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Tristan NITOT
sur la technologie, l'Internet et les libertés numériques

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01.12.2025 à 16:31

IA générative et cybersécurité

Tristan Nitot

Mettre de l’IA partout, dans tous les produits, c’est mettre des trous de sécurité partout dans ces produits. Mais on ne les voit pas tout de suite.

Vous avez remarqué comme on constate l’apparition de boutons IA dans toutes nos interfaces ? C’est rarement intéressant, mais les géants de la Tech veulent tellement remporter la bataille de l’IA qu’ils forcent leurs utilisateurs à s’en servir.

Cela n’est pas sans conséquence.

C’est ce que décrit, preuves à l’appui, l’entreprise PromptArmor dans un billet très technique mais passionnant. Je tente de le résumer avec des mots simples, en trois étapes :

  1. Le méchant de l’histoire (et on sait que le Web n’est pas peuplé que de Bisounours) écrit un article de documentation informatique qui intéresse un développeur équipé dans le cas présent du très prometteur Google Antigravity, (éditeur de code IA agentique).
  2. Caché dans le texte de la documentation, affiché à l’écran en taille d’un pixel de haut (autrement dit, à l’oeil nu, ça ressemble à une ligne grisée), un prompt qui demande astucieusement à l’IA de Google de récupérer des informations confidentielles. Ici, des mots de passe permettant l’accès au Cloud de la victime.
  3. Ensuite, le même prompt demande à l’IA de Google de se connecter à un site malveillant pour y livrer ces informations confidentielles.

Détail “amusant” (ou cauchemardesque) : par défaut, l’IA n’a pas accès aux mots de passe, mais elle se montre “créative” pour contourner l’interdiction et y accéder malgré tout. Et elle y arrive ! (voir l’illustration jointe).

Finalement quand les géants de la Tech nous disent que l’IA va tout changer, il ont peut-être raison. Mais curieusement, ils ne mentionnent pas que ça va aussi inclure la cybersécurité, en plus du climat et des conflits d’accès à l’eau et à l’énergie !

Copie d'écran d'ordinateur où l'on voit un dialogue avec une IA qui explique qu'elle n'a pas accès aux mots de passe, mais qui va essayer une méthode alternative pour finalement y arriver (et donner l'info secrète au pirate)

Lire la suite (425 mots)

Mettre de l’IA partout, dans tous les produits, c’est mettre des trous de sécurité partout dans ces produits. Mais on ne les voit pas tout de suite.

Vous avez remarqué comme on constate l’apparition de boutons IA dans toutes nos interfaces ? C’est rarement intéressant, mais les géants de la Tech veulent tellement remporter la bataille de l’IA qu’ils forcent leurs utilisateurs à s’en servir.

Cela n’est pas sans conséquence.

C’est ce que décrit, preuves à l’appui, l’entreprise PromptArmor dans un billet très technique mais passionnant. Je tente de le résumer avec des mots simples, en trois étapes :

  1. Le méchant de l’histoire (et on sait que le Web n’est pas peuplé que de Bisounours) écrit un article de documentation informatique qui intéresse un développeur équipé dans le cas présent du très prometteur Google Antigravity, (éditeur de code IA agentique).
  2. Caché dans le texte de la documentation, affiché à l’écran en taille d’un pixel de haut (autrement dit, à l’oeil nu, ça ressemble à une ligne grisée), un prompt qui demande astucieusement à l’IA de Google de récupérer des informations confidentielles. Ici, des mots de passe permettant l’accès au Cloud de la victime.
  3. Ensuite, le même prompt demande à l’IA de Google de se connecter à un site malveillant pour y livrer ces informations confidentielles.

Détail “amusant” (ou cauchemardesque) : par défaut, l’IA n’a pas accès aux mots de passe, mais elle se montre “créative” pour contourner l’interdiction et y accéder malgré tout. Et elle y arrive ! (voir l’illustration jointe).

Finalement quand les géants de la Tech nous disent que l’IA va tout changer, il ont peut-être raison. Mais curieusement, ils ne mentionnent pas que ça va aussi inclure la cybersécurité, en plus du climat et des conflits d’accès à l’eau et à l’énergie !

Copie d'écran d'ordinateur où l'on voit un dialogue avec une IA qui explique qu'elle n'a pas accès aux mots de passe, mais qui va essayer une méthode alternative pour finalement y arriver (et donner l'info secrète au pirate)

PDF

30.11.2025 à 16:26

En Vrac de novembre 2025

Tristan Nitot

À propos d’IA

  • Passionnante Interview de Tristan Harris sur l’IA générative (ChatGPT & consors) et l’IA Générale (l’IA qui sait tout faire mieux que l’humain, qui n’existe pas à l’heure actuelle et peut-être jamais). L’interview est franchement alarmiste, donc il faut un mental d’acier pour l’écouter. Quelques points intéressants :
    • La notion de Recursive Self-Improvement Takeoff (ou RSI Takeoff), le moment où l’IA arrive à s’améliorer elle même, se programmer elle même, qui signifie qu’elle s’améliore de façon exponentielle.
    • le rôle centrale de l’inévitabilité. “Si tout le monde croit que l’IAGen est inévitable, alors je (CEO de la Tech), me doit d’y aller.”
    • Réguler l’IA, c’est possible : on l’a fait avec les CFC dans les années 1980 (ce sont les produits qui provoquaient le trou dans la couche d’ozone, qu’on a effectivement réussi à réguler avec le protocole de Montréal). Perso, j’en doute.
    • (Vers 44 mn) Comparaison entre le changement climatique (qu’on n’arrive pas à régler) et l’IA Générale. “Plus un sujet est proche de ce qui fait tourner l’économie, plus c’est difficile à réguler”
  • Inattendu : Saboter l’IA ? Une liste de méthodes offensives pour faciliter le sabotage algorithmique et l’empoisonnement intentionel de données. Avec par exemple des fichiers ZIP toxiques qui explosent le volume de données quand on les ouvre ou un générateur de fausses image JPEG.
  • Quand éclatera la bulle IA…, une réflexion de l’ami Ploum, avec une référence en conclusion… sur Vélorutopia !
  • Quelques chiffres sur les dépenses d’OpenAI (qui fait ChatGPT et Sora). L’entreprise aurait perdu 5 milliards en 2024 et est sur une tendance de 20 milliards en 2025.
  • Why We’re Not Using AI in This Course, Despite Its Obvious Benefits, un professeur d’éthique qui explique longuement pourquoi les élèves ne sont pas autorisés à utiliser de l’IA générative dans son cours.
  • Microsoft has AI GPUs “sitting in inventory” because it lacks the power necessary to install them. “The biggest issue we are now having is not a compute glut, but it’s power – it’s sort of the ability to get the builds done fast enough close to power,” Nadella said. “So, if you can’t do that, you may actually have a bunch of chips sitting in inventory that I can’t plug in. In fact, that is my problem today. It’s not a supply issue of chips; it’s actually the fact that I don’t have warm shells to plug into.” Donc Microsoft a des GPU qui sont inutilisés faute de place dans des Datacenters alimentés avec suffisament d’électricité ;
  • How AGI became the most consequential conspiracy theory of our time, ou comment la superintelligence montre de troublantes similitudes avec les théories du complot. Une lecture (en anglais) passionnante !
  • Justement, Hubert Guillaud, toujours excellent, nous propose une analyse de l’article ci-dessus : Intelligence artificielle générale : le délire complotiste de la tech, et c’est du bonheur à lire ;
  • Google CEO: If an AI bubble pops, no one is getting out clean “si la bulle de l’IA explose, personne n’en sortira indemne, même nous” explique Sundar Pichai, patron d’Alphabet (Google)
  • Merveilleux don de l’IA à l’humanité : le Chatfishing, la façon dont certaines personnes utilisent ChatGPT dans les apps de rencontre pour dialoguer avec des partenaires potentiels de façon à les séduire. Seulement, quand la rencontre en vrai arrivent, ils sont muets comme des carpes… Ca me rappelle un peu les élèves qui font faire leurs devoirs à l’IA, et qui sont fort dépourvus quand l’examen fut venu !

À propos d’IA et de son empreinte

  • TED Talk de Sasha Luccioni sur les Small Language Models et son projet AI Energy Score. Bien fait, format oblige, sur la possibilité d’utiliser des modèle de langages plus petits, plus spécialisés, qui demandent beaucoup moins de ressources (au point de tourner sur des smartphones). Attention toutefois à l’effet rebond, avec les fabricants de smartphones et de PC, dont les marchés s’essouflent depuis des années, et qui voudraient bien revenir à un renouvellement fréquents de nos terminaux, sous pretexte de les doper à l’IA un peu plus à chaque génération. Samsung, Apple et Microsoft ont déjà commencé…
  • The Ecological Cost of AI Is Much Higher Than You Think, avec des chiffres intéressants. Par exemple, la nouvelle usine de TSMC à Taiwan, qui va produire des puces à 2 nm pour l’IA va consommer 100 000 tonnes d’eau par jour. Il est prévu de construire 4 usines comme ceci pour faire face à la demande. Pendant ce temps-là, à cause du changement climatique, le pays subit une période de sécheresse qui fait que les producteurs de riz n’ont pas pu planter autant de riz que nécessaire. Rappelons que l’autonomie alimentaire, pour Taiwan, est fondamentale : la Chine rappelle fréquemment sa volonté d’annexer l’île.
  • Plein de chiffres sourcés sur l’empreinte environnementale de l’IA par l’ami James Martin : Understanding AI’s true – and ever-increasing – impacts, qui fait un travail formidable ;
  • L’IA est un désastre écologique ! explique Philippe Bihouix dans une vidéo du Futurologue ;
  • Datacenters, IA : comprendre l’empreinte environnementale et les enjeux écologiques
  • The computers that run on human brain cells, un article de Nature sur la startup suisse FinalSpark qui fait des réseaux de neurones… avec des neurones humains. Objectif : consommer moins d’énergie. On se rappellera qu’un cerveau humain consomme environ 20 Watts, alors qu’un bout de Datacenter qui fait tourner un LLM, c’est potentiellement un million de fois plus. S’inspirer du vivant est donc une voie qui inspire certains. En passant, on précisera que ce sont des neurones issus d’une culture de cellules souches, pas d’un trafic d’organes :-D

À propos du capitalisme

Climat

À propos de Fred Turner

Upcycling

Mobilité

À propos d’EROOM

  • Ca fait quelque temps que je réfléchis (parce qu’on me pose la question en conf’) sur l’usage de l’IA dans une approche EROOM. Et voilà que Microsoft sort un truc qui pourrait presque y ressembler : GitHub Copilot app modernization
  • Moment EROOM dans une vidéo qui célèbre les 30 ans du Task Manager de Windows NT. Il fonctionne encore aujourd’hui, il fait 84 Ko. Il a été remplacé dans Windows 11 par une version qui fait… 5,3 Mo. La loi de Wirth qui accompagne la loi de Moore et qui dit que “plus le matériel accélère, plus le logiciel ralentit” est bien toujours vivante !

À propos de Vélorutopia

À propos de logiciel libre

  • End of Japanese community, où le responsable communautaire historique du Support Mozilla au Japon claque sa dem’ suite à l’introduction d’un robot alimenté par l’IA qui écrase le boulot des bénévoles. C’est moche.

Complètement en vrac

  • Paris, 13 novembre, par le journaliste du Monde Michaël Szadkowski ;
  • La Ville de Paris et la FNAC ont organisé au printemps 1970 un concours de photographie amateur visant à produire une couverture photographique exhaustive du territoire parisien. La ville de Paris a numérisé l’essentiel des photos. Jeantho a fait un site permettant un accès plus rapide, et le résultat amusera sûrement les parisiens et les amateurs des années 1970 ;
  • My next chapter with Mastodon. Eugene Rochko, créateur de Mastodon, quitte sa position de CEO. Il explique pourquoi. C’est lourd à porter, et il n’est pas un personnage médiatique, ce qui dessert probablement le projet.
  • C’est le moment de Soutenir Framasoft, qui fait des merveilles. Je le fais chaque année. Et pendant que le CB est de sortie, faites de même à Wikipédia ;
  • Voilà, c’est officiel, j’ai quitté le TAG du W3C en septembre dernier : W3C Advisory Committee Elects Technical Architecture Group ;
  • L’inspirothèque de Limites Numériques est une bibliothèque d’idées, d’expérimentations et de projets inspirants pour penser un numérique plus écologique ;
  • J’étais sur France Inter, au journal de 8h, le 27/11/2025 pour un très rapide passage à (1h 14mn et 20 secondes) sur la bulle de l’IA et pourquoi tout le monde surveille l’action Nvidia comme le lait sur le feu. Je disais ceci : “L’IA, c’est un peu comme la ruée vers l’or, les seuls qui ont gagné de l’argent, ce sont les marchands de pelles. Dans la bulle de l’IA, le marchand de pelles, c’est Nvidia. Et si son cours de bourse flanche, c’est le signe que la bulle va éclater.” (oui, c’est court, et même pas sûr qu’ils aient tout passé !) Si l’envie vous prend d’écouter Gilles Babinet sur le même sujet, déplacez le curseur jusqu’à 2h, 9mn pour un débat sensiblement plus long avec une économiste.
Texte intégral (3523 mots)

À propos d’IA

  • Passionnante Interview de Tristan Harris sur l’IA générative (ChatGPT & consors) et l’IA Générale (l’IA qui sait tout faire mieux que l’humain, qui n’existe pas à l’heure actuelle et peut-être jamais). L’interview est franchement alarmiste, donc il faut un mental d’acier pour l’écouter. Quelques points intéressants :
    • La notion de Recursive Self-Improvement Takeoff (ou RSI Takeoff), le moment où l’IA arrive à s’améliorer elle même, se programmer elle même, qui signifie qu’elle s’améliore de façon exponentielle.
    • le rôle centrale de l’inévitabilité. “Si tout le monde croit que l’IAGen est inévitable, alors je (CEO de la Tech), me doit d’y aller.”
    • Réguler l’IA, c’est possible : on l’a fait avec les CFC dans les années 1980 (ce sont les produits qui provoquaient le trou dans la couche d’ozone, qu’on a effectivement réussi à réguler avec le protocole de Montréal). Perso, j’en doute.
    • (Vers 44 mn) Comparaison entre le changement climatique (qu’on n’arrive pas à régler) et l’IA Générale. “Plus un sujet est proche de ce qui fait tourner l’économie, plus c’est difficile à réguler”
  • Inattendu : Saboter l’IA ? Une liste de méthodes offensives pour faciliter le sabotage algorithmique et l’empoisonnement intentionel de données. Avec par exemple des fichiers ZIP toxiques qui explosent le volume de données quand on les ouvre ou un générateur de fausses image JPEG.
  • Quand éclatera la bulle IA…, une réflexion de l’ami Ploum, avec une référence en conclusion… sur Vélorutopia !
  • Quelques chiffres sur les dépenses d’OpenAI (qui fait ChatGPT et Sora). L’entreprise aurait perdu 5 milliards en 2024 et est sur une tendance de 20 milliards en 2025.
  • Why We’re Not Using AI in This Course, Despite Its Obvious Benefits, un professeur d’éthique qui explique longuement pourquoi les élèves ne sont pas autorisés à utiliser de l’IA générative dans son cours.
  • Microsoft has AI GPUs “sitting in inventory” because it lacks the power necessary to install them. “The biggest issue we are now having is not a compute glut, but it’s power – it’s sort of the ability to get the builds done fast enough close to power,” Nadella said. “So, if you can’t do that, you may actually have a bunch of chips sitting in inventory that I can’t plug in. In fact, that is my problem today. It’s not a supply issue of chips; it’s actually the fact that I don’t have warm shells to plug into.” Donc Microsoft a des GPU qui sont inutilisés faute de place dans des Datacenters alimentés avec suffisament d’électricité ;
  • How AGI became the most consequential conspiracy theory of our time, ou comment la superintelligence montre de troublantes similitudes avec les théories du complot. Une lecture (en anglais) passionnante !
  • Justement, Hubert Guillaud, toujours excellent, nous propose une analyse de l’article ci-dessus : Intelligence artificielle générale : le délire complotiste de la tech, et c’est du bonheur à lire ;
  • Google CEO: If an AI bubble pops, no one is getting out clean “si la bulle de l’IA explose, personne n’en sortira indemne, même nous” explique Sundar Pichai, patron d’Alphabet (Google)
  • Merveilleux don de l’IA à l’humanité : le Chatfishing, la façon dont certaines personnes utilisent ChatGPT dans les apps de rencontre pour dialoguer avec des partenaires potentiels de façon à les séduire. Seulement, quand la rencontre en vrai arrivent, ils sont muets comme des carpes… Ca me rappelle un peu les élèves qui font faire leurs devoirs à l’IA, et qui sont fort dépourvus quand l’examen fut venu !

À propos d’IA et de son empreinte

  • TED Talk de Sasha Luccioni sur les Small Language Models et son projet AI Energy Score. Bien fait, format oblige, sur la possibilité d’utiliser des modèle de langages plus petits, plus spécialisés, qui demandent beaucoup moins de ressources (au point de tourner sur des smartphones). Attention toutefois à l’effet rebond, avec les fabricants de smartphones et de PC, dont les marchés s’essouflent depuis des années, et qui voudraient bien revenir à un renouvellement fréquents de nos terminaux, sous pretexte de les doper à l’IA un peu plus à chaque génération. Samsung, Apple et Microsoft ont déjà commencé…
  • The Ecological Cost of AI Is Much Higher Than You Think, avec des chiffres intéressants. Par exemple, la nouvelle usine de TSMC à Taiwan, qui va produire des puces à 2 nm pour l’IA va consommer 100 000 tonnes d’eau par jour. Il est prévu de construire 4 usines comme ceci pour faire face à la demande. Pendant ce temps-là, à cause du changement climatique, le pays subit une période de sécheresse qui fait que les producteurs de riz n’ont pas pu planter autant de riz que nécessaire. Rappelons que l’autonomie alimentaire, pour Taiwan, est fondamentale : la Chine rappelle fréquemment sa volonté d’annexer l’île.
  • Plein de chiffres sourcés sur l’empreinte environnementale de l’IA par l’ami James Martin : Understanding AI’s true – and ever-increasing – impacts, qui fait un travail formidable ;
  • L’IA est un désastre écologique ! explique Philippe Bihouix dans une vidéo du Futurologue ;
  • Datacenters, IA : comprendre l’empreinte environnementale et les enjeux écologiques
  • The computers that run on human brain cells, un article de Nature sur la startup suisse FinalSpark qui fait des réseaux de neurones… avec des neurones humains. Objectif : consommer moins d’énergie. On se rappellera qu’un cerveau humain consomme environ 20 Watts, alors qu’un bout de Datacenter qui fait tourner un LLM, c’est potentiellement un million de fois plus. S’inspirer du vivant est donc une voie qui inspire certains. En passant, on précisera que ce sont des neurones issus d’une culture de cellules souches, pas d’un trafic d’organes :-D

À propos du capitalisme

Climat

À propos de Fred Turner

Upcycling

Mobilité

À propos d’EROOM

  • Ca fait quelque temps que je réfléchis (parce qu’on me pose la question en conf’) sur l’usage de l’IA dans une approche EROOM. Et voilà que Microsoft sort un truc qui pourrait presque y ressembler : GitHub Copilot app modernization
  • Moment EROOM dans une vidéo qui célèbre les 30 ans du Task Manager de Windows NT. Il fonctionne encore aujourd’hui, il fait 84 Ko. Il a été remplacé dans Windows 11 par une version qui fait… 5,3 Mo. La loi de Wirth qui accompagne la loi de Moore et qui dit que “plus le matériel accélère, plus le logiciel ralentit” est bien toujours vivante !

À propos de Vélorutopia

À propos de logiciel libre

  • End of Japanese community, où le responsable communautaire historique du Support Mozilla au Japon claque sa dem’ suite à l’introduction d’un robot alimenté par l’IA qui écrase le boulot des bénévoles. C’est moche.

Complètement en vrac

  • Paris, 13 novembre, par le journaliste du Monde Michaël Szadkowski ;
  • La Ville de Paris et la FNAC ont organisé au printemps 1970 un concours de photographie amateur visant à produire une couverture photographique exhaustive du territoire parisien. La ville de Paris a numérisé l’essentiel des photos. Jeantho a fait un site permettant un accès plus rapide, et le résultat amusera sûrement les parisiens et les amateurs des années 1970 ;
  • My next chapter with Mastodon. Eugene Rochko, créateur de Mastodon, quitte sa position de CEO. Il explique pourquoi. C’est lourd à porter, et il n’est pas un personnage médiatique, ce qui dessert probablement le projet.
  • C’est le moment de Soutenir Framasoft, qui fait des merveilles. Je le fais chaque année. Et pendant que le CB est de sortie, faites de même à Wikipédia ;
  • Voilà, c’est officiel, j’ai quitté le TAG du W3C en septembre dernier : W3C Advisory Committee Elects Technical Architecture Group ;
  • L’inspirothèque de Limites Numériques est une bibliothèque d’idées, d’expérimentations et de projets inspirants pour penser un numérique plus écologique ;
  • J’étais sur France Inter, au journal de 8h, le 27/11/2025 pour un très rapide passage à (1h 14mn et 20 secondes) sur la bulle de l’IA et pourquoi tout le monde surveille l’action Nvidia comme le lait sur le feu. Je disais ceci : “L’IA, c’est un peu comme la ruée vers l’or, les seuls qui ont gagné de l’argent, ce sont les marchands de pelles. Dans la bulle de l’IA, le marchand de pelles, c’est Nvidia. Et si son cours de bourse flanche, c’est le signe que la bulle va éclater.” (oui, c’est court, et même pas sûr qu’ils aient tout passé !) Si l’envie vous prend d’écouter Gilles Babinet sur le même sujet, déplacez le curseur jusqu’à 2h, 9mn pour un débat sensiblement plus long avec une économiste.
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09.11.2025 à 10:46

L'IA fait elle de nous des prolétaires ?

Tristan Nitot

Voici un billet publié initialement sur LinkedIn, mais qui mérite sa place en dehors des réseaux propriétaires.

L’IA fait-elle de nous des prolétaires ? D’après le philosophe Bernard Stiegler, c’est oui : “le prolétariat, c’est ceux qui perdent leur savoir, parce que leur savoir est extériorisé dans les machines” (dans cette vidéo).

Et quand on y pense, c’est très évocateur de ce qui est en train de se passer avec l’IA : on ne rédige plus, on fait rédiger à une IA. On ne développe plus, on fait développer par une IA. On ne dessine plus, on fait dessiner… et ainsi de suite. Mais à ne plus faire, on oublie comment on faisait. Et pour ceux qui ne savaient pas faire, on n’apprend plus à faire. On n’apprend plus, on ne fait plus. On ne fait plus que vérifier que la machine fait bien. Mais comment vérifier un travail si on ne sait plus le faire soi-même ? D’ailleurs quand j’en parle autour de moi aux personnes qui utilisent de l’IA, la vérification est devenue si fastidieuse qu’ils passent outre.

Le plus paradoxal, c’est que Bernard Stiegler est mort en 2020 et qu’il a partagé cette définition lors d’une interview donnée il y a presque 14 ans, 11 ans donc avant la sortie de ChatGPT. Ce dernier est fort de ses 800 millions d’utilisateurs actifs par semaine, acquis en moins de trois ans.

Si on en croit Stiegler, ils sont autant de candidats à l’auto-prolétarisation qui croient au contraire que s’engager dans cette direction va sauver leur emploi. Quelle ironie !

Cela pose la question de la façon dont on aborde l’IA : peut-on profiter de l’IA sans y laisser son intelligence ? (et ne me lancez pas sur son empreinte environnementale, hein !)

Je mets le contexte de l’émission “Le Grand Réinventaire”

Le prolétariat, ça n’est pas la classe ouvrière, ça n’est pas les gens pauvres. La définition du prolétariat par Marx, c’est ceux qui perdent leur savoir, parce que leur savoir est extériorisé dans les machines. La prolétarisation des travailleurs manuels, décrite la première fois par Adam Smith 80 ans avant Marx, c’est le fait qu’avec les machines qui deviennent programmables, par exemple le métier Jacquard, le savoir qui était entre les mains de la fileuse qui fabriquait le tissu passe dans la machine à travers un programme qui est d’ailleurs l’origine du programme informatique, donc c’est une histoire très importante.

Sur le sujet, voir aussi :

Texte intégral (555 mots)

Voici un billet publié initialement sur LinkedIn, mais qui mérite sa place en dehors des réseaux propriétaires.

L’IA fait-elle de nous des prolétaires ? D’après le philosophe Bernard Stiegler, c’est oui : “le prolétariat, c’est ceux qui perdent leur savoir, parce que leur savoir est extériorisé dans les machines” (dans cette vidéo).

Et quand on y pense, c’est très évocateur de ce qui est en train de se passer avec l’IA : on ne rédige plus, on fait rédiger à une IA. On ne développe plus, on fait développer par une IA. On ne dessine plus, on fait dessiner… et ainsi de suite. Mais à ne plus faire, on oublie comment on faisait. Et pour ceux qui ne savaient pas faire, on n’apprend plus à faire. On n’apprend plus, on ne fait plus. On ne fait plus que vérifier que la machine fait bien. Mais comment vérifier un travail si on ne sait plus le faire soi-même ? D’ailleurs quand j’en parle autour de moi aux personnes qui utilisent de l’IA, la vérification est devenue si fastidieuse qu’ils passent outre.

Le plus paradoxal, c’est que Bernard Stiegler est mort en 2020 et qu’il a partagé cette définition lors d’une interview donnée il y a presque 14 ans, 11 ans donc avant la sortie de ChatGPT. Ce dernier est fort de ses 800 millions d’utilisateurs actifs par semaine, acquis en moins de trois ans.

Si on en croit Stiegler, ils sont autant de candidats à l’auto-prolétarisation qui croient au contraire que s’engager dans cette direction va sauver leur emploi. Quelle ironie !

Cela pose la question de la façon dont on aborde l’IA : peut-on profiter de l’IA sans y laisser son intelligence ? (et ne me lancez pas sur son empreinte environnementale, hein !)

Je mets le contexte de l’émission “Le Grand Réinventaire”

Le prolétariat, ça n’est pas la classe ouvrière, ça n’est pas les gens pauvres. La définition du prolétariat par Marx, c’est ceux qui perdent leur savoir, parce que leur savoir est extériorisé dans les machines. La prolétarisation des travailleurs manuels, décrite la première fois par Adam Smith 80 ans avant Marx, c’est le fait qu’avec les machines qui deviennent programmables, par exemple le métier Jacquard, le savoir qui était entre les mains de la fileuse qui fabriquait le tissu passe dans la machine à travers un programme qui est d’ailleurs l’origine du programme informatique, donc c’est une histoire très importante.

Sur le sujet, voir aussi :

PDF

02.11.2025 à 19:30

En vrac d'octobre 2025

Tristan Nitot

Fin de Windows 10

En Vrac

Des nouvelles du capitalisme

À propos d’immigration

  • Six millions d’étrangers vivent en FranceLes chiffres sérieux sur le sujet sont rares et les fantasmes complotistes fréquents, aussi je les conserve ici. “Ces personnes représentaient 8,8 % de la population française en 2024, « une part inférieure à la moyenne de l’Union européenne », selon une étude de l’Insee publiée mardi 7 octobre. Une majorité d’entre elles (5,1 millions) sont nées à l’étranger, et 900 000, principalement des mineurs, sont nées en France. Leur proportion (8,8 %) dans la population vivant en France est inférieure à la moyenne européenne (9,6 %). Cette proportion est notamment inférieure à celle des étrangers vivant en Italie (8,9 %), en Espagne (13,4 %), en Belgique (13,8 %) et en Allemagne (14,5 %), explique l’Insee. La France compte aussi moins d’étrangers extra-européens : 2,3 % de la population, contre 2,4 % en Italie, 5,3 % en Allemagne et 8,4 % en Belgique.”

À propos d’IA

IA responsable

Un sujet que je développe est que l’IA a une empreinte environnementale qui est importante et qui est en forte croissance, à cause de l’adoption de l’IA (ChatGPT vient de passer les 800 000 utilisateurs hebdomadaires). Mais on me répond souvent que c’est utile pour des tas de choses intéressantes, comme les études scientifiques pour le climat, guérir le cancer, etc. Sauf que non. Les LLM et dérivés qui font l’IA générative du moment ne font rien de tout ça. Elles donnent des résultats non-déterministes (jamais le même, pour la même question) et ne donnent aucune garantie de fiabilité, ce qui les rend inadaptées au travail scientifique. Pour générer un texte qui a l’air plausible, ça marche très bien. Mais pour trouver un résultat, c’est une autre affaire. Certes, dans un cas comme un jeu de société, ça peut fonctionner. On se souviendra par exemple d’AlphaGo qui jouait au Go contre lui-même. Mais dans le monde réel, c’est considèrablement plus compliqué.

Alors arrive l’idée de faire de l’IA responsable, c’est à dire un usage responsable de l’IA, l’idée de s’en servir que quand ça vaut le coup. Mettre en rapport les ressources utilisées en face de l’enjeu et se demander si cela a du sens. Je prends quelques exemples : 1. Un besoin simple comme corriger des fautes d’orthographe ou de grammaire ? Utiliser les ressources d’un LLM, d’un ChatGPT serait irresponsable pour une tâche aussi simple. Un correcteur d’orthographe et de grammaire, technologie beaucoup plus simple, serait plus adapté et plus économique. 2. Besoin d’analyser un texte ? Il existe des technologies simples pour le faire, plus simples qu’un LLM. Ce sont celles qu’il faudrait utiliser. 3. Par contre, si un LLM permettait de sauver des tas de vies humaines, alors oui, cela aurait du sens. Utiliser une IA pour générer des vidéos rigolotes pour faire rire les copains ? Quand on sait que la génération de vidéo est l’application la plus gourmande de l’IA générative, alors on comprend bien que c’est tout sauf responsable. C’est même irresponsable. C’est exactement ce que fait Sora 2 d’OpenAI : un réseau social pour partager des vidéos rigolotes avec la tête de vos amis dedans. Jamais à court d’idées pour faire parler de lui, l’influenceur Tibo InShape permet à aux gens d’utiliser son avatar pour le mettre en scène dans des vidéos virales. Évidemment, ça tourne au vinaigre car les gens lui font dire des horreurs racistes (réservé aux abonnés) ;

Bulle de l’IA

Trump

  • Donald Trump exhorte les généraux à combattre «l’ennemi de l’intérieur», les étrangers, les villes de gauche, les gens aux cheveux longs. Le Monde précise “Pete Hegseth a promis aux gradés de les libérer d’une supervision éthique trop étroite à son goût. Cela passera par une révision – à la baisse – de la définition du harcèlement, du bizutage et du leadership toxique.”
  • A LR, on assume de plus en plus de préférer Le Pen à Mélenchon “Le sénateur Roger Karoutchi, cadre du parti de Bruno Retailleau, voterait «bien sûr» et «sans état d’âme» pour Le Pen ou Bardella face au leader insoumis. (…) Karoutchi n’a été recadré par personne à LR”. R.I.P. le front républicain.
  • Un brûlot d’un ancien exec de la Tech sur Trump : Elon Musk Discovers What Hierarchy Actually Means. C’est à propos du fait que Trump a donné tous la commande d’état attribuée à SpaceX (de Musk) à Jeff Bezos (d’Amazon et Blue Origin). L’article explique de manière assez fleurie comment Musk est tombé en disgrâce et comment Trump dirige le pays, en humiliant tous ceux qui pourraient le défier. Pour leur donner une leçon et dissuader ceux à qui une telle idée pourrait venir à l’esprit. Cela rappelle un article du MOnde (réservé aux abonnés) qui évoque la même chose en Chine : Dans la Chine de Xi Jinping, des purges sans fin ;

Limites planétaires

Web sustainability

Mobilité

EROOM

Vélorutopia

  • Un simple commentaire sur LinkedIn par Hortense Chevalier en réponse à Janco nous a fait très plaisir, à mon égo et moi. Je ne résiste pas à l’envie de le citer, à propos de ma nouvelle Vélorutopia : “je viens de la terminer, je n’ai pas réussi à la lâcher et l’ai lue d’une traite. C’est pas mon genre de flatter donc ce qui suit n’est pas une flatterie (point) : c’est l’une des meilleures nouvelles solarpunks que j’ai lues (et j’en ai lu un paquet (…)). Je crois qu’elle est importante, cette nouvelle. (…) j’avais besoin de dire à M. Nitot que sa nouvelle devrait faire partie du programme scolaire des mômes et être dans toutes les bibliothèques. Sérieux, j’ai eu les yeux humides à la fin (et pareil, c’est pas mon genre).”
  • Une recension de ma nouvelle Vélorutopia par Fabien : Vélorutopia – Tristan Nitot, qui fait bien plaisir !
  • Envie de la lire ? c’est ici : nouvelle Vélorutopia, disponible gratuitement et sous licence libre aux formats PDF, EPUB (pour votre liseuse) et HTML (pour votre navigateur) ;

Des nouvelles de mon égo

  1. France Inter : journal de 8h de France Inter le 6/10/2025 (avancer à 13 mn et 15 sec) à propos de la bulle de l’IA. J’en ai parlé ici ;
  2. BFM Business : Débrief de la tech du mardi 7 octobre dans l’émission Tech & Co (aussi en vidéo sur Youtube) ;
  3. Radio Classique : Google, l’IA et l’autorité de la concurrence (avancer à 6 mn 47 secondes) ;
  4. BFM Business : Débrief de la Tech du jeudi 23 octobre , où je parle d’Atlas, le navigateur d’OpenAI à 35 mn 45, et dans la foulée — à 44 mn 20— le sujet d’IA en relation avec l’éducation : faut-il faire des études à l’heure de l’IA ?
Texte intégral (3923 mots)

Fin de Windows 10

En Vrac

Des nouvelles du capitalisme

À propos d’immigration

  • Six millions d’étrangers vivent en FranceLes chiffres sérieux sur le sujet sont rares et les fantasmes complotistes fréquents, aussi je les conserve ici. “Ces personnes représentaient 8,8 % de la population française en 2024, « une part inférieure à la moyenne de l’Union européenne », selon une étude de l’Insee publiée mardi 7 octobre. Une majorité d’entre elles (5,1 millions) sont nées à l’étranger, et 900 000, principalement des mineurs, sont nées en France. Leur proportion (8,8 %) dans la population vivant en France est inférieure à la moyenne européenne (9,6 %). Cette proportion est notamment inférieure à celle des étrangers vivant en Italie (8,9 %), en Espagne (13,4 %), en Belgique (13,8 %) et en Allemagne (14,5 %), explique l’Insee. La France compte aussi moins d’étrangers extra-européens : 2,3 % de la population, contre 2,4 % en Italie, 5,3 % en Allemagne et 8,4 % en Belgique.”

À propos d’IA

IA responsable

Un sujet que je développe est que l’IA a une empreinte environnementale qui est importante et qui est en forte croissance, à cause de l’adoption de l’IA (ChatGPT vient de passer les 800 000 utilisateurs hebdomadaires). Mais on me répond souvent que c’est utile pour des tas de choses intéressantes, comme les études scientifiques pour le climat, guérir le cancer, etc. Sauf que non. Les LLM et dérivés qui font l’IA générative du moment ne font rien de tout ça. Elles donnent des résultats non-déterministes (jamais le même, pour la même question) et ne donnent aucune garantie de fiabilité, ce qui les rend inadaptées au travail scientifique. Pour générer un texte qui a l’air plausible, ça marche très bien. Mais pour trouver un résultat, c’est une autre affaire. Certes, dans un cas comme un jeu de société, ça peut fonctionner. On se souviendra par exemple d’AlphaGo qui jouait au Go contre lui-même. Mais dans le monde réel, c’est considèrablement plus compliqué.

Alors arrive l’idée de faire de l’IA responsable, c’est à dire un usage responsable de l’IA, l’idée de s’en servir que quand ça vaut le coup. Mettre en rapport les ressources utilisées en face de l’enjeu et se demander si cela a du sens. Je prends quelques exemples : 1. Un besoin simple comme corriger des fautes d’orthographe ou de grammaire ? Utiliser les ressources d’un LLM, d’un ChatGPT serait irresponsable pour une tâche aussi simple. Un correcteur d’orthographe et de grammaire, technologie beaucoup plus simple, serait plus adapté et plus économique. 2. Besoin d’analyser un texte ? Il existe des technologies simples pour le faire, plus simples qu’un LLM. Ce sont celles qu’il faudrait utiliser. 3. Par contre, si un LLM permettait de sauver des tas de vies humaines, alors oui, cela aurait du sens. Utiliser une IA pour générer des vidéos rigolotes pour faire rire les copains ? Quand on sait que la génération de vidéo est l’application la plus gourmande de l’IA générative, alors on comprend bien que c’est tout sauf responsable. C’est même irresponsable. C’est exactement ce que fait Sora 2 d’OpenAI : un réseau social pour partager des vidéos rigolotes avec la tête de vos amis dedans. Jamais à court d’idées pour faire parler de lui, l’influenceur Tibo InShape permet à aux gens d’utiliser son avatar pour le mettre en scène dans des vidéos virales. Évidemment, ça tourne au vinaigre car les gens lui font dire des horreurs racistes (réservé aux abonnés) ;

Bulle de l’IA

Trump

  • Donald Trump exhorte les généraux à combattre «l’ennemi de l’intérieur», les étrangers, les villes de gauche, les gens aux cheveux longs. Le Monde précise “Pete Hegseth a promis aux gradés de les libérer d’une supervision éthique trop étroite à son goût. Cela passera par une révision – à la baisse – de la définition du harcèlement, du bizutage et du leadership toxique.”
  • A LR, on assume de plus en plus de préférer Le Pen à Mélenchon “Le sénateur Roger Karoutchi, cadre du parti de Bruno Retailleau, voterait «bien sûr» et «sans état d’âme» pour Le Pen ou Bardella face au leader insoumis. (…) Karoutchi n’a été recadré par personne à LR”. R.I.P. le front républicain.
  • Un brûlot d’un ancien exec de la Tech sur Trump : Elon Musk Discovers What Hierarchy Actually Means. C’est à propos du fait que Trump a donné tous la commande d’état attribuée à SpaceX (de Musk) à Jeff Bezos (d’Amazon et Blue Origin). L’article explique de manière assez fleurie comment Musk est tombé en disgrâce et comment Trump dirige le pays, en humiliant tous ceux qui pourraient le défier. Pour leur donner une leçon et dissuader ceux à qui une telle idée pourrait venir à l’esprit. Cela rappelle un article du MOnde (réservé aux abonnés) qui évoque la même chose en Chine : Dans la Chine de Xi Jinping, des purges sans fin ;

Limites planétaires

Web sustainability

Mobilité

EROOM

Vélorutopia

  • Un simple commentaire sur LinkedIn par Hortense Chevalier en réponse à Janco nous a fait très plaisir, à mon égo et moi. Je ne résiste pas à l’envie de le citer, à propos de ma nouvelle Vélorutopia : “je viens de la terminer, je n’ai pas réussi à la lâcher et l’ai lue d’une traite. C’est pas mon genre de flatter donc ce qui suit n’est pas une flatterie (point) : c’est l’une des meilleures nouvelles solarpunks que j’ai lues (et j’en ai lu un paquet (…)). Je crois qu’elle est importante, cette nouvelle. (…) j’avais besoin de dire à M. Nitot que sa nouvelle devrait faire partie du programme scolaire des mômes et être dans toutes les bibliothèques. Sérieux, j’ai eu les yeux humides à la fin (et pareil, c’est pas mon genre).”
  • Une recension de ma nouvelle Vélorutopia par Fabien : Vélorutopia – Tristan Nitot, qui fait bien plaisir !
  • Envie de la lire ? c’est ici : nouvelle Vélorutopia, disponible gratuitement et sous licence libre aux formats PDF, EPUB (pour votre liseuse) et HTML (pour votre navigateur) ;

Des nouvelles de mon égo

  1. France Inter : journal de 8h de France Inter le 6/10/2025 (avancer à 13 mn et 15 sec) à propos de la bulle de l’IA. J’en ai parlé ici ;
  2. BFM Business : Débrief de la tech du mardi 7 octobre dans l’émission Tech & Co (aussi en vidéo sur Youtube) ;
  3. Radio Classique : Google, l’IA et l’autorité de la concurrence (avancer à 6 mn 47 secondes) ;
  4. BFM Business : Débrief de la Tech du jeudi 23 octobre , où je parle d’Atlas, le navigateur d’OpenAI à 35 mn 45, et dans la foulée — à 44 mn 20— le sujet d’IA en relation avec l’éducation : faut-il faire des études à l’heure de l’IA ?
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06.10.2025 à 15:15

Pourquoi les investisseurs font-ils de l'IA une bulle ?

Tristan Nitot

Mais pourquoi investit-on des centaines de milliards de dollars dans l’IA ? Ce matin, j’étais au journal de 8h de France Inter (à partir de 13 mn 15 s), pour répondre à cette question au micro de Stéphane Jourdain et parler de la bulle de l’IA.

Le temps qui m’était accordé étant très court, je profite de ce billet pour répondre plus longuement à la question posée :

Quelles sont les motivations des investisseurs ?

  1. Les internautes ont un usage croissance de ces technologies (700 millions de personnes rien que pour ChatGPT en moins de deux ans !), et ça pourrait devenir une source importante de revenus le jour où on les facturera ;
  2. Les grandes entreprises utilisatrices de technologie n’ont pas encore de preuve que l’IA générative délivrera les gains de productivité promis mais se disent qu’il faut prendre le train en marche, sinon elles vont le rater et se faire dépasser par leurs concurrents ;
  3. Les entreprises de la Tech sentent aussi que c’est un changement de paradigme et que cela pourrait redistribuer les cartes. Google pourrait bien perdre le marché des moteurs de recherche, doublé par des IA qui répondent à toutes les questions des utilisateurs. Facebook pourrait aussi se faire disrupter. C’est pourquoi ils investissent massivement pour éviter leur propre disparition.
  4. Nvidia, pendant ce temps-là, investit dans OpenAI pour l’aider à acheter des puces… de chez Nvidia. Ils financent donc leur propre croissance.
  5. Certains acteurs voient encore plus loin et visent la super-intelligence, le moment où on arrivera à faire des outils plus intelligents que l’homme (si ça arrive un jour).

Tout cela fait des sommes astronomiques, qui augmente de 50% cette année !

Il n’en reste pas moins que c’est une bulle spéculative.

On arrive donc à cette question :

L’explosion de la bulle serait-elle grave ?

  1. Jeff Bezos, fondateur d’Amazon dit que oui, c’est une bulle (il a raison à mon sens) mais il en minimise la portée en affirmant que c’est une bulle “industrielle” et pas spéculative, c’est à dire que les puces GPU et les datacenters construits resteront après l’explosion de la bulle, et donc on pourra utiliser ces “assets” pour construire la suite. Certes, mais la vitesse d’évolution des GPU est telle que ces puces très coûteuses auront perdu l’essentiel de leur valeur le temps qu’on sorte de l’explosion de la bulle…
  2. L’autre sujet préoccupant est que la bourse américaine ne grossit que grâce au “miracle” de la bulle spéculative de l’IA. Le Krach boursier de l’IA sera donc probablement un vrai gros krach.
  3. Mais comme l’empreinte écologique et énergétique de l’IA est monstrueuse, et difficilement compatible avec l’accord de Paris et toute la démarche liée au changement climatique et aux limites planétaires, il est possible que cela soit paradoxalement une bonne nouvelle…
Texte intégral (544 mots)

Mais pourquoi investit-on des centaines de milliards de dollars dans l’IA ? Ce matin, j’étais au journal de 8h de France Inter (à partir de 13 mn 15 s), pour répondre à cette question au micro de Stéphane Jourdain et parler de la bulle de l’IA.

Le temps qui m’était accordé étant très court, je profite de ce billet pour répondre plus longuement à la question posée :

Quelles sont les motivations des investisseurs ?

  1. Les internautes ont un usage croissance de ces technologies (700 millions de personnes rien que pour ChatGPT en moins de deux ans !), et ça pourrait devenir une source importante de revenus le jour où on les facturera ;
  2. Les grandes entreprises utilisatrices de technologie n’ont pas encore de preuve que l’IA générative délivrera les gains de productivité promis mais se disent qu’il faut prendre le train en marche, sinon elles vont le rater et se faire dépasser par leurs concurrents ;
  3. Les entreprises de la Tech sentent aussi que c’est un changement de paradigme et que cela pourrait redistribuer les cartes. Google pourrait bien perdre le marché des moteurs de recherche, doublé par des IA qui répondent à toutes les questions des utilisateurs. Facebook pourrait aussi se faire disrupter. C’est pourquoi ils investissent massivement pour éviter leur propre disparition.
  4. Nvidia, pendant ce temps-là, investit dans OpenAI pour l’aider à acheter des puces… de chez Nvidia. Ils financent donc leur propre croissance.
  5. Certains acteurs voient encore plus loin et visent la super-intelligence, le moment où on arrivera à faire des outils plus intelligents que l’homme (si ça arrive un jour).

Tout cela fait des sommes astronomiques, qui augmente de 50% cette année !

Il n’en reste pas moins que c’est une bulle spéculative.

On arrive donc à cette question :

L’explosion de la bulle serait-elle grave ?

  1. Jeff Bezos, fondateur d’Amazon dit que oui, c’est une bulle (il a raison à mon sens) mais il en minimise la portée en affirmant que c’est une bulle “industrielle” et pas spéculative, c’est à dire que les puces GPU et les datacenters construits resteront après l’explosion de la bulle, et donc on pourra utiliser ces “assets” pour construire la suite. Certes, mais la vitesse d’évolution des GPU est telle que ces puces très coûteuses auront perdu l’essentiel de leur valeur le temps qu’on sorte de l’explosion de la bulle…
  2. L’autre sujet préoccupant est que la bourse américaine ne grossit que grâce au “miracle” de la bulle spéculative de l’IA. Le Krach boursier de l’IA sera donc probablement un vrai gros krach.
  3. Mais comme l’empreinte écologique et énergétique de l’IA est monstrueuse, et difficilement compatible avec l’accord de Paris et toute la démarche liée au changement climatique et aux limites planétaires, il est possible que cela soit paradoxalement une bonne nouvelle…
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05.10.2025 à 06:00

Vélorutopia : Remerciements et Colophon

Tristan Nitot

Remerciements

Moment délicat que cette section, où je vais forcément oublier des tas de gens qui m’ont directement ou indirectement inspiré, aidé, fait réfléchir, voire changer de trajectoire.

À ma Maman, première relectrice, à mon père, qui m’a accompagné par l’esprit, à mon épouse, Bénédicte, qui m’a vu disparaître pour écrire cette chose et a dû se demander si je n’avais pas une maîtresse (non, promis !), à nos enfants Philippine et à Robin qui, chacun à leur manière, m’ont inspiré, la première par son sale caractère et son turbo-gauchisme et le second qui, au cours d’une longue promenade sur la plage, m’a fait comprendre à quel point il est important de faire communauté au delà des désaccords politiques. À mon frère Benjamin, créatif polymorphe, pour nos fructueux échanges. À ma cousine Sophie Nitot, qui a maquetté la couverture.

Les copines et copains du groupe de travail EROOM et Fresque des nouveaux récits : Sylviane Luong, Gwenaëlle Hirrien, Samia Kherrati, Morgane Eckert, Amandine Capelle, Olivier Marchand, Raphaël Lemaire.

Les collègues et amis d’OCTO Technology (ils se reconnaîtront), l’équipe O by Octo, et toutes les tribus qui abordent les sujets de logiciels libres, de communs, d’optimisation, de Green-IT, de numérique responsable, d’éco-conception, etc.

Les invités de mon podcast l’Octet Vert, ceux du podcast Numériques Essentiels 2030 de Frugarilla/OCTO, spéciale dédicace à Agnès Crépet, Bela Loto-Hiffler, Hélène Jacquemin, Romane Clément, Timothée Parrique, Thomas Bourgenot, Julie Orgelet, Marion Graeffly, Frédéric Bordage (forcément !) et Alexis Bonon.

Les auteurs dont le pionnier Ernest Callenbach (Ecotopia), Camille Leboulanger (Eutopia), et mes camarades Henri Loevenbruck (Pour ne rien regretter et J’irais tuer pour vous) et Ploum (Bikepunk) m’ont montré la voie, tout en allant beaucoup plus loin que moi, avec infiniment plus de talent et de patience. Il me faut aussi mentionner Jean-Bernard Pouy, auteur de Spinoza encule Hegel et créateur de la collection Le Poulpe.

Les personnalités qui, par leur discours public, m’ont influencées : Jean-Marc Jancovici, il y a plus de 20 ans et encore aujourd’hui, Nicolas Hulot, par sa démission en direct sur France Inter, qui fut un électrochoc et provoqua à cette occasion une nouvelle prise de conscience, Cyril Dion (Demain, la Convention Citoyenne pour le Climat, ses chroniques sur France Inter). Les scientifiques du climat et de la biodiversité, Jean Jouzel en tête, Christophe Cassou, Valérie Masson-Delmotte, Magali Reghezza-Zitt, et tous les autres.

Les journalistes comme Mathieu Vidard (La Terre au carré sur France Inter), Hervé Kempf (Reporterre, qui a eu le courage, après une de nos conversations, de supprimer les pubs du site !), Paloma Moritz et Salomé Saqué de Blast qui m’impressionnent par leur détermination et leur professionnalisme.

Toutes les communautés libristes, des communs numériques (ou pas), Valérie Peugeot en tête et les nombreux Mozilliens qui - comme Framasoft et les CHATONS - et le fédivers ont pu me montrer qu’une utopie en informatique, c’était contre toute attente possible. Spéciale dédicace à Goofy pour le coup de pouce au bon moment !

Toute la communauté cycliste, des vélotaffeurs, les maisons du vélo et autres ateliers vélos associatifs, l’Heureux-Cyclage, le Wiklou, qui m’ont inspiré par leur habileté, leur convivialité, leur générosité, leur accueil et tout particulièrement la communauté vélo de Mastodon.

Ce livre est un peu le vôtre, et les bêtises, bévues, approximations, exagérations, maladresses, contresens et fautes sont bien les miens !

Licence

Ce livre, Vélorutopia, est sous licence libre Creative Commons CC-BY par Tristan Nitot. Vous pouvez télécharger gratuitement le livre et le modifier, le redistribuer, tant que vous citez l’auteur, Tristan Nitot.

Colophon

La couverture (ses deux versions) est l’oeuvre de Sophie Nitot, avec des photos de Tristan Nitot.

La police de caractère utilisée pour la couverture est Pally. Elle est gratuite mais pas libre (zut !).

Il a été écrit en Août et Septembre 2025, pour l’essentiel en Normandie, dans le Calvados.


Table des matières

  1. Chapitre premier : Paris, 2051
  2. Chapitre 2 : La rencontre
  3. Chapitre 3 : En selle !
  4. Chapitre 4 : Électrique
  5. Chapitre 5 : Chouette, un nouveau téléphone !
  6. Chapitre 6 : Clamart, 2015
  7. Chapitre 7 : Allez-y sans nous dans votre dystopie de merde
  8. Chapitre 8 : Ma petite entreprise
  9. Chapitre 9 : La ferme
  10. Chapitre 10 : À bicyclette
  11. Chapitre 11 : À cheval
  12. Chapitre 12 : La mer, qu’on voit danser le long des golfes clairs
  13. Chapitre 13 : On dirait le Sud
  14. Chapitre 14 : ¿Por qué te vas?
  15. Chapitre 15 : Épilogue
  16. Remerciements et colophon

Ce document est sous licence CC-BY-SA Tristan Nitot

Texte intégral (1435 mots)

Remerciements

Moment délicat que cette section, où je vais forcément oublier des tas de gens qui m’ont directement ou indirectement inspiré, aidé, fait réfléchir, voire changer de trajectoire.

À ma Maman, première relectrice, à mon père, qui m’a accompagné par l’esprit, à mon épouse, Bénédicte, qui m’a vu disparaître pour écrire cette chose et a dû se demander si je n’avais pas une maîtresse (non, promis !), à nos enfants Philippine et à Robin qui, chacun à leur manière, m’ont inspiré, la première par son sale caractère et son turbo-gauchisme et le second qui, au cours d’une longue promenade sur la plage, m’a fait comprendre à quel point il est important de faire communauté au delà des désaccords politiques. À mon frère Benjamin, créatif polymorphe, pour nos fructueux échanges. À ma cousine Sophie Nitot, qui a maquetté la couverture.

Les copines et copains du groupe de travail EROOM et Fresque des nouveaux récits : Sylviane Luong, Gwenaëlle Hirrien, Samia Kherrati, Morgane Eckert, Amandine Capelle, Olivier Marchand, Raphaël Lemaire.

Les collègues et amis d’OCTO Technology (ils se reconnaîtront), l’équipe O by Octo, et toutes les tribus qui abordent les sujets de logiciels libres, de communs, d’optimisation, de Green-IT, de numérique responsable, d’éco-conception, etc.

Les invités de mon podcast l’Octet Vert, ceux du podcast Numériques Essentiels 2030 de Frugarilla/OCTO, spéciale dédicace à Agnès Crépet, Bela Loto-Hiffler, Hélène Jacquemin, Romane Clément, Timothée Parrique, Thomas Bourgenot, Julie Orgelet, Marion Graeffly, Frédéric Bordage (forcément !) et Alexis Bonon.

Les auteurs dont le pionnier Ernest Callenbach (Ecotopia), Camille Leboulanger (Eutopia), et mes camarades Henri Loevenbruck (Pour ne rien regretter et J’irais tuer pour vous) et Ploum (Bikepunk) m’ont montré la voie, tout en allant beaucoup plus loin que moi, avec infiniment plus de talent et de patience. Il me faut aussi mentionner Jean-Bernard Pouy, auteur de Spinoza encule Hegel et créateur de la collection Le Poulpe.

Les personnalités qui, par leur discours public, m’ont influencées : Jean-Marc Jancovici, il y a plus de 20 ans et encore aujourd’hui, Nicolas Hulot, par sa démission en direct sur France Inter, qui fut un électrochoc et provoqua à cette occasion une nouvelle prise de conscience, Cyril Dion (Demain, la Convention Citoyenne pour le Climat, ses chroniques sur France Inter). Les scientifiques du climat et de la biodiversité, Jean Jouzel en tête, Christophe Cassou, Valérie Masson-Delmotte, Magali Reghezza-Zitt, et tous les autres.

Les journalistes comme Mathieu Vidard (La Terre au carré sur France Inter), Hervé Kempf (Reporterre, qui a eu le courage, après une de nos conversations, de supprimer les pubs du site !), Paloma Moritz et Salomé Saqué de Blast qui m’impressionnent par leur détermination et leur professionnalisme.

Toutes les communautés libristes, des communs numériques (ou pas), Valérie Peugeot en tête et les nombreux Mozilliens qui - comme Framasoft et les CHATONS - et le fédivers ont pu me montrer qu’une utopie en informatique, c’était contre toute attente possible. Spéciale dédicace à Goofy pour le coup de pouce au bon moment !

Toute la communauté cycliste, des vélotaffeurs, les maisons du vélo et autres ateliers vélos associatifs, l’Heureux-Cyclage, le Wiklou, qui m’ont inspiré par leur habileté, leur convivialité, leur générosité, leur accueil et tout particulièrement la communauté vélo de Mastodon.

Ce livre est un peu le vôtre, et les bêtises, bévues, approximations, exagérations, maladresses, contresens et fautes sont bien les miens !

Licence

Ce livre, Vélorutopia, est sous licence libre Creative Commons CC-BY par Tristan Nitot. Vous pouvez télécharger gratuitement le livre et le modifier, le redistribuer, tant que vous citez l’auteur, Tristan Nitot.

Colophon

La couverture (ses deux versions) est l’oeuvre de Sophie Nitot, avec des photos de Tristan Nitot.

La police de caractère utilisée pour la couverture est Pally. Elle est gratuite mais pas libre (zut !).

Il a été écrit en Août et Septembre 2025, pour l’essentiel en Normandie, dans le Calvados.


Table des matières

  1. Chapitre premier : Paris, 2051
  2. Chapitre 2 : La rencontre
  3. Chapitre 3 : En selle !
  4. Chapitre 4 : Électrique
  5. Chapitre 5 : Chouette, un nouveau téléphone !
  6. Chapitre 6 : Clamart, 2015
  7. Chapitre 7 : Allez-y sans nous dans votre dystopie de merde
  8. Chapitre 8 : Ma petite entreprise
  9. Chapitre 9 : La ferme
  10. Chapitre 10 : À bicyclette
  11. Chapitre 11 : À cheval
  12. Chapitre 12 : La mer, qu’on voit danser le long des golfes clairs
  13. Chapitre 13 : On dirait le Sud
  14. Chapitre 14 : ¿Por qué te vas?
  15. Chapitre 15 : Épilogue
  16. Remerciements et colophon

Ce document est sous licence CC-BY-SA Tristan Nitot

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