"La coalition apporte son soutien à la grève des cheminotes et cheminots de la SNCF qui a démarré le 12 décembre 2024. Aujourd'hui l'État tue le fret ferroviaire, parce qu’il serait moins rentable que la route. Avec l'ouverture à la concurrence, cela fait plus de 20 ans que la part du ferroviaire dans les transports diminue et que plus de 60% des effectifs de cheminot-es sont supprimés. Pendant ce temps là, les sommes déversées par les pouvoirs publics pour favoriser le routier sont abyssales. D'après les calculs de notre coalition, au moins 1 575 kilomètres supplémentaires de routes, pour un coût prévisionnel d'au moins 23 milliards d’euros, sont dans les cartons de l’État et des collectivités, dans le but d'encourager et de faciliter le transport par camions.
Si le modèle tout routier est le plus compétitif, c’est parce qu’il est le plus financé par la puissance publique. Il ne paie pas les conséquences sociales, sanitaires et environnementales désastreuses qu’il engendre.
Nous demandons l’abandon de la privatisation de fret SNCF et une réorientation massive du financement des transports vers le fret ferroviaire, vers les trains du quotidien. Nous demandons que des mesures contraignantes pour les industriels et logisticiens soient mises en place, pour permettre le report modal de la route vers le rail, à minima pour les nouvelles installations mais aussi pour celles disposant déjà d'un accès sous-utilisé ou non utilisé au réseau ferré.
Nous réaffirmons enfin notre exigence d’un moratoire sur tous les projets routiers."
Le collectif la Voix est Libre membre de la Déroute des Routes a lancé un appel - avec le soutien de nombreux autres collectifs et organisations - à manifester le dimanche 15 décembre 2024 pour la JUSTICE ET LA SUSPENSION DES TRAVAUX ROUTIERS de l'A69.
Voir le Monde du 15 décembre 2024
Leur communiqué de presse pour l'appel à manifester
Le 28 novembre dernier, lorsque l'amendement sur le moratoire des projets routiers et autoroutiers passe à la trappe, comme tous les autres amendements portés au parlement par la niche LFI, le ministre des transports ajoute en toute autorité que les procédures liées au droit environnemental doivent être affaiblies : "Nous avons un empilement de procédures qui ne sont pas lisibles...La question posée est de voir comment simplifier ces procédures"....
Quand le climat change, on change de politique. Le moratoire sur les projets routiers est légitime et urgent. Il doit trouver les chemins pour percer le bitume.
Rappelons que l'entretien du réseau routier coûte très cher : près de 18 milliards pour la maintenance des routes sans compter les autres 18 milliards pour les projets routiers en carton. Stoppons la réalisation de ces projets et maintenons l'existant pour qu'il fonctionne : un pont sur quatre posséde des défauts significatifs comme le souligne un rapport du Cerema.
Les sources d'économie sont à portée de mains.
Les Départements et les mairies qui sont en cessation de paiement, ont des solutions pratiques évidentes d'économie : le moratoire sur les projets routiers !
Après le pays de Galles, les Pays Bas, la Suisse a voté fin Novembre contre l'élargissement des autoroutes :
Plus on augmente les capacités routières et plus on augmente le trafic routier et les conséquences toxiques qui vont avec...
Chacun l'expérimente, chacun le voit, chacun le vit. Le trafic induit est devenu une évidence.
Pour que s'évaporent bouchons et pollutions, vive le moratoire sur les projets routiers.
Pour en savoir plus, voir nos ressources en ligne.
La proposition de loi finances visant à instaurer un moratoire sur les projets routiers et autoroutiers est en ligne sur le site de l'assemblée nationale depuis le 15 octobre 2024.
L'amendement travaillé avec les parlementaires et la Déroute des Routes a été déposé le 21 octobre 2024. A l'heure du projet de loi finances, la proposition de la Déroute des Routes de mettre fin au financement de nouveaux projets routiers et autoroutiers est reprise par le parlement pour afin de réorienter ces crédits vers le financement de solutions alternatives à la voiture individuelle telles que l’entretien du réseau ferroviaire et le développement des infrastructures cyclables.
En raison d’une politique de transport très largement tournée vers le développement des routes et des autoroutes, la France possède l’un des plus grands réseaux routiers du monde et le premier d’Europe avec plus de 1 100 000 kilomètres de routes.
Si le bon entretien de ce réseau est un enjeu indispensable de sécurité routière et nécessite un investissement annuel de l’Etat d’environ 1 milliard d’euros - ce coût ne cesse de croître à cause du dérèglement climatique et de la hausse du nombre de poids lourds -, la construction de nouvelles routes est elle encore mise en avant pour répondre aux problèmes de congestion du trafic automobile. Ces nouvelles constructions s’avèrent pourtant inefficaces car elles entraînent systématiquement une augmentation de la circulation ne faisant ainsi qu'accroître l'utilisation de la voiture et générant toujours plus d’émissions de gaz à effet de serre, de pollution de l’air et de bruit. En zone rurale, elles ne désenclavent pas le territoire. Au contraire, elles éloignent toujours plus les emplois et les services des lieux de résidence, et contribuent à la désertification des bourgs et des villages. Ces nouvelles constructions contribuent aussi largement à la destruction de nos paysages et de la biodiversité en étant le deuxième facteur d’artificialisation des sols.
Enfin, alors que le Premier ministre alerte sur l’état désastreux des comptes publics, ces nouvelles constructions mobilisent des moyens financiers considérables pour leur construction et leur entretien futur et ce, au détriment des investissements dans le développement des alternatives à la voiture. Le plan d’investissement de 100 milliards d’euros en faveur du transport ferroviaire annoncé par Elisabeth Borne en février 2023 ne s’est par exemple toujours pas concrétisé et les projets de Services Express Régionaux Métropolitaines (SERM) peinent à trouver un financement (le coût des SERM avait été estimé entre 15 et 20 Mds€ par le COI). A l’inverse, il existe encore plus de 55 projets routiers contestés en cours de réalisation ou à venir à travers la France et ce pour un coût total estimé à 18 Mds€ dont 12,3 Mds€ d’argent public, coût qu’il conviendrait de réactualiser en fonction de l’inflation .
Afin d’alerter sur ces investissements totalement incompatibles avec nos objectifs climatiques et à rebours du discours budgétaire ambiant, il est proposé de réduire le budget de l’AFITF du montant consacré à ces nouveaux projets routiers en 2025 soit environ 664 M€.
Les parlementaires ne peuvent plus aujourd'hui agir directement sur le financement des nouveaux projets routiers dans le PLF. En effet, ces projets sont pour l'essentiel financés via des fonds fléchés vers l’AFITF (dotée de l'autonomie financière) ou dans le cadre des CPER. Cet amendement propose donc de réduire artificiellement la part de la TICPE affectée à l’AFITF d’une part équivalente au coût des nouveaux projets routiers pour les réinjecter dans le budget de l’Etat. Nous invitons bien évidemment le Gouvernement à réaffecter ces fonds dans la partie II du PLF dans des solutions alternatives à la voiture comme susmentionnées.
Cet amendement proposé par la Déroute des Routes (55 collectifs en lutte contre des projets routiers contestés sont regroupés dans cette coalition) est aujourd'hui porté par des parlementaires en vue d'une proposition de loi finances visant à instaurer un moratoire sur les projets routiers et autoroutiers.
Notre demande de moratoire en ligne
Nos tribunes et quelques sélections
Les enquêtes de Reporterre sur la sobriété énergétique et les coûts des projets routiers ; nos 55 luttes contre les projets routiers contestés totalisaient en 2022 18 milliards d'euros d’argent public.
ECOUTEZ (3') l'extrait de cette interview de France Inter la Terre au Carré du 7 octobre 2024 sur le coût des projets routiers contestés ou LISEZ notre résumé de l'émission de la Terre au Carré
Pour plus d'informations:
Quelques références sur les stocks de routes et leurs impacts socio-écologiques.
Bon Pote
Actu-Environnement
Amis de la Terre
Aspas
Biodiversité-sous-nos-pieds
Bloom
Canopée
Décroissance (la)
Deep Green Resistance
Déroute des routes
Faîte et Racines
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France Nature Environnement AR-A
Greenpeace Fr
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La Relève et la Peste
La Terre
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Observatoire de l'Anthropocène
Reporterre
Présages
Reclaim Finance
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Résilience Montagne
SOS Forêt France
Stop Croisières