16.12.2025 à 08:00
Rencontre avec Azadî autour du livre « Leçon Kurdes. Les damnés des montagnes » à l'AERI le 17 décembre.
Rencontre avec Azadî autour du livre « Leçon Kurdes. Les damnés des montagnes » à l'AERI le 17 décembre.
Pour notre prochain Café Libertaire, nous recevrons Azadî autour de son livre « Leçon Kurdes. Les damnés des montagnes » aux éditions La fabrique.
Ensemble, nous aborderons les luttes du peuple kurde, passées et futures.
Alors qu'elle peine à trouver en France un juste écho, ce livre montre combien la lutte des Kurdes pour la préservation de leur langue, de leur culture et de leurs droits offre un exemple de résilience révolutionnaire et un horizon de paix décolonial.
Rendez-vous mercredi 17 décembre 19h30 à l'AERI
57 Rue Etienne Marcel 93100 Montreuil

16.12.2025 à 08:00
Alors que des organes de la presse bourgeoise (Libé) et indépendante (Streetpress) proposent, chacun à leur façon, des cartes des groupes d'extrême droite, reprenant ce que nous avions commencé à faire dès 2022, nous avons réfléchi à ce qu'une nouvelle version de la nôtre pourrait apporter. Nous avons garder l'idée d'un document qui puisse être imprimé et partagé facilement, mais en proposant deux cartes distinctes : d'une part les groupes radicaux locaux et d'autre part le RN et les autres partis ou personnalités d'extrême droite institutionnelle. Le but n'est pas de viser l'exhaustivité, mais au contraire de proposer une sélection afin de permettre une vision la plus claire possible sur la situation présente.
Alors que des organes de la presse bourgeoise (Libé) et indépendante (Streetpress) proposent, chacun à leur façon, des cartes des groupes d'extrême droite, reprenant ce que nous avions commencé à faire dès 2022, nous avons réfléchi à ce qu'une nouvelle version de la nôtre pourrait apporter. Nous avons garder l'idée d'un document qui puisse être imprimé et partagé facilement, mais en proposant deux cartes distinctes : d'une part les groupes radicaux locaux et d'autre part le RN et les autres partis ou personnalités d'extrême droite institutionnelle. Le but n'est pas de viser l'exhaustivité, mais au contraire de proposer une sélection afin de permettre une vision la plus claire possible sur la situation présente.
Chaque révision de notre carte de l'implantation locale des mouvements d'extrême droite est l'occasion de collectivement questionner notre apport à la compréhension et à la lutte antifasciste. En effet, il y a désormais dans les médias pléthore d'infographies pour dresser un panorama des groupuscules nationalistes de France. Notre objectif est de prendre un instantané de la situation à un moment donné, en essayant de coller au plus près de la place réelle occupée par ces groupes dans le paysage politique de chaque région. Il ne vise pas un recensement exhaustif de ces mouvements, qui certes se multiplient mais souvent disparaissent aussi vite qu'ils sont apparus. On prend soin d'écarter les coquilles vides ou inactives, et d'intégrer ceux qui ont une activité réelle de terrain, même si la frontière est parfois ténue, tant une bonne partie de leurs actions sont pensées pour les médias et les réseaux sociaux, qui offrent un effet loupe.
[...]


PDF disponible au téléchargement sur le site de La Horde
16.12.2025 à 08:00
Dans la lancée des actions autonomes menées contre la Nuit du Bien Commun, des lutins antifascistes ont rendu visite aux Folies Bergères la nuit du 11 décembre. Cette salle, appartenant au vieux racelard Bolloré, a récemment accueilli Stérin le Vilain, pour un gala finançant le fascisme. Hors de question pour nos joyeux lutins de laisser cette salle de sale fascistes immaculée ! Parmi la nouvelle déco « Pétain à Vichy, Stérin aux folies », avec un supplément oeuf pourri !
En continuant leur balade, les lutins sont tombéEs sur la Maison du Bien Commun, déguisée en maison Duroc. Celle-ci prétend accueillir des associations apolitiques et aconfessionnelles, alors même qu'elles sont réactionnaires et bien souvent racistes.
Cette année, faites comme les lutins : ne soyez pas sages ! Il reste tellement de lieux à repeindre, avec rage ...
Soutien aux camarades, arrêtéEs lors de la nuit du bien commun,
et à tousTEs les autres !
Action Lutine Antifasciste


PS : Comment devenir unE lutinE en 5 étapes
1. Repérez un lieu de fachos grâce aux super plans qui traînent déjà sur Internet
2. Baladez-vous dans le quartier pour voir où sont les éléments qui peuvent vous observer, et repérez le lieu optimal pour enfiler son costume de lutin
3. Équipez-vous d'outils décoratifs et apprenez le chemin par coeur
4. Renseignez-vous sur les risques, au cas où votre soirée soit perturbée
5. Ne prenez pas vos téléphones pour profiter du moment,
et ça y est, vous pouvez partir vous amusez !
Dans la lancée des actions autonomes menées contre la Nuit du Bien Commun, des lutins antifascistes ont rendu visite aux Folies Bergères la nuit du 11 décembre. Cette salle, appartenant au vieux racelard Bolloré, a récemment accueilli Stérin le Vilain, pour un gala finançant le fascisme. Hors de question pour nos joyeux lutins de laisser cette salle de sale fascistes immaculée ! Parmi la nouvelle déco « Pétain à Vichy, Stérin aux folies », avec un supplément oeuf pourri !
En continuant leur balade, les lutins sont tombéEs sur la Maison du Bien Commun, déguisée en maison Duroc. Celle-ci prétend accueillir des associations apolitiques et aconfessionnelles, alors même qu'elles sont réactionnaires et bien souvent racistes.
Cette année, faites comme les lutins : ne soyez pas sages ! Il reste tellement de lieux à repeindre, avec rage ...
Soutien aux camarades, arrêtéEs lors de la nuit du bien commun,
et à tousTEs les autres !
Action Lutine Antifasciste


PS : Comment devenir unE lutinE en 5 étapes
1. Repérez un lieu de fachos grâce aux super plans qui traînent déjà sur Internet
2. Baladez-vous dans le quartier pour voir où sont les éléments qui peuvent vous observer, et repérez le lieu optimal pour enfiler son costume de lutin
3. Équipez-vous d'outils décoratifs et apprenez le chemin par coeur
4. Renseignez-vous sur les risques, au cas où votre soirée soit perturbée
5. Ne prenez pas vos téléphones pour profiter du moment,
et ça y est, vous pouvez partir vous amusez !
16.12.2025 à 08:00
Le vendredi 19 décembre 2025, on organise une cantine vegan en solidarité avec les prisonnier-es anarchistes en Indonésie, poursuivi-es dans le cadre de l'affaire « Etoile du Chaos » depuis la révolte d'août dernier. Rendez-vous le 19 à 18h à la Kunda, 46 rue jules lagaisse à Vitry-sur-Seine !
Le vendredi 19 décembre 2025, on organise une cantine vegan en solidarité avec les prisonnier-es anarchistes en Indonésie, poursuivi-es dans le cadre de l'affaire « Etoile du Chaos » depuis la révolte d'août dernier. Rendez-vous le 19 à 18h à la Kunda, 46 rue jules lagaisse à Vitry-sur-Seine !
Cette année, plusieurs mouvements sociaux hyper offensifs ont eu lieu en Indonésie. Ici en fRance, ça nous a fait plaisir de voir autant d'attaques contre les keufs et d'incendies revendiqués par des anarchistes. C'est pour ça qu'on propose une discussion autour de plusieurs textes sur le récent soulèvement et l'affaire répressive dite de « l'Étoile du Chaos », ainsi qu'une cantine vegan. L'idée c'est aussi d'apporter de la solidarité aux compas dans les taules indonésiennes, que ce soit en diffusant des informations sur leur affaire, en leur écrivant des lettres, ou en essayant de récolter un peu d'argent à leur envoyer. Rendez-vous le vendredi 19 décembre à 18h à la Kunda !

Quelques éléments de contexte sur la révolte en Indonésie
Ce qui n'était d'abord qu'un mouvement étudiant début 2025 s'est rapidement transformé en une vague de contestation nationale traversant tout l'archipel indonésien, ralliant travailleureuses, syndicats, collectifs féministes, organisations paysannes et une large partie de la population urbaine et rurale.
Une première étincelle a été la révision de la loi encadrant les forces armées indonésiennes (TNI). Adoptée en mars 2025, elle élargit le nombre de postes civils pouvant être occupés par des officiers militaires, permettant à l'armée de s'immiscer plus profondément dans l'appareil administratif. Beaucoup y ont vu un retour en arrière, rappelant la période où les militaires détenaient un pouvoir politique direct sous le régime de Suharto.
À cette colère s'est ajoutée une indignation face aux privilèges des élites politiques. La révélation de nouvelles indemnités de logement accordées aux député-es, dans un contexte où de nombreuses familles peinent à faire face à la hausse des prix, a alimenté le sentiment d'injustice. Dans plusieurs provinces, des projets d'augmentation des taxes foncières et immobilières ont mis le feu aux poudres, notamment là où les autorités locales entendaient imposer des hausses de plusieurs centaines de pourcent. Sous la pression des manifestations, certaines de ces mesures ont dû être retirées.
Suite au meurtre policier d'Affan Kurniawan le 28 août (et aux 3 autres meurtres policiers dans les jours suivants), renversé par un blindé de police qui a foncé dans une foule de manifestant-es, les révoltes se sont intensifiées dans tout le pays. Pendant plusieurs jours, des comico et des voitures de keufs, des bâtiments du gouvernement national et des gouvernements locaux, des domiciles et permanences de députés, des stations de métro et de bus, des commerces ont flambé et été pillés. Des manifestant-es ont attaqué le parlement national et des parlements locaux, affrontant les flics là-bas et devant des comicos à coups de pierres et de molotovs.
Quelques éléments de contexte sur la répression suite aux révoltes
Des milliers de personnes ont été arrêtées. L'État indonésien a désigné les anarchistes comme les cerveaux derrière toutes les émeutes et actions de la révolte, pointant des liens financiers avec les réseaux anarchistes internationaux, lançant une grande chasse aux anarchistes (notamment individualistes, nihilistes et insurrectionnalistes) et une intensification de la répression des groupe et idées anti-autoritaires. L'État tente de lier toustes les anarchistes arrêté-es en les désignant sous le nom d'un mouvement « Étoile du Chaos » (en référence à la tendance anarchiste nihiliste, que les flics essaient d'homogéneiser sous un seul groupe, ayant ses « leaders »), usant des lois anti-terroristes pour arrêter et enfermer plus d'une cinquantaine de compas, notamment 44 anarchistes à Bandung (pour des accusations variées) et 16 autres à Jakarta (pour des accusations d'attaques au molotov).
Les accusations contre les compas vont de la participation à des actions directes (attaques au cocktail molotov, incendies, émeutes, destruction de biens, attaques contre des flics…) à la provocation aux crimes et délits (notamment en ligne, l'État indonésien s'attaquant à plusieurs sites ou comptes de contre-information anarchiste), d'autres étant accusé-es d'être des « leaders » de cette organisation montée de toutes pièces. Les compas, enfermé-es depuis maintenant quasiment 3 mois, n'ont pas pu avoir accès à des avocats, sont à l'isolement et beaucoup d'entre elleux ont été torturé-es et tabassé-es, notamment pour obtenir des aveux.
Quelques un-es des inculpé-es ont pu faire sortir des lettres, signée de l'Association Libre des Feux Autonomes et prisonnier-es individualistes, que l'on peut lire en français ici pour la première ou ici pour la seconde.
15.12.2025 à 19:10
Le secteur social et du médico-social est au bord de la rupture.
Face à l'urgence sociale et à l'ampleur des attaques subies, les travailleur·euse·s et étudiant·e·s du secteur, syndiqué·e·s ou non, appellent à la grève les 16, 17 et 18 décembre pour exiger des financements à la hauteur des besoins, des revalorisations salariales immédiates, des effectifs suffisants, et surtout, le respect de la dignité des personnes accompagné.es.
Les 13es Rencontres nationales du travail social en lutte ont confirmé ce constat : le secteur est attaqué de toutes parts et subit des politiques austéritaires, libérales et racistes qui visent à casser les budgets, à privatiser les interventions...
Les conséquences sont intolérables :
C'est une maltraitance institutionnelle que ces professionnel·les dénoncent. L'austérité détruit leurs missions, leurs métiers et les droits des personnes accompagnées.
En Île-de-France, jeudi 11 décembre les travailleur·euse·s des SIAO (115) ont déployé des banderoles devant Interlogement93 et le Samusocial de Paris pour annoncer la grève.
Première étape : mardi 16 décembre !
10h00 : Rassemblement à l'appel des travailleur·euse·s des SIAO (115), rue du Centenaire (Montreuil).
14h30 : Manifestation au départ de Chatelet (Paris).
18h30 : Assemblé générale à la Bourse du travail, rue de Turbigo (Paris).

Le secteur social et du médico-social est au bord de la rupture.
Face à l'urgence sociale et à l'ampleur des attaques subies, les travailleur·euse·s et étudiant·e·s du secteur, syndiqué·e·s ou non, appellent à la grève les 16, 17 et 18 décembre pour exiger des financements à la hauteur des besoins, des revalorisations salariales immédiates, des effectifs suffisants, et surtout, le respect de la dignité des personnes accompagné.es.
Les 13es Rencontres nationales du travail social en lutte ont confirmé ce constat : le secteur est attaqué de toutes parts et subit des politiques austéritaires, libérales et racistes qui visent à casser les budgets, à privatiser les interventions...
Les conséquences sont intolérables :
C'est une maltraitance institutionnelle que ces professionnel·les dénoncent. L'austérité détruit leurs missions, leurs métiers et les droits des personnes accompagnées.
En Île-de-France, jeudi 11 décembre les travailleur·euse·s des SIAO (115) ont déployé des banderoles devant Interlogement93 et le Samusocial de Paris pour annoncer la grève.
Première étape : mardi 16 décembre !
10h00 : Rassemblement à l'appel des travailleur·euse·s des SIAO (115), rue du Centenaire (Montreuil).
14h30 : Manifestation au départ de Chatelet (Paris).
18h30 : Assemblé générale à la Bourse du travail, rue de Turbigo (Paris).

15.12.2025 à 13:12
Lumina « Surprise » Sophie (05/11/1848 - 15/12/1879)
Pendant les émeutes, Surprise se serait écriée : « Je veux tout brûler, et si le bon Dieu descendait du ciel, je le brûlerai aussi, parce qu'il doit être un vieux béké ! » ( Si Bondyé té ni an kaz, an té ké brilé'y pas sé dwèt an vyé bétjé ! ).
Lumina « Surprise » Sophie (05/11/1848 - 15/12/1879)
Pendant les émeutes, Surprise se serait écriée : « Je veux tout brûler, et si le bon Dieu descendait du ciel, je le brûlerai aussi, parce qu'il doit être un vieux béké ! » ( Si Bondyé té ni an kaz, an té ké brilé'y pas sé dwèt an vyé bétjé ! ).
Lumina Sophie dite « Surprise » naît le 5 novembre 1848, peu après l'abolition de l'esclavage, au Vauclin à l'habitation La Broue.
En février 1870, Léopold Lubin, un Noir du Marin, membre d'une famille d'entrepreneurs de travaux publics, a une violente altercation avec Augier de Maintenon, jeune Européen, aide-commissaire de marine et chef de service au bourg du Marin. L'affaire passe devant les tribunaux. Lubin est condamné lourdement, de façon très injuste et raciste ! Un mouvement de solidarité active se développe, auquel s'associe Lumina : pétitions, souscription pour payer les recours, etc.
À cette affaire se conjugue l'affaire Codé. Codé est un Béké, propriétaire de l'habitation « La Mauny », arrogant avec ses employés. Il a érigé le 21 janvier un drapeau blanc, symbole de l'Ancien régime : le 21 janvier est la date-anniversaire de l'exécution de Louis XVI. C'est l'expression ostensible du regret des temps esclavagistes, et une provocation raciste. En plus, Codé a été membre du jury d'assises dans l'affaire Lubin, et il se vante publiquement de l'avoir fait condamner. Les habitants des campagnes sont en colère contre ses provocations et contre l'injustice faite à Lubin. Lumina est solidaire du mécontentement populaire.
En septembre 1870, sur la place du marché de Rivière-Pilote, on la retrouve avec d'autres manifestants-es, hurlant pour la libération de Lubin. Le 22 septembre la population du Sud de la Martinique et notamment celle de Rivière-Pilote se soulève. Lumina participe activement à l'insurrection, qui sera très vite réprimée dans le sang. Surprise est enceinte de deux mois. Cela ne l'empêche pas de participer à la marche vers La Mauny avec l' « armée » de Telga. Pendant les émeutes, Surprise se serait écriée : "Je veux tout brûler , et si le bon Dieu descendait du ciel, je le brûlerai aussi, parce qu'il doit être un vieux béké !" ( Si Bondyé té ni an kaz, an té ké brilé'y pas sé dwèt an vyé bétjé ! ).
Mais l'insurrection est rapidement vaincue. Lumina est arrêtée le 26 septembre 1870 à Régale sur l'Habitation de Lacaille et sera incarcérée au Fort-Desaix.
Plusieurs chefs d'accusation sont retenus contre elle. Son premier procès se tiendra du 17 mars au 17 avril 1871. Elle est présentée comme une femme qui cherche à dominer les hommes. Le gouverneur de l'époque l'identifie comme la « flamme de la révolte ».
Elle est relaxée le 17 avril de ce chef d'accusation, mais d'autres charges pèsent sur elle. Le 28 avril 1871, à la prison centrale de Fort-de-France, elle accouche d'un garçon que l'administration pénitentiaire nomme Théodore Lumina, sans aucun respect pour l'État-Civil de la mère. L'enfant est tout de suite séparé d'elle. Son 2e procès se déroule du 22 mai au 8 juin 1871. Elle sera « punie » pour révolte contre l'aristocratie des planteurs, pour blasphème, pour avoir menacé les hommes et pour vouloir les dominer, pour avoir mis le feu à 3 habitations. Le 8 juin, elle est condamnée aux travaux forcés à perpétuité, pour incendie et participation active à l'insurrection. Ce sera la déportation vers le bagne de Saint-Laurent-du-Maroni, où elle arrive le 22 décembre 1871. Elle mourra des horribles conditions du bagne le 15 décembre 1879 à l'âge de 31 ans.
Icône de "l'insurection du sud de 1870", elle reste encore aujourd'hui un symbole anti-colonial !

tiré du site coup pour coup 31