16.09.2025 à 12:01
Vincent Lequeux
Depuis l'invasion de l'Ukraine en 2022, l'organisation est de nouveau sous les feux de l'actualité. L'Otan, c’est l'Organisation du traité de l'Atlantique Nord. On l'appelle aussi Alliance Atlantique : elle regroupe des pays d'Amérique et d'Europe. Elle a été créée en 1949, au début de la guerre froide. Sa principale mission à l'époque était de […]
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Depuis l'invasion de l'Ukraine en 2022, l'organisation est de nouveau sous les feux de l'actualité. L'Otan, c’est l'Organisation du traité de l'Atlantique Nord. On l'appelle aussi Alliance Atlantique : elle regroupe des pays d'Amérique et d'Europe.
Elle a été créée en 1949, au début de la guerre froide. Sa principale mission à l'époque était de protéger l’Europe de l’Ouest contre la menace soviétique. Depuis les années 1990, elle a élargi ses missions, par exemple à la gestion de crises ou la lutte contre le terrorisme.
Le cœur du traité de l’Atlantique Nord, c’est son article 5 : si l'un des membres de l'Otan est attaqué, tous les autres doivent lui venir en aide. On appelle cela la clause de défense mutuelle.
Celle-ci a été utilisée une seule fois, en 2001 après les attentats du World Trade Center. Plusieurs pays dont la France ont alors envoyé des soldats en Afghanistan pour combattre les terroristes d’Al-Qaïda, en soutien aux États-Unis.
Depuis sa création, l’Alliance a grandi. Elle est passée de 12 pays fondateurs à 32 aujourd’hui. Outre les États-Unis et le Canada, tous sont en Europe, dont 23 dans l’Union européenne.
Quels sont aujourd’hui les missions de l'Otan ? La principale, c'est la dissuasion : la capacité à convaincre tout adversaire potentiel qu'attaquer un pays de l’Alliance lui reviendrait trop cher. Ce qui implique de conserver en permanence des capacités militaires, notamment nucléaires, pour décourager toute agression sur le sol européen.
Il y a donc des bases et des soldats de l'Otan dans plusieurs pays d'Europe. En particulier sur le flanc Est, à la frontière avec la Russie ou l"Ukraine. Les bataillons, comme ceux situés par exemple en Estonie ou en Roumanie, sont multinationaux et comprennent notamment des Français.
La deuxième grande mission de l'Alliance atlantique, c’est d'intervenir dans des crises extérieures. Elle l’a fait par exemple en Afghanistan au début des années 2000, et dans les Balkans au milieu des années 90.
Et l'Union européenne dans tout ça ? Elle intervient exclusivement au-delà de ses frontières, à travers sa politique de sécurité et de défense commune - la PSDC en jargon bruxellois. Et essentiellement pour des missions de maintien de la paix, de formation militaire ou d'assistance humanitaire.
Comme vient de l'illustrer le secrétaire général de l'Otan, Mark Rutte : pour la défense collective de l'Europe, c’est son organisation qui est en première ligne. L'Union européenne et l'Otan coopèrent toutefois dans de nombreux domaines. Par exemple en partageant leurs informations, en formant ensemble des militaires ukrainiens, ou en menant des exercices militaires conjoints.
Enfin, l'Europe cherche aussi à mieux se défendre seule. C'est ce que l'on appelle l’autonomie stratégique. L'idée, c’est de renforcer les capacités européennes de défense, sans se couper de l'Otan et de l’allié américain.
L'Alliance atlantique reste aujourd’hui indispensable pour préserver la paix et défendre l’Europe contre des agressions extérieures. Ce qui n’empêche pas le continent de vouloir réduire sa dépendance vis-à-vis de l'organisation, et peut-être aussi… des États-Unis.
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16.09.2025 à 10:31
Florian Chaaban
Face à une augmentation préoccupante des violences sexuelles et à un nombre très limité de poursuites judiciaires, le Conseil de l’Europe tire la sonnette d’alarme. Dans un rapport publié mardi 16 septembre, son Groupe d’experts sur la lutte contre la violence à l’égard des femmes et la violence domestique (Grevio) appelle la France à renforcer […]
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Face à une augmentation préoccupante des violences sexuelles et à un nombre très limité de poursuites judiciaires, le Conseil de l’Europe tire la sonnette d’alarme.
Dans un rapport publié mardi 16 septembre, son Groupe d’experts sur la lutte contre la violence à l’égard des femmes et la violence domestique (Grevio) appelle la France à renforcer sa protection des femmes et des mineures. Tout en reconnaissant certains progrès récents, il insiste sur la nécessité de mesures fortes et rapides.
Le Grevio se dit "particulièrement préoccupé" par le faible taux de poursuites en matière de violences sexuelles : 83 % des affaires sont classées sans suite et jusqu’à 94 % lorsqu’il s’agit de viols. Les experts exhortent les autorités françaises à améliorer les enquêtes, le recueil de preuves et à analyser les raisons de ces abandons. Ils recommandent aussi d’adopter une définition des violences sexuelles centrée sur l’absence de consentement libre.
Le rapport met également en lumière la vulnérabilité particulière des filles et des jeunes femmes : plus de la moitié des victimes recensées en 2022 et 2023 étaient mineures, selon l’Observatoire national des violences faites aux femmes. Les auteurs sont eux aussi souvent jeunes, certains étant influencés par des discours masculinistes qui se diffusent largement sur les réseaux sociaux.
Ce premier rapport thématique sur l’application par la France de la convention d’Istanbul souligne toutefois des progrès réalisés depuis le Grenelle des violences conjugales en 2019. Le Grevio salue notamment la mise en place des bracelets antirapprochement, de l’aide d’urgence pour les femmes quittant un conjoint violent, ainsi que du "pack nouveau départ" facilitant l’accès à un soutien rapide.
La convention d’Istanbul, adoptée par près de 40 pays et entrée en vigueur en 2014, fixe des normes contraignantes pour prévenir et sanctionner les violences faites aux femmes. Le Grevio, organe de suivi du Conseil de l’Europe - qui rassemble 46 États membres et veille à la protection de la démocratie et des droits humains - est chargé d’en contrôler la bonne application.
En mai 2024, l’Union européenne a adopté sa première directive européenne afin de protéger les femmes victimes de violences et d’harmoniser les sanctions contre leurs auteurs.
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15.09.2025 à 17:09
Florian Chaaban
Le 9 septembre 2024, la Commission européenne rendait public un rapport majeur sur le futur de la compétitivité européenne. Fruit d’un an de travail mené par l'ancien président de la Banque centrale européenne, Mario Draghi, ce document de 400 pages dresse un diagnostic sévère : l’Union accumule un retard préoccupant sur le plan économique et […]
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Le 9 septembre 2024, la Commission européenne rendait public un rapport majeur sur le futur de la compétitivité européenne. Fruit d’un an de travail mené par l'ancien président de la Banque centrale européenne, Mario Draghi, ce document de 400 pages dresse un diagnostic sévère : l’Union accumule un retard préoccupant sur le plan économique et technologique, tandis que sa croissance s’essouffle et que l’écart avec les grandes puissances se creuse.
Pour y répondre, l'Italien avance 170 recommandations destinées à replacer l’Europe sur la trajectoire du leadership mondial. Ce rapport, qui continue aujourd’hui de servir de guide – en témoignent la Boussole pour la compétitivité de l'UE dévoilée fin janvier 2025 et le pacte pour une industrie propre présenté par la Commission le 26 février suivant – s’inscrit dans une séquence plus large.
Quelques mois plus tôt, en avril 2024, une première alerte avait déjà été lancée par un autre Italien, Enrico Letta, qui avait remis au Conseil européen un rapport soulignant le décrochage de l’industrie européenne face à la Chine et aux États-Unis.
Les deux hommes partagent le même constat : le véritable nœud du problème réside dans la faiblesse de la productivité.
Premier constat du rapport : l’Europe souffre d’un déficit d’innovation structurel. Depuis les années 2000, l’UE a échoué à s’imposer dans les révolutions technologiques, investissant principalement dans des technologies déjà matures, quand États-Unis et Chine misaient sur les technologies de rupture comme l’intelligence artificielle. Entre 2017 et 2023, 70 % des modèles d’IA fondamentaux ont été développés outre-Atlantique, laissant l’UE loin derrière dans la compétition mondiale.
Ce retard se double d’une pénurie de compétences, liée au vieillissement démographique et à une "fuite des cerveaux" récurrente vers l’étranger : à la parution du rapport, trois instituts européens seulement figuraient dans le top 50 mondial, contre 21 pour les États-Unis. Un quart des entreprises européennes est confronté à des difficultés de recrutement, notamment pour répondre à l’essor des technologies propres et de la décarbonation, les offres d’emploi dans ce secteur ayant doublé entre 2019 et 2023.
Le rapport souligne aussi l’augmentation drastique des prix de l’énergie, aggravée par la crise ukrainienne et la volatilité des marchés, qui nuit gravement à la compétitivité industrielle européenne : en 2022, l’écart entre le prix de l’énergie le plus bas et le plus élevé a doublé, puis a progressé de 15 % en 2023. Les dépendances se multiplient : pour les matériaux critiques – dont la majorité provient de Chine, qui contrôle jusqu'à 70 % de la production mondiale de terres rares –, mais aussi pour les technologies essentielles.
Ainsi, 80 % des produits et services numériques utilisés en Europe sont fournis par des acteurs étrangers, et près de la moitié des semi-conducteurs mondiaux est produite à Taïwan. La fragmentation institutionnelle et le manque de coordination stratégique pèsent également lourdement, notamment dans les secteurs de la défense, du spatial ou du transport, chaque État membre privilégiant souvent une logique nationale au détriment de l’efficacité.
Pour Mario Draghi, l’Europe doit engager des transformations profondes et coordonnées afin de retrouver une dynamique de compétitivité. Le rapport chiffre les besoins de l’UE à 750 à 800 milliards d’euros d’investissement annuels pour combler l’écart et accompagner la transition verte et digitale. Il avance la création d’une "Union de la recherche et de l’innovation", la mise en place de plans nationaux de recherche coordonnés, le doublement du budget du Conseil européen de la recherche, et la promotion de l’excellence universitaire.
La création d'une agence européenne pour les projets technologiques de rupture, un mécanisme de financement plus favorable à l’innovation et une harmonisation des règles boursières font aussi partie des priorités.
Lors de son très scruté discours sur l'état de l'Union le 10 septembre 2025, la présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen, est longuement revenue sur l’ampleur du défi qui reste à relever pour l’Union, à la lumière du constat dressé dans le rapport Draghi.
Sur la base des principaux obstacles recensés dans le rapport - de l'énergie aux capitaux, des investissements à la simplification - la cheffe de l'exécutif européen a indiqué avoir mené des dialogues stratégiques avec des représentants de secteurs essentiels : "de l'automobile aux produits chimiques, de l'acier aux produits pharmaceutiques, de la défense à l'agriculture".
Dans chaque secteur, le message est le même. "Pour protéger les emplois, nous devons faciliter la vie des entreprises en Europe", a-t-elle martelé.
Un autre volet prioritaire concerne la formation : le rapport recommande la collecte de données fines et harmonisées sur les besoins en compétences, afin d’adapter l’offre de formation et de réagir rapidement à l’évolution des besoins, notamment dans les secteurs en croissance. Il insiste sur la nécessité de réformer la politique de concurrence pour mieux prendre en compte l’innovation dans les décisions ou dépasser les blocages autour des aides d’État, tout en promouvant l’aide européenne coordonnée pour les secteurs stratégiques.
Côté gouvernance, Mario Draghi propose de rationaliser l’acquis européen, de désigner un vice-président de la Commission chargé de la simplification - une demande entendue par l'exécutif européen avec un commissaire en charge de ce dossier dans le nouveau collège, le letton Valdis Dombrovskis - et de créer une nouvelle "banque d’évaluation" pour tester la pertinence des réglementations. Le rapport va jusqu’à recommander la généralisation du vote à la majorité qualifiée au Conseil, afin d’éviter les blocages provoqués par le veto d’un seul État membre et d’accélérer les réformes communes.
En matière d'énergie, Mario Draghi recommande d’accélérer la diversification des fournisseurs de gaz, de généraliser les achats groupés, d’encourager la conclusion de contrats à long terme (Power Purchase Agreements) pour renforcer la stabilité des prix, et de simplifier l’octroi de permis pour les infrastructures. Il soutient également la création d’une "union de l’énergie" avec une surveillance réglementaire centralisée et la possibilité de plafonner les revenus des producteurs à bas coûts en cas de crise. Le développement de nouvelles technologies nucléaires et la réduction des disparités fiscales entre États membres font partie des mesures structurelles proposées.
Pour les matériaux critiques, le rapport salue le Critical Raw Materials Act et propose d’agréger la demande européenne au sein d’une plateforme d’achats communs. Il prône en outre la création d’un marché unique du recyclage, des incitations financières pour les infrastructures de tri, un assouplissement des règles de concurrence et la constitution de "champions européens" dans le secteur.
Concernant les technologies propres, l'ancien président de la BCE préconise d’introduire des objectifs de diversification des approvisionnements par technologie, des quotas dans les marchés publics pour renforcer les achats européens, une simplification de l’accès au financement via le Fonds d’innovation, et un soutien accru à l’investissement privé par des garanties ou la création de fonds dédiés. Sur les industries à forte intensité énergétique, il souligne le rôle du MACF (mécanisme d’ajustement carbone aux frontières) et de l’intensification des soutiens financiers à l’innovation et à la décarbonation. La réduction de la charge administrative et l’accélération de l’accès à l’hydrogène bas-carbone sont jugées essentielles.
La politique numérique fait l’objet d’appels à la consolidation du marché européen des télécommunications, au développement de champions dans l’intelligence artificielle, le cloud et les semi-conducteurs, à la production de normes harmonisées et à l’adoption de programmes pour attirer et former les talents numériques. Un "Tech Skills Acquisition Programme" est notamment proposé, incluant visas, bourses et stages pour attirer chercheurs et jeunes diplômés dans l’Union.
Les secteurs de la défense et de l’espace sont aussi visés : invocation d’un regroupement de la demande d’équipements et d’une politique industrielle de défense commune, d’une réforme de la gouvernance spatiale et d’un Fonds spatial européen pour soutenir la filière.
Enfin, le rapport appelle à une intégration renforcée de l’industrie automobile autour d’un plan d’action européen coordonné et à la modernisation des transports, déblocage du financement du réseau transeuropéen (RTE-T), soutien au ferroviaire à grande vitesse et mobilisation d’outils pour financer la décarbonation des secteurs lourds comme l’aviation et le maritime.
Pour Mario Draghi, la compétitivité européenne dépend de la capacité du continent à dépasser la dispersion institutionnelle, à reconnaître l’urgence d’investir massivement dans l’innovation, la transition verte, le numérique, la défense et les infrastructures. Face à une mondialisation plus instable, le rapport préconise non seulement un sursaut collectif mais des décisions d’intégration et de solidarité financière inédites depuis la création de la monnaie unique. Reste à savoir si ses recommandations, qui prônent une Europe intégrée et capable d’innovation, sauront s’imposer dans les débats politiques à venir.
Selon le décompte effectué par le groupe de réflexion European Policy Innovation Council le 4 septembre 2025, sur l'ensemble des recommandations ciblées, seulement un peu plus de 11 % d'entre elles ont commencé à être mises en œuvre.
De la même manière, la Joint European Disruptive Initiative - une agence visant à faire émerger en Europe les technologies de rupture et qui vient de lancer un "Draghi Tracker" - ne se montre guère plus optimiste. Elle estime que seulement 14 % des préconisations ont commencé à être appliquées.
Le 22 août dernier, lors de la rencontre de Rimini en Italie, Mario Draghi a prononcé un discours très critique sur ce bilan. Il y a dressé un constat amer : "l’Union a cru que sa dimension économique s’accompagnait d’un pouvoir géopolitique et d’une influence dans les relations commerciales internationales. Cette année restera dans les mémoires comme celle où cette illusion s’est dissipée", avait-il déclaré.
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15.09.2025 à 12:50
Valentin Ledroit
De la maternelle à l’éducation des adultes, quatre établissements et associations français ont été distingués par la Commission européenne, le 15 septembre, dans le cadre du prix européen de l’enseignement innovant 2025 et du Label européen des langues. Face à la montée de la désinformation et au recul de la confiance dans les institutions, les […]
L’article Erasmus+ : des équipes enseignantes et des associations françaises primées pour leurs méthodes innovantes est apparu en premier sur Touteleurope.eu.
De la maternelle à l’éducation des adultes, quatre établissements et associations français ont été distingués par la Commission européenne, le 15 septembre, dans le cadre du prix européen de l’enseignement innovant 2025 et du Label européen des langues.
Face à la montée de la désinformation et au recul de la confiance dans les institutions, les projets primés, soutenus par Erasmus+, montrent comment l’éducation peut développer l’esprit critique, le plurilinguisme et l’inclusion. Les quatre lauréats français illustrent cette dynamique à travers des initiatives variées. Pour Nelly Fesseau, directrice de l’Agence Erasmus+ France / Éducation Formation : "Les prix européens de l’enseignement innovant et le Label européen des langues mettent en lumière des établissements dont les méthodes novatrices d’enseignement ont été nourries par des échanges Erasmus+ pour donner à leurs élèves et apprenants les moyens de s’ouvrir, de dialoguer et de participer activement à la vie citoyenne."
Créé en 2021 par la Commission européenne, le prix européen de l’enseignement innovant récompense chaque année des méthodes pédagogiques originales mises en œuvre dans le cadre du programme Erasmus+. Son objectif : mettre en lumière des équipes enseignantes qui, grâce à des échanges européens, contribuent à transformer les pratiques éducatives et à renforcer la participation citoyenne.
Initialement réservé à l’enseignement scolaire, le prix s’est élargi depuis 2025 à l’enseignement et la formation professionnels, ainsi qu’à l’éducation des adultes. Le Label européen des langues est désormais associé au prix européen de l’enseignement innovant, dont il devient la cinquième catégorie.
Chaque édition s’inscrit dans une thématique annuelle définie par la Commission européenne. Après le "bien-être et la santé mentale à l’école" en 2024, le thème 2025 met l’accent sur "l’éducation à la citoyenneté : participation démocratique, valeurs communes et engagement civique".
Les lauréats français recevront officiellement leur distinction lors de la Conférence annuelle Erasmus+, qui se tiendra le 2 décembre 2025 à Nanterre.
Le GIP FCIP Paris (Formation Continue et Insertion Professionnelle de l’Académie de Paris) est récompensé pour son projet CREA2 qui a permis à des enseignants et personnels périscolaires de suivre des formations immersives à Dublin afin de renforcer leurs compétences en anglais. L’objectif est de diffuser une culture bilingue dès la petite section, y compris dans des territoires prioritaires, en associant enseignants et animateurs.
"Ce prix est une reconnaissance du fort engagement des équipes qui prennent sur leur temps personnel pour se former", se félicite Mathilde Orieux, adjointe à la direction régionale académique des relations européennes au Rectorat de Paris.
Le Lycée agricole Beauregard (Villefranche-de-Rouergue) a mis en place, avec cinq autres lycées européens, des simulations de plaidoiries devant la Cour européenne des droits de l’homme. Ces travaux, menés avec des élèves de Première et Terminale, se sont conclus par une finale à Strasbourg. Une mallette pédagogique a même été créée pour permettre de reproduire cette expérience ailleurs.
Daniel Martin, enseignant en lettres et histoire, se réjouit : "Les projets européens ont permis aux élèves de découvrir l’esprit Erasmus+".
Depuis quinze ans, le Lycée professionnel Henri Senez d’Hénin-Beaumont permet à près de 150 élèves de bac pro chaque année, soit un quart des effectifs, de réaliser une mobilité professionnelle à l’étranger. Les résultats sont probants : 85 % des participants déclarent mieux connaître l’Union européenne à leur retour, et plus de la moitié affirment vouloir s’engager contre le racisme et la xénophobie.
Marc Telliez, ancien proviseur, souligne l’impact de cette distinction : "Dans une région souvent associée aux anciens bassins miniers et aux difficultés économiques, cette distinction nourrit notre fierté et illustre pleinement notre identité de lycée professionnel européen".
Basée dans le Val-d'Oise, l’association Crim’HALT est distinguée pour le projet ECOPASS, qui a mobilisé 27 participants (citoyens engagés, proches de victimes de la mafia, acteurs de la mémoire) dans le cadre d’actions menées en Italie, à Casal di Principe, ancien fief de la Camorra. Entre commémorations, ateliers et productions médiatiques (dont un podcast), les participants ont pu renforcer leur mobilisation contre la criminalité organisée et transformer leur engagement individuel en action collective.
"Erasmus+ a changé la donne pour Crim’HALT, permettant de faire venir à nous des gens venus d’horizons différents, ce qui nous a rendus plus forts", indique Fabrice Rizzoli, co-fondateur et président de l'association.
Par ailleurs, quatre autres projets ont également été distingués dans le cadre du Label européen des langues, soulignant la diversité des initiatives promouvant le plurilinguisme.
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15.09.2025 à 12:06
Hugo Palacin
Pour la deuxième fois en l'espace de quelques jours, la Russie a violé l'espace aérien européen lors d'une attaque dirigée contre l'Ukraine. Ce samedi 13 septembre, c'est la Roumanie qui en a fait les frais. Pendant près de 50 minutes, un drone russe a survolé l'est du pays, avant de se diriger vers l'Ukraine pour […]
L’article Guerre en Ukraine : un drone russe a survolé la Roumanie, quelques jours après une intrusion similaire en Pologne est apparu en premier sur Touteleurope.eu.
Pour la deuxième fois en l'espace de quelques jours, la Russie a violé l'espace aérien européen lors d'une attaque dirigée contre l'Ukraine. Ce samedi 13 septembre, c'est la Roumanie qui en a fait les frais. Pendant près de 50 minutes, un drone russe a survolé l'est du pays, avant de se diriger vers l'Ukraine pour frapper des infrastructures. Deux avions de combat roumains F-16, rejoints par deux avions Eurofighter Typhoon allemands, ont poursuivi ce drone.
Les avions roumains avaient reçu l'autorisation d'abattre le drone, "mais au moment où ils ont eu un contact direct, ils ont évalué les risques collatéraux et ont décidé de ne pas ouvrir le feu", indique le ministère des Affaires étrangères dans un communiqué. Bucarest a dénoncé un "acte inacceptable et irresponsable", convoquant par ailleurs l'ambassadeur de la Russie en Roumanie pour lui faire part de "sa vive protestation".
La Roumanie est ainsi le deuxième pays de l'Otan qui voit son espace aérien violé par un drone russe en l'espace de quelques jours seulement. Mercredi 10 septembre, la Pologne, elle aussi voisine de Kiev, avait vu 19 drones russes faire incursion dans son ciel, fait inédit depuis le début de l'invasion russe en Ukraine, débutée en février 2022. Des avions de combats européens ont ainsi dû abattre des engins ennemis au-dessus du territoire de l'UE. Des incursions qui n'ont toutefois fait aucune victime, ni dégât majeur.
Ces événements placent les pays d'Europe de l'Est en alerte maximale. Kaja Kallas, haute représentante de l'Union européenne pour les Affaires étrangères et la Politique de sécurité, a dénonce une "nouvelle violation inacceptable de la souveraineté d'un État membre de l'UE", dans un message posté sur le réseau social X. "Cette escalade imprudente et continue menace la sécurité régionale", a alerté la cheffe de la diplomatie européenne.
Ces provocations du Kremlin interviennent alors que Bruxelles prépare un 19e paquet de sanctions à l'encontre de Moscou. Celles-ci devraient notamment permettre de poursuivre la répression de la "flotte fantôme", que la Russie utilise pour contourner le plafonnement des prix du pétrole maritime, et d'accélérer la mise en œuvre de la feuille de route visant à mettre fin à tous les achats d'énergie russe d'ici à la fin de 2027, au plus tard.
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15.09.2025 à 11:14
Florian Chaaban
La Tamise "submergée par un océan de drapeaux britanniques et anglais. Union Jack et croix de Saint-Georges, devenus étendards du mouvement anti-immigration, [ont inondé] les rues du centre de Londres" samedi 13 septembre, entame France info. L'événement, "organisé par l'activiste d'extrême droite Tommy Robinson" [Euronews] et largement relayé dans la presse européenne, fait grand bruit. […]
L’article À Londres, une mobilisation record de l’extrême droite contre l’immigration est apparu en premier sur Touteleurope.eu.
La Tamise "submergée par un océan de drapeaux britanniques et anglais. Union Jack et croix de Saint-Georges, devenus étendards du mouvement anti-immigration, [ont inondé] les rues du centre de Londres" samedi 13 septembre, entame France info.
L'événement, "organisé par l'activiste d'extrême droite Tommy Robinson" [Euronews] et largement relayé dans la presse européenne, fait grand bruit. "C’est probablement la plus grande manifestation d’extrême droite jamais organisée au Royaume-Uni", a estimé auprès de la BBC Joe Mulhall, membre de l’association contre l’extrême droite Hope not Hate, relaie Ouest France.
"Les revendications, hétéroclites, ont porté aussi bien sur la liberté d’expression que sur le Premier ministre travailliste [Keir Starmer], appelé à démissionner. Mais l’immigration illégale est restée au premier plan du rassemblement", observe Le Monde.
Réunis sous le slogan "Unite the Kingdom" (Unir le Royaume), les manifestants ont mêlé "les ingrédients fondamentaux de l'extrême droite britannique : un appel direct aux sentiments patriotiques et [une forte hostilité] à l'immigration" [El País]. Avec cette mobilisation, "l'extrême droite britannique signe une démonstration de force dans un moment où le gouvernement britannique est au plus bas dans l'opinion et où le parti anti-immigration Reform UK [dirigé par Nigel Farage] est au sommet dans les sondages", souligne France info.
"L'ampleur de la manifestation a largement dépassé les estimations de la police, entraînant des affrontements tendus et parfois violents entre les manifestants et les forces de l'ordre" [The Guardian]. "La police métropolitaine a déclaré qu'au moins 25 personnes avaient été arrêtées et que 26 agents avaient été blessés, dont quatre gravement", complète le média britannique.
Présenté comme "islamophobe […] et ami de la Russie de [Vladimir] Poutine" [La Reppublica], l'organisateur de l'événement, Tommy Robinson (de son vrai nom Stephen Yakley-Lennon), s’est distingué par un discours virulent contre l’immigration.
"La manifestation a été associée à l'assassinat mercredi [10 septembre] de l'influenceur américain conservateur Charlie Kirk, dont on pouvait d'ailleurs voir le portrait dans les mains de certains militants samedi" [Les Echos].
Galvanisée, la foule a eu droit à un mot du milliardaire américain Elon Musk, qui s'est adressé à elle "par vidéoconférence et a évoqué 'l'érosion rapide de la Grande-Bretagne', avant d'appeler à la dissolution du Parlement britannique" [El País]. L’intervention de l'ancien membre de l'administration de Donald Trump représente "son intrusion la plus audacieuse à ce jour dans la politique britannique", remarque The Observer. "Éric Zemmour, le président du parti français Reconquête, est également intervenu", écrivent Les Echos, témoin de la portée du message défendu par l'extrême droite britannique.
Le Premier ministre britannique, Keir Starmer, a prévenu dimanche qu’il "ne permettrait pas que des personnes 'soient intimidées' à cause de 'leurs origines ou leur couleur de peau'" [Le Parisien]. "La Grande-Bretagne est une nation fièrement bâtie sur la tolérance, la diversité et le respect", a rappelé le chef du gouvernement.
Cette manifestation s'inscrit dans un contexte sensible, marqué par le récent accord migratoire franco-britannique. "Conclu en juillet dernier, il prévoit le renvoi en France de migrants arrivés au Royaume-Uni en traversant la Manche depuis les côtes françaises par 'small boats'" [BFM TV]. "Les premiers renvois de migrants par avion" doivent avoir lieu "[dès le] début de [cette] semaine", a indiqué à l'AFP une source aéroportuaire [Le Figaro].
Dans l'autre sens, "les premiers départs depuis la France auront lieu à compter de 'samedi prochain'", a informé le ministère français de l’Intérieur [Le Télégramme]. Selon ce dernier, "cela ne concernera pour le moment que quelques individus. On pourra interrompre l’accord si on ne s’y retrouve pas", est-il précisé, tenant compte du "côté encore très expérimental de cet accord".
Pour rappel, l'objectif de cet accord pilote, qui fonctionne sur le principe du "un pour un", "est d'exercer un effet dissuasif sur les traversées, d'une part en ouvrant une voie d'admission légale pour des personnes souhaitant rejoindre le Royaume-Uni, d'autre part en prévoyant la réadmission en France de ceux qui réussissent la traversée", affirme un décret paru le 11 août [BFM TV], qui souligne que les deux procédures "sont vouées à s'équilibrer à échéance régulière".
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