23.05.2025 à 11:00
Ce n’est pas les enseignantes solidaires qu’il faut poursuivre, mais l’État qui laisse des enfants dans la rue !
Yannis Youlountas
Texte intégral (2554 mots)
J’ai accepté de faire partie des premiers signataires de cette pétition en « soutien aux enseignantes poursuivies pour avoir mis des enfants à l’abri » à Tours. J’avoue que les pétitions ne sont pas le moyen d’agir que je préfère, mais elles participent parfois à des mobilisations et à des retournements de situation. Je vous invite à lire celle-ci et à la signer, vous aussi, en suivant le lien.
CE N’EST PAS LES ENSEIGNANTES SOLIDAIRES QU’IL FAUT POURSUIVRE, MAIS L’ÉTAT QUI LAISSE DES ENFANTS DANS LA RUE ! « Par ma signature je soutiens Vanessa Rigolet et Aurélie Ardouin, deux enseignantes mises en cause par le Procureur pour leur implication dans le Collectif Pas d’Enfant à la Rue de Tours.
Je m’indigne qu’une plainte contre X pour « intrusion commise en réunion dans le but de troubler la tranquillité ou le bon ordre de l’établissement » ait été déposée suite à l’occupation du collège Michelet par le Collectif dans la soirée du 1er avril pour mettre à l’abri les 32 enfants non pris en charge ce soir-là par les services d’hébergement d’urgence. Je m’indigne que deux personnes aient été nommément désignées, en l’occurrence, deux enseignantes proches de l’établissement concerné.
Pour rappel, les membres du collectif et les familles ont occupé calmement le hall du collège de 18h30 à minuit, le temps qu’une prise en charge de l’hébergement des élèves par les services de l’État soit actée. La vie du collège s’est poursuivie normalement dès le lendemain matin sans qu’aucune dégradation n’ait été constatée.
Depuis plus de deux ans, les membres du Collectif alertent toutes les autorités publiques en capacité d’agir pour l’hébergement des enfants à la rue : la préfecture, les élus municipaux, métropolitains, départementaux, les services de l’Éducation Nationale. Ce 1er avril c’est le collège Michelet qui a été le théâtre d’une nouvelle occupation (après d’autres lieux tels qu’une permanence parlementaire, le palais des sports, le Conseil Métropolitain, l’hôtel Hilton, une église, un gymnase) afin de tenter, pour les familles laissées pour compte (on parle pour ce soir là de 32 enfants et leurs parents !) l’application de leurs droits. Cette occupation, comme toutes les occupations précédentes, s’est déroulée de manière pacifique et respectueuse, les membres du collectif ont, comme toujours, veillé à quitter les lieux en les laissant intacts.
Pourtant, pour la première fois ce 1er avril 2025, la plainte déposée contre X place de fait l’occupation sur le terrain judiciaire et non plus seulement sur le terrain du militantisme pour les droits humains et de l’alerte sociale. Et cette plainte émane de l’Éducation Nationale…
Assister des élèves en danger ne relève pas de la délinquance , même s’il faut pour cela, face à l’inaction de l’État, s’introduire dans des lieux publics ou privés pour les abriter. Où auraient dormi ces enfants cette nuit là et les suivantes sans cette occupation ? Le vrai problème se trouve dans les causes de l’occupation et pas dans l’action d’occupation elle-même.
Le Collectif continuera donc à demander la justice et l’application de la Convention Internationale des Droits de l’Enfant pour tous les enfants. Si l’État obéissait à la Loi qui inscrit le droit à l’hébergement des élèves et de leurs familles, rappelons qu’aucune occupation ne serait nécessaire.»
Lien pour signer :
https://chng.it/CGK7CRxpCb
Premièr·es signataires :
Philippe Meirieu, Michel Tozzi, Frédéric Grimaud, Laurence de Cock, Jean-Pierre Rosenczveig, Irène Peirera, Edwige Chiroutier, Bernard Defrance, Eric Debarbieux, Jean Le Gal, Véronique Decker, Catherine Chabrun, Jean-Paul Delahaye, Olivier Maurel, Manuel Domergue, Cédric Herrou, Sarah Haidar, Pia Klemp, Claire Faggianelli, Tancrede Ramonet, Yannis Youlountas, Gérard Mordillat, Jean-Pierre Levaray, François Bégaudeau, Serge Quadruppani, Etienne Liebig, HK, Tardi, Dominique Grange, Serge Utgé-Royo, Hudin Cristine, Alessandro Di Giuseppe, Stéphane Mercurio, Catherine Sinet, Yan Lindingre, Marc Large, Allan Barte, Christian Eyschen, Isabelle Attard, Philippe Poutou, Karen Erodi, Damien Carême, Anthony Smith, Charles Fournier, Marie-Charlotte Garin, Rodrigos Arenas, Clément Poullet…
22.05.2025 à 15:15
Nouvelle victoire de Rouvikonas dans un procès important, avec l’appui d’un immense soutien populaire !
Yannis Youlountas
Texte intégral (1629 mots)



21.05.2025 à 15:53
Appel à l’humanisme
Yannis Youlountas
Texte intégral (1197 mots)
On doit se taire quand les enfants dorment, mais pas quand ils meurent ! Voilà 25 ans que nous sommes sortis du sanguinaire XXe siècle, mais aucune leçon d’histoire n’a été retenue, malgré les centaines de colloques et les milliers de livres ! Quel est le fond du problème ? Que faire pour changer les choses ?
APPEL À L’HUMANISME
D’un bout à l’autre de notre minuscule planète, au fil des années, nous assistons un peu partout à la montée du fascisme, sous diverses apparences, et à la réhabilitation du nazisme dont les sinistres célébrités redeviennent à la mode. Les guerres de colonisations recommencent avec fracas et l’appétit des chefs d’État devient insatiable pour toutes sortes de territoires riches en matières premières, depuis les déserts brûlants jusqu’à la banquise fondue du Pôle Nord, au point de réveiller les vieux désirs d’annexions. Les régimes autoritaires pullulent à nouveau avec arrogance et fierté, comme au bon vieux temps des dictatures prétendument communistes en Europe de l’Est ou installées par la CIA en Amérique Latine, sans oublier les républiques bananières de la Françafrique. Les nombreux chefs d’États qui possèdent aujourd’hui l’arme atomique recommencent à menacer les autres, comme des petits caïds mal éduqués dans une cour de récré… Sauf qu’aujourd’hui, les enfants sont en réalité les premières victimes de l’horreur tous azimuts, massacrés par milliers, ici et là, dans les carnages terroristes comme dans les bombardements massifs de civils, à Gaza en ce moment même, mais aussi dans d’autres régions du monde dont les médias ne parlent même plus.
En 25 ans, rien n’a changé. Aucun examen critique. Aucune remise en question. Le comportement des États et de leurs dirigeants prouve quotidiennement à quel point nous sommes encore dans la préhistoire politique de l’humanité et nous rappelle l’urgence vitale de changer profondément l’organisation de la société, pour enfin tourner cette page en lettres de sang.
Changer l’organisation de la société
Sans quoi, les images de Gaza, du Soudan, d’Ukraine, du Yemen ou du Congo reviendront sans cesse, d’un bout à l’autre du monde : tant que nous n’en aurons pas fini, une bonne fois pour toutes, avec les tyrans, avec les nationalistes, avec les intégristes religieux, avec tous ces gens qui soufflent sur les braises identitaires et qui divisent pour mieux régner ! Nous n’en finirons pas non plus tant que des industriels et des investisseurs parviendront à faire fortune au rythme des massacres et des bombardements et tant que la Bourse montera en flèche en se frottant les mains devant les dégâts, tout en prévoyant les grands chantiers BTP à venir ! La logique de la croissance du PIB n’est vraiment pas celle du bonheur ni de la sauvegarde de la vie. Rompre avec ce dogme productiviste devient également vital.
Contre toutes les discriminations, contre toutes les guerres
Mais ce n’est pas tout : nous n’en finirons pas, une fois de plus, tant que ceux qui font du lobbying médiatique pour essayer de bâillonner notre légitime protestation ne seront pas démasqués pour ce qu’ils sont : des imposteurs au service d’intérêts contraires à ce qu’ils prétendent. Ces imposteurs se prévalent de la lutte contre les discriminations et les guerres en justifiant de plus mortelles encore. Ces imposteurs procèdent en tentant d’intimider à coup d’accusations insensées toutes celles et ceux qui disent stop et se permettent ainsi d’inverser les rôles : quoi ? Serions-nous devenus tout à coup des millions d’antisémites parce que nous demandons simplement de cesser les bombardements sur Gaza ? Serions-nous également devenus christianophobes ou islamophobes quand nous demandons pareillement à la Russie ou à l’Arabie Saoudite de cessez le feu ? Qui peut croire à des fables pareilles ? Surtout quand nous avons lutté pendant des dizaines d’années, de toutes nos forces, contre toutes ces discriminations.
Reprendre le projet d’émancipation sociale, en allant jusqu’au bout
Nous n’avons qu’un seul camp, c’est celui de l’humanité. Et pour que l’humanité ne souffre plus de ces fléaux que sont la misère et la guerre, il n’y a qu’une seule voie possible : celle de l’émancipation sociale. Ce n’est qu’en reprenant cette vieille marche en avant que nous parviendrons enfin à nous libérer de ceux qui font notre malheur et à construire une société humaniste fondée sur le génie de l’intelligence collective, dans laquelle les mots liberté, égalité et fraternité ne seront plus de vaines promesses, mais une réalité concrète.
Pour en finir avec la misère et la guerre, nous devons reprendre le flambeau de la lutte contre l’obscurantisme, tant politique que religieux, mais cette fois pour aller vraiment jusqu’au bout du projet : prendre nous-mêmes, ensemble, notre destin en mains. Nous gouverner nous-mêmes, réellement. Apprendre à sortir du piège identitaire qui nous a tant divisés et abrutis. Sortir enfin de la préhistoire politique de l’humanité.
C’est maintenant qu’il faut choisir
Rêve utopique me direz-vous ? Détrompez-vous. C’est actuellement que tout se joue. Regardez bien le monde, les États belliqueux, les dirigeants irresponsables, la planète exsangue, les riches toujours plus riches, les pouvoirs toujours plus autoritaires, les peuples manipulés et meurtris. C’est maintenant qu’il faut choisir : utopie ou dystopie.
Yannis Youlountas
18.05.2025 à 15:52
Le pouvoir et ses valets enragent contre Exarcheia
Yannis Youlountas
Texte intégral (539 mots)
18.05.2025 à 15:48
S.O.S. pour nous permettre la mise en ligne du film « Nous n’avons pas peur des ruines »
Yannis Youlountas
Texte intégral (691 mots)
Appel à l’aide pour la version en français destinée aux sourds et malentendants !
S.O.S. POUR NOUS PERMETTRE LA MISE EN LIGNE DU FILM « NOUS N’AVONS PAS PEUR DES RUINES »
D’habitude, quand nous faisons un appel pour quelque chose (service, hébergement, souci mécanique…), nous sommes aussitôt submergés par un flot de propositions d’aide.
Par exemple, juste avant l’un de nos passages à Nantes, nous avions lancé un appel pour être hébergés un soir, suite à l’hospitalisation de l’ami qui devait nous accueillir initialement. Nous avons reçu plus de 70 propositions concrètes d’hébergement, par mail, sms, signal et messenger !
Mais cette fois, chose rare, ça n’a pas marché ! Maud a beau avoir renouvelé notre appel il y a une semaine, nous n’avons reçu que de vagues réponses nous annonçant que nous allions être contactés, mais aucune candidature sérieuse pour finaliser la version française pour sourds et malentendants !
C’est dommage, car toutes les autres versions du film sont prêtes (français, grec, anglais, esperanto, espagnol, catalan, allemand, italien, néerlandais, russe, portugais…) et attendent la mise en ligne globale de l’ensemble, dès que la version française pour sourds et malentendants sera prête aussi.
Nous avons déjà un SRT en français complet, y compris avec les paroles françaises sous-titrées en français (ce qui a servi à traduire le film par écrit dans d’autres langues). Mais il nous manque les descriptions de bruits, d’ambiance, etc. Bref, on recherche quelqu’un qui s’y connait et voudrait bien nous aider.
Nous sommes en bouclage pour la mise en ligne gratuite et simultanée de toutes les versions du film (creative commons), donc on recherche quelqu’un de disponible en ce moment (pas en juillet comme on nous l’a proposé). Merci de faire suivre éventuellement à des proches compétents.
Bises de Crète, juste après une tempête de sable en provenance des Pyramides.
Yannis Youlountas
Contact :
films [at] anepos [point] net
ou maud [at] paspeurdesruines [point] net
15.05.2025 à 15:05
Hugo Gómez, le défenseur des petites gens qui refusait d’être appelé avocat
Yannis Youlountas
Texte intégral (1200 mots)
09.05.2025 à 19:56
Make Europe Antifa again
Yannis Youlountas
Lire la suite (239 mots)
08.05.2025 à 13:49
Du silence pour nous libérer
Yannis Youlountas
Texte intégral (564 mots)
DU SILENCE POUR NOUS LIBÉRER
L’un des symptômes de notre époque réactionnaire et stupide, c’est bien le bruit. Le bruit partout. Le bruit pour tout. Même en buvant un verre entre amis. Même en mangeant. Même en voyageant, même en faisant des courses… Le bruit a colonisé nos vies. La parole claire devient inaudible dans le concours permanent de celui qui parle le plus fort. La réflexion devient impossible dans les lieux inondés de musique ou d’écrans. Les arguments se perdent dans la cacophonie ambiante. L’intérêt commun s’efface devant les égos qui se coupent la parole pour imposer leur logorrhée. La logique se noie dans le vacarme de la confusion.
Retrouver du sens nécessite de reprendre le contrôle de nos sens, à commencer par l’ouïe. Faire silence. Prendre le temps d’écouter, sans chercher à interrompre. Prendre le temps de s’exprimer, sans chercher à vaincre à tout prix. Car l’interlocuteur peut nous faire le plus beau cadeau qui soit : nous montrer respectueusement que nous nous sommes trompé et ainsi nous permettre de nous améliorer, de nous émanciper, de nous élever ensemble.
Le regard également a besoin de se poser, de se reposer, de se permettre une pause à proximité ou à l’horizon, loin de l’agitation permanente des écrans spectaculaires. Notre corps tout entier est pris dans cette existence frénétique et insensé. Il est esclave de l’image comme du bruit, sous pression, aspiré, détourné.
La lucidité nécessite du silence. Du silence pour penser. Du silence pour lire ou écrire paisiblement. Du silence pour écouter ou parler sereinement. Du silence pour mieux vivre avec les autres, parvenir à échanger et à construire ensemble. Du silence pour reprendre chacun le contrôle de notre vie, à l’écart de tout ce qui nous en détourne : en nous questionnant lucidement, en prenant des décisions mûrement réfléchies, en allant jusqu’au bout de nos engagements et de nos projets.
Du silence pour nous libérer.
Yannis Youlountas
05.05.2025 à 21:39
Régine Flament : « vivre debout jusqu’au bout »
Yannis Youlountas
Texte intégral (1355 mots)
05.05.2025 à 18:15
Chaude ambiance hier soir à Rethymnon
Yannis Youlountas
Texte intégral (777 mots)
Chaude ambiance hier soir à Rethymnon pour la troisième projection-débat du film en Crète.
20 minutes avant le lancement, nous avons cru que la salle serait à moitié pleine seulement (photo), mais finalement, des dizaines de jeunes sont arrivés pile à l’heure et ont pris toutes les places restantes jusqu’au fond de la salle.
Bref, nous étions à nouveau complet et le public n’a cessé de réagir à l’unisson : huant Mitsotakis et Macron, riant à gorge déployées et faisant silence durant les cartons de citations. Ce bel accueil m’a touché d’autant plus que ma famille crétoise est d’ici (mon père est né dans un village à 5km d’ici).
Un collectif d’étudiants m’a annoncé qu’ils allaient organiser 4 projections successives avec tous nos films durant deux mois (un tous les 15 jours). Sympa ! J’ai promis d’être présent à la première et à la dernière.
Hier soir, il y a aussi des membres du réseau Pédagogie Freinet, des militants du syndicat ESE (anarchosyndicalistes), des activistes écologistes, des membres de la cuisine solidaire locale et des militants de la gauche grecque assis à côté de militants plus révolutionnaires… et tout s’est passé très bien, dans le respect, par-delà les différences, un verre de vin français à la main.
Il y avait aussi quelques proches de ma famille dont j’ai scruté le regard pendant le film, dans le reflet de la lumière de l’écran : ils ont l’air d’avoir aimer. Rassuré, je suis sorti prendre l’air dans la rue, devant le magnifique spectacle du crépuscule. Une dizaine de chats errants le contemplant à mes côtés.
Bises de Crète
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