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Des idées pour nourrir l'esprit et remettre radicalement en question l'état de notre monde.

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10.03.2023 à 13:16
Alexia Soyeux
Lire plus (438 mots)

L’alimentation est un des besoins vitaux de la sécurité et de la stabilité des sociétés. Pourtant, aujourd’hui, la sécurité alimentaire française est en péril, et le sujet n’est pas pris en compte à la hauteur des enjeux. 

Le système alimentaire est défaillant en termes de santé publique, de conditions de travail et d’impacts environnementaux - rappelons qu’il est responsable d’1/3 des émissions de gaz à effet de serre à l’échelle mondiale, de 80% de la déforestation, et qu’il est également un des principaux coupables de l’accaparement et des pollutions des eaux. Il est aussi extrêmement vulnérable vis à vis de la dérive climatique, de la raréfaction des ressources et de l’effondrement de la biodiversité, mais également face aux tensions économiques et géopolitiques croissantes. 

De nombreux obstacles s’opposent à sa transformation, tels que la concentration des pouvoirs et des capitaux, la politique commerciale et agricole, l'imprégnation idéologique du modèle agro-industriel. Saviez-vous par exemple qu’en France, seules 4 centrales d'achats contrôlent 92% du marché alimentaire ? Et que l'élevage en France mobilise 85% de la surface agricole utile ? 

L’association Les Greniers d’Abondance, qui mène un travail de recherche sur les voies de résilience des systèmes alimentaires, a publié récemment le rapport Qui veille au grain ? Sécurité alimentaire : une affaire d’état. Il vise à expliquer les défaillances et les vulnérabilités générées par l’organisation actuelle du système alimentaire, examiner les obstacles à surmonter, et proposer une stratégie politique nationale pour tendre vers un système alimentaire durable et juste. On en parle avec Arnaud Vens, bénévole de l’association. 

Enregistré le 5/1/23 

Approfondir : Qui veille au grain ? Sécurité alimentaire : une affaire d’état
Sismique - Résilience alimentaire et sécurité - Stéphane Linou

Ecouter : linktr.ee/presages 

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17.01.2023 à 01:00
Alexia Soyeux
Texte intégral (545 mots)

Myriam Bahaffou est chercheuse en philosophie féministe et militante. L’écoféminisme est en vogue depuis quelques années : sa médiatisation a permis de faire comprendre l’importance d’analyser ensemble les inégalités de genre et la destruction de l’environnement. 

Mais je vous avoue que ce mot écoféministe, ça fait un moment que je ne le supportais plus : son appropriation et sa récupération lui ont fait du mal, ont effacé son histoire, sa radicalité, son potentiel révolutionnaire, et son ancrage dans les marges. Le livre de Myriam, Des paillettes sur le compost, écoféminismes au quotidien, est un manifeste qui bouscule et ouvre des perspectives : plein de joie et d’intelligence, à la fois très facile d’accès, riche et exigeant, il défend des perspectives écoféministes ancrées dans les espaces de contestation et dans les luttes anticapitaliste, anticoloniales, antispécistes et queer. Elle y raconte les écoféminismes à partir de son propre vécu. 

Elle ne cherche pas à répondre à la question : qu’est ce que l’écoféminisme ? Parce que les écoféminismes sont pluriels et mouvants : ce n’est pas une école de pensée, ni un mouvement unifié, ni une manière d’être ou un argument électoral. Ce n’est pas non plus - ou ça ne devrait pas être - un truc de femmes blanches privilégiées. Le livre met en lumière que les écoféminismes se vivent dans la chair et le corps. Ses analyses ancrées dans des récits quotidiens permettent de remettre de la complexité, de la subtilité, et de l’imperfection dans les perspectives écologiques, en étant plus honnête, en ne visant pas la pureté, en cherchant à ouvrir des espaces de négociation et de radicalité. 

Avec Myriam Bahaffou on a parlé des différents usages du terme écoféminisme, de la romantisation de l’austérité dans les milieux écolo, de pureté militante, du rapport à la beauté et à l'ultraféminité, de colère et de joie. 


enregistré le 5/12/2022 

Ecouter : linktr.ee/presages 

------ APPROFONDIR 

www.presages.fr/blog/2023/myriam-bahaffou 

Des paillettes sur le compost. Écoféminismes au quotidien, Myriam Bahaffou - Editions Le Passager Clandestin https://www.lepassagerclandestin.fr/catalogue/essais/paillettes-compost/ 

Cheek - Myriam Bahaffou : “Si l’on veut parler d’écoféminismes, il faut parler des corps” https://www.lesinrocks.com/cheek/myriam-bahaffou-si-lon-veut-parler-decofeminismes-il-faut-parler-des-corps-513191-15-11-2022/ 

La Poudre - Myriam Bahaffou https://open.spotify.com/episode/1MlwtPRpIZTacqN7mJXBqT?si=_phzS0tFSqiAEvw3H3r-hw&nd=1 

Kiffe ta race - Véganisme, écoféminisme… des trucs de Blanc·hes ?
https://www.binge.audio/podcast/kiffetarace/veganisme-ecofeminisme-des-trucs-de-blanc%25c2%25b7hes 

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27.12.2022 à 10:09
Alexia Soyeux
Lire plus (333 mots)
🎄 [Echange d’hiver] Echanges Climatiques - Notre cerveau nous pousse-t-il à détruire la planète ? Avec Jean-Michel Hupé Bonjour, cet hiver sur Présages, je vous propose de découvrir un épisode inspirant du podcast Echanges Climatiques, avec Jean-Michel Hupé ➡️ Inscrivez-vous à la newsletter de Présages : https://presages.us12.list-manage.com/subscribe?u=44e0ae2f5e4d28bad5d9bbe93&id=b6118d163b ➡️ Suivez-moi : https://linktr.ee/presages ----- Si l’être humain détruit la planète, ce serait à cause de son cerveau. C’est en tout cas ce qu’on apprend à la lecture de livres à succès comme Sapiens de Yuval Noah Harari, ou encore “Le bug humain” de Sébastien Bohler. Selon ces auteurs, Homo sapiens, notre espèce, aurait systématiquement détruit son environnement sur son passage. Notre cerveau ne connaissant pas la satiété, il nous pousserait à surconsommer et à vouloir plus que son voisin. Tout cela serait le fruit de millions d’années d’évolution qui nous ont conduit à être compétitif et pas collaboratif. Ce discours a eu un certain succès chez les effondristes ou chez les gens résignés en général, mais aussi chez celles et ceux qui ne veulent pas remettre en cause leurs modes de vie. Ces hypothèses sont des excuses toutes trouvées pour ne rien faire changer : “Et oui, je pollue énormément, mais je ne peux rien y faire, c’est mon cerveau, vous comprenez” Sauf que tout le monde n’est pas de cet avis, des chercheurs en sciences cognitives ont dénoncé la fiabilité scientifique de ces hypothèses. Jean-Michel Hupé, mon invité pour cet épisode, est l’un d’entre eux. Il a été chercheur en neuroscience pendant 20 ans. Pour dénoncer ces discours, il a récemment écrit un chapitre dans un ouvrage collectif de l’Atecopol appelé Greenwashing: manuel pour dépolluer le débat public. Plus d'info : https://linktr.ee/echangesclimatiques Contact : echangesclimatiques@gmail.com
24.11.2022 à 09:07
Alexia Soyeux
Texte intégral (538 mots)
Sarah Mazouz est sociologue et chargée de recherches au CNRS. Dans son ouvrage Race, dans la collection « Le mot est faible » des éditions Anamosa, elle analyse l’histoire et l’usage de la notion critique de race en sociologie. En France, le mot est l’objet de nombreuses controverses et polémiques, dans le monde militant, politique mais aussi académique, presque un tabou. Le refus de parler de la race est ancré dans le poids de l’histoire, et dans l’universalisme abstrait qui est au fondement de la république française. Parler de race ce serait : être raciste, invisibiliser la classe sociale, se noyer dans des polémiques identitaires, ou succomber à une américanisation de la vie publique. Pourtant, analyser et débattre de la race est indispensable pour comprendre comment celle-ci est une construction sociale et historique, et un instrument de domination et de hiérarchisation. L’usage critique du mot race est aujourd’hui mobilisé pour combattre le racisme systémique, les processus d’assignation raciale ainsi que les discriminations qui, s'ils n’ont aucun ancrage « naturel », ont des effets bien réels. En effet, pour combattre le racisme il faut dépasser les questions de morale et l’idéologie raciste manifeste, pour aller regarder ce qui produit de l’altérité et de l'injustice, c’est à dire « la forme sédimentée, ordinaire et banalisée de l’assignation raciale, qui s’exprime dans une blague ou un compliment » Parler de race, c’est parler de privilèges et de préjudices, de la question du point de vue situé qui construit notre connaissance du monde, et de la condition de production des savoirs et de la norme. Parler de race, c’est dire que la question du racisme n’est pas réglée (et loin de l’être), et c’est donner à voir l’histoire et les effets des processus de racialisation au sein de nos sociétés encore majoritairement très ségréguées. enregistré le 19/07/2022 Ecouter : https://linktr.ee/presages APPROFONDIR http://www.presages.fr/blog/2022/sarah-mazouz Race, Sarah Mazouz - Anamosa https://anamosa.fr/livre/race/ La République et ses autres. Politiques de l’altérité dans la France des années 2000 - ENS Éditions Pour l’intersectionnalité, Sarah Mazouz et Éléonore Lépinard - Anamosa À l'air libre - Mediapart - Sarah Mazouz: « On continue de mettre un couvercle sur la race en France» https://youtu.be/y7QmTecBf2Y Ressources anti-racistes à destination des personnes blanches - Association Women Who Do Stuffhttps://docs.google.com/document/d/1rZX6ovsbv90eId_EVUxynq-KDNqLE9iiZJuBKxCrsrQ/edit?usp=sharing Podcast Kiffe ta racehttps://www.binge.audio/podcast/kiffetarace Podcast Sans Blanc de Rienhttps://open.spotify.com/show/6W77CmxDBu33xc620wuRws?si=t6gaCiMZRbuN8MX3xFg7Uw&nd=1 Blanc comme neige - Programme B https://www.binge.audio/podcast/programme-b/blanc-comme-neige-episode-1 Suivre Présages : Abonnez-vous sur iTunes : apple.co/2IgEClh Inscrivez-vous à la newsletter : bit.ly/2p2so7n Facebook : www.facebook.com/presages.podcast Youtube : www.youtube.com/c/presages Twitter : www.twitter.com/PresagesPodcast Instagram : www.instagram.com/presages_podcast/ Spotify : open.spotify.com/show/4VOi85Mdy4p…6f2fe76ff93d405f

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