On parle souvent à la place des enfants […]. Et puis parfois, quand ils basculent dans des rouages de violence ou d’oppression, on ne prend même plus le temps de faire semblant de leur poser la question, on fait les choix à leur place. Tamara Al Saadi, metteuse en scène
Nous vivons dans des sociétés qui se comprennent à travers la sexualité (…). Et c’est à travers la question du viol que nous interrogeons la justice, la réparation et la mémoire collective. Cette évolution est essentielle pour comprendre les débats d’aujourd’hui. Vous pouvez retrouver ce texte dans nos archives : Frédéric Worms, "Penser la violation : relations morales et protection publique", Esprit, février 2000.
En 2009, Arbab, un homme grand et mince de 35 ans, conduisait un pick-up dans la province du Darfour Nord, au sein d’un convoi rebelle entré au Soudan depuis le Tchad. À l’exception d’un petit cercle sur le pare-brise au travers duquel on pouvait voir la route, le véhicule était couvert de boue, jurant avec son uniforme parfaitement propre. Le convoi tentait de rester inaperçu des avions de chasse de l’armée soudanaise (ou SAF, Forces armées soudanaises), qui le bombardaient néanmoins
Vous avez grandi dans l’État de Géorgie à l’époque du mouvement des droits civiques. Est-ce là que vous avez compris que vous étiez de gauche ? Même si je l’ignorais à l’époque, parce que mes parents ne voulaient pas me faire peur, nous avons reçu des menaces de la part du Klu Klux Klan, parce que ma mère était très engagée dans le mouvement des droits civiques. Ce mouvement a fourni les principes de mes engagements politiques ultérieurs. Quand j’étais encore petite, ces
Souleymane Bachir Diagne, dans De langue à langue, vous proposez de mettre l’hospitalité de la traduction à l’épreuve de la domination coloniale1. Comment peut-on passer de la violence à l’hospitalité de la traduction ? Souleymane Bachir Diagne – Le fait que nous soyons à Fès me donne l’occasion, non seulement remercier ceux qui ont organisé cette rencontre et le public présent, mais également de dire combien je me réjouis de pouvoir, pour la première fois, avoir une conversation
Le 28 décembre 2024, les autorités afghanes ont ajouté une nouvelle mesure liberticide concernant les femmes : celles-ci ne doivent plus se tenir dans une pièce ayant une fenêtre donnant sur une autre maison ou une rue. Pourquoi ? « Le fait de voir des femmes travaillant dans des cuisines, dans les cours ou collectant de l’eau dans des puits peut engendrer des gestes obscènes », précise le document des talibans. Déjà, les petites filles ne peuvent suivre des cours au-delà de l’école