L'octogénaire est poursuivi pour "meurtre sur conjoint", a précisé David Touvet.
Le mis en cause a été présenté à un juge d'instruction et à un juge des libertés et de la détention jeudi dans la soirée, après une garde à vue émaillée de deux hospitalisations.
La première a eu lieu au cours de la première nuit de garde à vue, de mardi à mercredi, et la seconde jeudi, lorsqu'il a été "hospitalisé sous surveillance médicale renforcée" avant que son état ne soit jugé au final "compatible avec le déferrement".
Les faits se sont produits mardi en début d'après-midi, au domicile du couple dans cette commune de 5.000 habitants à la frontière allemande.
Le mis en cause, retraité, a tiré "à plusieurs reprises sur sa femme à l'aide d'un fusil de chasse à canons sciés", avait précisé à l'AFP le procureur de Sarreguemines, Olivier Glady, qui s'est ensuite dessaisi de l'enquête au profit du parquet de Metz, s'agissant d'un crime de sang.
L'homme avait lui-même appelé le 17 et a été interpellé dans la foulée, avait précisé à l'AFP une source proche de l'enquête.
Il avait déclaré avoir tiré sur son épouse, selon une source policière. En arrivant, les policiers ont découvert, devant la porte d'entrée de la maison, la victime, dont le corps présentait au moins deux plaies, au niveau de la tête et du buste. Elle est décédée sur place des suites de ses blessures.
Assis près du corps, le suspect se tenait mains levées, tout près d'un fusil de calibre 12 mm, selon cette même source. Durant sa garde à vue, l'octogénaire a reconnu avoir tiré à quatre reprise sur sa femme, après une dispute.
Au domicile, des cartouches et plusieurs armes blanches ont été saisies par les enquêteurs.
Le mis en cause ne présentait pas d'antécédents judiciaires et il n'y avait pas de plainte antérieure pour violences conjugales.
Selon les derniers chiffres officiels, 96 féminicides conjugaux ont été recensés par les forces de sécurité en France en 2023, sur 119 morts violentes au sein du couple.