15.09.2025 à 12:50
Valentin Ledroit
De la maternelle à l’éducation des adultes, quatre établissements et associations français ont été distingués par la Commission européenne, le 15 septembre, dans le cadre du prix européen de l’enseignement innovant 2025 et du Label européen des langues. Face à la montée de la désinformation et au recul de la confiance dans les institutions, les […]
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De la maternelle à l’éducation des adultes, quatre établissements et associations français ont été distingués par la Commission européenne, le 15 septembre, dans le cadre du prix européen de l’enseignement innovant 2025 et du Label européen des langues.
Face à la montée de la désinformation et au recul de la confiance dans les institutions, les projets primés, soutenus par Erasmus+, montrent comment l’éducation peut développer l’esprit critique, le plurilinguisme et l’inclusion. Les quatre lauréats français illustrent cette dynamique à travers des initiatives variées. Pour Nelly Fesseau, directrice de l’Agence Erasmus+ France / Éducation Formation : "Les prix européens de l’enseignement innovant et le Label européen des langues mettent en lumière des établissements dont les méthodes novatrices d’enseignement ont été nourries par des échanges Erasmus+ pour donner à leurs élèves et apprenants les moyens de s’ouvrir, de dialoguer et de participer activement à la vie citoyenne."
Créé en 2021 par la Commission européenne, le prix européen de l’enseignement innovant récompense chaque année des méthodes pédagogiques originales mises en œuvre dans le cadre du programme Erasmus+. Son objectif : mettre en lumière des équipes enseignantes qui, grâce à des échanges européens, contribuent à transformer les pratiques éducatives et à renforcer la participation citoyenne.
Initialement réservé à l’enseignement scolaire, le prix s’est élargi depuis 2025 à l’enseignement et la formation professionnels, ainsi qu’à l’éducation des adultes. Le Label européen des langues est désormais associé au prix européen de l’enseignement innovant, dont il devient la cinquième catégorie.
Chaque édition s’inscrit dans une thématique annuelle définie par la Commission européenne. Après le "bien-être et la santé mentale à l’école" en 2024, le thème 2025 met l’accent sur "l’éducation à la citoyenneté : participation démocratique, valeurs communes et engagement civique".
Les lauréats français recevront officiellement leur distinction lors de la Conférence annuelle Erasmus+, qui se tiendra le 2 décembre 2025 à Nanterre.
Le GIP FCIP Paris (Formation Continue et Insertion Professionnelle de l’Académie de Paris) est récompensé pour son projet CREA2 qui a permis à des enseignants et personnels périscolaires de suivre des formations immersives à Dublin afin de renforcer leurs compétences en anglais. L’objectif est de diffuser une culture bilingue dès la petite section, y compris dans des territoires prioritaires, en associant enseignants et animateurs.
"Ce prix est une reconnaissance du fort engagement des équipes qui prennent sur leur temps personnel pour se former", se félicite Mathilde Orieux, adjointe à la direction régionale académique des relations européennes au Rectorat de Paris.
Le Lycée agricole Beauregard (Villefranche-de-Rouergue) a mis en place, avec cinq autres lycées européens, des simulations de plaidoiries devant la Cour européenne des droits de l’homme. Ces travaux, menés avec des élèves de Première et Terminale, se sont conclus par une finale à Strasbourg. Une mallette pédagogique a même été créée pour permettre de reproduire cette expérience ailleurs.
Daniel Martin, enseignant en lettres et histoire, se réjouit : "Les projets européens ont permis aux élèves de découvrir l’esprit Erasmus+".
Depuis quinze ans, le Lycée professionnel Henri Senez d’Hénin-Beaumont permet à près de 150 élèves de bac pro chaque année, soit un quart des effectifs, de réaliser une mobilité professionnelle à l’étranger. Les résultats sont probants : 85 % des participants déclarent mieux connaître l’Union européenne à leur retour, et plus de la moitié affirment vouloir s’engager contre le racisme et la xénophobie.
Marc Telliez, ancien proviseur, souligne l’impact de cette distinction : "Dans une région souvent associée aux anciens bassins miniers et aux difficultés économiques, cette distinction nourrit notre fierté et illustre pleinement notre identité de lycée professionnel européen".
Basée dans le Val-d'Oise, l’association Crim’HALT est distinguée pour le projet ECOPASS, qui a mobilisé 27 participants (citoyens engagés, proches de victimes de la mafia, acteurs de la mémoire) dans le cadre d’actions menées en Italie, à Casal di Principe, ancien fief de la Camorra. Entre commémorations, ateliers et productions médiatiques (dont un podcast), les participants ont pu renforcer leur mobilisation contre la criminalité organisée et transformer leur engagement individuel en action collective.
"Erasmus+ a changé la donne pour Crim’HALT, permettant de faire venir à nous des gens venus d’horizons différents, ce qui nous a rendus plus forts", indique Fabrice Rizzoli, co-fondateur et président de l'association.
Par ailleurs, quatre autres projets ont également été distingués dans le cadre du Label européen des langues, soulignant la diversité des initiatives promouvant le plurilinguisme.
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15.09.2025 à 12:06
Hugo Palacin
Pour la deuxième fois en l'espace de quelques jours, la Russie a violé l'espace aérien européen lors d'une attaque dirigée contre l'Ukraine. Ce samedi 13 septembre, c'est la Roumanie qui en a fait les frais. Pendant près de 50 minutes, un drone russe a survolé l'est du pays, avant de se diriger vers l'Ukraine pour […]
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Pour la deuxième fois en l'espace de quelques jours, la Russie a violé l'espace aérien européen lors d'une attaque dirigée contre l'Ukraine. Ce samedi 13 septembre, c'est la Roumanie qui en a fait les frais. Pendant près de 50 minutes, un drone russe a survolé l'est du pays, avant de se diriger vers l'Ukraine pour frapper des infrastructures. Deux avions de combat roumains F-16, rejoints par deux avions Eurofighter Typhoon allemands, ont poursuivi ce drone.
Les avions roumains avaient reçu l'autorisation d'abattre le drone, "mais au moment où ils ont eu un contact direct, ils ont évalué les risques collatéraux et ont décidé de ne pas ouvrir le feu", indique le ministère des Affaires étrangères dans un communiqué. Bucarest a dénoncé un "acte inacceptable et irresponsable", convoquant par ailleurs l'ambassadeur de la Russie en Roumanie pour lui faire part de "sa vive protestation".
La Roumanie est ainsi le deuxième pays de l'Otan qui voit son espace aérien violé par un drone russe en l'espace de quelques jours seulement. Mercredi 10 septembre, la Pologne, elle aussi voisine de Kiev, avait vu 19 drones russes faire incursion dans son ciel, fait inédit depuis le début de l'invasion russe en Ukraine, débutée en février 2022. Des avions de combats européens ont ainsi dû abattre des engins ennemis au-dessus du territoire de l'UE. Des incursions qui n'ont toutefois fait aucune victime, ni dégât majeur.
Ces événements placent les pays d'Europe de l'Est en alerte maximale. Kaja Kallas, haute représentante de l'Union européenne pour les Affaires étrangères et la Politique de sécurité, a dénonce une "nouvelle violation inacceptable de la souveraineté d'un État membre de l'UE", dans un message posté sur le réseau social X. "Cette escalade imprudente et continue menace la sécurité régionale", a alerté la cheffe de la diplomatie européenne.
Ces provocations du Kremlin interviennent alors que Bruxelles prépare un 19e paquet de sanctions à l'encontre de Moscou. Celles-ci devraient notamment permettre de poursuivre la répression de la "flotte fantôme", que la Russie utilise pour contourner le plafonnement des prix du pétrole maritime, et d'accélérer la mise en œuvre de la feuille de route visant à mettre fin à tous les achats d'énergie russe d'ici à la fin de 2027, au plus tard.
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15.09.2025 à 11:14
Florian Chaaban
La Tamise "submergée par un océan de drapeaux britanniques et anglais. Union Jack et croix de Saint-Georges, devenus étendards du mouvement anti-immigration, [ont inondé] les rues du centre de Londres" samedi 13 septembre, entame France info. L'événement, "organisé par l'activiste d'extrême droite Tommy Robinson" [Euronews] et largement relayé dans la presse européenne, fait grand bruit. […]
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La Tamise "submergée par un océan de drapeaux britanniques et anglais. Union Jack et croix de Saint-Georges, devenus étendards du mouvement anti-immigration, [ont inondé] les rues du centre de Londres" samedi 13 septembre, entame France info.
L'événement, "organisé par l'activiste d'extrême droite Tommy Robinson" [Euronews] et largement relayé dans la presse européenne, fait grand bruit. "C’est probablement la plus grande manifestation d’extrême droite jamais organisée au Royaume-Uni", a estimé auprès de la BBC Joe Mulhall, membre de l’association contre l’extrême droite Hope not Hate, relaie Ouest France.
"Les revendications, hétéroclites, ont porté aussi bien sur la liberté d’expression que sur le Premier ministre travailliste [Keir Starmer], appelé à démissionner. Mais l’immigration illégale est restée au premier plan du rassemblement", observe Le Monde.
Réunis sous le slogan "Unite the Kingdom" (Unir le Royaume), les manifestants ont mêlé "les ingrédients fondamentaux de l'extrême droite britannique : un appel direct aux sentiments patriotiques et [une forte hostilité] à l'immigration" [El País]. Avec cette mobilisation, "l'extrême droite britannique signe une démonstration de force dans un moment où le gouvernement britannique est au plus bas dans l'opinion et où le parti anti-immigration Reform UK [dirigé par Nigel Farage] est au sommet dans les sondages", souligne France info.
"L'ampleur de la manifestation a largement dépassé les estimations de la police, entraînant des affrontements tendus et parfois violents entre les manifestants et les forces de l'ordre" [The Guardian]. "La police métropolitaine a déclaré qu'au moins 25 personnes avaient été arrêtées et que 26 agents avaient été blessés, dont quatre gravement", complète le média britannique.
Présenté comme "islamophobe […] et ami de la Russie de [Vladimir] Poutine" [La Reppublica], l'organisateur de l'événement, Tommy Robinson (de son vrai nom Stephen Yakley-Lennon), s’est distingué par un discours virulent contre l’immigration.
"La manifestation a été associée à l'assassinat mercredi [10 septembre] de l'influenceur américain conservateur Charlie Kirk, dont on pouvait d'ailleurs voir le portrait dans les mains de certains militants samedi" [Les Echos].
Galvanisée, la foule a eu droit à un mot du milliardaire américain Elon Musk, qui s'est adressé à elle "par vidéoconférence et a évoqué 'l'érosion rapide de la Grande-Bretagne', avant d'appeler à la dissolution du Parlement britannique" [El País]. L’intervention de l'ancien membre de l'administration de Donald Trump représente "son intrusion la plus audacieuse à ce jour dans la politique britannique", remarque The Observer. "Éric Zemmour, le président du parti français Reconquête, est également intervenu", écrivent Les Echos, témoin de la portée du message défendu par l'extrême droite britannique.
Le Premier ministre britannique, Keir Starmer, a prévenu dimanche qu’il "ne permettrait pas que des personnes 'soient intimidées' à cause de 'leurs origines ou leur couleur de peau'" [Le Parisien]. "La Grande-Bretagne est une nation fièrement bâtie sur la tolérance, la diversité et le respect", a rappelé le chef du gouvernement.
Cette manifestation s'inscrit dans un contexte sensible, marqué par le récent accord migratoire franco-britannique. "Conclu en juillet dernier, il prévoit le renvoi en France de migrants arrivés au Royaume-Uni en traversant la Manche depuis les côtes françaises par 'small boats'" [BFM TV]. "Les premiers renvois de migrants par avion" doivent avoir lieu "[dès le] début de [cette] semaine", a indiqué à l'AFP une source aéroportuaire [Le Figaro].
Dans l'autre sens, "les premiers départs depuis la France auront lieu à compter de 'samedi prochain'", a informé le ministère français de l’Intérieur [Le Télégramme]. Selon ce dernier, "cela ne concernera pour le moment que quelques individus. On pourra interrompre l’accord si on ne s’y retrouve pas", est-il précisé, tenant compte du "côté encore très expérimental de cet accord".
Pour rappel, l'objectif de cet accord pilote, qui fonctionne sur le principe du "un pour un", "est d'exercer un effet dissuasif sur les traversées, d'une part en ouvrant une voie d'admission légale pour des personnes souhaitant rejoindre le Royaume-Uni, d'autre part en prévoyant la réadmission en France de ceux qui réussissent la traversée", affirme un décret paru le 11 août [BFM TV], qui souligne que les deux procédures "sont vouées à s'équilibrer à échéance régulière".
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