bande de Gaza est clair et il est décrit par les instances...

12.09.2025 à 12:05

L’extrême droite et Pierre-Edouard Stérin s’infiltrent à l’université catholique de l’Ouest

Une enquête de Disclose, la Topette et Reflets

Le mécène revendiqué de l’extrême droite française finance depuis 2023 l’université catholique de l’Ouest, révèlent Disclose, La Topette et Reflets.info. Abrité derrière un discret fonds de dotation, Pierre-Édouard Stérin, qui rêve de reconquête culturelle et politique, investit l’un des plus importants établissements privés du pays, où nombre d’enseignants et d’étudiants sont déjà acquis aux idées de la droite radicale.

Pierre-Edouard Stérin et La Catho - Caroline Varon

C’est l’un des plus importants établissements d’enseignement privé en France. Avec huit campus implantés dans l’ouest du pays et deux autres récemment créés à la Réunion et en Nouvelle-Calédonie, l’université catholique de l’Ouest (UCO) accueille pas moins 13 000 étudiant·es chaque année. Elle attire aussi des personnalités politiques de premier plan : François Bayrou et Bruno Retailleau s’y sont rendus respectivement en 2022 et 2023 pour prononcer le discours inaugural du département de science politique du campus d’Angers, le fief historique de l’UCO.

Une autre personnalité de plus en plus influente à droite s’intéresse aussi à la Catho. Son nom : Pierre-Edouard Stérin. En 2023, l’homme d’affaires, qui a connu le succès grâce aux coffrets cadeaux « smartbox » et dont la fortune est aujourd’hui estimée à 1,6 milliard d’euros, est devenu l’un des grands mécènes de faculté, comme l’ont découvert Disclose et le journal du Maine-et-Loire La Topette.

À 51 ans, l’entrepreneur, exilé fiscal en Belgique, se dit animé d’une mission quasi divine : « Investir pour le redressement de la France et la promotion du Christ ». Sa bataille culturelle, il entend la mener au travers d’un plan bien précis baptisé « Periclès », pour Patriotes, Enracinés, Résistants, Identitaires, Chrétiens, Libéraux, Européens, Souverainistes. Le programme, révélé par l’Humanité, est doté de 150 millions d’euros sur dix ans, dont une partie doit servir, par exemple, à aider le Rassemblement national à...

07.09.2025 à 12:10

Une note du ministère de l’intérieur fait craindre une répression très violente

Le schéma national des violences urbaines s’en prend aux journalistes

Alors que des contestations sociales de grande envergure se profilent pour le 10 septembre, plusieurs médias ont mis les mains sur le « schéma national des violences urbaines », du ministre de l’Intérieur et censé rester à usage interne. L’État y préconise notamment le recours au RAID, mais aussi de fragiliser le statut des journalistes. Dans un pays où les violences policières se multiplient, Reflets rappelle que chacun a le droit de filmer la police.

La presse n'est pas épargnée par les forces de l'ordre qui sèment le désordre - © Reflets

Dans la torpeur de l’été et à la veille d’un mouvement de contestation le 10 septembre, le ministère de l’Intérieur a diffusé un nouveau schéma national des violences urbaines (SNVU). Ce document est destiné«à mettre à disposition des services territoriaux de la police nationale un guide pratique pour la gestion des violences urbaines» et a vocation à répondre «à toutes les situations de violences urbaines, jusqu’aux émeutes insurrectionnelles, caractérisées par une très haute intensité». Avec ce texte, le très droitier Bruno Retailleau prépare une répression toujours plus violente des manifestations et une invisibilisation des violences policières en empêchant les journalistes de faire leur métier. La Trumpisation des esprits est en marche, y compris en France.

Dans ce document, le ministre de l’Intérieur préconise l’utilisation des « unités spécialisées » lorsqu’il est confronté à « l’inefficacité de l’intervention des unités conventionnelles », CRS, CDI, BRAV, BAC, etc. Ce que ces préconisations d’escalade de la violence d’État ne disent pas, et que le jargon masque, c’est que ces « unités spécialisées », à savoir la BRI-PP (Brigade de recherche et d’intervention de la préfecture de police) et le RAID (Recherche, Assistance, Intervention, Dissuasion), ne sont aucunement formées au maintien de l’ordre. Leur utilisation à Marseille pendant les émeutes qui ont suivi la mort de Nahel s’est soldée par deux morts.

L’utilisation du RAID dans plusieurs villes à cette occasion a...

06.09.2025 à 19:34

Porte-Parole du Parti socialiste et « en même temps » Global Data Protection Officer chez Palantir

Le grand écart d'une avocate avec un soutien inconditionnel du parti

Le macronisme déteindrait-il ? Julie Martinez, porte-parole (bénévole) du Parti socialiste pour les questions d'IA est en même temps salariée de Palantir, une société connue pour être l'une des pires en matière de gestion des données personnelles. Qui plus est, Palantir multiplie les alliances avec l'exécutif américain. Peut-on faire cohabiter trumpisme, libertarianisme, extrême droite et PS ? Oui...

Pavilion Palantir au World Economic Forum de Davos - Cory Doctorow - CC BY-SA 2.0

C'est un discret post sur Bluesky qui nous a mis la puce à l'oreille. L'Humanité à publié hier un article qui relate comment Julie Martinez, une jeune avocate de formation cumule deux rôle a priori antinomiques : porte parole du PS en charge de l'intelligence artificielle et Global Data Protection Officer chez Palantir.

Palantir, pour ceux qui ne connaissent pas, c'est un monstre né dans la foulée du 11 septembre. L'idée est de mettre l'informatique (aujourd'hui on dit l'IA parce que c'est le buzzword du moment) au service de la data. Partant du principe que l'on collecte de plus en plus de données, il faut réfléchir aux moyens permettant de la rendre utilisable, exploitable. En anglais, on dit la rendre actionable. Et ça marche. Palantir vient se connecter aux systèmes d'information de ses clients et mouline leurs données. Aux États-Unis, la donnée, y compris très personnelle est une marchandise comme une autre. Tout se vend, tout s'achète, tout se mouline, se recrache et se réinjecte.

Palantir est aussi connue pour une liste de controverses aussi longue qu'un jour sans pain. Elle a aidé la NSA pour ses programmes d'espionnage illégaux dénoncés par Snowden, un de ses salariés avait prêté main forte à Cambridge Analytica, qui avait influencé le Brexit ou la première élection de Trump avec des données personnelles de 87 millions d'utilisateurs « volées » sur Facebook. Elle est épinglée à de...

03.09.2025 à 17:45

1965-2025 : soixante ans d'inanités des politiques

Votez pour eux et leur ego boursouflé ou subissez le chaos

À quoi servent les politiques ? A-t-on réellement besoin d'un conseil syndical pour gérer l'immeuble France ? Mais surtout, pourquoi continue-t-on d'élire les pires égotiques, gonflés de certitudes toutes plus fausses les unes que les autres ? Mystère et boule de gomme. En attendant, François Bayrou continue de vouloir faire croire que s'il perd le pouvoir, l'apocalypse s'abattra sur nous tous. Une belle inversion.

Les experts en économie qui gouvernent la France

Hiver 1965. Alors que la France s'apprête à élire pour la première fois au suffrage universel le président de la république, l'opposition résume le discours du général de Gaulle : « Moi ou le chaos ». Été 2025, François Bayrou annonce un vote de confiance à l'Assemblée pour le 8 septembre. Et ils estime que les députés devront faire un choix entre « le chaos et la responsabilité ». Entre les deux, combien de fois a-t-on entendu que sans eux, ces fabuleux politiques, le pays s'effondrerait, la crédibilité de la France sur le plan international serait réduite comme peau de chagrin ? A bien y regarder, c'est un peu une inversion accusatoire. Car le chaos, c'est eux.

Le général de Gaulle a bien joué un rôle essentiel pendant la deuxième guerre mondiale. Mais il est aussi l'homme dont le préfet de police Maurice Papon, un collaborateur condamné en 1998 à dix ans de réclusion criminelle pour complicité de crimes contre l'humanité, a supervisé le massacre du 17 octobre 1961. De Gaulle est aussi l'homme des meurtres de la station de métro Charonne. Le chaos, c'est l'assassinat des peuples par leurs dirigeants, sous prétexte de « maintenir l'ordre ». Le leur. Celui qui leur est favorable et celui qui est favorable à ceux qui les ont propulsés au pouvoir. Curieusement, il est assez probable qu'il y ait plus de citoyens tués par leurs dirigeants que l'inverse dans l'histoire humaine. Pourtant,...

21.08.2025 à 19:25

Des policiers et des patchs racistes

La Thin Blue Line sur des uniformes

Apologie de la violence extrajudiciaire, du racisme, du mythe du policier guerrier, la Thin Blue Line recycle des codes haineux issus de l’extrême droite américaine. Une nouvelle fois, elle a été repérée sur l’uniforme de policiers à Paris.

Extraits du compte Instagram de The Thin Blue Line France

Le 10 juin 2025, une rixe éclate à Paris. Parmi les policiers qui interviennent, l’un arbore plusieurs patchs non réglementaires : un insigne « Police » souligné d’une fine ligne bleue, la Thin Blue Line, un soldat à tête de mort, et un drapeau français frappé du mot « pépite ». Un des policiers dit aussi à l’une des personnes impliquées - de couleur et d’origine étrangère — de « quitter le pays si elle n’est pas satisfaite ».

Photo d'un agent de la police nationale portant plusieurs patchs TBL non-réglementaires à Paris. - 2025 - © Reflets
Photo d'un agent de la police nationale portant plusieurs patchs TBL non-réglementaires à Paris. - 2025 - Reflets

Ce type d’injonctions à « quitter le pays », à « retourner en Afrique » ou encore de « remigration » entend légitimer l’expulsion des personnes perçues comme « non blanches » hors d’Europe, validant le « grand remplacement » de l’extrême droite complotiste et antisémite.

Photo d'un agent de la police nationale portant un patch non réglementaire TBL à Paris. - 2025 - © Reflets
Photo d'un agent de la police nationale portant un patch non réglementaire TBL à Paris. - 2025 - Reflets

La TBL France rassemble plus de 50.000 abonnés sur Meta. Sur leurs réseaux sociaux et leur site, on peut acheter des patchs qui prônent la violence, une vision belliqueuse de la société, parfois le meurtre et souvent l’idée que la police serait l’ultime rempart contre le chaos.

Gauche : Des groupes comme les Proud Boys et Patriot Prayer réunis au centre-ville pour s’opposer aux manifestations contre le racisme systémique et les violences policières, Portland, Oregon, 2020. – Droite : Drapeau de la TBL dans une fenêtre, au commissariat de police de La Courneuve en février 2023. - Jonathan Levinson / OPB - Google
Gauche : Des groupes comme les Proud Boys et Patriot Prayer réunis au centre-ville pour s’opposer aux manifestations contre le racisme systémique et les violences policières, Portland, Oregon, 2020. –...

15.08.2025 à 19:15

À Bois-Colombes, la mairie bénit son école catho

La municipalité vend elle son domaine public au rabais ?

Ouverte depuis 2018, l’école catholique hors contrat Saint-François d’Assise bénéficie d'un soutien appuyé de la mairie de Bois-Colombes. Rien d’étonnant à ce que cet établissement, soutenu par la Fondation pour l’école, proche des réseaux cathos tradis, prospère dans une commune où la majorité LR regroupe des figures ultra-conservatrices .

Détails de la "vie pratique" à l'école, qui inclue l'adoration et la préparation de la messe - Copie d'écran du site de St François d'Assises

Une simple chaussée les sépare. Derrière sa façade de briques rouges et de pierres blanches, l’école Paul-Bert « tombe en ruine », confie un élu de Bois-Colombes. Touché par des inondations au sous-sol (2025) et une infestation de capricornes (2023), l’établissement public attend depuis dix ans les travaux promis par le maire Yves Révillon (LR). Face à elle, l’école catho hors contrat Saint-François d’Assise (SFA) mène une vie de sainteté dans cette ville cossue du 92.

Un soutien de la galaxie réactionnaire

À l’origine du projet en 2017, un groupe de parents d’élèves désireux de créer une école primaire catholique à Bois-Colombes. Très rapidement, SFA bénéficie de l’appui financier et logistique de la Fondation pour l’école proche des réseaux cathos tradis et d’extrême droite comme l'a révélé Basta!. « Bien que la Fondation pour l’école se donne pour mission « de contribuer à la diversité du paysage éducatif », son orientation idéologique est identifiable », écrit le sociologue de l’éducation Pierre Merle dans son article Une typologie des établissements privés hors contrat.

« Depuis 2022, le directeur général de la Fondation pour l’école, Michel Valadier, est membre de Renaissance catholique dont l’objectif est de promouvoir la tradition pour remédier à la déchristianisation de la société française. La Fondation finance de façon préférentielle les établissements catholiques traditionalistes ».

Certains dirigeants de Saint-François d’...

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