Jadis, on y voyait vertu. Avant d'obtenir pitance, les indigents devaient ressentir l'opprobre de la mendicité. On les obligeait à jouer des coudes devant les œuvres de charité, à patienter dans le froid sous l'œil méprisant des passants. Ainsi, ils chercheraient à s'extraire de leur condition. Nul ne défend plus cette « pédagogie de la honte ». Mais elle continue d'habiter ceux qui recourent au soutien alimentaire, au point que beaucoup préfèrent y renoncer.
Les coups de menton de l'exécutif et les brutalités policières témoignent de la fébrilité du pouvoir français. Et pour cause : la contestation de la réforme des retraites porte en germe celle de l'ordre social soutenu par le gouvernement.
Les livraisons devaient se limiter à du « matériel défensif ». Pour éviter l'escalade, pour empêcher une « confrontation directe entre l'OTAN et la Russie » synonyme, selon le président Joseph Biden, de « troisième guerre mondiale ». Un an après l'agression de l'Ukraine par la Russie, rien ne paraît pouvoir arrêter l'escalade des armes, qui tient désormais lieu de négociations.