flux Ecologie

SOS Forêt France défend une autre vision de la gestion forestière et de la filière Bois qui optimise les apports sociaux, écologiques et économiques des forêts à court et long terme.

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04.05.2025 à 14:24

SOS Foret France

Texte intégral (614 mots)

Pourquoi à Pau ? Parce que c’est dans les Pyrénées-Atlantiques que se prépare le comble de l’aberration climatique : au lieu de protéger les forêts, l’État autorise de nouveaux projets qui transformeraient les arbres en carburant… pour les avions.

Granulés, « bio » carburants… partout en France, la forêt est détruite pour produire toujours plus d’énergie alors qu’il faudrait au contraire l’économiser, tout en affirmant avec aplomb qu’il s’agit de décarboner le transport aérien (voir notre article).

En mobilisant la « ressource » forestière fragilisée, ces projets inutiles, dangereux, climaticides, vont réduire encore plus le puits de carbone forestier déjà divisé par deux. SOS Forêt France vous appelle à rejoindre cette manifestation nationale, une grande marche activiste, familiale et festive.

Le programme

  • 9h30-12h30 : village associatif au parc Beaumont (kiosque)
  • 12h30-15h : casse-croûte militant. Plusieurs options de restauration (cantine solidaire « La faim du mois », Les Trois Mères, plancha…) seront proposées aux militants présents. Un point presse sera organisé à 13h30.
  • 15h pile : départ du parc Beaumont de la grande marche à travers Pau !
  • Fin d’après-midi : retour au parc Beaumont, pour conclure avec une animation musicale offerte par Kalune !

🌳 Dress code forestier : parez-vous de vos plus belles branches et coiffures fleuries !

L’article Le 14 juin, toutes et tous à Pau pour les forêts vivantes ! est apparu en premier sur SOS forêt France.

30.04.2025 à 16:23

SOS Foret France

Texte intégral (3013 mots)

Au mépris de la décision de Justice qui avait donné raison aux opposants à la centrale électrique de Gardanne (voir notre article ici), le gouvernement a permis en janvier dernier à l’industriel de redémarrer la production. Dites non à la politique du fait accompli et participez à l’enquête publique !

Après plusieurs années de luttes juridiques et de manifestations, ensemble, nous avons obtenu que le Conseil d’État annule l’autorisation d’exploiter la centrale (Convergence écologique du Pays de Gardanne (CEPG), association membre de SOS Forêt France, était au nombre des requérants).

À la suite de cette décision, la cour administrative d’appel de Marseille a ordonné une nouvelle étude des Impacts directs et indirects. Une nouvelle enquête publique devait se dérouler dans un délai d’un an sur 324 communes dont les forêts sont concernées par l’approvisionnement en bois de la centrale de Gardanne.

Plutôt que respecter la décision du tribunal et organiser cette enquête publique dans les délais, le gouvernement a délivré en janvier 2025 une autorisation d’exploiter à l’industriel. Il lui a même octroyé une nouvelle aide de 800 millions d’euros !

Comme pour l’autoroute A69, dont les travaux étaient menés à grande vitesse alors qu’il semblait évident que le projet ne respectait pas la législation environnementale (et pour preuve, il a été annulé en le 27 février 2025 par décision du tribunal administratif de Toulouse), le gouvernement tente donc de nous mettre devant le fait accompli.

Aujourd’hui, seule une participation massive à l’enquête publique qui se tiendra du 5 mai au 6 Juin 2025 inclus et une large mobilisation avec les associations qui luttent localement peuvent faire reculer cette machine à réduire les forêts en cendres.

Depuis le 4 mars 2025, RTE a interrompu à treize reprises l’activité des parcs éoliens et solaires, en les dédommageant d’une importante compensation financière, pour cause de surproduction d’électricité. Mais il n’a pas été question d’interrompre la production de Gardanne, alors que :

cette centrale participe à la destruction de forêts. En quelques minutes elle brûle des arbres qui ont mis des dizaines d’années à pousser. En plus des forêts françaises fortement impactées, une partie du bois est importé du Brésil (souvent cultivé avec des herbicides et des pesticides), d’Italie, d’Espagne et d’autres pays ;
cette usine relève d’une aberration économique : l’exploitant a obtenu un financement de 800 millions afin de rendre le projet rentable (pour son propriétaire) les huit prochaines années. Ainsi de l’argent public va permettre à GazalEnergie, un acteur privé, de réaliser des bénéfices et tout cela pour un prix du kWh produit 4 à 5 fois plus élevé que le prix du marché ;
cette centrale brûle des arbres pour rien ! Elle n’atteint que 23 % de rendement (chiffre de GazelEnergie). 77 arbres sur 100 sont donc brulés sans produire d’énergie utile et sont uniquement source de réchauffement climatique ;
elle prive la puissance publique et l’économie locale d’autres emplois réellement écologiques qui pourraient être créés avec l’argent donné à l’industriel : agriculture, chauffe-eaux solaire, économies d’énergie, isolation, bâtiments bioclimatiques, réemploi, etc.
Vous habitez l’une des 324 communes (voir liste ci-dessous) réparties sur 16 départements et 3 régions (Provence-Alpes-Côte d’Azur, Occitanie et Auvergne-Rhône-Alpes) et directement visées car susceptibles d’approvisionner la centrale ? Participez ! Vous êtes les premier·es concerné·es : ce sont les forêts près de chez vous qui risquent de disparaître pour alimenter la centrale.
Vous habitez ailleurs mais avez un ami, un cousin, une grand-tante ou un petit-neveu dans l’une des communes concernées ? Alertez-les ! Les contributions déposées par les personnes géographiquement proches de l’objet de l’enquête publique sont importantes.
Vous ne connaissez personne dans l’une des communes concernées ? Partagez cet article et… participez ! Vous pouvez aussi contribuer : l’impact de cet usine sur la biodiversité et le climat nous concernent toutes et tous.

Comment participer

L’enquête publique démarrera le 5 mai et se tiendra jusqu’au 6 juin. Les documents seront disponibles sur le site du registre numérique ici à partir du 5 mai. Il sera aussi possible d’y déposer une contribution.

Si les contributrices et contributeurs souhaitent déposer physiquement leur contribution, il pourront le faire dans l’une des quinze communes désignées par l’arrêté inter-préfectoral : Meyreuil, Gardanne, Bouc-Bel-Air, Fuveau, Aix-en-Provence, Saint-Rémy-de-Provence, Les Mées, Serres, Bagnols-sur-Cèze, Alès, Béziers, Florac-Trois-Rivières, Brignoles, Carpentras et Apt.

Rencontrer personnellement les commissaires-enquêtrices et enquêteurs sera possible aussi dans ces 15 communes aux dates déterminées par le même arrêté inter-préfectoral.

Besoin d’aide ? Vous pouvez contacter Convergence écologique du Pays de Gardanne, l’association membre de SOS Forêt qui lutte depuis 12 ans contre cette horreur écologique, en envoyant un message à cepg@lilo.org

Les 324 communes concernées par l’approvisionnement de Gardanne

Région Provence-Alpes-Côte d’Azur

Alpes de Haute-Provence : Simiane-la-Rotonde, Allons, Archail, Aubenas-les-Alpes, Aubignosc, Banon, Barcelonnette, Barrême, Ganagobie, La Rochegiron, Les Mées, Montsalier, Oppedette, Redortiers, Vachères.

Hautes-Alpes : Aspremont, Aspres-sur-Buëch, Barcillonnette, Chabestan, Chanousse, Châteauneuf-d’Oze, Châteauvieux, Étoile-Saint-Cyrice, Forest-Saint-Julien, Furmeyer, Garde-Colombe, La Bâtie-Montsaléon, La Faurie, Le Saix, Méreuil, Montclus, Montjay, Montmaur, Nossage-et-Bénévent, Orpierre, Poligny, Rabou, Sainte-Colombe, Saléon, Savournon, Serres, Sigottier, Veynes.

Alpes Maritimes : Cabris

Bouches-du-Rhône : Aix-en-Provence, Allauch, Aubagne, Barbentane, Beaurecueil, Belcodène, Bouc-Bel-Air, Cabriès, Cadolive, Carnoux-enProvence, Charleval, Châteauneuf-le-Rouge, Châteauneuf-les-Martigues, Châteaurenard, Cornillon-Confoux, Coudoux, Éguilles, Eygalières, Fontvieille, Fuveau, Gardanne, Grans, Graveson, Gréasque, La Bouilladisse, La Fare-les-Oliviers, La Penne-sur-Huveaune, Lamanon, Lambesc, Lançon-Provence, Le Rove, Le Tholonet, Les Baux-de-Provence, Les Pennes-Mirabeau, Mas-Blanc-des-Alpilles, Maussane-les-Alpilles, Meyreuil, Mimet, Miramas, Mouriès, Noves, Paradou, Peynier, Peypin, Plan-de-Cuques, Port-de-Bouc, Rognac, Rognes, Saint-Cannat, Saint-Chamas, Saint-Étienne-du-Grès, Saint-Marc-Jaumegarde, Saint-Martin-de-Crau, Saint-Mitre-les-Remparts, Saint-Rémy-de-Provence, Saint-Savournin, Saint-Victoret, Septèmes-les-Vallons, Simiane-Collongue, Velaux, Venelles, Vernègues, Vitrolles.

Var : Aups, Bargème, Brignoles, Brue-Auriac, Cabasse, Forcalqueiret, Fox-Amphoux, La Garde, Montferrat, Ollioules, Salernes, Sillans-la-Cascade, Tavernes, Varages.

Vaucluse : Althen-des-Paluds, Apt, Aubignan, Auribeau, Avignon, Beaumes-de-Venise, Beaumettes, Bédarrides, Buoux, Cabrières-d’Avignon, Caromb, Carpentras, Caseneuve, Castellet, Caumont-sur- Durance, Cavaillon, Gargas, Gignac, Gordes, Goult, Joucas, Lacoste, Lagarde-d’Apt, Le Thor, Lioux, Méthamis, Monieux, Monteux, Morières-lès-Avignon, Murs, Orange, Richerences, Roussillon, Rustrel, Saignon, Saint-Christol, Saint-Martin-de-Castillon, Saint-Pantaléon, Saint-Saturnin-lès-Apt, Sarrians, Sivergues, Sorgues, Vedène, Velleron, Viens, Villars.

Région Auvergne-Rhône-Alpes

Ardèche : Aubenas, Chambonas, Colombier-le-Cardinal, Labatie-d’Andaure, Les Salelles.

Drôme : Alixan, Ancône, Bellegarde-en-Diois, Charens, Jonchères, Miscon, Rottier, Marches, Valence.

Isère : Aoste, La Garde, Montferrat, Varces-Allières-et-Risset.

Région Occitanie

Ariège : Le Vernet

Aude : Armissan, Bages, Carcassonne, Castelnaudary, Moussan, Saint-Marcel-sur-Aude, Salles-d’Aude, Vinassan.

Aveyron : Roquefort-sur-Soulzon

Gard : Aigaliers, Alès, Allègre-les-Fumades, Aubussargues, Bagnols-sur-Cèze, Baron, Belvézet, Bessèges, Blauzac, Boissières, Bordezac, Boucoiran-et-Nozières, Bouquet, Bragassargues, Brouzet-lès-Alès, Calvisson, Cassagnoles, Caveirac, Cendras, Clarensac, Collorgues, Combas, Congénies, Connaux, Corbès, Cornillon, Crespian, Euzet, Flaux, Fons, Gaujac, Goudargues, La Bastide-d’Engras, La Bruguière, La Capelle-et-Masmolène, La Grand-Combe, La Roque-sur-Cèze, La Vernarède, Langlade, Le Martinet, Le Pin, Les Salles-du-Gardon, Lirac, Maruéjols-lès-Gardon, Méjannes-le-Clap, Meyrannes, Molières-sur-Cèze, Moulézan, Nages-et-Solorgues, Navacelles, Ners, Orthoux-Sérignac-Quilhan, Peyremale, Portes, Potelières, Pougnadoresse, Pouzilhac, Ribaute-les-Tavernes, Rivières, Rochefort-du-Gard, Rochegude, Sabran, Saint-André-d’Olérargues, Saint-Côme-et- Maruéjols, Saint-Dionisy, Saint-Florent-sur-Auzonnet, Saint-Jean-du-Pin, Saint-Just-et-Vacquières, Saint- Laurent-la-Vernède, Saint-Pons-la-Calm, Saint-Privat-de-Champclos, Saint-Quentin-la-Poterie, Saint-Sébastien-d’Aigrefeuille, Saint-Siff ret, Saint-Victor-la-Coste, Sanilhac-Sagriès, Sauzet, Saze, Serviers-et-Labaume, Seynes, Tharaux, Théziers, Valliguières, Verfeuil.

Hérault : Autignac, Bassan, Béziers, Boujan-sur-Libron, Bouzigues, Causses-et-Veyran, Caux, Cazedarnes, Cazouls-lès-Béziers, Cébazan, Corneilhan, Creissan, Fouzilhon, Fozières, Frontignan, Gabian, Laurens, Lieuran-lès-Béziers, Lignan-sur-Orb, Maraussan, Montblanc, Murviel-lès-Béziers, Nissan-lez-Enserune, Pézenas, Puisserguier, Quarante, Roujan, Saint-Christol/Entre-Vignes, Saint-Thibéry Servian, Tourbes, Valergues.

Lozère : Atlier, Badaroux, Cubiérettes, Cultures, Saint-André-de-Lancize, Sainte-Hélène, Saint-Hilaire-de-Lavit, Saint-Michel-de-Dèze, Saint-Privat-de-Vallongue, Saint-Saturnin, Ventalon en Cévennes, Villefort.

Pyrénées-Orientales : Bages

SOS Forêt s’oppose à « une politique énergétique européenne misant sur le tout bois énergie, facteur d’aggravation des crises écologiques, et qui condamne par avance toute possibilité de gestion forestière durable ». (Préambule)
« La politique de séparation des fonctions dans l’espace, l’intensification de la production partout avec surexploitation locale (décapitalisation, prélèvement supérieur à l’accroissement) et l’extraction des souches et rémanents de coupes doivent être suspendus d’urgence, et évalués sur les plans écologique, économique, social, mais aussi juridique, vis-à-vis du Code forestier et du Code de l’Environnement (dont les Directives Oiseaux et Habitats définissant le réseau européen Natura 2000). » (Proposition 2)
« L’isolation des bâtiments et les économies d’énergie dans tous les domaines doivent être la priorité de la politique énergétique. Les politiques publiques doivent conditionner leurs aides financières dans le domaine énergétique à la maîtrise préalable de la consommation d’énergie. Tout projet industriel, en particulier bois-énergie, doit être disqualifié s’il est sans rapport avec la ressource forestière d’un territoire et n’assure pas un bilan écologique et énergétique optimal, et n’est pas alimenté préférentiellement en produits connexes de scieries. Une relocalisation dans les territoires et le développement de petites unités de production d’énergie en co-génération proches de la ressource est l’alternative principale à promouvoir. » (proposition 10).

L’article Dites NON à la centrale de Gardanne : participez à l’enquête publique à partir du 5 mai ! est apparu en premier sur SOS forêt France.

07.04.2025 à 13:13

Marie-Anne Guillemain

Texte intégral (1561 mots)

Des entreprises n’hésitent pas à mentir pour pousser les propriétaires forestiers à vendre leurs parcelles ou à couper leurs arbres. C’est notamment le cas en Morvan, où 12 organisations, dont celles réunies dans le collectif SOS Forêt Bourgogne, dénoncent ce démarchage abusif et demandent l’interdiction de cumuler des activités de conseil et de marchand de bois.

« Votre forêt dépérit ». « Votre forêt va passer en zone Natura 2000. Vous ne pourrez plus rien faire ». Face à ces propos alarmistes, beaucoup de propriétaires forestiers, acceptent de suivre les « conseils » prodigués par les démarcheurs : vendre ou couper, d’autant que les conseilleurs peuvent aussi être acheteurs et prestataires de travaux forestiers.

Pourtant, nombre de parcelles visées par cette prédation ne sont pas du tout dans un état de dépérissement et le fait d’être dans une zone Natura 2000 n’empêche absolument pas de prélever du bois. Les organisations de défense de la forêt, dont celles réunies au sein de SOS Forêt Bourgogne, mènent une campagne d’information auprès des propriétaires forestiers pour les alerter sur ces pratiques abusives.

Les petits propriétaires forestiers n’étant pas tenus en dessous de 20 hectares de faire valider un Plan de gestion par le CNPF et les coupes rases n’étant soumises à aucune autorisation en-dessous d’un seuil départemental (quatre hectares dans la Nièvre1) sont trop peu informés. Les organisations qui alertent sur les pratiques mensongères sont, elles, désintéressées. Elles conseillent vivement aux propriétaires, avant de vendre ou d’accepter que leurs arbres soient coupés, de prendre un deuxième avis, par exemple en les contactant ou en se tournant vers les services publics compétents.

Surtout, elles demandent qu’il ne soit plus possible pour une même entreprise de conseiller et d’acheter. Nous relayons leur appel pour qu’une loi prévoyant cette interdiction de cumul soit votée rapidement. Le texte en est déjà rédigé. Il figurait sous l’article 11 dans la proposition de loi transpartisane déposée à l’Assemblée nationale avant la dissolution.

Pour garantir l’indépendance du conseil forestier vis-à-vis du secteur marchand du bois, le Code forestier (article L. 332-6) doit être modifié.

Voici sa rédaction actuelle :

« Un organisme de gestion et d’exploitation forestière en commun a pour activité principale la mise en valeur des forêts de ses adhérents par la mise en commun de moyens humains et matériels permettant l’organisation de la gestion sylvicole, la récolte et la commercialisation des produits forestiers, notamment en vue de l’approvisionnement des industries de la transformation du bois.
Son statut juridique et les conditions de son agrément sont fixés par décret. »

Et voici ce que proposait l’article 11 de la proposition de loi « Proposition de loi « relative à l’adaptation de la politique forestière et des milieux forestiers face au changement climatique », déposée le 21 novembre 2023 :

« Un organisme de gestion et d’exploitation forestière en commun a pour activité principale la mise en valeur des forêts de ses adhérents par la mise en commun de moyens humains et matériels permettant l’organisation de la gestion sylvicole. Il ne peut acheter directement ou indirectement les bois issus des forêts qu’ils gèrent sous mandat de gestion. Son statut juridique et les conditions de son agrément sont fixés par décret. »

Le communiqué intégral

L’association Autun Morvan Écologie, l’association Sauvegarde du Massif d’Uchon (SaMU) et les membres du Collectif SOS Forêt Bourgogne* engagés dans la défense et la préservation des forêts souhaitent alerter les propriétaires forestiers sur certaines pratiques de démarchage observées récemment.

Nous avons été informés de démarchages insistants auprès de petits propriétaires forestiers, utilisant des arguments parfois trompeurs. L’objectif de ces démarchages est soit l’acquisition de forêts, soit la proposition de coupes de bois. Les discours tenus auprès des propriétaires évoquent notamment le projet d’extension des zones Natura 2000 comme une future contrainte qui empêcherait les propriétaires de gérer librement leurs arbres et forêts. De plus, il est souvent prétendu que les forêts sont en mauvais état, incitant ainsi à une exploitation rapide et intensive.

Ces pratiques mensongères peuvent induire en erreur les propriétaires, souvent vulnérables face à des informations alarmistes. Si un terme n’est pas mis à ces comportements, nous craignons une multiplication de décisions précipitées, telles que des coupes à blanc, au détriment d’une gestion sylvicole durable respectueuse des forêts et des écosystèmes forestiers.

Nous appelons à la vigilance et encourageons les propriétaires à se renseigner auprès des services compétents** et des organisations locales de protection de la forêt avant de prendre des décisions concernant leurs parcelles.

Nous demandons au Parlement – à nos députés et sénateurs – de mettre fin au cumul et conflit d’intérêt entre les activités de gestion des forêts et de commercialisation du bois.

Une gestion forestière responsable et éclairée est indispensable pour préserver la santé et la résilience de nos forêts, et pour protéger notre patrimoine naturel et paysager et nos puits de carbone naturels.

* Adeny, Adret Morvan, Arpent, FNE Bourgogne, GF du Chat Sauvage, GF de Sauvegarde des feuillus du Morvan, La Bresseille, Les amis de notre forêt au Duc, le Snupfen, Yonne Nature Environnement.
** CRPF (Centre Régionale de la Propriété Forestière), Parc du Morvan

  1. Pour 12 communes sur les 133 du PNR Morvan, ce seuil est abaissé à 2 hectares. ↩

L’article Démarchage abusif auprès des propriétaires forestiers est apparu en premier sur SOS forêt France.

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