source photo : © Matthias Schrader/AP/SIPA / SIPA / Matthias Schrader/AP/SIPA
La montagne est en première ligne face au réchauffement climatique.
Vous avez du lire ou entendre, les glaciers reculent, les roches s’effondrent, la neige ne tombe quasiment plus et disparaît... : avec les régions arctiques, les montagnes sont les zones de la planète qui se réchauffent le plus vite. A la clé, des conséquences sur tous les plans apparaissent : tourisme, ressource en eau, pastoralisme, etc. Pour y faire face, chaque territoire est appelé à se transformer.
Mais... les gouvernances économiques et politiques ne font rien, ou à la marge. Cette année encore, vous avez acheté du ski, de la neige et du tourisme d’hiver.
Pourquoi❓
Parce que toute la communication et le marketing, les investissements, sont tournés vers ce modèle à l’agonie.
La preuve, on vous, on nous, fait croire que des Jeux Olympiques d’hiver pourraient se tenir dans les Alpes du Sud et du nord en 2030.
La réalité est bien différente.
En dessous de 2000 mètres d’altitude, la neige se fait plus rare.
Le changement climatique réduit l’enneigement naturel, en particulier à basse et moyenne altitude. Il pleut plus qu’il ne neige en hiver et la neige fond plus vite. Résultat, le manteau neigeux rétrécit.
En Europe, les Alpes ont perdu près d’un mois d’enneigement ces 50 dernières années. Le manteau neigeux tend à s’y constituer plus tard en hiver, quelle que soit l’altitude. Dans les Pyrénées, même constat, en pire.
Les conséquences sont terribles❗
Si l’activité ski est en difficulté, ce sont bien les écosystèmes, la biodiversité, les forêts, les ruisseaux, l’agriculture, les cycles de l’eau, les bassins versants... la vie... qui sont menacés.
Les sols montagneux s’assèchent. La raison❓ Les températures en hausse : l’eau s’évapore du sol, les plantes transpirent davantage.
Jusque-là les montagnes - connues pour jouer le rôle de château d’eau - n’en ont jamais manqué ; le changement climatique modifie la donne, en bouleversant les cycles hydrologiques. Alimentation en eau potable, agriculture et pastoralisme, neige artificielle, tourisme, production hydroélectrique, etc. autant de secteurs concernés qui doivent apprendre s’adapter en conciliant les usages.
Quand vous verrez les langues de neige qui peut être accueilleront vos familles, merci de penser, réfléchir aux conséquences.
Appréciez la montagne en conscience. Contemplez et regardez, écoutez, observez.
Merci.
Ceci est une communication qui devrait être actionnée par les offices de tourisme, les départements, les gouvernances économiques et politiques, les médias.
MOBILISATION LE 6 JANVIER 2023, ON DAME LE MACADAM !
Résilience Montagne se joint au collectif NOJO2030, le samedi 6 janvier 2023 et sera à 13h30 au Château de Boigne, Parc du Buisson Rond à Chambéry. Le CIO favorise les pays qui ne consultent pas leur population, les politiques méprisent et punissent les opposants, les informations données par les gouvernances sont fausses ou partielles… Organiser les JO dans les Alpes en 2030 pousse à conforter le modèle du tout ski d’ici à bien après 2030, à toute altitude. Accepter ce projet pousse les investissements, le marketing et la communication à approuver et promouvoir le modèle du tout ski sans penser transition. La volonté de continuer à imposer les récits de la « neige », du « ski » et du « tourisme d’hiver » dans les Alpes, malgré la dérive climatique en cours, est une erreur qui n’apportera que des préjudices aux habitants et aux ressources de ces territoires. Rendez-vous le samedi 6 janvier pour skier sur le bitume, différentes actions sont organisées partout en France, toutes les informations sont -> ICI LES MONTAGNES ET LES HABITANTS MERITENT UN AUTRE TRAITEMENT QUE L’ENTETEMENT D’UNE MINORITE. EXIGEONS LA DECARBONATION DES MONTAGNES ET DES VALLEES SANS JO !
INTEMPERIES EN MONTAGNE, les communications institutionnelles ne sont pas à la hauteur des enjeux.
Le CIO a décidé de poursuivre un dialogue ciblé et unique avec la candidature française, écartant celles de la Suisse et de la Suède. Les candidatures de la Suisseet de la Suède auraient été soumises à référendum/votations.
Le CIO aurait il intérêt à privilégier le seul pays qui ne consulterait pas sa population❓
L'économie du ski est en péril et ne tient sa survie qu'à la neige artificielle (donc au détournement de l’eau), à la spéculation immobilière et aux subventions publiques, dans des territoires où le réchauffement climatique est deux fois plus rapide que dans l’hémisphère nord. La France ajouterait au moins 1 million de tonnes à ses émissions territoriales de CO2, plus de 50% des émissions en montagne provenant de la mobilité. Ces JO sont à contre courant des objectifs de transition alors que nous devons sortir du tout-ski et du tout-neige ; nous devons diversifier notre économie, penser une montagne à vivre à l’année. La montagne et ses habitants, les vallées alpines, méritent d'autres évènement sportifs et festifs en ligne avec les enjeux écologiques et les spécificités de la montagne. En montagne comme partout, nous ne devrions nous consacrer qu'à décarboner nos modes de vie et envisager une terre habitable pour les générations futures. En montagne nous ne devons plus aggraver le problème et préserver la ressource en eau, les écosystèmes, la biodiversité, les habitants… déjà bien malmenés. ⏳ NE RENFORÇONS PAS LA VULNERABILITE DES TERRITOIRES DE MONTAGNE et des vallées alpines face au réchauffement climatique. EXIGEONS UN REFERENDUM NATIONAL avec des débats construits !
Plus la planète se réchauffe, plus la neige se raréfie, et plus les Jeux Olympiques deviennent dépendants de solutions polluantes et non durables.
La légitimité des Jeux d’hiver dans le contexte du réchauffement climatique n'est normalement pas à argumenter. On comprend facilement pourquoi ces JO2030 ne seront ni durables ni soutenables.
Nous ne devons pas conforter le modèle du ski, de la neige et du tourisme d’hiver alors que les montagnes se réchauffent deux fois plus vite que l’hémisphère nord.
Il est antinomique de proposer un focus, une visibilité et donc une communication NEIGE - SKI - TOURISME d’HIVER sur les territoires de montagne puisque ces mêmes territoires doivent engager une transition et une transformation de ce modèle depuis 2011 et 2018 (rapports de la cour des comptes) puis mai 2021 (rapport avenir montagne).
Nous ne devons plus prétendre pouvoir organiser de tels évènements de manière durable alors que :
Plus de 50% des émissions proviennent de la mobilité : il n’y aura pas d’alternative propre au transport aérien d’ici à 2030, il n’y aura pas de constructions de rail et de trains d’ici à 2030 afin de remplir les trop nombres lits touristiques en montagne
Plus de 75% des lits sont classés E, F ou G dans les stations de ski.
-> Comment prétendre rénover énergiquement quand, dans le même temps, il est prévu un nombre important de lits neufs à construire ?
-> Comment prétendre rénover énergétiquement quand les niches fiscales permettent aux acheteurs de défiscaliser lors de l’achat du neuf ?
De nouvelles infrastructures sont déjà prévues alors que nous devons réduire l’artificialisation : pour rappel, le plan de la Région Auvergne Rhone Alpes est de tenter de sortir de la loi ZAN, le Grand Bornand (pressenti pour les épreuves de biathlon) à un plan de 50 millions pour transformer le village, Nice souhaite une patinoire pour 15/20 millions d’euros, et Isola 2000 prévoit des investissements de 50 millions… liste non exhaustive
Le plan Eau du Ministère de la Transition des territoires a pour objectif de réduire de 10 % les prélèvements d'eau d'ici 2030 pour une gestion résiliente de l’eau ; dans le même temps, la Région Auvergne Rhône Alpes prévoit d’augmenter le nombre de retenues d’altitude afin d’augmenter les taux de couverture en neige artificielle et donc de capter plus de sources et de torrents
Il ne s’agit pas ici de dénigrer les Jeux Olympiques et Paralympiques d’hiver 2030 dont les valeurs sportives sont indéniables, ni de « ski-basher » mais de se questionner sur le respect des limites planétaires, de la perte de la biodiversité, de respecter nos engagements de l’Accord de Paris. Le respect est au cœur du sport : le respect des règles, de soi-même, des autres, de l’adversaire, de l’arbitre ou des juges. Il ne s’agit pas uniquement de politesse, mais de respect profond. Qu'en est-il du respect des régles en matière de limitations des emissions, en matière de survie de l'humanité
Si les ambitions des différentes gouvernances économiques et politiques sont louables, obtenir les Jeux Olympiques 2030 les plus propres possibles, les délais sont trop courts et les adaptations, transformations nécessaires ne sont pas possibles. (lire "le Temps").
L'exigence de sobriété est-elle compatible avec l'organisation des Jeux Olympiques 2030 ? NON !
Alors que le Président de la République annonce être prêt à engager des moyens d'Etat pour répondre à cette exigence (sources "la Tribune"), dans le même temps, comme l'annonce Jean Marc Jancovici dans son post "linkedin" du 13 novembre 2023, "le pari du secteur aérien (...) de tabler sur l'hydrogène ou des carburants "durables" est un pari qui n'est pas du tout certain d'être gagné".
Les centaines de millions d’euros d’argent public prévus pour cet événement ne devraient être consacrés que pour décarboner nos modes de vies et envisager une terre habitable pour les générations futures.
Val d’Isère, village situé à 1880 mètres d’altitude, dont les glaciers culminent à plus 3 300 m, est un village de haute montagne du massif de la Vanoise. Auparavant,hashtag#val_d_isereétait isolé notamment pendant les périodes de neige.
❄️ Les hivers sont normalement froids et neigeux.
La rivière #Isère prend sa source sur le territoire de la commune, au niveau du glacier des Sources de l'Isère à 2 600m d'altitude.
En 2020, la commune comptait 1 589 habitants en diminution de 0,75 % par rapport à 2014 (on observe +3 % en Savoie).
Avec des prix moyens dépassant les 25’000€/m2, on ne peut plus se loger à Val d’Isère.
✈️ Les capacités d’accueils déclarées, pour l'année 2019, sont de 33 369 lits touristiques. Mais le village compte actuellement de nombreux chantiers dont les logements frôlent les 40’000 €/m2 ou plus. Un chalet s’est vendu 50’000€/m2 récemment.
A #Val_dIsere, la clientèle étrangère c'est 42% de la clientèle (moyenne annuelle), mais en février on peut penser qu’un client sur deux est étranger (comme à l’Alpe d’Huez) et que la moitié des étrangers sont des Britanniques. Cela représente beaucoup en termes de chiffre d'affaires, leur panier moyen est élevé. Les Belges les néerlandais sont aussi très présents.
✈️ Avec des prix trop élevés, seule une clientèle lointaine et fort carbonée est donc ciblée.
️ L’an dernier, l’ouverture prévue le 19 novembre 2022 fut repoussée au week-end du 26-27 novembre, puis au 3 décembre.
Les températures ont un peu baissé ces derniers jours, après 6 mois d’été, même s’il fait encore 4 degrés la nuit.
Les canons peuvent entrer en action (photo ci dessous, peut être des tests) et peuvent cracher leur mélange d'eau devenant rare et d'air, avec l’aide d’une énergie devenant trop onéreuse.
Essayer de fabriquer cette fameuse sous couche précieuse, cette neige artificielle qui garantit les prix au m2, les prix des forfaits, la réputation de la station et le haut niveau de service haut de gamme est primordiale.
Le domaine est un gruyère : Le réseau souterrain de neige artificielle s’étend sur 70 km de long .
- + de 45 % des pistes est équipé d’enneigeurs.
- Il y a plus de 600 canons à Val.
Le salut semble passer par l’ultraluxe et des prix hors sols, des équipements ultra puissants et une clientèle plus carbonée et riche… au détriment de la ressource en eau, de la crise énergétique qui durera et de la dérive climatique.
La dépendance aux canons est avérée et avec elle une montée en gamme qui permet de rentabiliser des investissements (trop) lourds. La neige artificielle devient un outil pour maintenir un modèle fragile.
Tout s’amplifie même si METEO FRANCE explique « l'impact du réchauffement sur l'enneigement dans les stations est fort dès 1,5 °C de réchauffement planétaire », et « au-delà de 3 °C, la neige de culture ne suffit plus à compenser la réduction de l'enneigement naturel ».
Malgré les alertes et la fragilité du modèle, pour le moment, tout continue.
source photo
Hubert Reeves, astrophysicien, B.S. Université de Montréal, 1953,
MSc McGill University 1955.
PhD, Cornell University, Ithaca N.Y., 1960.
Conseiller scientifique à la NASA Institute for Space Studies, New York, 1960-1964.
Directeur de Recherches au Centre National de la Recherche Scientifique, Paris, 1965.
Sujets de recherches au Service d’Astrophysique de Saclay : origine des éléments chimiques, origine du système solaire, origine de l’univers, astrophysique nucléaire, cosmologie.
Professeur Associé au Département de Physique de l’Université de Montréal.
Président d’honneur de l’association Humanité et Biodiversité.
Astrophysicien et Président de Humanité et Biodiversité il écrivait :
"Nous éliminons aujourd’hui plus de mille fois plus d’espèces qu’avant l’époque industrielle. Cette extinction massive, la sixième dans l’histoire de la Terre, l’humanité en est la cause. Elle pourrait en être la victime.
L’avenir dépend largement des décisions prises aujourd’hui et demain.
À chacun sa part du travail pour redresser la barre.
Prenons les choses en mains !
Dans le vaste programme d’actions à mettre en œuvre, toutes les bonnes volontés sont à mobiliser. Aussi suis-je devenu en 2001 le Président de la Ligue ROC pour la préservation de la faune sauvage et la défense des non-chasseurs. Elle étend son action à la préservation de la biodiversité dont l’humanité fait partie et dépend, et son nom est devenu en 2012 l’association « Humanité et Biodiversité ».
Hubert Reeves raconte dans ses livres, ses spectacles et ses chroniques la naissance de l’univers, celle de la Terre et de la vie, la belle histoire, et la moins belle…
Dans une rubrique intitulée Écrits, Hubert Reeves livre des textes plus intimes pour nous raconter la Terre, célébrer la vie, avec lucidité, espoir et émerveillement mêlés.
Que ce soit en montagne ou pour la construction d'une autoroute ou toute autre infrastructure, on parle bien évidemment de transport et de rentabilité.
Quand on construit un nouveau téléphérique, il doit être rentable. Pour équilibrer un bilan de ce type d'infrastructure, il faut donc construire des milliers de lits.
Quand on construit une nouvelle voie d'autoroute, une autoroute, elle doit être rentable. On construit donc des sorties d'autoroute, des OAP (Organisation d'Aménagements et d'Orientations) afin de... construire des centaines ou milliers de logements, des bureaux...
Et souvent, les "bitumeurs" d'autoroutes sont des promoteurs et souvent, les exploitants sont des promoteurs... Et souvent, les établissements financiers sont eux-mêmes soit promoteurs soit intrinsèquement liés à l'immobilier. EXEMPLES ACTUELS :
#A69 et projet de #téléphérique sur le glacier de la Girose.
❓qui est dans le projet de l #A69 ?
#Atosca, issue d’un groupement mené par NGE (sa nouvelle filiale présentée officiellement le 26 janvier 2021 est NGE IMMOBILIER), de Ascendi et des fonds d’infrastructure Quaero Capital (qui dispose d'une adresse chez Pictet Group, grande banque suisse) et TIIC (société européenne spécialisée dans les investissements dans les secteurs des infrastructures sociales et de transport. Elle est partenaire du groupe Edmond de Rothschild). Atosca a été désignée par l’État, concessionnaire de l’autoroute A69. Atosca assurera la conception, la construction, le financement, l’entretien et l’exploitation des 53 kilomètres de l’autoroute qui reliera Castres (Tarn) à Verfeil (Haute-Garonne).
Tous possèdent bien évidement de forts intérêts dans l'immobilier et possèdent des milliards d'actifs immobiliers.
❓Qui est dans le projet de 3eme tronçon sur le glacier de la Girose ?
La SATA GROUP (Alpe d'Huez, Les 2 Alpes et la Grave) qui a créé, par une décision du conseil d’administration du 11 janvier 2018, la SAS foncière SATA, filiale à 100 % de la SATA pour développer une activité immobilière.
Cette création répond à la volonté de positionner la SATA comme un outil dans la politique immobilière des communes, notamment en ce qui concerne les résidences de loisir. Avec un fonctionnement basé principalement sur le séjour, l’immobilier de loisir est au centre du modèle économique des stations et conditionne l’activité de l’ensemble des acteurs économiques et, en particulier, la fréquentation des pistes et des remontées mécaniques.
Egalement présents dans l’actionnariat privé (46,65 % du capital) de cette organisation, plusieurs établissements bancaires parmi lesquels la CAISSE DES DEPOTS ET CONSIGNATION (25,03 %) et par des tiers, personnes physiques et morales (20,18 %).
"Quand le BTP va tout va" + ultralibéralisation des prix = catastrophe. La loi de 1948 qui instaurait la liberté des loyers pour les logements doit être révisée.
Le « lobbying » désigne une activité qui consiste à prendre l'initiative d'entrer en contact avec des personnes pour influencer leurs décisions.
Les #lobbys du ski s’emploient à marteler que le ski c’est bien, que c’est de l’emploi, que c’est une économie de ruissellement etc…
Les lobbys sont nombreux dans cette branche économique.
Dans le ski, l’ANMSM - Association Nationale des Maires de Stations de Montagne , France Montagnes , DOMAINES SKIABLES DE FRANCE , Syndicat National Moniteurs Ski Français SNMSF , ESF Ecole du Ski Français, ANEM - Association Nationale des Elus de la Montagne , le SNRT Syndicat national des Résidences de Tourisme... parce que l'immobilier a tout intérêt à entrer dans ces lobbys de montagne... et d’autres sont des lobbys.
Par exemple, le président du #SNMSF (Syndicat national des Moniteur du Ski Francais) est un lobbyiste. Il défend les intérêts de plusieurs milliers de professionnels, à qui l’on cache bien les enjeux globaux, à qui régulièrement on lave le cerveau en début de saison ou en début de carrière dans l’école qui les forme, l_ecole_nationale_ski_alpinisme… les moniteurs.
Parmi ces moniteurs, figurent beaucoup de grands électeurs, des dizaines de maires et des centaines de conseillers municipaux, ce qui a fait dire au conseiller spécial montagne de Wauquiez : «J’ai plus de pouvoir qu’un groupe parlementaire. Si on nous attaque, nous chassons en meute». Et il a raison.
Ce même monsieur donnait des conférences sur le lobbying à l’ENA - Ecole Nationale d'Administration.
"Jean luc Boch, Président de France Montagnes et Président de l’ANMSM - Association Nationale des Maires de Stations de Montagne, Alexandre Maulin, Président de DOMAINES SKIABLES DE FRANCE et Éric Breche, Président du Syndicat National des Moniteurs du Ski Français ont rencontré à Paris 10 journalistes clé de la presse nationale dans le cadre du lancement de la saison d’hiver"
Ces lobbys font modifier le calendrier des vacances scolaires en hiver pour allonger la saison de ski par exemple… Article à lire ICI
Ces lobbys rencontrent des présentateurs #meteo pour leur souffler à l’oreille combien skier en montagne est beau et combien la neige tombe encore. Nous avons donc une #meteo des neiges, tout l’hiver, qui donne les mètres de neige (bientôt les centimètres) dans les stations de ski françaises, qui annoncent les quelques flocons qui tombent, ce qui déclenche les locations en début de saison.
Ces lobbys sont à la table des ministères, des députés, des hauts fonctionnaires et déroulent leurs argumentaires de combien le ski est important et porteur d’emplois, combien la neige artificielle n’est pas impactante sur la ressource en eau, les écosystèmes et la biodiversité, combien « ils » font tout bien comme il faut et que les GROS méchants en face sont des menteurs et font du « ski bashing » car ils sont juste… juste quoi ? pas de réponse à ce jour. En fait, ils mentent.
«Il a compris qu'il fallait faire comme en Autriche ou en Suisse en modernisant les domaines skiables et en mettant le paquet sur l'enneigement artificiel pour ne pas être en retard sur nos concurrents», confie Alexandre Maulin, le président de Domaines skiables de France (DSF) en parlant de Laurent Wauquiez. Article ICI
Ces lobbys expliquent leurs réalités en mettant constamment la théorie du ruissellement du ski, selon laquelle "favoriser" les plus riches en montagne, ou les plus influents, finirait par profiter aux moins riches ou aux plus pauvres.
Mais en montagne, le ruissellement financier profite surtout au lobby du ski et aux promoteurs immobliers.
Economiquement, cette théorie du ruissellement ne tient pas. Plus on construit de lits touristiques, plus les habitants quittent leur village parce qu'ils ne peuvent plus s'y loger. Plus les chiffres du ski sont bons, moins les habitants peuvent rester... et moins les moniteurs et les professionnels de la montagne peuvent habiter dans le milieu montagnard... Le Ruissellement en montagne c'est seulement au sens littéral qu'il faut l'expliquer... Les montagnes sont des «château d’eau» : l’eau y est stockée l’hiver sous forme de neige et de glace, et restituée au moment du dégel en été. Elle sert à l'eau potable pour les habitants, aux barrages et production hydraulique, au débit réservé pour la faune et la flore aquatique, à l'irrigation agricole, aux sports d’eau vive et, à mesure que le climat se réchauffe, production de neige artificielle... et nous devons réduire nos usages et les prélèvements... Ce qui est incompatible avec les politiques et stratégies actuelles d'augmenter les taux de couvertures en neige artificielle ou avec le projet d'accueillir les Jeux Olympiques d'Hiver en 2030.
3 ANECDOTES mais il y en a de nombreuses :
Il y a peu, une jeune monitrice m’expliquait quelles réponses elle devait donner à ses clients concernant la neige artificielle, l’eau, le climat… discours soufflé par son ESF et le Syndicat des Moniteurs.
En début d'année, je devais intervenir a l'ENSA, Ecole Nationale de Ski et d'Alpinisme, avec un lobbyiste de la neige artificielle et un journaliste. 2 jours avant la conférence, nous apprenions que seul le lobbyiste interviendrait.
Un jeune skieur m'expliquait comment les lobbys du ski, dont la fédération, ont convoqué certains skieurs renommés afin de leur expliquer "à leur sauce" le dossier de 5eme retenue de la Clusaz et quelles réponses il serait judicieux de donner à la presse.
Le film "Goliath" présente ce qu'est un lobby de l'agrochimie.
"France, professeure de sport le jour, ouvrière la nuit, milite activement contre l’usage des pesticides. Patrick, obscur et solitaire avocat parisien, est spécialiste en droit environnemental. Mathias, lobbyiste brillant et homme pressé, défend les intérêts d’un géant de l’agrochimie."
Quelques articles de presse : https://www.lemonde.fr/m-le-mag/article/2020/11/20/menaces-par-le-confinement-les-lobbyistes-des-stations-de-ski-slaloment-en-coulisse_6060528_4500055.html
https://medium.com/@linteretgeneral/la-ruée-vers-lor-blanc-enquête-sur-le-lobby-du-ski-25e6b6600a57
https://www.lesechos.fr/industrie-services/services-conseils/lecole-du-ski-francais-cet-incontournable-lobby-962559
https://www.rts.ch/audio-podcast/2022/audio/le-ski-et-son-lobby-sont-ils-intouchables-en-suisse-25852910.html
http://lebruitduvent.overblog.com/lobby-du-ski-le-côté-obscur-de-l-or-blanc
https://www.slate.fr/story/198083/laurent-wauquiez-ski-tout-prix-neige-remontees-mecaniques-montagnes-politique-lobby
L'expression « coming out » est le raccourci de l'expression « coming out of the closet », qui signifie sortir du placard. Au départ, c’était l'annonce volontaire d'une orientation sexuelle, d'une identité de genre.
Le « placard », l'endroit dans lequel on se « planque », où l'on se cache, où l'on se réfugie parce qu'on aurait peur de ce qui pourrait arriver si l'on révélait la vérité.
Par extension, aujourd’hui, le « coming out » désigne l'annonce publique de toute caractéristique personnelle, jusque-là tenue secrète par peur du rejet ou par discrétion : l'appartenance à une religion, des opinions politiques… être écolo
Être écolo… Ouch le gros mot.
Lorsque j’ai réalisé que je devais expliquer mes choix de vie, mon virage à 180 degrés, ma prise de conscience, lorsque j’ai commencé à ne plus aimer ce placard dans lequel j’étais planquée, lorsque j’ai assumé vouloir me libérer de cette cache pourtant matériellement confortable, les amis changent, les goûts évoluent, la famille observe, le rapport aux autres est transformé.
Ma prise de conscience des enjeux climatiques est relativement récente, mais je suis restée en dissonance cognitive durant de longues années. Chargée de « booster » la destination France depuis l’Asie du Sud-Est, chargée de développer le porte feuille immobilier de certains investisseurs, en montagne et en plaine, marché juteux et lucratif, je tiquais souvent et j’entendais que j’étais « l’écolo de service ».
Puis un jour, plus rien ne fut possible.
Je n’ai jamais été autant « en ligne » que depuis cette exceptation du changement. Je n’ai jamais rencontré autant de personnes vraies, sincères, dénuées d’intérêts, intègres que depuis que ma nouvelle vie a démarré.
Tout n’est pas rose n’est ce pas ? Il est sacrément difficile pour certains de réaliser à quel point il est salutaire d’assumer. Et il est très compréhensible de ne pas y arriver.
Dans ce monde de l’intérêt général par exemple, les jalousies, les incompréhensions et les coups bas existent. Pour certains, qui ne croient pas en mes intentions sincères, je suis une taupe pour d’autres je suis une « balance » ou une lâche, une arriviste aussi. Je peux entendre quelquefois que j’ai moins de légitimité qu’un engagé de longue date parce que « nouvelle ».
Peu importe !
N’ayons pas peur du changement. Changer c’est s’améliorer et c’est apprendre. La clef pour vivre dans une société responsable, c’est le changement. Changer c’est se respecter et donc respecter les autres et notre vie sur terre.
Une des toutes premières fois que je parlais de ce « coming out écolo » via la presse, c’était avec Anne-Sophie Novel , pour son blog à Le Monde. Ces échanges m’ont beaucoup aidée. Merci Anne-Sophie.
A lire ici -> LE MONDE
MERCI
Bon Pote
Actu-Environnement
Amis de la Terre
Aspas
Biodiversité-sous-nos-pieds
Bloom
Canopée
Décroissance (la)
Deep Green Resistance
Déroute des routes
Faîte et Racines
Fracas
France Nature Environnement AR-A
Greenpeace Fr
JNE
La Relève et la Peste
La Terre
Le Lierre
Le Sauvage
Low-Tech Mag.
Motus & Langue pendue
Mountain Wilderness
Negawatt
Observatoire de l'Anthropocène
Reporterre
Présages
Reclaim Finance
Réseau Action Climat
Résilience Montagne
SOS Forêt France
Stop Croisières