Face aux clichés médiatiques et au mépris académique, une génération d’intellectuel·les issu·es des quartiers populaires a pris la parole et la plume. Leurs travaux, ancrés dans le vécu, mêlent sciences sociales, luttes et récits intimes. Ils rappellent que depuis le terrain des quartiers on produit du savoir, on écrit, on lutte.
C’est la double peine : les proches d’une victime de violences policières doivent subir à leur tour une violence judiciaire et médiatique quand elles veulent obtenir justice. La sœur d’Adama Traoré et la tante
de Souheil El Khalfaoui témoignent de leur lutte dans un climat dénué d’empathie.
À l’espace jeunesse Picasso, au cœur de la cité du même nom, un atelier a donné la parole à des enfants sur leur rapport aux forces de l’ordre. Entre récits personnels et aspirations, leurs témoignages mettent en lumière une relation complexe.
En 20 ans, le nombre annuel de décès imputables directement ou indirectement aux forces de l’ordre a plus que doublé. Les morts à la suite d’un contrôle ou d’une tentative de contrôle policier représentent un tiers de ce chiffre. Une forte augmentation inquiétante.